Pour l’année 2023, le conseil d’administration du Fonds autonome national d’entretien routier (Faner) a adopté un budget de 51,8 milliards de FCFA pour l’entretien des routes au Gabon. C’était au cours de sa session ordinaire du 27 janvier dernier à Libreville.
Cette enveloppe sera réunie en partie grâce à la redevance d’usure de la route (RUR) qui, à en croire ce fonds, est la principale source de financement du budget du Faner, et devra permettre de financer entre autres « un programme d’urgence élaboré par le gouvernement à travers le ministère des Travaux publics et qui concerne quasiment 2000 km à réhabiliter », a indiqué Léon Armel Bounda Balonzi, président du conseil d’administration du Faner.
La redevance d’usure de la route, apprend-on, est collectée dans le cadre de la commercialisation des produits pétroliers et est destinée à l’entretien routier. Ainsi, le prix à payer par les marketeurs est 53,20 FCFA pour le litre d’essence, 47,8 FCFA pour le litre du gasoil ; 24,51 FCFA pour le litre du pétrole lampant. Cette redevance a globalement généré au cours des trois dernières années au Gabon, 46,4 milliards de FCFA. Notamment, 7,3 milliards en 2019 : 20,7 milliards en 2020 ; et 18,4 milliards en 2021.
À noter que le Faner est un établissement public à caractère industriel et commercial doté d’une autonomie administrative et financière. Elle a été créée en 2020 avec pour mission d’administrer les ressources et d’exécuter les dépenses relatives à l’entretien du patrimoine routier national. Un patrimoine constitué de près de 10 000 km de routes principales dont seulement 1630 km sont bitumés.
SG
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La Société de patrimoine (SP) et la compagnie minière Reminac ont signé le 31 janvier 2023, un contrat d’achat et de vente d’électricité pour la fourniture de 30 MW d’électricité à la mine de fer de Baniaka à partir de la Centrale hydroélectrique de Grand Poubara. De manière concrète, il s’agira pour Reminac d’acheter de l’énergie « propre et renouvelable » à Poubara (centrale d’une capacité de 160 MW située à Franceville) pour alimenter l’exploitation minière de Baniaka. Un gisement opéré par Reminac.
D’après Joe Ariti, directeur général de la société Reminac, cet accord va permettre à la société qu’il dirige, « de bénéficier d’une énergie verte sur du long terme pour le projet du minerai de fer de Baniaka. Ce qui va permettre de produire un minerai de fer vert de Baniaka dans un contexte économique de développement durable et de bas carbone. Notre vision est de devenir le premier producteur de minerai de fer du Gabon et, par la même occasion de fournir des produits de minerai de fer de haute qualité et plus écologique aux marchés mondiaux ». L’objectif étant de promouvoir les réductions des émissions de carbone dans la fabrication du fer, soutient-il.
Actuellement en phase d’exploration selon le ministère des Mines, le gisement de fer a des réserves estimées à 760 millions de tonnes. Cependant, le potentiel global des ressources devrait dépasser le milliard de tonnes, selon les prévisions du gouvernement gabonais. Situé dans la localité de Bomango, province du Haut-Ogooué à près de 40 km de Franceville dans la province du Haut-Ogooué, ce projet d’après le gouvernement, va générer 700 emplois supplémentaires d’ici 2024.
SG
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Le président de la République, Ali Bongo Ondimba, accompagné de son homologue togolais, Faure Essozimna Gnassingbé, a procédé le 31 janvier 2023, à l’inauguration de 4 ateliers de maintenance du matériel ferroviaire du port minéralier d’Owendo.
« Ces ateliers de pointe, composés de 44 locomotives et de 1450 wagons opérationnels permettront d’assurer une exploitation ferroviaire continue, mais également de procéder aux maintenances et réparations mineures ou lourdes de locomotives et de wagons, ainsi qu’au reprofilage des roues », indique la présidence de la République.
Et pour une bonne gestion de ces ateliers ainsi que du chemin de fer gabonais entre autres, près de 115 jeunes gabonais ont bénéficié de formations dans les domaines portuaire et ferroviaire. À terme, ces filières permettront la création de 1300 emplois selon la présidence de la République.
Ces ateliers sont inaugurés dans un contexte où les incidents sur l’unique ligne ferroviaire du Gabon, longue de 648 km entre Libreville-Franceville, deviennent récurrents avec des déraillements réguliers des trains. Des incidents causés principalement par trois facteurs. À savoir, par les traverses en bois dégradées, le rail sousdimentionné, et l’instabilité de la plateforme liée au type de sol. Dans ce sens, le trafic sur cette voie est suspendu depuis le 24 décembre 2022 en raison d’un éboulement de terrain entre les gares d’Offoué et de Booué. Aussi, un programme de remise à niveau du chemin de fer Transgabonais (PRN) lancé en 2015 est en cours.
Owendo Mineral Port (OMP) est la filiale d’Arise qui opère le port minéralier d’Owendo. Un port créé pour permettre aux autres opérateurs miniers en dehors de la Comilog de bénéficier d’une plateforme leur offrant un accès direct à la mer pour l’importation et l’exportation de leurs produits.
SG
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Le Gabon souhaite que l’entreprise française Intertek puisse développer un laboratoire local d’analyse des mines, selon ce qui ressort d’un récent échange avec le ministre gabonais en charge du secteur, Elvis Ossindji.
« Intertek est une société de certification, qui apporte des solutions Qualité et Sécurité à une large gamme d’industries à travers le monde. J’ai rencontré les responsables de sa filiale gabonaise le 27 janvier. L’objectif de ma visite était en rapport avec notre ambition de développer un laboratoire national d’analyse d’échantillons », déclare le membre du gouvernement. Et d’ajouter : « Ce laboratoire doit permettre à terme de réaliser localement nos différents essais en phase d’exploration, d’exploitation et de contrôles dans le but d’améliorer notre connaissance du potentiel géologique de notre pays ».
Leader du marché de la certification de produits, Intertek compte plus de 44 000 collaborateurs répartis dans 1 000 sites dans plus de 100 pays. L’entreprise déclare qu’elle aide les entreprises locales et internationales à s’assurer que leurs produits respectent les normes de qualité, de sécurité, d’hygiène, de responsabilité sociétale et environnementale partout dans le monde. Elle possède un grand nombre d’accréditations, de reconnaissances et d’agréments internationaux. Cette entreprise peut être d’un apport significatif à un pays comme le Gabon qui mise sur le secteur minier pour accroître ses revenus en les transformant ou en les exportant.
S.A.
Face aux différentes agressions des éléphants survenues ces derniers mois dans la province de l’Ogooué-Ivindo, le gouverneur de ladite province, Christiane Leckat a pris un arrêté signé le 30 janvier 2023 à Mékamba. Celui-ci autorise une battue administrative d’éléphants dans toutes les zones où il y a menace ou agression dans la province.
Christiane Leckat, « autorise une battue administrative des éléphants mâles adultes dans toute zone où il y a une menace ou une agression dans la province de l’Ogooué-Ivindo, en vue de garantir la sécurité des personnes et des biens », indique l’arrêté dans son article 1.
La battue, apprend-on, sera exécutée par l’Unité spéciale, sous le contrôle et la responsabilité technique du directeur provincial des Eaux et forêts. « Lors de la battue administrative, seul le tir à balle est autorisé. Le tir de toutes autres espèces animales est interdit », souligne l’article 3 de l’arrêté.
À l’issue de l’opération de battue administrative dans toutes les zones où il y a une menace ou une agression par les éléphants dans la province, le directeur provincial des Eaux et forêts, chargé de la supervision, dressera un rapport détaillé adressé au gouverneur. Dans ce rapport seront mentionnés les dates, les lieux de chasse, les espèces abattues, leurs sexes ainsi que les caractéristiques des trophées. Les trophées seront récupérés au bénéfice de l’État par l’entremise des services déconcentrés des Eaux et forêts. La viande est laissée gracieusement aux populations locales des abattages.
Ces sept derniers mois, des agressions mortelles par des éléphants ont été observées dans plusieurs départements de la province de l’Ogooué-Ivindo et consignées dans les rapports dressés par les services déconcentrés des eaux et forêts. Aussi, le 29 janvier dernier au cantonnement des eaux et forêts de Mékambo, l’on déplore l’agression mortelle d’un enseignant de l’école primaire du village Ilahounene dans le département de la Zadié.
Cet arrêté du gouverneur devrait apporter un tant soit peu des solutions aux multiples dégâts causés aux cultures vivrières et l’insécurité face à laquelle sont exposées les populations par la présence inquiétante des pachydermes à proximité des habitations des villages et quartiers de la province de l’Ogooué-Ivindo.
BG
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Au terme de l’année 2022, Owendo Container Terminal (OCT) a enregistré de bonnes performances au niveau du Port d’Owendo. Dans cette veine, l’opérateur du terminal à conteneurs du port d’Owendo annonce avoir atteint le record des plus grands navires-porte-conteneurs jamais opérés au Gabon (« Düsseldorf express » et « Dallas Express » de l’armateur Hapag Llyod), ainsi que le record de fréquentation du terminal avec un pic de 622 camions dans une seule journée, informe un communiqué d’OCT.
Autre point positif, la durée des opérations de manutention à bord qui a diminué de 15 % au profit d’un temps de séjour des navires au port plus court, « avec 30 % d’escales supplémentaires par rapport à 2021, à taille d’escale égale », indique Laurent Goutard directeur général d’OCT. Des améliorations ayant impacté positivement les transporteurs, dont le temps d’acconage dans le terminal a diminué en moyenne de plus de deux jours, apprend-on.
Selon l’opérateur du terminal à conteneurs du port d’Owendo, ces résultats ont été obtenus grâce aux investissements réalisés pour la formation et le recrutement de nouveaux talents locaux ainsi que la digitalisation des processus opérationnels et commerciaux au profit de l’efficience du passage portuaire des conteneurs. Le dragage du quai Owendo Container Terminal a également été réalisé pour maintenir le niveau de service, soutient-on. Ces efforts dans l’investissement et l’amélioration de l’efficience « nous ont permis de garder des prix stables pour la cinquième année consécutive, concourant ainsi pleinement à accompagner les initiatives du gouvernement gabonais dans la lutte contre la vie chère », affirme Laurent Goutard.
Principale voie d’entrée maritime du pays en périphérie sud de Libreville, le port d’Owendo est un acteur majeur de la chaîne logistique du pays qui emploie près de 300 Gabonais et développe une politique de sous-traitance qui génère près d’un millier d’emplois indirects.
SG
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Dans le but de doper sa production, la société pétrolière Maurel & Prom (M&P) pourrait bientôt lancer de nouveaux forages sur quatre plateformes pétrolières au Gabon. Notamment sur les plateformes Ezal 100, Ezon 100, Ezon 200 et Ezma 300 situées dans les départements de l’Ogooué et Lacs et de Ndolou, dans les provinces du Moyen-Ogooué et de la Ngounié. Pour cela, une étude d’impact environnemental et social (EIES) a été réalisée et déposée il y a quelque temps par la société pétrolière à la direction générale de l’Environnement et de la protection de la nature (Dgepn), informe cette dernière dans un communiqué signé le 27 janvier 2023.
Dès lors, « l’étude est disponible pour consultation pendant 10 jours à la Dgepn. Passé ce délai, aucun avis ne sera pris en compte dans le processus administratif de validation de cette EIES », indique Stanislas Stephen Mouba, directeur général de l’Environnement et de la protection de la nature.
Ces nouveaux forages devraient permettre d’accroître la production de Maurel & Prom dans le pays. À noter que la société pétrolière Maurel & Prom a réalisé de bonnes performances en 2022 avec notamment un chiffre d’affaires qui s’est établi à 527 millions de dollars (316,9 milliards de FCFA), en hausse de 43 % par rapport à l’année 2021.
SG
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Le président de la République, Ali Bongo Ondimba, a inauguré ce 30 janvier 2023, en présence de son homologue togolais Faure Essozimna Gnassingbé, l’usine de fabrication de panneaux de particules de bois implantée dans la Zone d’investissement de Nkok.
« Dénommée “Africa View”, cette usine permettra, grâce à la valorisation des déchets issus du processus de transformation du bois, autrefois brûlés, d’augmenter à hauteur de 95 % le taux d’utilisation du bois exploité au sein de la zone de Nkok et d’éviter ainsi tout gaspillage », a expliqué le président de la République. Pour Ali Bongo Ondimba, « cette usine incarne la volonté du Gabon de concilier développement industriel, gestion durable des ressources naturelles et respect des engagements environnementaux et climatiques à l’échelle nationale et internationale ». C’est la toute première usine spécialisée dans la fabrication de panneaux de particules de bois au Gabon et même en Afrique centrale, selon les autorités gabonaises.
Fruit d’un partenariat entre Arise, filiale de GSEZ Gabon et la Société nationale des bois du Gabon (SNBG), Africa View permettra de créer en 2023 « entre 750 et 1000 emplois directs et indirects », d’après le porte-parole de la présidence de la République, Jessye Ella Ekogha.
Africa View vient rallonger la liste des sociétés déjà implantées dans la ZIS de Nkok qui regroupe 144 entreprises de 16 pays opérant dans 70 secteurs industriels, dont un cluster dédié à la transformation du bois qui regroupe 84 entreprises.
Sandrine Gaingne
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Représenté par le ministre en charge de la Promotion des investissements et de plusieurs membres du gouvernement, le Gabon a signé ce 30 janvier avec le groupe Arise (filiale de GSEZ au Gabon), un accord en vue du démarrage des activités de la nouvelle Zone d’investissements spéciale (ZIS) Mpassa-Lebombi, à Franceville dans la province du Haut-Ogooué.
Selon le gouvernement qui ne donne pas de détails sur les termes de cet accord, l’opérationnalisation de cette zone permettra de créer 1400 emplois directs et indirects dans la province du Haut-Ogooué. « L’objectif conformément aux instructions du Premier ministre est de favoriser la création d’emplois, l’industrialisation du Gabon et le développement de la chaîne de valeurs à l’intérieur du pays. Grâce à cette signature, 600 emplois directs et 800 indirects seront créés cette année. D’ici 2 ans, nous espérons créer dans cette zone près de 2 500 emplois », a déclaré Hugues Mbadinga Madiya, ministre de la Promotion des investissements lors de la signature de cet accord avec Arise qui était représenté par son directeur pays, Igor Simard.
La ZIS Mpassa-Lebombi a été créée lors du conseil des ministres du 14 avril 2022, avec pour vocation de recevoir tous types d’entreprises, dans l’optique de réaliser des activités industrielles, commerciales et des services dans les secteurs du bois et de l’agriculture. Cette nouvelle zone sera aménagée sur trois sites, dont le village Mopia dans le département de la Mpassa, ainsi que dans les communes de Moanda et de Mounana situées dans le département de Lebombi-Leyou. La ZIS Mpassa-Lebombi est la troisième zone économique spéciale créée au Gabon. D’autres zones seront également construites dans le pays selon le gouvernement. Les autorités espèrent que ces différentes zones connaîtront le même succès que la ZIS de Nkok qui est aujourd’hui responsable de 40 % des exportations du pays.
Sandrine Gaingne
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Le Gabon est disposé à signer un contrat d’échange d’énergie avec la Guinée Équatoriale dans le cadre d’un projet d’interconnexion électrique. C’est ce qui ressort de l’audience accordée le 27 janvier à Libreville par le ministre de l’Énergie et des Ressources hydrauliques, Oswald Séverin Mayounou, à la délégation du Pool énergétique de l’Afrique centrale (PEAC), conduite par son secrétaire permanent, Azarak Mogro Atadet.
« Monsieur le ministre de l’Énergie a réitéré la disponibilité des plus hautes autorités du Gabon à la signature dudit contrat d’échange d’énergie entre les États, étant particulièrement conscient du besoin urgent actuel en matière d’énergie dans la région nord du Gabon. Aussi une copie de la lettre formalisant cette position de la partie gabonaise à l’autre partie (Guinée Équatoriale) a été remise séance tenante à la délégation du PEAC », apprend-on.
En outre, apprend-on, le ministre gabonais a souligné l’urgence de lancer les travaux d’autant plus que toutes les conditions semblent réunies au sein des deux sociétés d’électricité concernées à savoir la Société d’énergie et d’eau du Gabon (SEEG) et la Sociedad de Electricidad de Guinea Ecuatorial (Segesa). Le secrétaire permanent a quant à lui rassuré que toutes les mesures seront prises pour qu’une rencontre, pour la suite des négociations entre les parties, se tienne à Brazzaville dans la première quinzaine du mois de février 2023.
Le projet d’interconnexion des réseaux et d’électrification transfrontalière entre la République de Guinée Équatoriale via Ebibeyin et la République du Gabon via Bitam et dont les discussions sont en cours date depuis 2014. Ces négociations, apprend-on, traduisent la volonté des deux États à accélérer la mise en œuvre du projet d’intégration sous-régionale à travers un axe stratégique : l’interconnexion des réseaux électriques.
S.A.