En présentant sa feuille de route aux députés le 24 janvier 2022, le Premier ministre Alain Claude Bilie-By-Nze a annoncé des investissements d’un de 123 milliards de FCFA dans le secteur de l’eau et de l’énergie.
À l’en croire, ces investissements se feront à travers trois programmes principaux. Il s’agit du Programme intégré pour l’alimentation en eau potable et l’assainissement de Libreville (Piaepal) qui devrait bénéficier d’un financement de 77 milliards de FCFA ; du Projet accès aux services de base en milieu rural et renforcement des capacités (Pasbmir) qui devrait bénéficier d’un financement additionnel de 34 milliards de FCFA et des projets prioritaires sur l’ensemble du territoire qui pourraient être renforcés d’un montant de 11 milliards de FCFA.
Le Piaepal et Pasbmir sont déjà en cours dans le pays. Le premier est déjà financé par la Banque africaine de Développement (BAD) et l’Africa Growing Together Fund (AGTF). Et le second bénéficie de l’appui financier et technique de la Banque Mondiale. Le Premier ministre n’a pas précisé si les montants annoncés pour ces projets sont des financements supplémentaires.
« À côté de ces programmes, le gouvernement poursuivra la mise en œuvre des projets en PPP (partenariat public privé) ou en investissements directs étrangers au nombre desquels le barrage hydroélectrique de Kinguélé aval, des barrages hydroélectriques FE 2 et Impératrice, les centrales photovoltaïques de Ayeme Plaine dans l’Estuaire et de Mouila dans la Ngounié, pour ne citer que ceux-là », a néanmoins précisé le chef du gouvernement. Il a également ajouté que « la SEEG, le CNEE et la Société de patrimoine poursuivront leur programme d’investissement ».
Tous ces projets ambitionnent d’accroitre le taux d’accès à l’eau et à l’électricité dans le pays. Il faut dire que malgré les ressources hydrauliques dont dispose le pays, le Gabon peine encore à satisfaire la demande locale qui croît au fil des années.
SG
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Plusieurs axes routiers en terre pourraient être réhabilités au cours des prochains mois au Gabon, a laissé entendre le Premier ministre, Alain Claude Bilie-By-Nze, dans sa déclaration de politique générale. « À cet effet, j’ai demandé au ministre des Travaux publics d’élaborer un programme d’urgence en vue de la reprise, sans délai, des travaux d’entretien des routes en terre, en entreprise et en régie », a-t-il indiqué.
D’après le chef du gouvernement, ce programme devra permettre la remise à niveau d’environ 1452 km de routes en terre, notamment « l’axe majeur qu’est la voie dite économique reliant Libreville à Franceville via Alembè », a-t-il affirmé.
À en croire le Premier ministre, ces routes en terre sont en forte dégradation et cette situation constitue une entrave à la liberté de mouvement des populations, autant qu’elle constitue un goulot d’étranglement pour la circulation des biens.
Ces travaux de réhabilitation seront financés en partie par le budget de l’État et pour l’autre partie par l’implication des opérateurs économiques des secteurs forêts, bois, mines et pétrole, principalement, apprend-on.
Ce programme permettra d’accroitre le réseau routier en état au Gabon. Selon des données du ministère des Travaux publics, sur un linéaire de 10 000 km, seulement 2000 km de route sont praticables dans le pays.
SG
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La deuxième phase de la transgabonaise sera lancée au courant de ce premier semestre 2023, a annoncé le Premier ministre Alain Claude Bilie-By-Nze, ce 24 janvier, au cours de la déclaration de sa politique générale devant les députés. Cette phase comprend les tronçons Nsile-Bifoun (63 km) et Bifoun-Ndjolé (56 km). Soit un total de 119 km dont les travaux de réhabilitation vont démarrer plus de deux ans après le lancement de la première phase (entre le pk24 et le pk105) de la Transgabonaise.
D’après le chef du gouvernement, ce premier tronçon actuellement en cours de réhabilitation va permettre d’assurer « une liaison routière très fluide entre Libreville et Nsile, sur la Route Nationale 1 », en attendant la livraison du second tronçon dont la date n’est pour l’instant pas connue. Mais, certainement, elle devrait être livrée au cours de cette année si l’on s’en tient au calendrier fixé par les autorités gabonaises qui avait annoncé pour cette année 2023, la livraison totale de ce tronçon routier long de 780 km qui relie Libreville à Franceville.
La transgabonaise est construite sur 2 x 2 voies à partir du PK 12 jusqu’à Ntoum et sur 1 x 2 voies avec une emprise élargie jusqu’à Franceville. Elle est financée à hauteur de 600 milliards de FCFA par la Société autoroutière du Gabon (SAG), filiale de Meridiam et d’Arise, et va permettre de développer les échanges entre les provinces et créer des emplois.
SG
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Dans le but d’apporter des solutions à l’inflation grandissante dans le pays, le Premier ministre, Alain-Claude Bilie-By-Nze, a annoncé, au cours de la déclaration de sa politique générale devant les députés ce 24 janvier 2023, la tenue en mars prochain des assises nationales contre la vie chère.
Cette rencontre réunira les professionnels du secteur, l’administration publique, les collectivités locales, la grande distribution, les revendeurs, les syndicats de commerçants et les associations de consommateurs.
« Un examen minutieux de la structure des prix devra être opéré à l’issue duquel le gouvernement fixera les marges bénéficiaires acceptables », a indiqué Alain-Claude Bilie-By-Nze.
Selon le Premier ministre, la hausse des prix des denrées alimentaires et d’autres biens de grande consommation créent le désarroi auprès des populations gabonaises. En plus de certaines mesures déjà adoptées, notamment la nouvelle mercuriale des prix, le gouvernement va adopter d’autres mesures urgentes pour soutenir le pouvoir d’achat des ménages. « Il s’agira, entre autres, de lutter contre la parafiscalité et de supprimer tous les prélèvements non prévus par la loi des finances et qui ont été créés par des textes réglementaires, au niveau central, déconcentré ou décentralisé de l’État », a-t-il soutenu.
Au Gabon, la lutte contre la vie chère est une question de grande importance. C’est dans ce cadre qu’il a fait l’objet de la création d’un département ministériel dédié, avec à sa tête un ministre d’État. Aussi, sur décision du président de la République, le prix de certaines denrées alimentaires de première nécessité avait déjà été bloqué et d’autres produits indispensables à la vie quotidienne ont été subventionnés. « L’État s’est privé d’une trentaine de milliards de francs de recettes afin de contrôler les prix », a expliqué le Premier ministre.
Brice Gotoa
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Selon les informations de l’Agence nationale pour la promotion des investissements du Gabon (Anpi), le Gabon enregistre, en 2022, plus de 900 indices miniers dont les plus importants sont : le manganèse (réserves d’environ 250 millions) ; le fer (réserves de plus de 1 milliard de tonnes), l’or et les terres rares.
Ainsi, apprend-on, le Gabon s’est engagé dans une série d’investissements qui ont permis la construction d’un barrage hydroélectrique destiné à approvisionner en énergie deux usines de transformation de manganèse qui ont vu le jour en 2014 et transforment à ce jour 10% de la production annuelle du Gabon.
Aussi, le pays a-t-il renforcé la gouvernance de sa filière des mines notamment par révision du code minier rendant le cadre des affaires plus attractif aux investissements. « Le Gabon compte poursuivre cette dynamique afin de développer cette filière grâce à la diversification de l’exploitation minière de l’exploitation minière et la transformation locale », indique l’Anpi.
Le sous-sol gabonais renferme aussi des métaux comme le niobium, l’uranium, le cuivre, du zinc, etc., selon le ministère en charge des Mines. Autant de ressources naturelles, dont plusieurs demeurent sous-exploitées, voire inexploitées.
S.A.
Suite au « plaidoyer du président de la République, Ali Bongo Ondimba, le Gabon a été à nouveau éligible au Fonds mondial de lutte contre le Sida, la tuberculose et le paludisme après une suspension d’environ 15 ans », informe le ministre de la Santé Guy Patrick Obiang Ndong (photo). À cet effet, le Gabon devrait bientôt bénéficier d’une allocation d’un montant de 8 millions de dollars soit environ 4,8 milliards de FCFA destinée à lutter « de manière intensive » contre ces trois maladies pour le cycle 2023-2025, apprend-on.
Et pour accélérer la procédure d’acquisition dudit fonds, le ministre de la Santé a eu une séance de travail, le 23 janvier 2023, avec la présidente du Comité de coordination multisectoriel de lutte contre le Sida, la tuberculose et le paludisme (CCM – Gabon) et lui a demandé de mettre à la disposition du Fonds mondial « l’ensemble des documents nationaux y relatifs tels que les plans nationaux stratégiques de lutte contre les trois maladies concernées, les comptes de la santé ainsi que le plan national de développement sanitaire », indique le ministère de la Santé.
Aussi, le membre du gouvernement a invité le CCM-Gabon à lui proposer « dans les meilleurs délais », un chronogramme d’activités afin de suivre cette procédure.
SG
Selon le rapport économique « Yearbook Gabon 2022–2023 », édité par l’Agence nationale pour la promotion des investissements du Gabon (Anpi), le Gabon projette d’investir 500 millions d’euros (327,23 milliards de FCFA) dans la substitution des importations du secteur agricole.
Ainsi, grâce à cet investissement, apprend-on, l’ambition du Gabon est d’atteindre l’autosuffisance alimentaire, en mettant en valeur plus de 560 000 hectares de terres pour une exploitation intensive de filières végétales et animales au sein des zones agricoles. Le secteur agricole soutiendra ainsi le développement de filières agroindustrielles d’huile de palme, de caoutchouc, de sucre et de produits alimentaires locaux transformés (farine de manioc, jus de fruits, charcuterie, etc.). 250 000 hectares de terres agricoles sont déjà aménagés et prêts à être remis aux potentiels investisseurs. Dans cette veine, l’État est disposé à aménager des parcelles de terres arables (entre 8000 et 10 000 hectares) pour développer à la fois les cultures vivrières que celles destinées à l’exportation.
Les autorités envisagent de réduire de 50% les importations à l’horizon 2025 et d’exporter des produits alimentaires dans la sous-région. Pour atteindre cet objectif, le Gabon a développé des Zones agricoles à forte productivité (ZAP) et mis en place le programme Graine… En attendant de changer cette situation, les importations de denrées alimentaires engloutissent chaque année près de 550 milliards de FCFA au Gabon, selon des chiffres du ministère de l’Agriculture.
S.A.
Comme annoncé par le président de la République dans son adresse à la nation le 31 décembre dernier, les retraités vont percevoir leurs pensions de retraite dès ce jour. « Le paiement des arriérés de pensions de près de 5 000 retraités gabonais sera effectué à partir de ce mardi 24 janvier. Les pensions doivent être réglées à bonne date. Des consignes très fermes ont été données en ce sens », a indiqué le porte-parole de la présidence de la République, Jessye Ella Ekogha sur Twitter.
Le montant de ces arriérés de pensions de retraite n’est pas connu, mais le chef de l’État avait précisé le 31 décembre dernier qu’ils seront réglés « intégralement ».
Ces pensions de retraite vont être payées dans un contexte où les agents de la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) enchaînent des mouvements d’humeur pour dire non à la suppression de certains émoluments contenus dans leurs contrats de travail telle que décidée par l’administrateur provisoire. À savoir la suppression du 13e mois de salaire et de la compensation SEEG (Société d’énergie et d’eau du Gabon) octroyée à certains employés.
En effet, l’administration provisoire avait décidé de supprimer ces émoluments dans le but selon Christophe Eyi, de venir à bout des difficultés que traverse la CNSS. Car, pour lui, la société qui est actuellement en crise a une masse salariale élevée.
SG
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« Je présenterai demain, devant les députés, les grandes lignes de ce qui va situer l’action du gouvernement que j’ai l’honneur de conduire depuis le 9 janvier ». C’est le message diffusé ce 23 janvier par le nouveau Premier ministre (PM), Alain Claude Bilie-By-Nze (photo).
C’est un exercice d’usage auquel le nouveau PM va ainsi se plier. Après sa nomination, le Premier ministre doit en effet présenter devant le parlement la boussole qui va conduire son action. Mais, l’on a déjà une idée sur les grands chantiers qui l’attendent. En effet, à la suite de son installation comme nouveau Premier ministre du Gabon, le 10 janvier à Libreville, Alain Claude Bilie-By-Nze a fixé les priorités de l’équipe gouvernementale à lui confier. Devant le secrétaire général du gouvernement, il a indiqué que les 3 concepts essentiels qui vont guider son action seront : le patriotisme, le pragmatisme et la proximité.
« Le patriotisme pour avoir le “Gabon d’abord” comme unique boussole. Le pragmatisme, car il nous faut des résultats visibles dans les projets déjà engagés, dans les secteurs prioritaires. La proximité, car nous devons être proches de nos compatriotes, où qu’ils se trouvent, sur le territoire national ou hors de nos frontières. Cette proximité, c’est aussi la prise en compte des attentes urgentes de nos compatriotes, dans le domaine du social », avait déclaré le nouveau Premier ministre. Devant la représentation nationale, il en dira certainement davantage.
S.A.
Au cours de l’année 2023, le trésor public gabonais va tenter de mobiliser la somme de 794,5 milliards de FCFA sur le marché des titres publics de la Banque des États de l’Afrique centrale (Beac). C’est ce qui ressort du programme prévisionnel des émissions de titres publics du Gabon pour l’exercice 2023, signé le 29 décembre 2022 par les ministres gabonais de l’Économie et du Budget.
Ainsi, le Gabon va accroitre de 126% ses levées de fonds sur le marché des titres de la Beac au cours de cette année par rapport aux prévisions de l’année écoulée. En effet, en 2022, le pays avait prévu de lever 351,4 milliards de FCFA, en baisse de 31% par rapport à ce qui était prévu dans la loi de finances de 2021.
La mobilisation de ces ressources va se faire à travers des bons du Trésor assimilables (BTA) d’une valeur de 444,5 milliards de FCFA et des obligations du Trésor assimilables (OTA) d’une valeur de 350 milliards de FCFA. Notamment, 71,5 milliards de FCFA en janvier, 61,5 milliards en février, 66 milliards en mars, 60 milliards en avril, 60,5 milliards en mai, 67,5 milliards en juin, 71,5 milliards en juillet, 71 milliards en aout, 80 milliards en septembre, 68,5 milliards en octobre, 49,5 milliards en novembre et 67 milliards en décembre.
Les fonds mobilisés au terme de toutes ces opérations serviront entre autres, à la gestion active de la trésorerie et au financement des projets d’infrastructures contenus dans le Plan d’accélération de la transformation de l’économie du Gabon, apprend-on au ministère de l’Économie.
SG
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