Pêche maritime : le Gabon veut former 2600 jeunes pour nationaliser le secteur contrôlé à 86 % par les expatriés

Agro & Bois
lundi, 07 mars 2022 16:17
Pêche maritime : le Gabon veut former 2600 jeunes pour nationaliser le secteur contrôlé à 86 % par les expatriés

(Le Nouveau Gabon) - Pour tirer un meilleur profit de ses produits halieutiques, le Gabon a en projet de nationaliser le secteur de la pêche artisanale maritime. Un secteur qui est pour l’instant dominé à 86 % par les travailleurs expatriés, selon le ministre de l’Agriculture et de la pêche, Biendi Maganga Moussavou.

Et pour inverser cette tendance qui a toujours existé dans ce secteur, les autorités gabonaises veulent former des Gabonais à la pêche et à la transformation de la production halieutique.

« Le chef de l’État nous a donné l’instruction d’élaborer le plan de préservation de pêcherie pour former 2600 jeunes pêcheurs et transformateurs gabonais sur cinq ans. C’est ce que nous allons commencer dans les jours qui viennent grâce au décret que nous avons élaboré et soumis au chef de l’État qui l’a validé avec la formation professionnelle, pour pouvoir gaboniser la pêche. Ça, c’est l’un des grands défis du plan d’accélération de la transformation (PAT) », a expliqué le ministre Biendi Maganga Moussavou. C’était lors de la présentation du bilan à mi-parcours du PAT dans ce secteur.

Dans la même veine, les autorités gabonaises ont lancé les travaux de construction des centres communautaires de pêche à Cocobeach, Mayumba, Mouila, Franceville et Makokou. Ces infrastructures sont construites pour organiser au mieux le fonctionnement et le développement de la filière, ainsi que le renforcement des capacités des acteurs de la pêche artisanale dans ces localités.

« Nous voulons que les produits de la pêche profitent aux nationaux en priorité. Nous voulons que les produits de la pêche donnent de l’emploi aux nationaux en priorité », soutient le membre du gouvernement.

Rentabiliser la pêche artisanale au Gabon passe également par la lutte contre la pêche illicite. C’est la raison pour laquelle le gouvernement a entrepris d’installer des balises sur les navires de pêche artisanale. « Nous avons commencé l’année dernière par 100 balises. Cette année, nous en avons installé 300 supplémentaires pour atteindre la possibilité de contrôler l’ensemble de l’activité sur le plan eau, pour garantir aux Gabonais la sécurité, la préservation des stocks. Depuis le mois de septembre, le gouvernement a suspendu la pêche à la crevette. Parce que nous voulons nous assurer que les stocks que nous avons sont préservés pour les générations actuelles, et pour les générations futures », poursuit le membre du gouvernement.

Le Gabon est un pays qui dispose d’importantes ressources halieutiques, ainsi que des conditions favorables au développement de la pêche. Cependant, la pêche reste une activité qui ne contribue que marginalement au développement du pays, soit environ 1,5 % au produit intérieur brut du pays selon des chiffres officiels.

Sandrine Gaingne

 
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