(Le Nouveau Gabon) - Le processus de diversification de l’économie gabonaise est sur les bons rails, note la direction générale du Trésor français. L’exemple du bois est symptomatique de l’intérêt que portent les autorités du pays à la transformation locale des matières, souligne cette institution.
En effet, en 2009, la législation a interdit l’exportation des grumes, imposant de fait, une première transformation locale. Dans ce cadre, la zone économique spéciale de Nkok offre un outil pour accueillir le développement de cette industrie. Il s’agit d’un cluster bois (Gabon wood hub).
Dans le secteur des mines, autre pan traditionnel de l’économie locale, le gouvernement réaffirme régulièrement son souhait de voir se développer une véritable filière industrielle, notamment dans le cadre du partenariat avec le français Eramet (Comilog).
On notera, ainsi, que l’intitulé du ministère des Mines comprend désormais une dimension « valorisation minière ». Pour répondre à cette attente, Comilog a massivement investi ces dernières années avec la création du Complexe industriel de Moanda (CIM), inauguré en 2000, et du Complexe métallurgique de Moanda (C2M), inauguré en 2015.
Actuellement, près de 30 % du minerai est ainsi traité localement, et ce malgré les fortes contraintes (compétences, accès à l’énergie, etc.) auxquelles doivent faire face les industriels. Encouragées par ces résultats, les autorités plaident pour un nouvel accroissement de la transformation locale.
Stéphane Billé