L’impact économique et social d’Olam/GSEZ au Gabon, entre 2010- 2017 est jugé globalement « encourageant »

Economie
mercredi, 30 mai 2018 05:54
L’impact économique et social d’Olam/GSEZ au Gabon, entre 2010- 2017 est jugé globalement « encourageant »

(Le Nouveau Gabon) - En présence du Premier ministre, Emmanuel Issoze Ngondet, du PDG d’Olam Gabon, Gagan Gupta (photo), des partenaires financiers, de divers experts, d’associations et ONG, l’étude sur l’impact économique et social de la société Olam/GSEZ a été restituée le 9 mai 2018, par l’économiste gabonais Mays Mouissi.

Dans la présentation de cette étude réalisée par Mays Mouissi avec l’appui de Marc Ona Essangui de l’ONG Brainforest,  il ressort que l’impact économique d’Olam/GSEZ au Gabon, ces sept dernières années, est globalement « encourageant ». Car, d’après le présentateur, les axes et articulations de ce rapport de cent six pages montrent que le partenaire du gouvernement exerce dans le souci du « bien- être économique et social du peuple gabonais ».

Cette étude s’est articulée autour de cinq étapes. Notamment avec des rencontres d’échanges avec les responsables d’administration, les visites de terrain, les consultations des populations, la collecte des données, le traitement de celles-ci et la réalisation du rapport. Sept sites ont été visités par son équipe et lui et deux cent dix entretiens réalisés en cent cinquante semaines.

Au terme de celle-ci, il ressort que la contribution d’Olam à la diversification de l’économie gabonaise est estimée à 296 milliards FCFA, dans la formation du PIB, soit 5% du produit intérieur brut hors pétrole. Au plan macro-économique, les secteurs dans lesquels Olam intervient ont connu une « forte croissance ». Il s’agit du bois, des mines et de l’agriculture.

L’on note également que près de 508 milliards de francs CFA ont été investis dans le secteur agricole entre 2010 et 2017 et que l’impact de la production du palmier à huile sur l’économie nationale, une de ses composantes, a été « significatif ». Sur ce point, le Gabon qui était 35ème mondial et 20ème en Afrique en 2010, dans la catégorie des pays producteurs d’huile de palme, s’est retrouvé à la 11ème position en 2017. En matière d’emplois, Olam/GSEZ a créé 17 000 emplois pendant la période considérée dans l’agriculture.

Dans l’industrie du bois et son impact sur le segment sciage, il apparaît clairement que 650 000 mètres carrés de bois sciés en 2016 ont amené Olam/GSEZ à occuper le 26ème rang mondial et 4ème exportateur de bois tropicaux. La croissance est aussi notable dans les segments placage et contreplaqué où, d’année en année, l’évolution a été « exponentielle ». Aujourd’hui, la filière bois participe à hauteur de 6% au PIB.

Ces bonnes performances partagées tant à l’échelle internationale que nationale sont néanmoins à  relativiser, si l’on s’en tient aux propos du conférencier. En effet, de nombreuses limites subsistent dans l’activité d’Olam au Gabon, a indiqué Mays Mouissi. Il mentionne, notamment, le faible impact sur les finances publiques, avec la généralisation des exonérations fiscales dont bénéficie le groupe, la faible représentativité des industriels nationaux dans la ZES (zone économique à régime privilégié de Nkok) et la « concentration » de plusieurs activités à la fois.

L’analyste relève également que « si le gouvernement veut diversifier l’économie, il doit aussi diversifier ses partenaires ». Or, Olam/GSEZ concentre « tout ou presque », a- t-il dit, dans le bois, les ports, l’agriculture, l’industrie-mines et aujourd’hui les aéroports, etc.

Sur le plan social, Olam doit accroître ses efforts dans l’uniformisation des contrats sociaux. Trop d’ouvriers se plaignent de la précarité des emplois, des contrats (beaucoup trop de contrats à durée déterminée), de l’absence d’un suivi médical, de l’insuffisance de logements, etc.

Enfin, le rapport fait quelques recommandations au gouvernement et à son partenaire. Celles-ci  portent, pour l’essentiel, sur la nécessaire adaptation de l’offre de formation aux besoins des entreprises.

Il préconise également d’encadrer les populations rurales  en créant des activités génératrices de revenus, de mettre en place une aide aux micro-projets, de stabiliser l’emploi au sein d’Olam/GSEZ, de clarifier les situations salariales, d’instaurer la transparence dans la gestion avec publication des comptes et chiffres d’affaires en ligne, et de faciliter l’exportation, en réduisant les étapes administratives préalables.

En guise de réponse à ce rapport, Emmanuel Issoze Ngondet s’est félicité de la publication de cet instrument d’analyse, et a jugé pertinentes les observations faites.

Stéphane Billé

 
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