Le Nouveau Gabon

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Au cours de la concertation politique tenue entre la majorité et l’opposition du 13 au 23 février 2023, les partis politiques ont proposé de baisser de moitié le montant de la caution que devraient débourser les candidats aux élections présidentielles au Gabon.

Ils ont sollicité que la caution exigée à chaque candidat passe de 20 millions de FCFA à 10 millions de FCFA. « La démocratie : c’est donner la chance à tout le monde de participer à une élection. Non seulement en tant que candidat, mais en tant qu’électeur. Pour ce qui concerne les candidats, tout est désormais ouvert », a commenté Théophile Makita Niembo, président du Rassemblement pour l’alternance pacifique et l’indépendance démocratique (RAPID).

En dehors de la caution présidentielle, les partis politiques ont aussi formulé le vœu que celle des élections législatives et locales soit également revue à la baisse. Soit, le passage de 500 000 FCFA à 350 000 FCFA pour la caution de candidature aux élections législatives et sénatoriales, et le passage de 350 000 FCFA à 250 000 FCFA pour les élections locales.

Aussi, les partis politiques ont proposé que l’âge pour « être candidat à la présidence de la République passe de 18 ans actés au dialogue d’Angondjé à 30 ans pour donner un peu de valeur au poste », soutient Théophile Makita Niembo. Et l’âge d’éligibilité pour les sénateurs passe de 40 à 35 ans. « Là, la possibilité est donnée à tout le monde d’être candidat. Même les plus jeunes peuvent être députés ou sénateurs », poursuit le président de Rapid.

Ces propositions et d’autres vœux formulés par les partis de la majorité et de l’opposition au cours de cette concertation politique qui a duré 10 jours, « seront, dans le strict respect des règles, retranscrites dans notre droit positif, sous forme de lois ou autres », a promis le chef de l’État Ali Bongo Ondimba, en clôturant ce 23 février 2023, les travaux de cette concertation politique initiée en vue des élections transparentes et apaisées au Gabon. À noter que la prochaine élection présidentielle au Gabon aura lieu au mois d'août prochain, et les élections législatives et locales à fin 2023.

Sandrine Gaingne

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Le président français Emmanuel Macron se rendra du 1er au 5 mars dans quatre pays d’Afrique à savoir le Gabon, l’Angola, le Congo et la République démocratique du Congo, selon l’Élysée cité par l’Agence France Presse (AFP).

À Libreville, au Gabon, du 1er au 2 mars prochains, le chef de l’État français participera au One Forest Summit consacré à la préservation et la valorisation des forêts du bassin du fleuve Congo. Avec 220 millions d’hectares de forêts, le bassin du Congo représente le deuxième massif forestier et le deuxième poumon écologique de la planète après l’Amazonie à travers plusieurs pays (République démocratique du Congo, Congo-Brazzaville et Gabon notamment).

Le premier jour du sommet réunira des membres de gouvernements et de la société civile ainsi que des experts afin d’avancer sur l’ambition portée par le One Forest Summit. Les participants auront l’opportunité de prendre part à des événements ministériels et des rencontres en marge sur ces 3 piliers du sommet.

La seconde journée sera consacrée à la séquence de haut niveau du One Forest Summit, réunissant les chefs d’États et de gouvernements sur le sujet du bassin du Congo et des défis communs rencontrés par les bassins forestiers tropicaux africain, amazonien et asiatique.

B.E

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La Banque africaine de développement (BAD), l’un des bailleurs de fonds du projet de réaménagement de la Transgabonaise, a visité il y a quelques jours ce chantier routier. L’objectif de cette visite était de réaliser une évaluation des travaux. Ce qui a consisté notamment, à examiner les actions mises en place dans le plan d’accompagnement des Personnes affectées par le projet (PAP). « Ce plan est très important pour les riverains et toutes les personnes touchées par nos travaux. Sur l’ensemble de notre chantier, nous avons pris un soin particulier à respecter les meilleurs standards internationaux. C’est notre engagement pour tous et nous rendons des comptes en transparence », explique la Société autoroutière du Gabon (SAG), filiale de Meridiam et d’Arise qui finance les travaux.

Il a été également question de vérifier l’avancement des travaux en cours et estimer les investissements nécessaires pour la suite. « Sur le terrain, ensemble, nous sommes allés à la rencontre de ceux qui font la route, des employés gabonais comme de notre prestataire Afcons. Nous avons pu démontrer l’excellence du travail et faire le point sur les prochaines étapes du chantier », soutient la SAG.

Pour l’instant, le projet est dans sa première phase et consiste à la réhabilitation de 81 km entre le pk24 et le pk105. Elle sera livrée prochainement selon les autorités gabonaises. La deuxième phase de ce projet comprend les tronçons Nsile-Bifoun (63 km) et Bifoun-Ndjolé (56 km). Elle sera lancée au premier semestre 2023 courant, d’après le chef du gouvernement. Selon les prévisions gouvernementales, cette route devrait être livrée au cours de cette année 2023.

La Transgabonaise permet de relier Libreville à Franceville. C’est une route qui comporte des tronçons dégradés avec notamment la présence des nids-de-poule et ornières. Ce qui pénalise les usagers. Le réaménagement de cette route a donc pour objectifs de désenclaver les zones rurales, de soutenir l’économie du Gabon et de faciliter le mouvement des biens et des personnes dans le pays.

SG

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La Bourse des valeurs mobilières de l’Afrique centrale (Bvmac) a radié le 17 février 2023, la Société d’investissement pour l’agriculture tropicale du Gabon (SIAT Gabon), de sa cote officielle, informe la société boursière. De ce fait, les 201 395 actions de la filiale du groupe belge éponyme, inscrites sur son compartiment Actions ont été supprimées de la cote de la Bvmac, suite à une injonction de la Commission de surveillance du marché financier de l’Afrique centrale (Cosumaf), apprend-on.

La Bvmac laisse entendre que SIAT Gabon aurait violé certaines dispositions de la réglementation boursière. Car, le régulateur a pris cette décision en s’appuyant sur le règlement du 21 juillet 2022 portant organisation et fonctionnement du marché financier de l’Afrique centrale (articles 17, 19, 28 et 117), et du Règlement général de la Bvmac (articles 21 & 22). Par exemple, l’article 21 de ce règlement exige aux émetteurs dont les valeurs mobilières sont inscrites sur l’un des compartiments de la cote de désigner un responsable des relations avec les investisseurs et le public en général et de communiquer l’identité de ces responsables à la Bvmac.

Pour sa part, l’article 22 du même texte fait obligation à l’émetteur de valeurs mobilières, de respecter les limites qui lui ont été fixées lors de l’Admission relativement au montant du capital social devant être libéré, au nombre d’actionnaires et aux pourcentages de diffusion des valeurs dans le public. Et donc, ces dispositions et bien d’autres semblent ne pas avoir été respectées par SIAT Gabon. Ce qui a donc conduit à sa radiation.

Suite à cette décision, la Bvmac invite les titulaires des actions de SIAT Gabon, à se rapprocher des principaux dirigeants de la société « en vue des formalités de leur incorporation dans le noyau dur des actionnaires inscrits au nominatif pur dans le grand livre de la société, ou de tout autre traitement que le Groupe SIAT Belgique voudrait bien leur réserver ».

Cette décision de radier SIAT Gabon de la cote de la Bvmac intervient dans un contexte où la société traverse une crise due notamment à la baisse du prix de son produit phare Hévéa sur le marché international et la perte des principaux acheteurs suite à la crise Covid, ainsi que les grèves répétitives de son personnel… Ce qui a impacté les performances de l’entreprise notamment et la filière caoutchouc dont le volume usiné en 2021 a baissé de 25 % à 5 496 tonnes en 2021, selon des données du ministère de l’Économie.

Société anonyme filiale du Groupe SIAT, SIAT Gabon a été créée le 05 avril 2004 au terme du processus de privatisation des entités parapubliques Agrogabon - Hévégab et le Ranch de la Nyanga avec un capital de 54 milliards de FCFA. SIAT Gabon est le leader de l’industrie agroalimentaire au Gabon et est présent dans deux domaines d’activités : l’hévéa et l’élevage.

SG

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Clôturées le 13 janvier 2023 conformément au calendrier officiel, les inscriptions aux examens scolaires 2022-2023 ont été rouvertes « à titre exceptionnel » pour quelques jours, a annoncé le ministre de l’Éducation nationale Camélia Ntoutoume-Leclercq ce 22 février 2023.

Il est question à travers cette réouverture de donner la chance aux retardataires qui n’ont pas pu jusqu’ici procéder à leur enrôlement pour les examens de l’enseignement général, et de l’enseignement technique et professionnel, de le faire. Ainsi, ces retardataires peuvent s’inscrire « en ligne via les plateformes www.examensgabon.com et www.bactechgabon.com durant la période du 23 au 27 février 2023. Le dépôt de dossier se fera du 22 février au 1er mars 2023 », indique le ministre de l’Éducation nationale. À cet effet, poursuit-elle, les directeurs d’académies provinciales, les directeurs de zones académiques, les chefs de circonscriptions scolaires et les chefs d’établissements sont tenus de prendre toutes les dispositions nécessaires pour le bon déroulement de cette opération.

Rappelons que suivant le calendrier des examens officiels pour l’année scolaire 2022-2023, les inscriptions en ligne étaient prévues du 14 novembre 2022 au 13 janvier 2023.

SG

En prélude au démarrage des activités de construction de la zone agricole à forte productivité (ZAP) d’Andem, l’indien AOM Group, chargé de l’aménagement de cette ZAP, a rencontré le 20 février dernier, les populations du Komo - Kango.

Il était question de leur présenter le projet et les sensibiliser sur le bien-fondé de sa réalisation. « Loin d'être un bras de fer ce fut une causerie à l’issue de laquelle les premiers concernés notamment les populations d’Andem et ses environs ont exprimé leur satisfaction et ont promis s’impliquer à leur niveau pour que ce projet de construction de la Zap d’Andem voit le jour et atteigne les objectifs escomptés », a indiqué le ministère de l’Agriculture.

Après cette phase de sensibilisation, l’entreprise indienne devra implanter dans les jours qui viennent sa 1ère installation dans la zone d’Andem et les premières opérations d’aménagement de la zone s’effectueront sous le contrôle du ministère de l’Agriculture, apprend-on.

Située dans le département du Komo-Kango dans la province de l’Estuaire, la zone d’Andem fait partie des cinq agropoles créés par le Gabon dans le but d'accroître sa production agricole et de réduire de 50% ses importations alimentaires au cours des prochaines années.

SG

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Une délégation des experts de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) a visité le 18 février dernier la Zone d’investissement spécial (ZIS) de Nkok. « Cette visite avait pour objectif de découvrir les installations et de mieux s’imprégner des activités économiques au sein de la ZIS de Nkok. Mais également d’évaluer les infrastructures proposées afin de faire connaître l'écosystème industriel du Gabon », indique une note de la ZIS de Nkok le 21 février. L’autorité de la zone ne donne pas plus d’informations sur cette évaluation.

Au cours de sa visite, la délégation de l’OMC a fait le tour de la zone en passant par le parc à bois, la zone résidentielle et le quai de la ZIS de Nkok, en marquant un arrêt à Africa View Natural Ressources, l’une des 144 entreprises qui opèrent dans cette zone lancée en 2010. Avec 1200 milliards de FCFA d'investissement directs étrangers, cette zone représente plus de 40% des exportations du pays, apprend-on.

Rappelons que l’OMC est un organisme international qui s'occupe des règles régissant le commerce entre les pays. Sa mission est d'aider les entreprises importatrices et exportatrices à conduire leurs affaires plus efficacement en réduisant les obstacles au commerce, la bonne marche, la prévisibilité et la liberté des échanges.

SG

Un projet de décret portant création d’une brigade minière a été examiné et validé lors du conseil des ministres du 20 février 2023. On apprend du communiqué ayant sanctionné cette rencontre que la création de cette entité vient répondre à la nécessité de doter l’administration en charge des mines d’une unité opérationnelle permanente pour mener toute investigation ou enquête en matière minière.

« La brigade minière est chargée de mener toutes investigations en matière minière, de sécuriser les sites miniers et de s’assurer du respect rigoureux par les opérateurs des dispositions légales en vigueur et suivant la feuille de route du gouvernement. Il s’agit d’une avancée significative dans le processus de sécurisation, de contrôle et de traçabilité en matière d’exploitation de nos ressources minières », a commenté le ministre des Mines, Elvis Ossindji.

Cette brigade est créée alors que les autorités gabonaises travaillent pour développer davantage le secteur minier qui ne représente que 6% du produit intérieur brut du pays. Car, les ressources minières importantes dont dispose le pays restent sous-exploitées.

SG

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L’ancien directeur général des hydrocarbures au ministère du Pétrole est le nouveau directeur général de la société Gab’Oil, filiale de la Gabon Oil Company (GOC). Bernadin Mvé Assoumou a été porté à ce poste au cours du conseil des ministres du 20 février dernier. Il remplace Emmanuel Gégé Adétélobé qui occupait cette fonction depuis avril 2021.

Le nouveau directeur général devra certainement aller dans la continuité de son prédécesseur. Dès son arrivée à la tête de cette structure, ce dernier s’est lancé dans le renforcement des capacités opérationnelles de l’entreprise avec la construction de nouvelles stations-service. Ce, en accord avec les ambitions de la maison mère de Gab’Oil, qui, depuis quelques années, a décidé de se lancer dans la distribution des produits pétroliers à travers la construction de ses propres stations-service. Ce qui s’est matérialisé par la construction d’une première station à la Zone économique de Nkok en 2018. L’entreprise s’est également fixé pour objectif de développer sa propre gamme de lubrifiants.

L’économiste pétrolier sénior Bernadin Mvé Assoumou cumule plusieurs années de service dans le secteur pétrolier gabonais. Depuis l’année 2000, il a occupé plusieurs fonctions au sein du ministère en charge des Hydrocarbures. Il a notamment été chef services des participations de 2000 à 2006, directeur général adjoint chargé de l’Aval pétrolier de 2016 à 2018.

Gab’Oil a été créée par décret le 24 août 2011 dans le but de gérer des participations de l’État dans les activités pétrolières, commercialiser des produits pétroliers et exploiter des gisements pétroliers.

SG                                              

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L’Australien Genmin a annoncé, le mardi 21 février, la signature d’un accord de services ferroviaires et portuaires intégrés sur une durée de 15 ans avec Owendo Mineral Port (OMP). Cet accord permettra à la compagnie minière d’utiliser les infrastructures du port pour exporter annuellement 5 millions de tonnes de minerai de fer extrait à Baniaka, avec la possibilité de porter ce volume à 15 millions de tonnes par la suite.

Selon les autres détails de l’accord, un tarif initial fixe sera versé par Genmin à OMP pour les services ferroviaires et portuaires, comprenant le transport depuis le site de chargement ferroviaire de Baniaka jusqu’au port. Toutes les infrastructures nécessaires à ces activités seront fournies et exploitées par OMP, réduisant ainsi le financement initial nécessaire à Genmin pour mettre en production le gisement de Baniaka.

« Le partenariat avec OMP, hautement certifié, pour fournir une solution d’exportation en vrac pour Baniaka permet de sécuriser la chaîne logistique pour la livraison des produits sur le marché grâce à leur savoir-faire ferroviaire et portuaire et leur expérience africaine », a commenté le DG de Genmin, Joe Ariti.

À en croire le dirigeant, la prochaine étape sera de soumettre une demande de permis minier, afin de rester conforme au calendrier prévoyant le début de la production à Baniaka pour mi-2024. L’octroi du permis minier, la signature d’une convention minière et la mobilisation du financement pour la construction de la mine font d’ailleurs partie des conditions préalables à la mise en œuvre de l’accord signé avec OMP.

Pour rappel, Genmin doit mobiliser un capital initial de 200 millions $ pour lancer la production à Baniaka, avec une capacité de production annuelle de 5 millions de tonnes sur une durée de vie initiale de 10 ans, selon une étude de faisabilité publiée en novembre 2022. Le projet héberge au moins 758 millions de tonnes de ressources minérales d’après la dernière estimation, dont 229 millions de tonnes dans la catégorie indiquée.

Emiliano Tossou

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