(Le Nouveau Gabon) - Juste derrière la masse salariale qui s’élève à 732,2 milliards de Fcfa, il peut être noté que le social absorbe une partie conséquente du projet de budget soumis pour examen au Parlement. En effet, tous titres confondus, c’est près de 400 milliards de Fcfa, soit 15% d’un budget arrêté à 2626 milliards.
Au sein de cette enveloppe consacrée au social, plus de 112 milliards sont retenus au titre de l’investissement. Les services en charge de l’élaboration du budget ont tenu à donner la priorité aux projets en cours, pour assurer leur achèvement, plutôt que financer de nouveaux projets, souvent sans études préalables et qui aboutissent bien souvent aux éléphants blancs que les Gabonais dénoncent quotidiennement.
Dans ce montant consacré aux projets d’investissements sociaux de base, 97 milliards proviennent des financements extérieurs. Mais dans la mesure où ces financements extérieurs sont en réalité des prêts que l’Etat est tenu de rembourser à moyen et long termes, il ne faudrait pas céder au faux-débat consistant à vouloir distinguer la part des ressources gabonaises immédiates et la part « avancée » par les bailleurs de fonds. L’essentiel étant que cette enveloppe permettra d’assurer l’achèvement de plusieurs projets.
En ce qui concerne les dépenses de biens et services et de transfert, c’est respectivement plus de 32 milliards et 243 milliards qui ont été consacrés au social, principalement dans les secteurs de la santé, de l’éducation, la solidarité nationale et le soutien au prix de consommation de certains produits de première nécessité.
Ces montants nous amènent à un total de 387 milliards de F.cfa dans le budget de l’Etat, consacrés aux dépenses à caractère social. Ce qui est une traduction concrète, au niveau budgétaire, de la volonté du gouvernement de partager plus équitablement les fruits de la croissance.
Synclair Owona