Ali Bongo: «Si mon père m’avait adopté, il l’aurait dit. Pourquoi l’aurait-il caché?»

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lundi, 12 janvier 2015 12:05
Ali Bongo: «Si mon père m’avait adopté, il l’aurait dit. Pourquoi l’aurait-il caché?»

(Le Nouveau Gabon) - Le président Ali Bongo du Gabon, a répondu pour la première fois aux allégations faisant état de ce qu'il n'était pas gabonais, en indiquant que c'était des choses « tristes et risibles » à entendre. « Ce qui est risible et en même temps triste, dans une affaire comme celle-là, c’est que les Gabonais attendent un autre débat, que celui des origines du président. Mes origines, ils les connaissent, les Gabonais m’ont vu naître et grandir », a-t-il fait savoir dans un entretien qui a diffusé sur les ondes de la chaine de télévision française France 24, le 12 janvier 2015.

Il a invité ceux qui soutiennent ces thèse à apporter la preuve de ce que lui (Ali Bongo) était plutôt originaire du Biafra (au Nigéria). « C’est à eux de démontrer que je ne suis pas qui je suis, que je ne suis pas le fils d’Omar Bongo. C’est à eux de démontrer que je viens du Biafra. Qui m’a vu là-bas ? Qui est allé m'y chercher, qui m’a ramené ? C’est à eux de le  démontrer. Moi j’ai une famille et les membres de ma famille me reconnaissent comme tel. Si (mon père m’avait adopté) il l’aurait dit. Pourquoi l’aurait-il caché ?», a poursuivit le chef de l'Etat de ce pays d'Afrique centrale.

Dans la foulé, le président Bongo a donné sa propre version des origines de la publication faite par le journaliste français Pierre Pean. « Il (Pierre Pean) est venu à Libreville, me dire qu’il voulait faire un ouvrage  sur mon père (Omar Bongo), le grand homme que ça a été, donc il voulait rétablir la vérité et il est venu me voir… Il demandait mon assistance et mon aide. On s’est mis d’accord qu’on allait en reparler, c’est la dernière fois que je l’ai vu… N’ayant pas obtenu ce qu’il souhaitait il a écrit ce qu’il a écrit », explique-t-il.

L'entrevue a aussi été une occasion pour le président Ali Bongo de revenir sur les attaques meurtrières portées contre le journal français Charlie Hebdo et un centre commercial situé dans un quartier juif à Paris la capital parisienne. « Le musulman que je suis  peut se poser la question de dire que le prophète était un homme sage, qui lui-même a été pourchassé, il a été persécuté, jamais malgré tout cela à aucun moment, il n’a autorisé que soient tués ceux qui l’ont pourchassé. Derrière tout ça, il y a la politique qu’on utilise pour faire quelque chose et donc on doit se mettre ensemble pour dire qu’aucun gouvernement, aucun peuple ne va tolérer des agissements de cette forme », a-t-il expliqué

Il a aussi reconnu que la non organisation d'une marche analogue contre le terrorisme qui frappe les pays d'Afrique devrait être corrigée. « Nous ne voudrions surtout pas que les Africains puisse penser que c’est plus grave lorsque c’est à Paris. Maintenant c’est sûr qu’au niveau d’une grande manifestation qui se passe à Paris, cela n’a pas été le mode que nous avons utilisé. Mais c’est une suggestion et je la retiens, j’en parlerai avec mes collègues », a promis le président gabonais.

Dans la dernière partie de son entretien, Ali Bongo défend son bilan économique, annonçant qu'il a sorti le pays d'une croissance négative de -0,9% pour la remmener à une progression de 6% déjà en 2009. Il s'est aussi défendu de la critique sur le fait que cette croissance ne serait inclusive, en indiquant que les allocations familiales avaient été multipliées par trois. Et, pour les cinq années à venir, il promet un plan agricole qui verra distribués 7 hectare de terre cultivable pour chaque Gabonais(e) éligible, afin de réduire les importations alimentaires qui coûtent 300 milliards de FCFA à son pays chaque année

Idriss Linge

 
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