(Le Nouveau Gabon) - Après le Fonds monétaire international (FMI), le service économique de l’ambassade de France au Gabon vient à son tour, de tabler sur une reprise de l’activité économique du Gabon en 2018, après une année 2017, particulièrement éprouvante.
Dans sa lecture du contexte économique du pays, cette administration souligne que si la croissance a été faible à +0,5% en 2017, l’activité devrait sans doute être meilleure en 2018. Cela, grâce notamment à une amélioration de l’environnement extérieur (hausse du prix du pétrole) et à la progression attendue de l’investissement ayant atteint un point bas l'année dernière.
A ces facteurs, elle inclut également l’intensification de nouvelles activités dans les secteurs agroalimentaire et minier, et le retour progressif de la confiance du secteur privé qui, suite au paiement des arriérés, devrait par ailleurs contribuer à ce rebond.
Décrivant le contexte de l’année écoulée, le service économique fait savoir que la progression du PIB a été fortement contrariée en 2017, du fait de l’effondrement de la demande interne (-7,5% en 2017, contre 0,3% en 2016), et la faiblesse de l’investissement public et privé (-5,5% en 2017, contre -0,1% en 2016).
Les secteurs du commerce et des services, ainsi que le BTP, dont l’activité est reliée à la commande publique, sont demeurés aussi très faibles en 2017, la grande distribution enregistrant un affaissement de son chiffre d’affaires.
Selon le service économique de l’ambassade de France au Gabon, l’année 2017 devrait constituer le creux de la crise économique que connait le Gabon depuis trois ans. Et c’est sur la base de tous ces indicateurs, indique-t-il, que le FMI prévoit une progression du PIB, de + 2% cette année, légèrement inférieure cependant à ses prévisions initiales.
Stéphane Billé