(Le Nouveau Gabon) - Avec une structure des exportations dominée à plus de 90 % par les secteurs pétrolier, minier et du bois, l’économie gabonaise, quoique largement vulnérable aux fluctuations des cours internationaux des matières premières, ainsi qu’au différentiel de change entre l’euro et le dollar, affiche une balance commerciale structurellement excédentaire.
Selon le service économique de l’ambassade France au Gabon, en 2015, les exportations gabonaises qui se sont élevées à 3116 milliards de FCFA ont connu une baisse en valeur de -29%. Cette situation s’explique en grande partie par la chute des exportations de pétrole, soit -33%, qui n’a pas pu être compensée par la hausse des exportations de manganèse et de bois sciés, respectivement à hauteur de +26% et +15%.
A cause de la baisse du prix du baril, le pays a observé une forte diminution des ventes dans les trois zones de destination principale des exportations gabonaises que demeurent : l’Asie (33%), l’Europe (37%) et l’Amérique (18%).
Quant aux importations, elles ont connu une chute de 9%, à 1773 milliards de FCFA en 2015, après une croissance soutenue depuis 2012, liée de manière conjoncturelle, à l’organisation de la CAN 2012 et au volume très important d’investissements publics, explique la même source.
Avec près de 25% de parts de marché, en baisse toutefois régulière depuis quelques années, du fait de l’apparition de nouveaux concurrents, notamment asiatiques, la France garde toujours une place particulière au Gabon. Dans ce registre, quelques 120 filiales françaises sont établies au Gabon tandis que les investissements français représentent un stock de plusieurs milliards d’euros.
Cet excédent commercial vient rompre avec un récent rapport qui rapportait que les importations françaises en provenance de l’Afrique centrale se réduisaient de 48% au premier semestre 2016, par rapport à la même période en 2015. Ce qui représentait alors une baisse chiffrée de 142,3 millions d’euros, soit environ 93 milliards de FCFA. D’après ce rapport, cette diminution était principalement imputée au poste ‘’hydrocarbures’’, suite à la baisse d’environ 46% des cours mondiaux du baril de l’or noir, mais aussi sans doute, à des opérations d’arbitrage, soulignait le service économique régional.
Synclair Owona