(Le Nouveau Gabon) - Les violences postélectorales du mois septembre 2016, ont perturbé le déroulement des activités économiques dans certains domaines. Si l’on ajoute à cela un environnement international défavorable, l’économie gabonaise, tributaire du comportement des ventes de pétrole, bien que l’influence et l’incidence de cette matière première aient été réduites dans le budget de l’Etat, s’en trouve fortement diminuée.
Du fait des violences postélectorales et du climat social lourd qui a précédé le scrutin du 27 août 2016, les secteurs tels que le transport, le commerce général structuré, le commerce des véhicules neufs et les services ont enregistré des baisses d’activités.
La note de conjoncture du ministère de l’Economie, fait savoir que dans le secteur primaire, la production du pétrole et du manganèse sont en baisse bien que l’on ait assisté à une remontée des cours du baril.
«Le secteur pétrole a pâti des conséquences d’incidents techniques sur certains sites et du déclin naturel des champs matures», souligne les experts. Ce qui a entraîné un léger recul de la production de 1,2% et une baisse de 3,1% des exportations.
Le détail des difficultés du manganèse renseigne que la production nationale de minerai et d’agglomérés a chuté de 22,6% à 2,4 millions de tonnes à fin septembre 2016. «Cette baisse résulte de l’arrêt volontaire de la production au mois de mars sur le site de COMILOG, en vue de réduire les niveaux de stocks accumulés», précise la note de conjoncture.
Cependant, l’exploitation forestière, la commercialisation du gaz naturel, la production agricole vivrière ont, par contre, enregistré des évolutions positives sur la période. La commercialisation de gaz naturel a progressé de 11,6% tandis que l’exploitation forestière a poursuivi sa progression répondant ainsi à la demande croissante des industries locales de transformation. Dans ce domaine, l’activité manufacturière confirme la tendance haussière observée au premier semestre, et progresse grâce aux agro-industries dont l’essentiel des composantes, à l’exception du sucre, enregistrent des performances appréciables.
Sur le plan macroéconomique, l’indice harmonisé des prix à la consommation poursuit sa progression. Sur les neufs premiers mois de l’exercice 2016, l’on note une augmentation de 1,2% due entre autres à la hausse des prix du transport, des meubles et articles de ménage.
Auxence Mengue