(Le Nouveau Gabon) - En service très minimum depuis quelques semaines, la société Averda, chargée de la collecte et de la gestion des ordures ménagères à Libreville, devrait reprendre du service normalement à partir du 22 mars 2018. C’est ce qui ressort de l’audience accordée, ce 21 mars 2018, par le ministre d’Etat, en charge du Budget et des Comptes publics, Jean Fidèle Othandault, au Directeur du développement d’Averda, Nicolas Achkar.
Au cours de cet entretien, les deux parties ont naturellement fait le point sur tous les contours de ce dossier. Ainsi, au-delà de la question de la dette intérieure de l'Etat vis-à-vis de la société Averda, la question de la décharge ainsi que le problème de la révision de la convention entre les deux parties ont également été évoquées.
Au terme de cet entretien, les deux parties ont fini par trouver un terrain d’entente. Pour la reprise de services, l’Etat gabonais va débloquer un montant de 1 500 000 000 FCFA à la société Averda. Quelque peu détendu au sortir de cette audience, Nicolas Achkar a indiqué que «ce qu’il faut retenir de ces échanges avec le membre du gouvernement, c’est qu’on a pu avancer dans notre position. Et dès aujourd’hui, nos équipes vont reprendre du travail. Nous avons également réitéré au ministre d’Etat, notre dévouement pour le Gabon».
Pour le ministre d’Etat, Jean Fidèle Otandault, «Il est souhaitable de retenir que des efforts ont été accomplis par le gouvernement pour cette sortie de crise en ces temps de difficultés financières. En effet, l’Etat a fait beaucoup d’efforts pour apporter une solution définitive à ce problème d’insalubrité à Libreville. Car, comme vous le savez, l’hygiène et la santé n’ont pas de prix. Sous l’impulsion du chef de l’Etat, il était tout à fait normal et temps que le gouvernement se saisisse de ce dossier et essaye d’apporter une solution définitive à ce problème».
Pour rappel, le 15 mars dernier au sortir d’une audience avec le ministre de l’Intérieur, Lambert-Noël Matha, Nicolas Achkar avait indiqué que la dette de l’Etat gabonais vis-à-vis de la société Averda, s’élevait à près de 16 milliards FCFA. Faute de paiement, depuis plusieurs semaines, Libreville croule sous le poids des immondices.
Stéphane Billé