Quid du contrat de financement des infrastructures de densification des réseaux de distribution d’électricité en zone rurale au Gabon par GSEZ-INFRA ?

Electricité
vendredi, 09 mars 2018 15:32
Quid du contrat de financement des infrastructures de densification des réseaux de distribution d’électricité en zone rurale au Gabon par GSEZ-INFRA ?

(Le Nouveau Gabon) - La résiliation du contrat de concession entre l’Etat gabonais et la SEEG-Veolia semble encore bien loin d’avoir révélé tous ses méandres et secrets. Citée par certaines sources, comme éventuel repreneur de la SEEG, la société Gabon Spécial Economic Zone Infrastructures (GSEZ-INFRA) a tenu à apporter des éclairages sur la nature de son contrat avec l’Etat gabonais, dans le cadre du financement des infrastructures de densification des réseaux de distribution publique d’électricité en zone rurale.

Selon les termes de ce contrat paraphé en 2016 et dont Le Nouveau Gabon a pu obtenir copie, les engagements des différentes parties que sont : la SEEG représentée par son directeur Antoine Boo, GSEZ-INFRA représentée par son directeur général Gagan Gupta et le gouvernement gabonais, représenté par les ministres de l’Eau et de l’Energie, Patrick Eyogo Edzang, de l’Economie, Régis immongault Tatangani, et le directeur de la société de patrimoine, Ernest Mpouhot Epigat, sont clairement définis.

A ce titre, GSEZ-INFRA, dans la première phase de ce projet qui a une durée de 30 ans, est chargée de réaliser et de financer un réseau électrique avec des lignes de haute tension et basse tension et une sous-station, en même temps qu’elle renforcera les unités de production d’énergie électrique de 17 MW. Le coût de l’investissement est estimé à 69 320 000 000 FCFA. Tandis que la réalisation et le financement des ouvrages et équipements, dans les zones impactées, incombent à la SEEG.

Il s’agit notamment des postes de transformation haute tension et basse tension, des réseaux électriques basse tension pour l’alimentation des habitations, et le branchement permettant l’alimentation des foyers.

Par ailleurs, la SEEG s’est engagée à s’acquitter des redevances semestrielles d’un montant de 2 206 187 491 FCFA, en contrepartie de l’usage des biens de retour mis à sa disposition. L’ardoise du gouvernement s’élèvera, quant à elle, à 10% de la valeur des travaux, soit 6 932 000 000 FCFA.

Toujours, selon les termes dudit contrat, ces travaux s’exécutent dans le cadre de la convention de concession signée le 13 juin 2017, telle que modifiée par ses avenants 1 et 8, signés respectivement le 15 novembre 2002, le 15 mars 2005, le 17 novembre 2006, le 13 août 2016, le 30 mai 2016, le 31 octobre 2016 et le 05 janvier 2017.

En d’autres termes, l’avenant 8 consacre le début de la concession sous une forme réaménagée. Il  permet ainsi au concessionnaire de payer plusieurs redevances en contrepartie de la mise à disposition des ouvrages par l’autorité concédante. C’est dans ce cadre que le gouvernement gabonais et la SEEG ont signé un protocole d’accord au titre du pack branchement social pour faciliter l’accès des populations au service de l’eau et de l’électricité.

C’est enfin cette disposition qui a permis à l’Etat gabonais de signer un contrat pour l’amélioration des conditions de vie des populations et stimuler le développement industriel en zone rurale, avec le groupe singapourien Olam international, à travers sa filiale GSEZ-INFRA, et les populations impactées.

Stéphane Billé

 

 
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