(Le Nouveau Gabon) - Après Dominique Renaux, ambassadeur de France près le Gabon, reçu par le Premier ministre dans la journée du 7 mars, c’est au tour de Didier Lespinas, président du Conseil du commerce extérieur de la France, d’échanger avec les autorités sur la situation des entreprises françaises au Gabon.
Le contexte économique particulier actuel marqué ces derniers temps par la rupture du contrat de concession de Veolia au Gabon par les autorités, cristallise inquiétudes et préoccupations au sein des patrons français présents dans le pays.
Pour Régis Immongault, «c’était l’occasion de faire le point sur l’actualité économique et financière du pays et de repréciser les choses», à la suite des évènements ayant conduit à la rupture de la concession détenue par Veolia sur le service public de l’eau et de l’électricité.
Si, selon Régis Immongault, l’échange a porté sur «ce que fait le gouvernement pour permettre aux opérateurs économiques d’être des partenaires crédibles dans le cadre du plan de relance économique», la question de Veolia a constitué un moment important dans cet entretien.
Suivant ses explications, c’était «l’occasion de repréciser les choses dans le sens où les relations entre l’Etat gabonais et Veolia ne concernent pas tous les opérateurs économiques».
C’est pourquoi, indique Didier Lespinas, l’essentiel des discussions aura porté sur cette question mais également sur le sort réservé aux dettes de l’Etat. «L’opération de réquisition de Veolia, qui a entraîné pas mal de bruit dans la presse, et qui n’était d’ailleurs pas toujours fondée», a donc été au cœur de l’entretien entre la délégation des conseillers du commerce extérieurs français et les autorités.
«Nous avons également abordé les arriérés de l’Etat, les petits dysfonctionnements qu’on peut remarquer dans le cadre de nos activités quotidiennes.», poursuit-il.
D’après Madeleine Berre, ministre de la Promotion des investissements, il n’y a pas de nuage entre l’Etat et les entreprises françaises. «Le Gabon a toujours été un pays ouvert avec qui les entreprises françaises ont toujours trouvé matière à investir. Des conventions fiscales ont toujours accompagné les investissements français. La situation est difficile, mais nous souhaitions que ces entreprises ne soient pas frileuses.», confie-t-elle.
Pierre Célestin Atangana