Dans le rapport 2022 sur l’Indice de la démocratie que vient de publier le groupe britannique The Economist, le Gabon figure parmi les 22 pays les moins démocratiques d’Afrique. Avec un régime jugé « autoritaire », le Gabon occupe 118e rang mondial et la 28e position sur le plan africain avec un score de 3,4. Le même qu’un an auparavant.
Ainsi, d’après le classement de The Economist, le Gabon n’a pas progressé en matière de démocratie entre 2021 et 2022. Une stagnation justifiée par les mauvais scores enregistrés par le pays pour ce qui concerne le pluralisme et processus électoral (un score de 2,17), et le fonctionnement du gouvernement (1,86). Dans les autres catégories, à savoir, la participation politique, le Gabon obtient un score de 4,44 puis, 5 pour la culture politique et 3,53 pour la liberté civile.
Cependant, malgré cette position, le Gabon demeure comme en 2021, la meilleure démocratie de la zone Cemac devant le Congo qui est 38e en Afrique, le Cameroun (40e), la Guinée équatoriale (47e), le Tchad (48e), et la République centrafricaine (50e) qui ferme le classement africain.
Sur l’ensemble du continent, Maurice se positionne comme le pays le plus démocratique et reste l’unique pays figurant dans la catégorie « pleine démocratie ». Il est suivi du Botswana, du Cap-Vert, de l’Afrique du Sud et de la Namibie.
Rappelons que l’Indice de la démocratie de l’EIU donne, depuis 2006, un aperçu de l’état de la démocratie dans le monde entier pour 165 États indépendants et deux territoires.
De manière globale, ce rapport qui prend en compte 50 pays d’Afrique (les Seychelles, le Soudan du Sud, la Somalie et Sao Tomé-et-Principe ne figurent pas dans le classement, NDLR) démontre que l’état de la démocratie a globalement stagné dans le monde, malgré la fin des restrictions de liberté imposées pendant la Covid-19.
SG
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Le Gabon a signé ce 7 février 2023 avec la société australienne Fortescue Metals Group à travers Ivindo Iron SA, une coentreprise qu’elle détient à 80 %, une convention minière en vue de l’exploitation du fer de Belinga dans la province de l’Ogooué Ivindo. Selon un communiqué publié à cet effet par l’entreprise Fortescue, la phase dédiée à l’exploitation minière de ce gisement d’un potentiel d’un milliard de tonnes de fer pourrait démarrer dès le second semestre 2023.
« La convention minière régit tous les régimes juridiques, fiscaux et réglementaires pour les 4 500 kilomètres carrés qui composent le projet Belinga, y compris le développement précoce pour une production allant jusqu’à deux millions de tonnes par an, tandis que les études font avancer les conceptions potentielles d’un développement à grande échelle », explique Fortescue Metals Group Ltd, coté en bourse en Australie.
Pour le président Ali Bongo, « la signature de la convention d’exploitation de la mine de fer de Belinga est un événement important pour le Gabon. Elle change, pour le meilleur, le visage de notre économie », a réagi le chef de l’État sur son compte Facebook.
Selon les estimations de la société australienne, le capital pour le développement minier à un stade précoce est d’environ 200 millions de dollars en un an (entre 2023 et 2024). « Le développement implique des méthodes conventionnelles d’extraction à ciel ouvert pour produire le minerai qui sera transporté par camion et par rail sur les routes et les infrastructures ferroviaires existantes, et sera expédié depuis le port minier d’Owendo, près de Libreville », précise-t-elle.
Ainsi, la phase d’exploitation va démarrer alors que la phase d’exploration qui a officiellement été lancée le 16 octobre 2022 se poursuit. Prévue pour trois ans avec un investissement de 90 millions $ (environ 58,8 milliards de FCFA), l’exploration du gisement de fer de Belinga a déjà permis, selon Fortescue, d’avoir une idée de la géologie et du potentiel à ce stade de ce gisement qui sont d’une échelle similaire à celle de Simandou en Guinée, à un stade comparable.
En effet, le gisement de fer du Simandou, qui est considéré comme le plus grand au monde, avait un potentiel de plusieurs milliards de tonnes avec de hautes teneurs dans ses premiers stades d’exploration, apprend-on. Et à l’heure actuelle, les caractéristiques du gisement de fer de Belinga font de lui, l’un des plus grands gisements d’hématite à haute teneur non développés au monde, selon Andrew Forrest, président-directeur général de Fortescue Metals Group.
« Cette région de fer émergente est potentiellement énorme. Si elle tient sa promesse, elle complétera nos opérations australiennes en améliorant nos produits mélangés, en prolongeant la durée de vie de nos mines et en ouvrant de nouveaux marchés mondiaux », a commenté Andrew Forrest.
Découvert en 1955, le gisement de fer de Belinga devrait générer d’après le ministre gabonais des Mines « 800 emplois directs au 3e trimestre 2023 » et à terme 20 000 emplois directs et indirects créés. Ce projet qui nécessite un investissement de 10 milliards de dollars US va contribuer au développement de la province de l’Ogooué-Ivindo.
Sandrine Gaingne
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Selon l’indice de perception de la corruption (IPC) 2022 publié par Transparency International, le Gabon est perçu comme le pays le moins corrompu de la zone Cemac. Sur une échèle de 0 (très corrompu) à 100 (très propre), le pays d’Ali Bongo enregistre une note de 29/100 et occupe le 136e rang des pays perçus comme les plus corrompus dans le monde sur 180 États classés. Il devance ainsi le Cameroun qui arrive à la 142e position, la République centrafricaine (150e), le Congo (164e), le Tchad (167e) et la Guinée équatoriale (171e).
Malgré ce bon score enregistré par rapport à ses paires de la zone Cemac, le Gabon régresse dans le classement de Transparency International. En effet, le pays qui occupait la 124e position au niveau mondial en 2021 perd 12 places en 2022.
Un recul qui occulte les efforts consentis par le Gabon pour lutter contre ce fléau. Au cours de ces dernières années, les autorités ont mené plusieurs actions et réformes dans le but de lutter contre la corruption. Dans cette veine, le Gabon a notamment créé l’Autorité nationale de vérification et d’audit qui est chargée de vérifier et d’auditer les services de l’État, les collectivités locales et les organismes recevant des concours financiers et matériels de l’État. Le Gabon a également décidé d’assurer un meilleur contrôle des sources et voies de financement de certaines organisations non gouvernementales (ONG). Plusieurs campagnes ont été menées dans le but de sensibiliser les secteurs publics et privés sur les mécanismes de lutte contre la corruption.
Sur le plan africain, le Botswana et le Cap-Vert, avec la même note de 60 sur 100 pour la 35e place, sont perçus comme les pays les moins corrompus devant le Rwanda. Le Danemark est le pays le moins corrompu du monde avec une note de 90 sur 100, devant la Finlande et la Nouvelle-Zélande.
SG
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Le président de la République, Ali Bongo Ondimba, a exprimé ce 6 février 2023, la solidarité du Gabon vis-à-vis de la Turquie et la Syrie après le tremblement de terre qui a occasionné la mort de nombreuses personnes dans ces deux pays.
« Les images, terribles, du violent séisme qui a frappé la Syrie et la Turquie secouent l’ensemble de la planète. Mes pensées et mes prières vont aux nombreuses victimes. Le Gabon affiche sa solidarité et fera tout ce qui est en son pouvoir pour aider les populations meurtries », a affirmé le chef de l’État sur Facebook.
Dans la nuit du 5 au 6 février dernier, ces deux pays ont été frappés par un séisme de magnitude 7.8, suivi quelques heures plus tard par une très forte réplique de magnitude 7.5.
Selon le dernier bilan de l’organisme public de gestion des catastrophes (Afad), plus de 5 000 personnes ont trouvé la mort dans ce drame, dont 3 432 en Turquie et plus de 1 602 en Syrie.
SG
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Le projet de réhabilitation de la Transgabonaise dans sa première phase qui va du PK 24 au PK 105 a prévu le déplacement du péage de Kango. Initialement situé au PK102+700 à Kafélé, ce poste a été repositionné au PK 96 +200 entre les ponts sur les rivières Komo et Bokoué à Kango dans la province de l’Estuaire. L’information est contenue dans un récent communiqué de la Société autoroutière du Gabon (SAG), filiale de Meridiam et d’Arise (la holding fondée par Olam international), qui finance les travaux de cet axe routier long de 780 km entre Libreville à Franceville.
Selon cette structure, ce péage a été déplacé dans le but de réduire son impact environnemental sur les personnes et les biens dans cette localité. Car, « les inventaires de terrain dans la zone de Kafélé ont mis en évidence dans la zone concernée une liste d’espèces de faune dont les aires d’analyses associées sont considérées comme des habitats critiques, notamment l’éléphant de forêt et le chimpanzé d’Afrique centrale », indique la SAG.
En dehors du nouveau péage de Kango, deux autres seront construits entre Libreville et Kango selon la SAG. Outre ces infrastructures, la réhabilitation de cette partie de la Transgabonaise comprend également le réaménagement de la chaussée et des accotements, avec des travaux de terrassement, la réhabilitation et la mise en sécurité de la 2*2 voies sur le tronçon PK 12 - Pk24, avec notamment l’installation d’une glissière à béton au centre des voies. Il est aussi prévu le doublement des voies sur le tronçon pk24 - pk40, la mise en place d’une signalétique et de dispositifs de retenue de sécurité, le réaménagement de 4 ponts…
La première phase de la Transgabonaise (entre le pk24 et le pk105) est encore en chantier et devrait être livrée « prochainement » selon le Premier ministre. La deuxième phase de ce projet qui comprend les tronçons Nsile-Bifoun (63 km) et Bifoun-Ndjolé (56 km) sera lancée au courant du premier semestre 2023, d’après le chef du gouvernement.
SG
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La Société africaine d’architecture et d’ingénierie (SAAI) Sarl va réaliser les études architecturales et techniques ainsi que la confection d’une maquette en vue de la construction d’une Agence de la Banque des États de l’Afrique centrale (BEAC) à Mouila, dans la province gabonaise de la Ngounié. L’annonce a été faite par la Banque centrale des pays de la Cemac (Cameroun, Centrafrique, Congo, Gabon, Guinée équatoriale et Tchad) dans un communiqué signé par le chef du département de la cellule de gestion administrative des marchés, le 26 janvier 2023.
La société française qui était en concurrence avec deux autres structures a été retenue au terme d’un appel d’offres international lancé depuis 2021 et qui avait abouti en 2022, à la présélection de trois entreprises, dont une gabonaise et deux françaises.
Avec la matérialisation de ce projet, la Banque centrale disposera de cinq agences sur le territoire gabonais. À savoir, dans la capitale Libreville, à Port-Gentil, Franceville, Oyem, et à Mouila.
SG
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Le Gabon pourrait bientôt relancer l’exploitation de la palmeraie de Moabi dans le département de la Douigny, province de la Nyanga. Dans cette optique, un mémorandum d’entente a été signé le 3 février dernier entre le ministère de l’Agriculture, AOM international, et la société britannique Ciittaa (Centre international pour l’innovation et le transfert de technologies agricoles, d’élevage et environnementales).
L’objectif d’après l’Agence nationale de promotion des investissements (ANPI), est d’établir un cadre de coopération bilatérale focalisé sur le développement de la culture du palmier et la production d’huile de palme. « Ce partenariat permettra d'accroître les volumes d’huile brute vendus, actuellement majoritairement orientés vers le marché extérieur, qui se sont établis à 34 930 tonnes en 2019, générant ainsi un chiffre d’affaires de près de 13,0 milliards de FCFA », indique l’ANPI.
Un objectif que le Ciittaa pense être en mesure d’atteindre, car « nous avons les capacités techniques et tous les moyens pour pouvoir produire à grande échelle et également permettre l’exportation du Gabon de tout ce qui sera produit à Moabi », a précisé Cleber Lima Guarany, président du Ciittaa.
Grâce à ce partenariat, la palmeraie de Moabi en arrêt d’activité depuis quelques années, pourrait renaître de ses cendres et continuer comme par le passé, à être une source de revenus pour les populations de la Douigny.
SG
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Nicolas Balesme, Managing Partner du cabinet français Deloitte au Gabon a récemment présenté au ministre de l’Agriculture, Charles Mve Ellah, des offres de services améliorés qui pourraient aider le Gabon à développer son secteur agricole.
Selon le ministère de l’Agriculture, Nicolas Balesme a « évoqué le projet agricole Farmer, un modèle de réussite aujourd’hui en Tunisie », et qui pourrait être implémenté au Gabon. Farmer est en effet un projet financé par le département d’État américain et qui ambitionne de soutenir le développement du secteur agricole en Tunisie via le développement des services de formation et de conseil à distance ainsi que l’adoption d’une gouvernance participative des dispositifs de formation et de conseil.
Un modèle qui, d’après Deloitte, pourrait aider le Gabon. Notamment dans un contexte où le pays travaille depuis plusieurs années à l’amélioration de sa productivité, dans le but de parvenir à l’autosuffisance alimentaire.
Cette proposition du cabinet sera analysée, informe-t-on au ministère de l’Agriculture. Surtout que le secteur agricole a besoin d’accompagnement. Notamment financier. Pour le ministère de l’Agriculture, il y a donc un besoin d’établir un dialogue avec les institutions financières pour accompagner les agripreneurs dans l’acquisition des fonds, ainsi que la reformulation du prêt avec la Banque africaine de développement (BAD) afin que celle-ci puisse continuer à soutenir les projets du Secteur agricole.
SG
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Trois jours seulement après la signature d’un accord pour son aménagement, la Zone agricole d’Andem a accueilli son premier investisseur. Il s’agit de la société britannique Ciittaa (Centre international pour l’innovation et le transfert de technologies agricoles, d’élevage et environnementales), spécialisée dans la filière avicole, qui a signé le 3 février 2023 avec le Gabon, un mémorandum d’entente marquant son arrivée dans cette zone agricole. Le Ciittaa faisait partie de la délégation d’hommes d’affaires britanniques ayant effectué une mission économique les 2 et 3 février derniers au Gabon.
Par cet accord, apprend-on, la société britannique devrait principalement développer dans la zone agricole d’Andem, la production du poulet de chair. Ce qui permettra au Gabon d'accroître sa production et réduire si possible la quantité de poulets congelés importés chaque année. Car, le gouvernement gabonais ambitionne de réduire à l’horizon 2025, 50 % de ses importations en produits alimentaires. Car, le Gabon consacre chaque année près de 550 milliards de FCFA pour se ravitailler en produits alimentaires, selon des chiffres du ministère de l’Agriculture.
C’est d’ailleurs pour atteindre cet objectif que le Gabon a créé en 2020 cinq Zones agricoles à forte productivité (ZAP) parmi lesquelles la ZAP d’Andem. Le but étant d’atteindre une production de 51 000 poulets de chair, 20 000 tonnes de riz, 200 000 tonnes pour le maïs et le soja, et près de 18 000 porcs, 40 000 bovins et 100 000 caprins et ovins au cours des prochaines années. Et réduire ainsi sa dépendance vis-à-vis de l’extérieur.
SG
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Des partis de l’opposition membres de la plateforme Alternance 2023 ont décidé le 5 février de se retirer du processus devant conduire à l’élection du nouveau président du Centre gabonais des élections (CGE), prévu le 10 février 2023. Ceux-ci accusent le ministre de l’Intérieur, Lambert Noël Matha, de n’avoir pas respecté les dispositions du Code électoral lors du choix des membres des deux commissions chargées d’élire le nouveau président du CGE.
« Nous constatons que le ministre de l’Intérieur, après avoir reçu la liste constituée au terme de la concertation par lui demandée aux partis politiques de l’opposition, n’en a pas tenu compte et s’est autorisé de choisir les membres de l’opposition, alors qu’aucune disposition du Code électoral ne le lui permet. Toute chose que l’opposition que nous représentons récuse », indique la plateforme Alternance 2023 dans une déclaration. Par ailleurs, « nous tenons à souligner que la liste produite par le ministre de l’Intérieur a été faite en considérant la multitude des listes pourtant dénoncées par ses soins le 31 janvier dernier », précise la déclaration.
De ce fait, ils ont décidé « de saisir les juridictions compétentes dès ce lundi 06 février 2023 pour contester cette procédure en définitive illégale », indiquent-ils dans la déclaration.
Mais, pour le ministère de l’Intérieur, tout s’est passé conformément aux textes réglementaires et les membres désignés ont été installés le 5 février 2023. « La majorité (4 +1) était bien atteinte, et selon les dispositions de l’article 12a de l’Ordonnance n° 00004/PR/2018 du 26 janvier 2018), ils ont choisi en leur sein, un président, en la personne de Théophile Makita Niembo (opposition) et un secrétaire, Victor Missanda (majorité). Ce comité ad hoc commencera à réceptionner les candidatures dès ce lundi 6 février ». Quant au collège spécial, avec tous ses membres présents, après leur installation, ils ont désigné Honorine Nzet Biteghe de la majorité comme présidente et Martin Boundzanga de l’Opposition comme secrétaire.
Le Comité ad hoc va examiner et auditionner les candidats à la présidence du CGE, puis va transmettre les dossiers retenus au collège spécial qui élira celui qui va présider le Centre gabonais des élections lors des prochaines élections au Gabon.
SG
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