Les agents de la CNSS s’opposent à la modification des contrats de travail décidée par l’administrateur provisoire

Santé & Social
vendredi, 25 novembre 2022 15:51
Les agents de la CNSS s’opposent à la modification des contrats de travail décidée par l’administrateur provisoire

(Le Nouveau Gabon) - Au cours de son assemblée générale tenue le 23 novembre dernier à Libreville, la coalition des syndicats de la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) a dit non à la suppression de certains émoluments contenus dans les contrats de travail des agents telle que proposée par l’Administrateur provisoire. À savoir la suppression du 13e mois de salaire et de la compensation SEEG (Société d’énergie et d’eau du Gabon) octroyée à certains employés.

Pour ces agents, l’Administrateur provisoire n’est pas qualifié pour modifier leur contrat de travail. « Ce dernier ne peut pas se substituer aux missions du Directeur général pour modifier les éléments de notre contrat de travail. C’est illégal », affirme Jocelyn Louis Ngoma, chef de file de cette coalition.

La décision prise de supprimer ces émoluments était motivée selon Christophe Eyi, Administrateur provisoire, par la volonté de venir à bout des difficultés que traverse la CNSS. Car, pour lui, la société qui est actuellement en crise a une masse salariale élevée. « La CNSS compte environ 1900 collaborateurs pour une masse salariale d’environ 1,6 milliard de FCFA par mois. C’est toujours beaucoup trop élevé au regard du niveau d’activité et surtout lorsque l’on se réfère aux ratios de la Cipres (Conférence interafricaine de prévoyance sociale Ndlr) qui établit l’ensemble des charges de fonctionnement, y compris les salaires, à moins de 15 % des produits techniques ». Or, cette masse salariale représente à elle seule environ 15 % des produits techniques, comme l’avait affirmé Christophe Eyi dans une récente sortie.

Une justification qui ne passe pas auprès de la coalition des syndicats de la CNSS. « La baisse des salaires est un raccourci pour des gestionnaires paresseux », soutient Jocelyn Louis Ngoma.

Et pour contester cette décision, les employés ont déposé un préavis de grève sur la table de l’administration provisoire. Un préavis de grève qui a pris effet le 24 novembre 2022. Et, « huit jours après, la grève sera déclenchée s’ils ne respectent pas les préalables que nous avons posés. Notamment, celui de ne plus jamais faire allusion à la modification de notre contrat de travail, et ensuite, celui de mettre en place un cadre du dialogue social pour que nous discutions de toutes les questions qui concernent la vie du travailleur », a affirmé Jocelyn Louis Ngoma.

La CNSS a été placée sous administration provisoire le 7 juin dernier pour une période de 12 mois, après plusieurs mois de crise.

SG

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