Pour le développement de la zone agricole à forte productivité (ZAP) d’Andem, la société indienne AOM s’est engagée à investir plus de 30 milliards de FCFA, a-t-on appris au ministère de la Promotion des investissements. Cette enveloppe initiale est destinée « à la construction du site administratif, un centre de formation, des zones de stockage et de commercialisation, les logements sociaux, l’aménagement du site et le planting ». Selon les promoteurs, le projet devrait créer 1000 emplois en phase de construction et 2500 emplois en phase de développement agricole, apprend-on.
Le projet d’aménagement de cette zone agricole, située dans la province de l’Estuaire, a été confié à l’AOM suite à un contrat signé le 1er février 2023 avec le gouvernement gabonais. Cette ZAP fait partie des cinq agropoles créés par le Gabon en 2020 dans le but de parvenir à son autosuffisance alimentaire. Selon le Premier ministre Alain-Claude Bilie-By-Nze, le Gabon dépense chaque année entre 450 et 500 milliards de FCFA pour l’importation de produits agricoles.
Après le développement de la zone d’Andem, suivra celui des quatre autres que sont Kango dans la province de l’Estuaire, Idemba et Mboukou dans la Ngounié et Bifoun-Abanga dans le Moyen Ogooué. Les cinq ZAP représentent un total de 75 000 hectares de terres disponibles.
SG
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On a une estimation du budget nécessaire pour la tenue des trois élections (présidentielle, législatives et locales) que le Gabon doit organiser cette année. Selon les sources à la présidence de la République, elle est d’une centaine de milliards de FCFA. On ignore, pour l’instant, la répartition détaillée de ce budget, ni comment il sera mobilisé. Néanmoins, depuis 2022, une provision budgétaire est faite pour les élections. Elle était d’un peu plus de 9 milliards de FCFA en 2022 et est d’un peu plus 45 milliards cette année, selon la loi de finance 2023.
Les sommes budgétisées représentent donc seulement la moitié de la centaine de milliards de FCFA nécessaire pour le financement de ces trois scrutins. « Le président de la République a demandé de travailler sur les mécanismes qui permettront de réduire le coût de ces élections », souffle une source qui précise que la question devrait être abordée lors de la concertation majorité-opposition ouverte ce 13 février au Palais du bord de mer. Dans son discours d’ouverture, le président de la République, Ali Bongo Ondimba, a d’ailleurs indiqué que « les coûts engendrés pour chaque consultation électorale ralentissent le fonctionnement de l’État et impactent la vie d’une nation. (…) Il en découle alors comme une nécessité pour notre pays de mettre en œuvre des mécanismes moins dispendieux ».
L’alignement des mandats politiques et le plafonnement des fonds de campagne font aussi partie des sujets annoncés lors de cette rencontre qui devrait s’étendre sur dix jours. En ouvrant, les assises, le président de la République a aussi exprimé sa vision sur la question des mandats. Il s’est dit favorable à leur harmonisation sur le quinquennat, ce qui revient à ramener le mandat présidentiel de sept à cinq ans. « Telle est ma pensée, telle est ma vision. J’ai la conviction qu’au terme de vos réflexions, elle sera vôtre », se convainc Ali Bongo.
De manière générale, les échanges visent à « définir les bases de la préparation de scrutins aux lendemains apaisés », avait précisé le chef de l’État lors de son discours du 31 décembre 2022. « En clair, il s’agit d’une concertation portant sur les questions électorales et non d’un dialogue politique comme ce fut le cas à Angondjé en 2017 », insiste-t-on au Palais du bord de mer. Objectif : « prévenir tout incident postélectoral, comme le Gabon l’a vécu en 2016 (du fait d’une minorité) ».
Les propositions et suggestions issues de la concertation seront adressées aux autorités compétentes (gouvernement et/ou parlement) qui devront « trancher » et « retranscrire » « certaines » sous forme de textes réglementaires ou de lois.
Cette concertation est bipartisane. Elle réunit majorité et opposition qui ont deux jours pour désigner chacun leurs 30 délégués. Presque tous les principaux leaders politiques de la majorité et de l’opposition étaient présents à la cérémonie d’ouverture. Il reste maintenant à savoir si l’opposition ne claquera pas la porte des négociations pour faire un coup d’éclat. Une stratégie dont certains Gabonais interrogent l’efficacité.
Aboudi Ottou
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En ouvrant les concertations politiques entre la majorité et l’opposition ce 13 février 2023, le président de la République Ali Bongo Ondimba a annoncé qu’une autre concertation suivra dans les prochains jours sur les questions économiques et sociales. Celle-ci impliquera la société civile, les syndicats, le patronat, les confessions religieuses et autres forces vives de la Nation.
« Les questions électorales ne nous font pas perdre de vue les questions économiques et sociales. Aussi, ai-je instruit le Gouvernement d’organiser dans les prochains jours, une large concertation y relative. Cette concertation, à laquelle participeront toutes les forces vives de la Nation, permettra à chacune et à chacun de s’exprimer, d’être écouté, d’être entendu », a déclaré le chef de l’État.
Cette annonce est une réponse aux acteurs de la société civile, et autres acteurs qui se sont plaints d’avoir été écartés des concertations entamées ce jour dans le but de définir les bases de la préparation des scrutins aux lendemains apaisés, afin de prévenir tout incident post-électoral, comme le Gabon l’a vécu en 2016.
Pour le président de la République, toutes ces concertations sont une occasion de faire respirer la démocratie gabonaise et de la relativiser.
SG
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En ouvrant la concertation politique entre la majorité et l’opposition, le président de la République, Ali Bongo Ondimba, unique orateur du jour, a exprimé sa volonté d’aligner tous les mandats politiques à cinq ans. « À l’orée de cette concertation, ma volonté est de faire évoluer cette démocratie. Aussi, conviendrait-il notamment d’harmoniser la durée des mandats politiques. Ainsi le président de la République, le député, le sénateur, l’élu local auront tous désormais un mandat de cinq ans ».
Ce qui suppose que le mandat présidentiel devra être réduit de deux ans pour s’aligner à la durée actuelle des autres mandants. « Dans cette harmonisation et ce choix du quinquennat, notre pays gagnera en efficacité politique et apportera une touche de modernité dans son espace démocratique », soutient le chef de l’État. Ce dernier ne s’est cependant pas prononcé sur la limitation des mandats. Une chose est cependant certaine, la question des mandats sera abordée lors de ces échanges ouverts ce 13 février. Et le président de la République s’est dit convaincu qu’au terme des réflexions, sa vision soit partagée par les participants.
Cette cérémonie d’ouverture a connu la participation de 95 partis politiques (opposition et majorité), selon le décompte de la présidence de la République. La concertation en elle-même devrait durer 10 jours. Objectifs : « le renforcement de la démocratie et des élections aux lendemains apaisés, afin que la paix et la concorde, sans lesquelles aucun développement n’est possible, continuent de régner », a indiqué le chef de l’État. Ce dernier veut éviter au pays de revivre les violences postélectorales connues lors de la présidentielle de 2016.
Cette année trois scrutins sont prévus au Gabon : une présidentielle, des législatives et des locales.
SG
Les 10 startups sélectionnées pour la phase pilote du programme YouthConnekt Gabon ont reçu chacune la première tranche du financement qui leur permettra de se développer, a-t-on appris au cours de la cérémonie de lancement officiel de la 1ère cohorte de ce programme.
Ceux-ci, apprend-on, ont reçu 50% des 110 millions de FCFA prévus par le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD). Soit, une enveloppe de 5,5 millions de FCFA pour chaque startup.
« Les financements viennent à point nommé parce que lorsqu’on a démarré, on n’avait vraiment qu’un site vitrine. C’est un site où on mettait les appartements et c’est toujours le cas. Et avec le financement, on va développer une vraie application web où les internautes peuvent réserver directement les hébergements pour ne plus passer par le service client Cabalou. Donc, ça c’est une solution beaucoup plus facile, plus rapide et optimisée pour les personnes qui utilisent les appartements meublés », a commenté Aude Obiang, cofondatrice de Cabalou.
C’est une plateforme de réservation des hébergements meublés qui a été développée pour les professionnels en séjour à Libreville et partout au Gabon. La startup qui affirme avoir déjà hébergé plus de 500 clients, compte par la suite, grâce à ces financements, étendre ses prestations dans d’autres villes africaines comme Douala et Yaoundé au Cameroun, Abidjan en Côte d’ivoire, …
« Avec ce financement, je vais commencer à travailler sur la digitalisation de mon entreprise. C’est-à-dire, me construire un site internet innovant afin qu’au Gabon et à l’international, on puisse avoir des informations sur la destination Gabon, les prix et que le voyageur puisse payer sa réservation, son séjour depuis le site internet. Après, nous voulons agrandir African trotteur qui souhaite devenir un tour opérateur », a pour sa part affirmé Vandji Anaïs Lorraine, chef de projet touristique.
La deuxième tranche de ce financement sera octroyée par le PNUD aux lauréats au cours de l’accompagnement, en fonction des indicateurs de suivi des décaissements, selon Okoume Capital, filiale du Fonds gabonais d’investissement stratégique (FGIS). Les startups bénéficiaires sont Agrivert qui est spécialisée dans l’agriculture et l’aviculture, Brendi Baby Food (alimentation infantile), Kanopee (apiculture), PharmaGabon (pharmaceutique), CaPay (fintech), Gstore Music (distribution numérique), Cabalou (location immobilière), Yoboresto (service de livraison), African Trotteur (tourisme), et Recyclage & Collecte (recyclage des déchets et valorisation énergétique).
YouthConnekt est une initiative du PNUD visant l’autonomisation des jeunes. Créée au Rwanda, elle a été officiellement lancée au Gabon en septembre 2021, dans le but d’encourager le développement des compétences, la création d’emplois, l’esprit d’entreprise, l’accès au financement et la sensibilisation aux questions liées au développement des jeunes.
SG
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Comme annoncé par le chef de l’État, Ali bongo Ondimba (photo), dans son adresse à la nation le 31 décembre 2022, puis confirmé lors du conseil des ministres du 1er février 2023, la concertation politique entre la majorité et l’opposition gabonaise va démarrer ce 13 février 2023. Cette rencontre devrait permettre, selon le gouvernement, d’établir les conditions de l’organisation de consultations électorales apaisées dans le pays.
L’organisation de cette concertation à six mois de la présidentielle 2023 vient répondre à l’appel lancé par l’opposition gabonaise, qui, depuis l’année dernière, sollicite ce dialogue politique afin de procéder notamment à une réforme électorale.
Plusieurs partis de l’opposition ont confirmé leur présence à cette concertation. Il s’agit notamment de Les démocrates et de l’Union nationale, deux principaux partis d’opposition au Gabon… Ceux-ci espèrent que de bonnes résolutions sortiront de ces concertations.
« Je vous confirme que je serai présente (…) à la cérémonie en espérant qu’elle débouchera sur des mesures qui garantiront la transparence électorale pour des élections crédibles et apaisées », a confié Paulette Missambo, présidente de l’Union nationale, cité par Gabonactu.
SG
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La Cour constitutionnelle a effectué du 8 au 11 février 2023, une campagne de sensibilisation des acteurs sur les différents aspects du processus électoral. Objectif avoué : préparer les populations à des élections pacifiques, apaisées et transparentes au Gabon. Les partis politiques, les associations à caractère politique, les forces de défense et de sécurité, la Haute autorité de la communication, les médias, les confessions religieuses, les membres du gouvernement, les députés, les maires et conseillers municipaux… qui ont chacun un rôle à jouer dans les élections à venir au Gabon, apprend-on.
Cette campagne est réalisée en prélude à l’élection présidentielle prévue au mois d’aout prochain. Il est question d’éviter comme lors des dernières élections, des troubles postélectoraux. « C’est à la fois un appel à une prise de conscience collective et un engagement devant les hommes et devant l’histoire, chacun doit jouer sa participation pour des élections apaisées sans heurts », explique l’analyste politique Francis Edgard Sima Mba, consultant international de la Mission de conseil et des consultants africains (MCCA).
La Cour constitutionnelle s’inscrit donc dans une démarche préventive, selon Francis Edgard Sima Mba. « Il faut souligner que 2023 est une année charnière, c’est l’année de tous les enjeux, nourris des expériences politiques passées, l’exécutif et ses démembrements, pouvoir judiciaire et législatif, comprennent le bien-fondé de la posture politique du président de la République Ali Bongo Ondimba, qui est conscient des enjeux géopolitiques de cette année. Pour la première fois dans l’histoire politique de notre pays, le Gabon va organiser les élections générales, présidentielles, législatives et locales », explique l’analyste politique.
Et pour avoir leur mot à dire lors des prochaines élections au Gabon, la Cour constitutionnelle invite les populations à s’inscrire ou à se mettre à jour sur les listes électorales. « L’inscription sur la liste électorale est importante si on veut réellement exercer la souveraineté nationale confiée au peuple », a indiqué l’un des membres de la Cour.
Par cette campagne de sensibilisation, la Cour constitutionnelle qui est la plus haute juridiction de l’État veut amener les différents acteurs impliqués à travailler pour des élections apaisées dans le pays.
Sandrine Gaingne
Michel Stéphane Bonda (photo), ancien ministre délégué au ministère des Forêts, est le nouveau président du Centre gabonais des élections (CGE). Il a été élu ce 10 février 2023 par le collège spécial mis en place il y a quelques jours à cet effet. Le nouveau président a obtenu 8 voix sur les 10 votants. « C’est la démocratie qui gagne », a déclaré l’heureux élu.
Il remplace Moïse Bibalou Koumba qui occupait cette fonction depuis 2018.
Ainsi, c’est Michel Stéphane Bonda qui est désormais chargé de conduire cet organe chargé d’organiser les élections politiques au Gabon, notamment le scrutin présidentiel prévu en août prochain. « On juge le maçon au pied du mur. Nous sommes à sa disposition, s’il a besoin de notre expertise pour bien faire le travail », a commenté la présidente du collège spécial en charge du scrutin, Honorine Nzet Biteghe.
SG
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Sur une liste de 16 postulants, 9 candidatures ont été retenues pour l’élection du président du Centre gabonais des élections (CGE) prévue ce 10 février 2023.
Les 9 candidats retenus sont Aristide Manfoumbi, Jean Clair Zue Obame, Euloge Nzambi, Alain Christian Iyangui, Michel Bonda, Clément Sima Obame, Jacques Rogoula Daya, Appolinaire Ondo Mve et Wenceslas Mamboundou.
Les 9 candidats seront auditionnés ce jour par le collège spécial qui élira celui qui va présider le Centre gabonais des élections lors des prochaines élections au Gabon. Le président élu sera installé le 11 février à la Cour constitutionnelle.
Ces élections vont se dérouler dans un contexte où plusieurs partis de l’opposition ont saisi la Cour constitutionnelle en vue de « l’annulation de la composition de la commission ad hoc et du Collège spécial destinés à l’élection du Président du Centre gabonais des élections (CGE) ». Car, pour ceux-ci, le choix des membres de la commission ne s’est pas fait conformément au code des élections. Pourtant, pour le ministère de l’Intérieur, tout s’est passé conformément aux textes réglementaires.
SG
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La Compagnie aérienne Afrijet s’est associée à Amazing Gabon (promoteur privé du potentiel touristique gabonais) pour lancer un concours national de photographie. Cette deuxième édition est placée sous le thème « faune et flore » et vise à sensibiliser les populations sur l’importance de la protection de l’environnement et mettre également en lumière les talents des photographes locaux.
À travers la photographie, il est question de valoriser la faune et la flore gabonaise. Ce qui va en droite ligne des engagements pris par le Gabon pour la lutte contre les changements climatiques et la protection de l’environnement. Ce concours permettra parallèlement de vendre la destination Gabon.
Les candidats au concours doivent être des Gabonais, des amateurs et professionnels de la photographie. Ils devront présenter des photos prises sous le thème de la faune et de la flore avant le 22 février 2023 sur concoursphotoag.com. Les frais de participation s’élèvent à 2 000 FCFA.
La première édition de ce concours s’est déroulée en 2022 et les vainqueurs avaient empoché la somme globale de 3,8 millions de FCFA.
SG
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