Le Nouveau Gabon

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La Société commerciale gabonaise de réassurance (SCG-Ré), filiale du Fonds gabonais d’investissements stratégiques (FGIS) a été introduite à la Bourse des valeurs mobilières de l’Afrique centrale (Bvmac) le 26 janvier dernier. Cette première cotation du réassureur gabonais s’est faite sous le nom « Action SCG-Ré ».

L’introduction à la bourse s’est faite au prix de 20 000 FCFA par action. Ce qui « fait de la SCG-Ré, la 7ème valeur sur le compartiment d’actions. L’intégralité des titres émis par SCG-Ré sur le marché primaire, soit 250.000 actions, sera admise sur le ‘’compartiment A’’ de la cote permanente de la BVMAC, ce jeudi 26 janvier 2023, en vertu d’un accord exceptionnel de la Cosumaf », indique le FGIS.

La SCG-Ré devient donc la première société de réassurance agréée par la Conférence interafricaine des marchés financiers (CIMA) et la première filiale du FGIS à être cotée en bourse, informe le FGIS.

« Par cet acte, la SCG-Ré s’engage à maintenir la qualité du résultat et la résilience de l’entreprise. Par ailleurs, cette entrée en bourse répond à nos obligations prises lors de la déclaration de Nairobi qui vise à respecter les critères environnementaux, sociaux et de bonne gouvernance, propres à l’ADN de l’ensemble des filiales du Groupe FGIS », indique Andrew Gwodog, Administrateur directeur-général de la SCG-Ré. Cette opération permet également de renforcer l’expansion de ses activités sur l’ensemble du continent africain. A noter qu’elle est déjà présente au Cameroun, au Congo et au Rwanda.

Cette première cotation à la Bvmac se fait suite à l’appel public à l’épargne lancé sur le marché financier en décembre dernier dans le but de récolter la somme de 5 milliards de FCFA en vue de financer sa stratégie d’expansion. Au cours de cette opération, la compagnie de réassurance va enregistrer un taux de souscription de 113% à la BVMAC. Mais, ne va retenir que le montant préalablement défini par l’Assemblée générale, portant désormais son capital à 15 milliards de FCFA.

SG

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La société pétrolière Maurel & Prom a réalisé en 2022 un chiffre d’affaires de 527 millions de dollars (316,9 milliards de FCFA), en hausse de 43% par rapport à l’année 2021. Année au cours de laquelle le chiffre d’affaires de cette société se chiffrait à 369 millions de dollars (221,9 milliards de FCFA), renseigne un rapport d’activité publié par l’entreprise pétrolière ce 26 janvier 2023.

Ce chiffre d’affaires est en hausse en dépit de la baisse des productions d’huile enregistrée au cours de l’année écoulée notamment sur le permis d’Ezanga, sur lequel Maurel et Prom opère principalement au Gabon. Sur ce permis, le pétrolier annonce une production d’huile de 14 646 barils par jour contre 18 308 baril/jour précédemment. « La production moyenne pour l’année est donc en retrait de 6% par rapport à 2021, en raison principalement des perturbations consécutives à l’incident survenu fin avril sur le terminal d’export de Cap Lopez », a déclaré l’entreprise.

En effet, l’on se souvient que le 28 avril 2022, une fuite d’hydrocarbures avait été détectée sur un bac de stockage du terminal du Cap Lopez opéré par Perenco. Cet incident a obligé les entreprises pétrolières à suspendre leurs activités de réception et d’exportation de pétrole brut au Gabon. La situation est revenue à la normale à partir du troisième trimestre 2022.

SG

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Reçue ce 26 janvier 2023 par les ministres de l’Economie, du Budget, et des Industries, une délégation de la Fédération des entreprises du Gabon (FEG) conduite par son président, Henri Claude Oyima, a rappelé au gouvernement la nécessité de lancer un nouveau Club de Libreville en vue du règlement de la dette intérieure.

Ce nouveau club devrait être mis en place au cours de cette année 2023 selon les assurances du gouvernement. Ce qui permettra d’après Henri-Claude Oyima, de redonner la confiance aux entreprises nationales, de leur donner de la lisibilité et de la visibilité, et préserver les emplois. Toute chose qui devrait contribuer à relancer véritablement l’économie nationale qui subit aujourd’hui la hausse des coûts des produits sur le marché international. « Le Club de Libreville permettra de prendre les créanciers nationaux, pour autant que ces créanciers nationaux soient reconnus, que la dette soit exigible, qu’elle soit liquide, qu’elle soit certaine », avec une mission qui est de rééchelonner les dettes de plusieurs entreprises locales détenue de l’Etat, avait affirmé le président de la FEG dans une récente sortie.

Au cas où le nouveau Club de Libreville est lancé, ce sera la deuxième fois que le Gabon met en place ce mécanisme pour apurer la dette intérieure du pays. Le précédent, qui avait été lancé en 2018 avec à sa tête Brice Laccruche Alihanga, n’avait pas porté les fruits escomptés, apprend-on.

SG

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D’après de récentes données de l’Agence de régulation des communications électroniques et de la poste (Arcep), l’opérateur Moov Africa Gabon Telecom affiche 1 170 468 d’abonnés à internet au deuxième trimestre 2022 sur un total de 2 144 211 utilisateurs recensés dans le pays. Moov détient donc le plus grand nombre d’abonnés avec 54,59% de part du parc d’abonnements au cours de cette période. Airtel Gabon vient en deuxième place avec 42,26%, la troisième position est détenue par le Groupe Vivendi Africa (GVA) à travers sa marque commercial Canal B    ox, soit 1,65%, suivi de Moov Gabon Télécom Fixe avec 1,50% et enfin GBM avec 0,004%.

Moov maintient donc son positionnement dans ce segment au Gabon mais, rétréci l’écart avec son principal concurrent. En effet, au 1er trimestre 2022, Moov détenait 55% des parts de marché contre 41,9% pour Airtel. Et en glissement annuel, Moov détenait 58% des parts au 2e trimestre 2021 contre 39% pour son concurrent.

« Il faut dire que les deux principaux opérateurs de téléphonie mobile se partagent l’essentiel de ce marché. Ce qui nous permet d’affirmer que, concernant le marché de l’internet au Gabon, les usages sont en grande majorité orientés vers l’internet mobile », indique l’Arcep.

Chiffre d’affaires

Le parc d’abonnés de l’opérateur Moov d’après l’Arcep pourrait justifier son chiffre d’affaires qui, au cours de cette période, est plus élevé que ceux de ses concurrents. En effet, au terme du 2e trimestre 2022, Moov affiche un chiffre d’affaires de 4 milliards de FCFA contre 3 milliards de FCFA pour Airtel et 1,5 milliards de FCFA pour GVA. Au 2ème trimestre 2022, le chiffre d’affaires du segment internet est de 28,74 milliards de FCFA. Il connaît une hausse de 1,56% par rapport à celui réalisé au trimestre précédent.

SG

Selon les informations de la société Perenco, l’usine de Batanga, dans la province de l’Ogooué-Maritime, va permettre de produire 15 000 tonnes de GPL (gaz domestique) par an à partir du 1er semestre 2023, à destination du marché gabonais pour réduire les importations du pays (de plus de 50%).

« Cette usine de production va développer un dispositif intégré comprenant la production de GPL à partir du gaz du réseau que nous opérons, le stockage et l’export vers les consommateurs locaux. La construction des équipements a débuté, cela représente environ 1200 tonnes d’acier qui seront installées sur une surface de 20 000 mètres carrés ! », indique l’entreprise. Elle précise que l'exportation à l'étranger, elle, démarrera en 2026.

Pour l’instant, le Gabon qui ne produit que 20% de sa consommation nationale, importe une quantité importante pour combler le déficit, malgré son potentiel gazier. En effet, selon la direction générale du trésor français, le Gabon détient des réserves prouvées de gaz naturel à hauteur de 28,3 milliards de mètres cubes, essentiellement sous forme de gaz associé. Ces ressources en gaz sont actuellement exploitées par la compagnie française Perenco à partir de deux gisements que sont Ganga et Ozangue.

La construction de l’usine de Batanga s’inscrit dans le cadre du Plan d’accélération de la transformation (PAT) qui a placé l’optimisation de la production du gaz domestique parmi ses priorités. Dans ce cadre, la stratégie gazière mise en place par les autorités gabonaises ambitionne également d’assurer son autonomie en matière de consommation de ce produit pour les ménages.

S.A.

L’Office national de l’emploi devenu Pôle national de l’emploi (PNPE) vient de publier des données qui indiquent que, depuis le lancement en février 2019 de son Fonds « One-Entreprendre », près d’une centaine de personnes ont reçu des financements et appuis.

Ainsi, ce Fonds a financé la formation et l’installation de 68 personnes vivant avec un handicap dans le cadre du fonds d’autonomisation des personnes vulnérables et de 30 promoteurs dans le cadre du fonds de garantie, en trois ans de fonctionnement (2020 – 2022). Ledit Fonds est constitué des ressources issues des frais de gestion supportés par les employeurs signataires d’une convention de partenariat dans le cadre de la mise en œuvre des programmes d’accompagnement à l’emploi (PAE). Il est principalement alimenté par une provision de 5% et des frais de gestion (18%) de l’allocation versée au stagiaire.

Cette source de financement publique a pour objectif de mettre à la disposition des demandeurs d’emploi souhaitant s’orienter vers l’auto-emploi, un accompagnement spécifique pour le financement de leurs activités génératrices de revenus (AGR). En outre, ce Fonds permet à des personnes exclues du marché du travail et du système bancaire traditionnel de créer leur entreprise et partant leur emploi. « One-Entreprendre » est composé de deux dispositifs à savoir : le fonds d’autonomisation des personnes vulnérables (FPV) et le fonds de garantie pour faciliter l’octroi des crédits pour le fonds d’amorçage.

S.A.

Dans le but d’améliorer la desserte en eau potable et en électricité dans le Grand Libreville, plusieurs travaux ont été engagés sur fonds propres par la Société d’énergie et d’eau du Gabon (SEEG) depuis plusieurs mois. D’après le point fait par la SEEG ce 25 janvier 2023, ces travaux qui ont déjà coûté environ 8,4 milliards de FCFA, consistent globalement au renforcement, à l’extension et à la sécurisation du réseau d’électricité et d’eau potable à Libreville, Akanda et Owendo.  

Dans le détail, pour l’extension du réseau électrique dans le Grand Libreville, 359 millions de FCFA ont été investis à Akanda, 104 millions de FCFA à Malibe, 260 millions de FCFA à Awoungou, 380 millions de FCFA à Owendo au lieu-dit « ça m’étonne », et 2 milliards de FCFA au Cap Santa Clara. Dans ce dernier cas, cet investissement a permis la construction d’un Poste de transformation urbain maçonné (PUM) de distribution publique (DP) de 630 kVA, la création de 5 départs basse-tension, la construction des réseaux basse-tension issus des postes créés et de branchements Basse-tension, la création sur 1 000 m de réseaux basse-tension, ainsi qu’une opération de déplacement de branchements avec rapprochement des compteurs auprès des habitations. Au total, près de 500 personnes seront directement impactées par ces travaux au Cap Santa Clara qui permettront également le raccordement en électricité à plus de 100 nouveaux clients.

Et pour l’amélioration de la desserte en eau potable, 188 millions de FCFA ont été investis à Bikele, 2 milliards de FCFA pour augmenter les volumes d’eau distribués dans les quartiers en contrainte, à travers la réalisation de 18 forages d’exploration dans plusieurs quartiers ainsi que la mise en production des forages d’exploitation dans certaines zones. Et enfin, 3,2 milliards de FCFA ont été débloqués par la SEEG pour l’alimentation en eau potable entre le poste de contrôle gendarmerie du 1 er campement et le carrefour Santa-Clara à Malibe. « Les travaux initiés portent sur la mise en œuvre d’un système d’alimentation en eau potable autonome à partir de 4 forages de capacité unitaire de 15 m³/h à l’entrée de Santa-Clara, la réalisation d’un réseau de distribution de 28 km d’eau potable sur les deux rives de la zone ainsi que la mise en œuvre d’une station de surpression », indique la SEEG.

D’autres travaux sont également prévus par la SEEG dans le but de répondre à la problématique de l’accès à l’eau potable et à l’électricité dans les ménages au Gabon. Ces travaux se greffent à ceux qui sont financés par l’Etat et ses partenaires à travers le Programme intégré pour l’alimentation en eau potable et l’assainissement de Libreville (Piaepal), et le Projet accès aux services de base en milieu rural et renforcement des capacités (Pasbmir).

SG

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Selon les informations du ministère en charge de la Promotion des investissements, après le partenariat avec la Compagnie financière africaine (Cofina) en 2021, l’État travaille à l’ouverture d’autres lignes de financement au bénéfice des entreprises, notamment les PME, dans d’autres établissements de crédit.

« L’Agence nationale de promotion et des investissements a noué des partenariats avec des banques locales et des sociétés de microfinance telles que la Cofina qui a mis à la disposition de ces promoteurs une ligne de financement direct conséquente de 500 millions FCFA. Nous travaillons à dupliquer cette expérience avec d’autres établissements de crédit. Nous travaillons également avec les partenaires financiers et locaux pour les encourager à diversifier leurs portefeuilles », apprend-on du ministère en charge des investissements.

Ce département ministériel ajoute que, pour aider les entreprises gabonaises à accéder à ces financements, l’Anpi-Gabon, le Fonds de garantie gabonais et la Caisse de dépôts et de consignations (CDC) sont des bras armés de l’État pour accompagner les projets portés par le secteur privé pour qu’ils soient éligibles auprès des guichets spécialisés de la Banque africaine de développement, la Banque de développement des États de l’Afrique centrale, avec l’appui des banques locales. Sans oublier des fonds de garantie tels que le Fonds de solidarité africain, qui est un fonds multilatéral constitué par les pays africains basé à Niamey au Niger.

La perspective d’ouvrir de nouvelles lignes de financement au bénéfice des entreprises gabonaises intervient dans un contexte où les PME se plaignent du difficile accès aux ressources leur permettant de se développer et booster leurs activités.

S.A.

L’Agence nationale de la promotion des investissements (Anpi) informe qu’après le lancement du Guichet unique de l’investissement (GNI), 16 508 entreprises ont été créées au Gabon entre 2020 et 2022, contre 13 537 de 2018 à 2019, soit une hausse de pratiquement 18% entre les deux périodes de comparaison.

Ainsi, 63% des entreprises créées entre 2020 et 2021 au Gabon l’ont été grâce à ce guichet numérique. La digitalisation, explique l’Anpi, a permis de simplifier les procédures, de réduire les délais de traitement et d’améliorer la qualité du service. Ce qui a eu pour effet d’accélérer l’atteinte de l’objectif de création d’entreprise en 48 heures. Ceci d’autant plus que le GNI permet un accès continu au service de création d’entreprise.

La prochaine étape, apprend-on, va consister de maintenir voire d’accroître ce niveau de performances et de l’étendre sur l’ensemble du territoire. Par cette extension, le GNI permettra l’égalité et l’uniformité dans le traitement des dossiers, quel que soit leur lieu de soumission. À ce titre, renseigne l’Anpi, dans l’ensemble des localités où ce guichet a été déployé (Libreville, Franceville, Port-Gentil…) la perception des opérateurs économiques sur la procédure de création d’entreprise au Gabon a été améliorée.

En effet, renseigne l’Anpi, au terme d’une enquête de satisfaction menée sur le GNI en juillet 2021, sur 176 personnes questionnées, 96% ont attribué une note supérieure ou égale à 5/10. L’autre avantage découlant de la digitalisation est la mise en place d’un service d’écoute client en septembre 2021 : le Call center. Il a augmenté la capacité de l’Anpi à répondre aux préoccupations des usagers et à interagir avec eux.

S.A.

Le ministre de la Pêche et de l’Economie maritime, Pascal Houangni Ambouroue, a procédé le 23 janvier 2023 à la réouverture du corridor de pêche dans l’Estuaire du Komo, fermé depuis 2015. Cette zone, située entre Libreville et la Pointe Denis, devrait permettre d’approvisionner le Centre d’appui à la pêche artisanal de Libreville (Capal) en produits de pêche afin de résoudre le problème de pénurie de poissons sur le marché.

Le corridor, apprend-on, était fermé pour des raisons de sécurité. Avec cette réouverture, un nouveau dispositif a été mis en place par le ministère de la Pêche et de l’Economie maritime afin de limiter la pêche illégale. Le département ministériel de Pascal Houangni Ambouroue va réguler l’activité dans cette zone en limitant le nombre des bateaux et en surveillant le travail des pécheurs. Les zones de débarquements des poissons seront également contrôlées.

Selon le ministère de la Pêche et de l’Economie maritime, l’accélération de la transformation du secteur pêche va être déployée sur cinq axes : réaliser un état des lieux du secteur, optimiser l’articulation du cadre législatif et règlementaire, consolider les partenaire public-privé en attirant les investisseurs directs étrangers, former les jeunes gabonais aux métiers halieutiques et orienter l’investissement public à la restructuration du secteur dans le domaine des infrastructure et des capacités opérationnelles.

Brice Gotoa

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