(Le Nouveau Gabon) - Une délégation du Fonds monétaire international (FMI), conduite par Boileau Yeyinou Loko, chef de mission pour le Gabon au département Afrique, séjourne à Libreville depuis quelques jours. Elle a été reçue ce 2 octobre par le président gabonais Ali Bongo Ondimba, après la rencontre avec le ministre de l’Économie, des Finances et des Solidarités nationales, Roger Owono Mba, le 30 septembre dernier.
Selon des sources gouvernementales, cette visite s’inscrit dans le cadre des consultations au titre de l’article IV, des statuts du FMI, et des 4e et 5e revues du programme du pays avec l’institution de Bretton Woods. Au centre de ces échanges, on trouve en bonne place la question de la dette intérieure.
C’est l’accumulation des arriérés intérieurs qui a d’ailleurs rendu impossible, le passage, en milieu d’année, du Gabon devant le Conseil d’administration du FMI au titre de la 4e revue. Le nouveau calendrier prévisionnel établi par le Fonds prévoit la tenue conjointe des 4e et 5e revues, ce mois d’octobre, pour un éventuel passage devant le Conseil d’administration avant la fin de l’année.
Une perspective importante pour le pays. En cas de revues concluantes, Libreville devrait en effet recevoir des financements du FMI. Sur les 642 millions de dollars attendus, le Gabon a jusqu’ici encaissé près de 395,9 millions de dollars. Il reste donc encore 246,1 millions de dollars à capter.
Les équipes du FMI considèrent que Libreville devait démontrer sa capacité à honorer ses engagements avant de pouvoir envisager une présentation de son dossier. Le pays devrait notamment avoir apuré tous les arriérés liés à la dette extérieure commerciale non garantie et le stock restant des instances exceptionnelles du Trésor.
Il devrait aussi limiter l’accumulation de nouvelles instances au cours de l’exercice 2019 à 15% du montant total des dépenses de biens et services, de transfert et d’investissements financés sur ressources propres. Le Gabon doit en plus poursuivre le paiement des créanciers du Club de Libreville au rythme de 5 milliards de FCFA par mois. Objectif : apurer cette dette consolidée à un montant de 285,7 milliards de francs CFA en 62 mois.
Stéphane Billé