(Le Nouveau Gabon) - Faire plus avec moins de moyens, c'est le crédo du gouvernement gabonais pour soutenir la croissance économique et le développement. C’est cette disposition qui a fait le lit de la Loi de finances 2016. Elle illustre ainsi le choix stratégique d'optimisation des investissements publics et d'affectation de l'économie réalisée à des postes de dépenses sociaux, notamment les dépenses du personnel au profit des fonctionnaires en activités et retraités.
Avec un budget d'investissement de 563 milliards FCFA disponibles, contre 597 milliards en 2015, une politique budgétaire prudente aura un léger impact sur la croissance mais elle est incontournable tant que la conjoncture reste défavorable.
Par ailleurs, les prévisions sur les recettes pétrolières sont positives, avec une augmentation de 27% pour atteindre les 548 milliards FCFA. Le ministère du Budget a choisi d'affecter cette hausse pour soutenir les politiques sociales notamment la hausse des salaires et des prestations sociales qui portent les dépenses de personnels à 730 milliards FCFA, mais aussi pour améliorer la performance de l'administration avec un peu plus de dépenses en biens et services.
Grâce à une application rigoureuse de la BOP, l'Etat espère conserver sa capacité d’investissement. Ainsi, les organes et institutions de l'Etat ne pourront plus bénéficier d'une enveloppe budgétaire globale pour en faire ce qu'ils veulent. Chaque allocation sera à justifier par une utilisation précise. Cela permettra de faire un suivi des dépenses publiques et même de contrôler si l'argent a été utilisé à bon escient en inspectant les résultats.
Les récurrentes descentes sur terrain du chef de l’exécutif sont un message à l’endroit de tous les acteurs concernés dans le processus. Chaque franc investi doit être justifié et donner un résultat. L'allotissement facilite ce contrôle et a l'avantage de privilégier les PME gabonaises qui seront présentes même sur des projets complexes.
Synclair Owona avec la DGBFIP