Une maison d’arrêt pour humaniser les conditions de détention des femmes à Libreville

Sécurité & Justice
jeudi, 07 avril 2022 06:37
Une maison d’arrêt pour humaniser les conditions de détention des femmes à Libreville

(Le Nouveau Gabon) - Le Premier ministre gabonais, Rose Christiane Ossouka Raponda a procédé ce 6 avril 2022 à l’inauguration de la Maison d’arrêt des femmes au sein de la prison centrale de Libreville.

« Entièrement financée par l’État gabonais, elle symbolise, conformément à l’engagement du Président Ali Bongo Ondimba, la volonté de notre pays d’offrir des conditions de détention dignes et sécurisées, notamment pour les femmes qui sont particulièrement vulnérables en milieu carcéral. Sécurité et droits de l’Homme ne s’opposent pas. C’est la mission de mon gouvernement de les rendre compatibles », a indiqué Rose Christiane Ossouka Raponda sur sa page Facebook.

Pour le ministre de la Justice, Erlyne Antonella Ndembet Damas, en dotant les femmes détenues d’une nouvelle maison d’arrêt plus moderne, et conforme à l’ensemble des règles minimales des Nations Unies pour le traitement des détenus, « notre objectif est de leur permettre de vivre leur incarcération dans la dignité, le respect et la garantie de leur droit, et de faire de la prison un cadre plus humain et plus sociable où elles pourront préparer avec plus de sérénité leur réinsertion dans la société », a indiqué Erlyne Antonella Ndembet Damas.

La nouvelle maison d’arrêt des femmes comprend entre autres, un bâtiment administratif, une infirmerie complète, des cellules plus spacieuses avec de lits et une capacité de 106 places. Elle est aussi dotée d’un réfectoire, une cuisine aérée, une buanderie, des cellules individuelles permettant aux femmes enceintes et avec enfants de s’occuper de leurs nouveau-nés avant leur placement en famille ou en centre d’accueil, un espace de promenade et de sport et un bureau pour les avocats, apprend-on.

Selon un rapport de l’ambassade des États-Unis au Gabon en 2019, les conditions carcérales sont très dures et potentiellement délétères en raison de la mauvaise qualité de l’alimentation, de l’insuffisance des installations sanitaires, du manque d’aération, d’une surpopulation extrême et de la médiocrité des soins médicaux. La prison centrale de Libreville comptait en 2019 environ 3 000 personnes.

Brice Gotoa

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