(Le Nouveau Gabon) - Elaborée par les cabinets Roland Berger et Norton Rose Fulbright sous l’impulsion de la Fondation Sylvia Bongo Ondimba, cette stratégie contient 33 propositions à mettre en œuvre sur une période de 3 ans. Elle a été présentée ce 30 septembre à Libreville.
Malgré les efforts consentis par le gouvernement gabonais pour promouvoir l’égalité du genre, les femmes sont toujours confrontées à plusieurs formes de violence. Selon des chiffres du Cabinet Berger, les femmes représentent 90% des victimes de violences sexuelles et 83% des victimes de violences économiques au Gabon.
Face à cette situation, le Gabon a entrepris sous l’impulsion de la Première dame Sylvia Bongo Ondimba, et dans la continuité de la décennie de la femme décrétée par le chef de l’Etat en 2015, de mettre en place la stratégie de promotion des droits de la femme et de réduction des inégalités entre l’homme et la femme au Gabon. A l’issue de cette étude, 33 propositions opératoires portant sur l’amélioration des conditions de la femme au Gabon ont été adoptées. Cette étude a été remise au président de la République Ali Bongo Ondimba ce 30 septembre 2020 par la Première Dame du Gabon en présence des membres du gouvernement.
D’après le chef de l’Etat, cette initiative était indispensable, non seulement pour la démocratie gabonaise, mais également pour son développement. « Il n’y a pas de démocratie, de développement sans l’apport et l’implication de la femme qui représente 49% de la population gabonaise », a-t-il affirmé.
Pour Sylvia Bongo Ondimba, « il faut donc agir et agir vite», car, « les droits de la femme sont une problématique nationale qui nécessite l’engagement de tous ».
Recommandations
Le déploiement des 33 recommandations se fera autour de la prévention des violences, de l’éducation, de la santé, du droit de la famille et de la diplomatie. Parmi les recommandations majeures, le rapport met notamment en avant l’importance de corriger l’asymétrie des droits et les dispositions discriminatoires dans le domaine de droit gabonais de la famille ainsi que la nécessité de déployer un dispositif législatif, juridique et social pour protéger les victimes de violences.
Pour la plupart des mesures proposées, une phase pilote puis une phase d’élargissement précéderont le déploiement total. Cette mise en place progressive des mesures permettra d’atteindre des résultats semestre après semestre et de communiquer régulièrement sur l’avancée des différents travaux, d’après le cabinet Roland Berger.
Afin d’assurer le plein succès de cette stratégie, le président de la République exhorte le gouvernement à retranscrire ce rapport dans le corpus juridique et dans les meilleurs délais.
SG