(Le Nouveau Gabon) - Dans la loi de finances rectificative de 2021, le Gabon a apporté des modifications aux exonérations concédées aux investisseurs dans les zones économiques spéciales. Ainsi, les entreprises qui s’installeront nouvellement dans la Zone économique spéciale de Nkok ainsi que les autres zones à régime privilégié au Gabon auront droit à des exonérations ne pouvant excéder cinq ans, informe l’article 7 du texte. Actuellement, les entreprises installées dans cette zone bénéficient des exonérations pouvant aller jusqu’à 10 ans. Ces contrats en cours d’exécution ne sont pas concernés par cette nouvelle mesure.
Cette révision a été faite pour respecter une recommandation du Fonds monétaire international (FMI) qui, dans une récente note relative au nouveau programme économique du Gabon, a invité le pays à faire cette réforme. « En discussion avec le FMI, on nous a encouragés à revoir le régime, de réduire un petit peu les avantages, pour qu’il y ait un peu plus de l’argent qui rentre dans les caisses de l’État, pour que l’État investisse dans les écoles, dans les hôpitaux. Il faut certains avantages pour encourager les investisseurs étrangers à venir au Gabon plutôt que d’aller ailleurs parce qu’il y a des zones économiques un peu partout en Afrique. Donc, il faut qu’on soit compétitif, mais il faut qu’on maximise les bénéfices pour le Gabon et les Gabonais », a expliqué le professeur Lee White, ministre des Eaux et Forêts, rencontré le 20 novembre dernier sur le site des journées portes ouvertes dans la zone de Nkok.
Dans les années à venir, d’autres mesures sont prévues pour réduire les avantages accordés aux entreprises installées dans la ZES de Nkok et d’autres zones économiques spéciales du Gabon. Car, en plus de la limitation de la durée des exonérations à cinq ans, pour les entreprises qui veulent s’installer dans ces zones au Gabon, il est prévu en 2022, selon le FMI, de rapprocher le taux de l’impôt sur les sociétés au taux normal de 30%, de mettre fin à l’exonération du précompte mobilier et de ne pas renouveler les avantages fiscaux accordés aux entreprises qui arrivent au terme de leur période de 10 ans d’exercice dans la zone économique spéciale. « La loi a fait quelques changements, et on va continuer à regarder pour optimiser », a d’ailleurs indiqué Lee White.
Le Gabon compte actuellement une zone économique spéciale à Nkok et une Zone d’investissement spécial (ZIS) d’Ikolo. Les autorités prévoient de construire cinq nouvelles zones économiques spéciales au cours des prochaines années.
Sandrine Gaingne
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