En sept ans, l’industrie agroalimentaire gabonaise a connu une croissance de sa valeur ajoutée de l’ordre de 64%

Agro
vendredi, 04 novembre 2016 15:02
En sept ans, l’industrie agroalimentaire gabonaise a connu une croissance de sa valeur ajoutée de l’ordre de 64%

 

Cette performance est la résultante de l’offensive lancée par le gouvernement depuis 2009 en vue de booster le secteur en développant de nouvelles activités agro-industrielles afin de mieux intégrer la filière en lui apportant plus de débouchés économiques à valeur ajoutée. Les activités agro-industrielles des opérateurs présents au Gabon ont été renforcées par l’arrivée de nouveaux opérateurs comme Foberd Gabon qui vient de mettre sur pied, une minoterie moderne, spécialisée dans la production de la farine de blé, de semoule et d’aliments pour bétail, et Olam Gabon qui a construit deux unités de raffinage d’huile de palme, à Kango et Mouila sur cette période.

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Les opérateurs déjà présents, comme les groupes Siat Gabon, Castel, avec Sobraga, et Somdiaa, avec ses filiales Sucaf et la Société meunière et avicole du Gabon, ont également renforcé leur outil de production, amélioré leur compétitivité et leur empreinte carbone, avec par exemple la mise en place par Siat à Makouké, d’une unité de bio-méthanisation qui transforme les effluents de son huilerie en biogaz, réduisant ainsi sa facture et son empreinte énergétiques.

Les investissements les plus emblématiques se sont concentrés dans l’hévéaculture et le palmier à huile. Leur potentiel positionne désormais le Gabon comme un futur champion africain pour ces cultures.

Tout commence en 2010. Lorsque l’Etat gabonais a pu convaincre les deux investisseurs agroindustriels de référence que sont les groupes Olam et Siat Gabon d’investir massivement dans l’hévéa et le palmier à huile et consolider une agro-industrie gabonaise.

Olam Gabon a ainsi planté, à date de 2016, 28 000 hectares d’hévéa à Bitam et 32 000 hectares de palmiers à huile sur les sites de Kango, Mouila et Mandji. L’exploitation de ces plantations greenfield a nécessité l’embauche de près de 3000 personnes.

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De son côté, Siat Gabon, repreneur en 2004 des anciennes plantations et fermes parapubliques Agrogabon, Hévagab et le ranch Nyanga, a fortement investit pour régénérer le matériel végétal de ces fermes et en améliorer la productivité.

Le groupe a également investi pour étendre la plantation d’Ikembélé de 10 000 hectares, dont la moitié plantés. Au total, SIAT exploite 14 000 hectares d’hévéa en production et 6500 hectares de palmiers à huile. Ces entreprises rencontrent toutefois des difficultés à trouver suffisamment de main d’œuvre agricole.

En outre, ces investissements ont été réalisés dans un contexte défavorable, de forte volatilité du cours de l’huile de palme raffiné (CPO) et de baisse importante des cours du caoutchouc (-60% entre 2014 et 2016).

Toutefois, indiquent les experts, lorsque les cours repartiront à la hausse dans le mouvement de balancier régulier que connaissent ces filières cycliques, le Gabon se sera positionné comme le 2ème producteur africain d’huile de palme et le 3ème producteur d’hévéa.

 

Synclair Owona

 

 
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