En 2019, la CEMAC a enregistré une inflation de 2,0 % en moyenne annuelle, en deçà de la norme communautaire de 3 % (Banque de France)

Gestion Publique
samedi, 31 octobre 2020 16:13
En 2019, la CEMAC a enregistré une inflation de 2,0 % en moyenne annuelle, en deçà de la norme communautaire de 3 % (Banque de France)

(Le Nouveau Gabon) - La Banque de France vient de publier son rapport économique et financier sur la zone CEMAC, UEMOA et l’Union des Comores pour l’exercice 2019. Malgré quelques légères différences, les trois monétaires affichent des indicateurs très semblables.

Dans le cas de la zone CEMAC, sous l’effet de la pandémie de Covid‑19, les perspectives économiques se sont fortement détériorées en 2020, indique le rapport qui révèle par ailleurs que l’activité économique a connu en 2019 une croissance de 2,1 %, en légère amélioration par rapport à l’année précédente (1,8 %), confirmant ainsi le redressement très progressif de la sous‑région, frappée à partir de 2015 par la crise des matières premières.

En matière d’inflation, à l’exception de la Guinée équatoriale (1,2 %) et du Tchad, qui a renoué avec une tendance négative (– 1,0 %), en 2019, le taux reste partout compris dans les autres pays de la CEMAC, entre 2,0 et 2,8 %. Cette situation résulte de la baisse des prix des produits alimentaires dans un contexte de récoltes abondantes.

En effet, les hausses de prix ont été alimentées par celles des biens importés, par la perturbation des circuits d’approvisionnement, par le relèvement de la fiscalité sur certains biens de consommation ou services (logement et restauration notamment) au Cameroun, au Congo et au Gabon, ainsi que par la hausse du coût des transports consécutive à l’instauration de péages routiers au Congo.

Dans le même temps, la production de biens alimentaires (bétail, produits vivriers) au Cameroun a été affectée par des conditions climatiques difficiles et par la persistance des tensions politiques dans les régions anglophones, avec un impact haussier sur le prix de ces biens.

Dans l’ensemble, le faible dynamisme de la demande intérieure et la baisse du coût de l’énergie ont néanmoins joué un rôle modérateur dans la progression de l’indice des prix en CEMAC.

Marcel Saint-clair Eyene

 
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