(Le Nouveau Gabon) - Huit poids lourds gestionnaires de portefeuilles d’investissements internationaux et détenteurs des obligations gabonaises sur les marchés internationaux de Londres séjournent actuellement au Gabon.
Ils ont été reçus, le 3 décembre 2018, par le Directeur général de la dette, Hugues Mbadinga Madiya, et le Coordonnateur du Bureau de coordination du Plan stratégique Gabon émergent (BCPSGE), par ailleurs PCA de l’Agence nationale pour la promotion des investissements au Gabon (ANPI), Liban Soleman.
Leur présence en terre gabonaise, ont indiqué leurs hôtes, reposait sur trois principaux enjeux. D’abord leur marque de confiance envers l’économie du pays. Ce d’autant que le Gabon fait partie des pays inscrits dans leurs portefeuilles. Ensuite, l’état des lieux de l’économie gabonaise, notamment les nouveaux paramètres et les perspectives que présente le pays aujourd’hui. Le troisième enjeu consistait au maintien et à l’amplification du dialogue productif avec les autorités gabonaises.
Interrogé, Liban Soleman a déclaré « qu’il s’agissait aussi de faciliter les discussions avec ces investisseurs et de leur donner la cartographie actualisée des niches d’investissements au Gabon. Ces investisseurs, traditionnellement, comptent sur le Gabon par rapport à son historique pétrolier. Mais aujourd’hui, une nouvelle politique économique est désormais mise en place. Celle de la diversification. A preuve, nos invités ont été surpris de comprendre que le pays offre encore d’énormes potentialités dans le secteur minier, bois et bien d’autres », a-t-il soutenu.
Pour le Directeur général de la dette, « cette visite illustre la compétitivité que manifeste l’économie gabonaise sur les marchés internationaux, en ces temps de relance économique ». Selon lui, « elle constitue une matérialisation de l’attrait et de l’assurance que revêt le pays au niveau international, contrairement aux informations véhiculées par certains au sujet de la baisse du cours des eurobonds gabonais, suite à l’état de santé du chef de l’Etat, Ali Bongo Ondimba ».
Occasion pour lui, une fois de plus, d’apporter des éclaircissements sur ce sujet à « polémique ». « Ces mouvements observés au niveau des places de Londres sont liés à l’évolution récente du prix du baril du pétrole, qui se caractérise par une baisse de 25% », a-t-il indiqué. Et d’ajouter : « La baisse de rendement des titres est due au mécanisme d’anticipation des investisseurs sur la baisse des revenus de l’Etat. Ce phénomène n’est pas spécifique au Gabon, il concerne également d’autres Etats pétroliers comme l’Angola et le Nigeria ».
Dans tous les cas, a-t-il poursuivi, « Nous faisons beaucoup d’efforts pour régulariser nos créances. A preuve, pour la dette extérieure, nous sommes à jour. Et pour la dette intérieure, avec le Club de Libreville, nous dégageons cinq milliards, chaque mois, depuis le mois d’avril, pour solder nos créances ».
Pour votre gouverne, cette délégation d’investisseurs était constituée de : NN Investment Partners, The Capital Group, Trust Company of the West, Aberdeen Asset management, Franklin Templeton Investments, Fidelity Investments, Danske Bank et de Jefferies Internatinal.
Stéphane Billé