(Le Nouveau Gabon) - Suite à un aboutissement heureux des négociations, les activités ont repris normalement à Maurel et Prom, au terme de la signature, ce 22 mars, d’un procès-verbal de conciliation tripartite entre l’entreprise, le personnel et l’Etat.
Ce document a été paraphé notamment par Christophe Blanc, directeur général de l’entreprise, des représentants du personnel, et le gouvernement représenté par Pascal Houagni Ambourouet, ministre du Pétrole, et Eloi Nzondo, ministre du Travail, pour mettre un terme au mouvement de débrayage qui paralysait la structure depuis plusieurs semaines.
Contrairement aux exigences des employés, sous l’impulsion de l’Organisation nationale des employés du pétrole (ONEP), qui avaient mis à prix la tête de Christophe Blanc, l’accord maintient ce dernier à son poste. En contrepartie, les salariés ont obtenu l’annulation du projet de licenciement de 11 d’entre eux, ayant observé un mouvement de grève en septembre dernier à l’initiative de l’ONEP. Le personnel obtient également une amnistie pour le dernier mouvement de débrayage.
Jugée trop radicale dans ses positions, l’ONEP a été écartée des négociations. Face à ce dénouement, Eloi Nzondo, le ministre du Travail n’a pas caché sa satisfaction quant à la volonté manifestée par les différentes parties pour sortir de cette impasse. «Personne n’a gagné, personne n’a perdu. C’est la compagnie qui a gagné. Ce sont les travailleurs qui ont gagné. C’est le Gabon qui a gagné», s’est-il réjoui au terme de ces négociations.
Les salariés de Maurel et Prom qui ont lancé leur mouvement le 22 février dernier, qui exigeaient de leur employeur, une prime de bonne séparation, suite à l’arrivée au sein de la société d’un nouvel actionnaire majoritaire, le groupe indonésien Pertamina qui détient désormais 72,65 %, de Maurel & Prom ont par ailleurs été édifiés sur les termes de cette prise de participations.
La direction gabonaise de la société a fait savoir au personnel que cette opération n’est pas un rachat et que la compagnie reste au Gabon avec de nouvelles ambitions et de nouveaux financements pour ses projets.
Stéphane Billé