(Le Nouveau Gabon) - Le gouverneur de la Banque des Etats de l’Afrique centrale (BEAC), Lucas Abaga Nchama, et le président de la Banque de développement des Etats de l’Afrique centrale (BDEAC), Abbas Mahamat Toli, ont signé le 19 janvier 2015 à Yaoundé, la capitale camerounaise, un ensemble «d’actes relatifs à l’appui de la BEAC à la BDEAC, pour le financement de projets de développement» dans les pays de la CEMAC (Cameroun, Congo, Gabon, Guinée équatoriale, RCA et Tchad).
D’un montant total de 400 milliards de francs Cfa, les ressources mises à la disposition de la BDEAC par la BEAC sont de trois ordres : l’ouverture d’un compte courant d’associés de 240 milliards de francs Cfa décaissable en 3 ans, dans l’optique de renforcer les fonds propres de la BDEAC ; le décaissement de 13 milliards de francs Cfa au titre de «libération anticipée du capital appelé» ; et le relèvement du plafond de refinancement des crédits octroyés par la BDEAC à sa clientèle de 50 à 150 milliards de francs Cfa. Pour rappel, ce plafond de refinancement de la BDEAC est successivement passé de 10 milliards à 50 milliards, puis 150 milliards de francs Cfa depuis 2010.
A en croire le président de la BDEAC, «c’est la bien la première fois que l’institut d’émission communautaire (qui a augmenté sa participation dans le capital de la BDEAC de 6 à 33%, Ndlr) s’engage aussi sérieusement pour le refinancement des projets de développement dans les Etats membres». La mise en place de ces instruments financiers, a-t-il souligné, «permettront à la BDEAC, d’une part, de rattraper l’important gap constaté entre les ressources et les engagements de la BDEAC et aussi, d’autre part, de disposer de ressources additionnelles substantielles pour le financement de nouveaux projets et programmes».
De ce point de vue, l’on se souvient qu’au sortir de son dernier conseil d’administration organisé en décembre 2015 à Douala, la capitale économique du Cameroun, la BDEAC a approuvé de nouveaux financements pour un montant total de 105 milliards de francs Cfa. Il s’agit, souffle une source interne à la banque, du financement de la route Mintom-frontière du Congo (20 milliards FCfa) qui fait partie de la transnationale Sangmélima (Cameroun)-Ouesso (Congo) ; de la construction du port minéralier d’Owendo au Gabon (33 milliards FCfa) ; de la route Pala-Léré-Kelo (au Tchad)-frontière du Cameroun (Figuil), pour 25 milliards de francs Cfa ; de la construction de trois aéroports au Tchad (25 milliards Cfa) et du Projet de relance économique et social en milieu urbain en RCA (2 milliards FCfa).
Brice R. Mbodiam
Lire aussi