En grève, des agents des eaux et forêts séquestrent le directeur du cabinet du ministre Lee White

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mercredi, 28 juillet 2021 06:16
En grève, des agents des eaux et forêts séquestrent le directeur du cabinet du ministre Lee White

(Le Nouveau Gabon) - En grève depuis cinq mois devant les locaux du ministère chargé des Eaux et forêts, à Libreville, le Syndicat national des professionnels des eaux et forêts (Synapef) est monté d’un cran ce 27 juillet.

En effet, le Synapef affirme avoir séquestré le directeur du cabinet du ministre Lee White. « Ludovic Nkok Banak, Directeur de cabinet du ministre des Eaux et forêts, empêché de sortie de l'Immeuble-Siège pour détournement et séquestration illégale de bons de caisse des agents. Le cabinet Lee White enclin à créer une tension sociale exacerbée », déclarent les grévistes dans une note. Sans autres détails. Mais l’on apprend qu’il a fallu l’intervention des forces de l’ordre pour faire revenir le calme.

Cette situation est née d’une poussée de colère le vendredi 23 juillet dernier. Plusieurs agents du ministère chargé des Eaux et forêts en grève ont constaté que leurs virements bancaires n'étaient pas effectifs. Ils disent avoir été informés par les services de la Solde qu’une mesure de mise sous bons de caisse de leurs salaires jadis viré à la banque, avait été initiée à leur encontre par la tutelle, pour cause de grève et absence aux postes. Ce qui a créé de vives tensions.

Mécontent de cette situation, le Synapef a alors rédigé un communiqué pour condamner « avec fermeté cette mesure illégale qui vient heurter la dignité des agents après les évènements douloureux du 01 septembre 2020 soldés par des blessures graves parmi les syndiqués ». Le Syndicat a alors annoncé qu’elle entreprendrait des « démarches visant à la mise en évidence du préjudice causé aux agents » devant les instances habilitées ».

Pour sa part, le ministère des Forêts ne commente pas encore ses accusations. Les grévistes, eux, ne démordent pas. Ils ont relancé leur mouvement de grève illimitée depuis le 17 février dernier. Ils revendiquent le paiement et le retour des primes des agents du secteur, notamment la prime sectorielle. « Dans les dispositions de l’article 285 du Code forestier, l’État nous concède une prime sur la base des taxes et redevances qui sont payées en matière forestière. Et c’est cette ristourne, dont le gouvernement nous a privés depuis 2014, que nous voulons. D’autant plus que la prime sectorielle a été restaurée en 2015 dans d’autres départements ministériels comme les Mines et les Hydrocarbures », déclarent les grévistes.

Deux mois après le lancement de la première grève en juillet 2020, le ministre de tutelle, Lee White, avait signé le 2 septembre suivant avec le Synapef un protocole d’accord. M. White avait promis que le paiement de la prime revendiquée serait pris en compte dans la loi de finances 2021. Une plateforme de dialogue avait été créée. Les syndicalistes avaient alors suspendu leur mot d’ordre de grève. Mais, déclare Didier Atome Bibang, président du Synapef, plusieurs mois après, cette régularisation n’a pas été satisfaite.

Sylvain Andzongo

 
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