Le Nouveau Gabon

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Les candidats au concours interne et externe d’entrée à l’Institut national de formation et d’action sanitaire et sociale (Infass) ne paieront pas pour l’établissement de leur extrait du casier judiciaire. La décision a été rendue publique ce 9 février 2023 par le ministère de la Justice.

Prise « conformément à la politique d’égalité des chances voulue par les plus hautes autorités pour favoriser la participation du plus grand nombre de candidats au dit concours », cette décision concerne les candidats âgés de 33 ans au plus au 31 décembre 2023, indique le ministère de la Justice.

Entrée en vigueur le 9 février 2023, cette mesure est un ouf de soulagement pour de nombreux Gabonais qui préparent leurs dossiers de candidature pour affronter les épreuves du concours d’entrée à l’Infass. Ce concours lancé au début du mois de février courant vise à recruter des Gabonais pour la formation des infirmiers diplômés d’État polyvalents, des éducateurs spécialisés et des jeunes enfants, et des assistants sociaux. Les dossiers de candidature sont déposés à la direction générale de l’Infass au plus tard le 12 février 2023.

À noter que l’Infass propose deux types de formation. À savoir, la formation initiale (par voie de concours) et la formation continue qui est ouverte à tous les Gabonais qui veulent se perfectionner ou embrasser les métiers paramédicaux et des métiers du travail social.

SG

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Pour finaliser les travaux de construction de l’usine de Batanga, dans la province de l’Ogooué-Maritime au Gabon, la société pétrolière Perenco a commandé des équipements fabriqués en Europe. Reçu en audience ce 9 février par le ministre du Pétrole, Adrien Broche, le directeur général de Perenco, accompagné du directeur général Afrique du groupe, Denis Chatelan, a indiqué que la plupart des équipements principaux pour ces travaux ont déjà été fabriqués sur des chantiers en Turquie et en Pologne et seront bientôt acheminés au Gabon.

« Nous avons ainsi, les capacités de stockage, les colonnes à distiller, les systèmes de refroidissement qui sont terminés. Ils sont en ce moment en train d’être chargés sur des camions pour être mis sur des bateaux qui vont partir dans les prochains jours à destination du Gabon. Et donc, nous allons pouvoir commencer les travaux d’intégration de ces équipements à partir du mois de mars et nous tablons toujours sur le démarrage à l’été 2023 de l’usine comme nous nous étions engagés il y a de cela plusieurs mois », a expliqué Adrien Broche.

Cette usine une fois en fonction, va permettre d'accroître la production du gaz butane au Gabon et réduire par la même occasion, les importations du pays. « Dès cette année 2023, 15 000 tonnes de gaz par mois seront produites localement au Gabon. Quand on sait que le pays importe environ 40 000 tonnes par an, qu’il en produit actuellement un peu plus de 10 000 à la Sogara (Société gabonaise de raffinage), on va réduire d’environ 50 % les importations du pays. Ce qui va avoir évidemment un impact majeur pour le pays », poursuit Adrien Broche.

L’usine de Batanga va permettre de produire 15 000 tonnes de GPL (gaz domestique) par an à partir du 1er semestre 2023, à destination du marché gabonais. Pour l’instant, le Gabon qui ne produit que 20 % de sa consommation nationale, et importe une quantité importante pour combler le déficit, malgré son potentiel gazier. Un potentiel gazier qui est pour l’instant exploité par la compagnie à partir de deux gisements (Ganga et Ozangue).

SG

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Face aux entreprises adjudicataires des chantiers de réhabilitation des formations sanitaires ce 8 février 2023, le ministre de la Santé et des Affaires sociales, Guy Patrick Obiang Ndong, a exprimé son mécontentement sur la qualité des travaux réalisés.

« Comment comprendre que certaines entreprises, adjudicataires des marchés de l’État, procèdent au bricolage en livrant des bâtiments avec plusieurs malfaçons, sans tenir compte des normes contenues dans les dossiers d’appels d’offres ? », a-t-il regretté.

Le membre du gouvernement condamne aussi les cas de surfacturation, de mauvaise pratique de sous-traitance observés chez certaines entreprises adjudicataires des marchés dans des localités de l’arrière-pays. Le membre du gouvernement fustige aussi le manque d’expérience et de professionnalisme des adjudicataires qui sous-traitent les travaux à certaines entreprises locales.

Audit des chantiers

Face à toutes ces irrégularités qui contribuent à réduire la qualité des travaux réalisés dans la construction, la réhabilitation et l’équipement des formations sanitaires, le ministre de la Santé et des Affaires sociales promet de recruter un bureau de contrôle qualité et d’engager une procédure d’audit. « Nous allons prendre nos responsabilités en engageant, et dans les meilleurs délais, un bureau de contrôle ; et toutes les entreprises ne respectant pas le cahier de charges et ayant procédé à la surévaluation devront répondre auprès de l’Autorité nationale de vérification et d’audit (Anavea). Nous ne pouvons plus continuer dans ce laxisme », a-t-il affirmé.

Dr Guy Patrick Obiang Ndong n’a pas cité les entreprises adjudicataires ou encore les formations sanitaires mises en cause, mais, rappelons que plusieurs structures hospitalières à travers le pays font peau neuve depuis un certain temps, avec amélioration des plateaux techniques et augmentation de la capacité d’accueil. Parmi ceux-ci, on peut citer les structures sanitaires d’Okondja, d’Akieni et de Léconi dans les départements respectifs de la Sébé-Brikolo, la Lekoni-Lekori et des Plateaux de la province du Haut-Ogooué, le centre de santé de Fougamou, les centres médicaux de Ndendé, Mitzic, Medouneu, Oveng et Mvadi, de Kango, l’hôpital départemental de Ntoum, l’hôpital Hansein d’Ebeigne.

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Au cours de l’Africa Investment Forum And Awards (AIFA) 2023 le 7 février à Paris en France, la Façade maritime du champ triomphal (FMCT), à travers le projet de la Baie des Rois, s’est vu décerner le prix du meilleur projet infrastructure durable pour sa démarche éco-responsable, informe le Fonds gabonais d’investissements stratégiques (FGIS), maison mère du FMCT qui gère ce projet.

« Ce prix est le fruit d’une vision entamée il y a plus d'une trentaine d’années par le Gabon, celle d’être une puissance verte à vocation bas carbone sur le continent et au-delà, portée aujourd’hui par les plus hautes autorités. La reconnaissance de ce projet n’aurait pas été possible sans l’ensemble des collaborateurs, des hommes et des femmes, engagés pour l’aménagement d’un cadre de vie meilleur pour les générations futures », a commenté Emmanuel Edane, directeur général de la FMCT.

La Baie des rois est un projet immobilier qui prévoit la construction à Libreville d’un éco-quartier d’affaires, de logements, d’établissements de loisirs, de commerces divers et d’espaces verts… sur une superficie de 40 hectares. Sont actuellement en construction sur le site, trois bâtiments dans sa zone Nord dont deux ont une certification Excellence in Design for Greater Efficiency (EDGE), afin de réduire l’empreinte environnementale dans la consommation d’énergie directe, la consommation d’eau et l’usage des matériaux de construction tels que le bois.

Aussi en chantier, des travaux maritimes pour la réalisation des plateformes gagnées sur la mer, sur la zone du Port môle et de l’ancienne foire, ainsi qu’une station d’épuration des eaux usées (STEP) qui permettra de traiter et recycler les eaux usées en éliminant les polluants avant leur rejet dans la nature, soutient le FGIS.

Et pour le développement dudit projet, la FMCT a levé en 2021 sur le marché financier la somme de 20 milliards de FCFA. Ces levées de fonds verts avaient été arrangées par Africa Bright Securities (ABS), une des filiales du groupe chargé de la construction de ces bâtiments éco-responsables à la Baie des rois.

SG

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À deux mois de la fin du programme « Cap sur l’autonomisation des jeunes » au Gabon, l’heure est au bilan. « Ce programme a un bilan satisfaisant, mais avec des améliorations à apporter », a affirmé Yves Fernand Manfoumbi, ministre du Commerce lors de l’ouverture des travaux du 4e Comité de pilotage du projet le 8 février 2023.

En près de trois ans, ce programme financé grâce à un don de l’Union européenne d’une valeur de 5,5 millions d’euros (environ 3,6 milliards de FCFA), a permis l’insertion professionnelle de 14 840 jeunes, de former 350 jeunes âgées de 16 à 35 ans dans des métiers spécifiques tels que la pêche, la pisciculture, l’agriculture et sur Libreville la commercialisation des produits pétroliers. Selon le membre du gouvernement qui présente ce bilan, le programme a été un facteur déclencheur pour plusieurs étudiants qui se sont intéressés à l’entrepreneuriat. Dans ce sens, « au niveau de l’USTM (l’Université des sciences et techniques de Masuku, ndlr), et de l’Université Omar Bongo, 345 jeunes ont été plus ou moins formés à l’entrepreneuriat », a affirmé Yves Fernand Manfoumbi.

Aussi, apprend-on, 9 incubateurs d’entreprises sur 11 à l’intérieur ont été ouverts au cours de cette période. « Ces incubateurs sont opérationnels. Il y a des jeunes qui suivent des formations. Nous sommes à plus de 70 % de réalisation par rapport au temps écoulé », a affirmé Denis Ovono Mezui, président du conseil d’administration de JA Gabon. Ces 9 incubateurs d’après le ministre du Commerce vont continuer à être accompagnés par l’État à la fin du programme afin qu’ils continuent à former des Gabonais dans l’entrepreneuriat.

« Cap sur l’autonomisation des jeunes » est un projet du gouvernement gabonais financé par l’Union européenne avec pour objectif de monter un réseau d’incubateurs sectoriels équipés dans les 9 provinces du pays et former de jeunes apprenants à un métier, à l’entrepreneuriat et à l’employabilité. Mais aussi de les insérer à travers une formation en alternance en entreprise durant leur formation. C’est JA Gabon qui a été chargée de piloter cette phase de ce programme qui s’achève d’ici avril 2023.

SG

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Pour l’élection présidentielle prévue au mois d’août prochain au Gabon, l’Union européenne ne va pas envoyer ses observateurs, a fait savoir la cheffe de la Délégation de l’Union européenne (UE) au Gabon, Rosário Bento Pais, au cours d’une rencontre avec la presse ce 8 février 2023.

Rosário Bento Pais justifie cette décision par le fait que le Gabon n’ait pas adressé d’invitation formelle à l’Union européenne, comme il est d’usage pour les processus électoraux. « Nous n’avons pas été saisis. Il y a des procédures. Pour avoir une mission d’observation électorale, il faut que le gouvernement fasse la demande. Si on n’est pas le bienvenu, on ne peut pas venir. Vous êtes dans un pays souverain », a-t-elle expliqué.

Lors de la dernière élection présidentielle au Gabon en 2016, l’Union européenne avait déployé une équipe dans le pays qui avait critiqué le « manque de transparence » du processus électoral. À cause de ce rapport, « pendant plus de 3 ans, il n’y avait pas de dialogue entre l’Union européenne et le Gabon », déplore-t-elle. Puis, en 2019, apprend-on, les deux parties ont convenu de ne plus dépêcher d'observateurs au Gabon. Ce, pour préserver les relations entre l’Union européenne et le Gabon.

SG

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A partir de ce 8 février 2023, le trafic ferroviaire va reprendre au Gabon. Soit, plus de six semaines après sa suspension suite à un éboulement de terrain entre les gares d’Offoué et de Booué. L’annonce a été faite dans un communiqué rendu public ce 7 février par la Société d’exploitation du Transgabonais (Setrag), concessionnaire du chemin de fer gabonais.

Le trafic va démarrer dans un premier temps avec le transport du fret. « À compter de ce 8 février, les rotations des trains de marchandises diverses, de carburant, de grumes et de minerai reviennent progressivement à la normale dans des conditions de circulation et de sécurité éprouvées, conformément au programme établi », a indiqué la Setrag. Les trains de voyageurs quant à eux reprendront du service dans les prochaines semaines. « La reprise en bonne coordination avec les autorités fera l’objet d’une annonce préalable à l’ensemble des usagers », précise la Setrag.

Pour parvenir à cette reprise du trafic, ce sont près de 900 m de voies de chemin de fer qui ont été reconstruits et les travaux d’aménagement aux abords de la voie sont en cours de finalisation, à en croire la Setrag. « Un effort collectif colossal des salariés et des sous-traitants a été consenti pour déblayer près de 300 000 m3 de terre et de roches. Pour remettre en état la voie entre les gares d’Offoué et Booué, il leur aura fallu moins de quatre semaines », soutient la filiale de Comilog (Compagnie minière de l’Ogooué).

Rappelons que c’est le 24 décembre 2022 qu’un glissement de terrain survenu entre les gares d’Offoué et Booué a entraîné la suspension du trafic ferroviaire sur l’unique ligne de chemin de fer qui relie Owendo à Franceville.

SG

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À la conquête des terres agricoles en Afrique, la Chine s’intéresse aux Zones agricoles à forte productivité (ZAP) du Gabon. Dans ce sens, l’ambassadeur de la République populaire de Chine au Gabon, Li Jinjin, a échangé ce 8 février 2023 avec le ministre gabonais de l’Agriculture, Charles Mve Ellah, dans le but d’acquérir toutes les informations nécessaires sur ces zones. Car, pour le diplomate chinois, « ce projet pourrait intéresser, mais aussi attirer beaucoup d’investisseurs chinois », informe le ministère de l’Agriculture.

Au nombre de cinq, les zones agricoles à forte productivité du Gabon ont été créées le 13 octobre 2020. Situées à Kango et à Andem dans la province de l’Estuaire, à Idemba et à Mboukou dans la Ngounié et à Bifoun-Abanga dans le Moyen Ogooué, ces cinq ZAP représentent un total de 75 000 hectares de terres disponibles. Elles ont été créées dans le but de développer l’agriculture du pays sur la base d’un foncier organisé autour de bassins de production.

Et donc, le ministre de l’Agriculture pour sa part, a rassuré le diplomate chinois quant à « la sécurisation des terres mises à disposition, mais aussi au fait que le secteur agricole du Gabon bien qu’étant dans une phase de réorganisation ouvre ses portes aux investisseurs capables de respecter les clauses de production, d’employabilité, de sécurité alimentaire, d’environnement, mais aussi et surtout d’atteinte d’autosuffisance alimentaire », précise le ministère de l’Agriculture.

Les autorités gabonaises espèrent que la Chine va emboîter le pas de l’Inde qui a signé le 1er février 2023 un accord avec le Gabon en vue de l’aménagement de la première zone agricole à forte productivité d’Andem. Ce qui permettrait de renforcer la coopération entre les deux pays dont les relations diplomatiques ont été établies au cours de l’année 1974.

SG

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Dans le rapport 2022 sur l’Indice de la démocratie que vient de publier le groupe britannique The Economist, le Gabon figure parmi les 22 pays les moins démocratiques d’Afrique. Avec un régime jugé « autoritaire », le Gabon occupe 118e rang mondial et la 28e position sur le plan africain avec un score de 3,4. Le même qu’un an auparavant.

Ainsi, d’après le classement de The Economist, le Gabon n’a pas progressé en matière de démocratie entre 2021 et 2022. Une stagnation justifiée par les mauvais scores enregistrés par le pays pour ce qui concerne le pluralisme et processus électoral (un score de 2,17), et le fonctionnement du gouvernement (1,86). Dans les autres catégories, à savoir, la participation politique, le Gabon obtient un score de 4,44 puis, 5 pour la culture politique et 3,53 pour la liberté civile.

Cependant, malgré cette position, le Gabon demeure comme en 2021, la meilleure démocratie de la zone Cemac devant le Congo qui est 38e en Afrique, le Cameroun (40e), la Guinée équatoriale (47e), le Tchad (48e), et la République centrafricaine (50e) qui ferme le classement africain.

Sur l’ensemble du continent, Maurice se positionne comme le pays le plus démocratique et reste l’unique pays figurant dans la catégorie « pleine démocratie ». Il est suivi du Botswana, du Cap-Vert, de l’Afrique du Sud et de la Namibie.

Rappelons que l’Indice de la démocratie de l’EIU donne, depuis 2006, un aperçu de l’état de la démocratie dans le monde entier pour 165 États indépendants et deux territoires.

De manière globale, ce rapport qui prend en compte 50 pays d’Afrique (les Seychelles, le Soudan du Sud, la Somalie et Sao Tomé-et-Principe ne figurent pas dans le classement, NDLR) démontre que l’état de la démocratie a globalement stagné dans le monde, malgré la fin des restrictions de liberté imposées pendant la Covid-19.

SG

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Le Gabon a signé ce 7 février 2023 avec la société australienne Fortescue Metals Group à travers Ivindo Iron SA, une coentreprise qu’elle détient à 80 %, une convention minière en vue de l’exploitation du fer de Belinga dans la province de l’Ogooué Ivindo. Selon un communiqué publié à cet effet par l’entreprise Fortescue, la phase dédiée à l’exploitation minière de ce gisement d’un potentiel d’un milliard de tonnes de fer pourrait démarrer dès le second semestre 2023.

« La convention minière régit tous les régimes juridiques, fiscaux et réglementaires pour les 4 500 kilomètres carrés qui composent le projet Belinga, y compris le développement précoce pour une production allant jusqu’à deux millions de tonnes par an, tandis que les études font avancer les conceptions potentielles d’un développement à grande échelle », explique Fortescue Metals Group Ltd, coté en bourse en Australie.

Pour le président Ali Bongo, « la signature de la convention d’exploitation de la mine de fer de Belinga est un événement important pour le Gabon. Elle change, pour le meilleur, le visage de notre économie », a réagi le chef de l’État sur son compte Facebook.

Selon les estimations de la société australienne, le capital pour le développement minier à un stade précoce est d’environ 200 millions de dollars en un an (entre 2023 et 2024). « Le développement implique des méthodes conventionnelles d’extraction à ciel ouvert pour produire le minerai qui sera transporté par camion et par rail sur les routes et les infrastructures ferroviaires existantes, et sera expédié depuis le port minier d’Owendo, près de Libreville », précise-t-elle.

Ainsi, la phase d’exploitation va démarrer alors que la phase d’exploration qui a officiellement été lancée le 16 octobre 2022 se poursuit. Prévue pour trois ans avec un investissement de 90 millions $ (environ 58,8 milliards de FCFA), l’exploration du gisement de fer de Belinga a déjà permis, selon Fortescue, d’avoir une idée de la géologie et du potentiel à ce stade de ce gisement qui sont d’une échelle similaire à celle de Simandou en Guinée, à un stade comparable.

En effet, le gisement de fer du Simandou, qui est considéré comme le plus grand au monde, avait un potentiel de plusieurs milliards de tonnes avec de hautes teneurs dans ses premiers stades d’exploration, apprend-on. Et à l’heure actuelle, les caractéristiques du gisement de fer de Belinga font de lui, l’un des plus grands gisements d’hématite à haute teneur non développés au monde, selon Andrew Forrest, président-directeur général de Fortescue Metals Group.

« Cette région de fer émergente est potentiellement énorme. Si elle tient sa promesse, elle complétera nos opérations australiennes en améliorant nos produits mélangés, en prolongeant la durée de vie de nos mines et en ouvrant de nouveaux marchés mondiaux », a commenté Andrew Forrest.

Découvert en 1955, le gisement de fer de Belinga devrait générer d’après le ministre gabonais des Mines « 800 emplois directs au 3e trimestre 2023 » et à terme 20 000 emplois directs et indirects créés. Ce projet qui nécessite un investissement de 10 milliards de dollars US va contribuer au développement de la province de l’Ogooué-Ivindo.

Sandrine Gaingne

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