(Le Nouveau Gabon) - En réponse aux anomalies signalées par l'opposition et inscrites dans le recours déposé devant la Cour constitutionnelle, suite à la réélection d’Ali Bongo Ondimba, le comité juridique du chef de l’Etat sortant compte également profiter de son droit de réponse pour signaler des fraudes supposées de l'opposition, notamment à Omboué, Bitam et certains quartiers de Libreville.
Dans un entretien accordé à RFI, Ali Akbar Onanga Yobégué (photo), président du comité juridique d'Ali Bongo, décline les principaux arguments qui constituent le dossier soumis à la Cour constitutionnelle : « Monsieur Jean Ping conteste les résultats de la province du Haut-Ogooué. Nos arguments consistent simplement à dire à monsieur Jean Ping que lui n’a pas tous les procès-verbaux, nous, nous les avons tous...[...] Nous en avons 297. Lui en a 174. Vous voyez bien qu’il y a un déficit de plus d’une centaine.».
Et d’ajouter : «Et encore, je vous signale que dans les procès-verbaux, les fameux 174, du moins ce qui nous a été communiqué, nous n’avons pu exploiter que près d’une centaine. Le reste est inexploitable. Tantôt, c’est illisible ; tantôt ce sont des faux grossiers. Et nous entendons dénoncer tout cela. Deuxième angle, c’est que nous avons nous-mêmes découvert que, même dans les autres localités pour lesquelles monsieur Jean Ping ne demande pas de recomptage, il y a eu des manipulations.».
Enfin, conclut-il : « Nous avons un procès-verbal de bureau de vote sur la province de l’Estuaire, deuxième arrondissement de Libreville, où les voix sont reportées en faveur de monsieur Ping, et pour ce bureau, le procès-verbal a été signé d’un représentant de monsieur Ping pour le compte du président de la commission du camp de l’opposition, du camp de la majorité une seule personne a signé. Et c’est ce genre de chose que nous découvrons au fur et à mesure que nous avançons.».
Synclair Owona