Le ministre des Mines, Elvis Ossindji, a séjourné les 16 et 17 janvier derniers sur le site du gisement de fer de Baniaka au sud-est du Gabon. Il a apprécié « l’avancement des explorations, qui, à juste 20 % de réalisation, présente des résultats satisfaisants », a indiqué le membre du gouvernement à l’issue de cette visite de terrain. Elvis Ossindji ne renseigne pas sur la date de lancement de la phase d’exploitation de ce gisement dont l’entrée en production de la mine est prévue pour mi-2024.
Cette réserve de minerai de fer est estimée à 760 millions de tonnes. Cependant, le potentiel global des ressources devrait dépasser le milliard de tonnes, selon les prévisions du gouvernement gabonais. La compagnie minière australienne Genmin Limited, propriétaire de ce gisement, table sur une exploitation initiale de 5 millions de tonnes par an sur 10 ans, passant à 10 millions de tonnes au cours de la phase 2. Ce, grâce à un investissement initial de 200 millions $. Ce gisement pourrait ainsi rapporter pas moins de 602 millions de dollars au Gabon sur cette durée de vie, sous forme de redevances minières et d’impôt sur les sociétés.
S’agissant des emplois, le gisement de Baniaka d’ici 2024, « va générer 700 emplois supplémentaires. Le début de la construction des infrastructures cette année va générer de nombreux emplois au bénéfice des populations locales », a affirmé le ministre des Mines.
Le Gabon compte sur ce projet tout comme sur celui du gisement de fer de Belinga, pour diversifier l’offre minière du pays actuellement dominée par le manganèse.
SG
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Le président de la République gabonaise, Ali Bongo Ondimba, effectue ce 18 janvier 2023, une visite officielle à Malabo en Guinée équatoriale, à l’invitation de son homologue Theodoro Obiang Nguema.
Au centre des échanges entre les deux dirigeants, la « la lutte contre les changements climatiques, singulièrement le sommet sur les forêts que le Gabon accueillera du 1er au 02 mars 2023 à Libreville, auquel le président de la République de Guinée équatoriale est invité », indique la présidence de la République dans un communiqué. Les deux personnalités parleront aussi de leur participation au 22e sommet de la CEEAC ainsi qu’à la 36e Session du sommet des chefs d’État et de gouvernements de l’Union africaine (UA) en février 2023.
Le conflit frontalier qui oppose le Gabon à la Guinée équatoriale depuis les années 1970 pourrait également s’inviter aux échanges entre les deux chefs d’État. Le Gabon et la Guinée Équatoriale limitrophes s’opposent au sujet de la souveraineté de trois îles. À savoir, les îles de Mbanié, des Cocotiers et de Congas dans la baie de Corisco, riche en ressources pétrolières. Ce dossier est actuellement devant la cour de Justice de la Haye et les deux pays n’attendent plus que la décision de la Cour.
Cette visite du président Ali Bongo chez son voisin d’Afrique centrale intervient dans un contexte où des rumeurs circulent sur la mauvaise santé, et même la mort de Theodoro Obiang Nguema. Des rumeurs qui ont fait réagir la présidence équato-guinéenne qui a fait une sortie pour les démentir officiellement.
À noter que ce déplacement est le tout premier du président Ali Bongo en Guinée équatoriale depuis son AVC en 2018. Deux mois avant cet AVC, Ali Bongo avait effectué une visite dans ce pays frère en sa qualité de président en exercice de la Communauté́ économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC).
SG
La capitale gabonaise, Libreville va abriter du 6 au 7 avril 2023 le premier forum « Private Equity » sous le thème « l’investissement de portefeuille : un levier de financement du PAT ». Organisé par le ministère de la Promotion des investissements et le Conseil national du Plan d’accélération de la transformation (CNPAT), cet événement va réunir les investisseurs déjà actifs ou envisageant d’entrer sur le marché, ainsi que des sociétés cibles à la recherche de partenaires, en vue de présenter les opportunités dans les secteurs prioritaires, tels que le bois, le pétrole, etc.
Cette rencontre a pour objectif de sensibiliser et promouvoir un instrument de financement alternatif innovant et performant (Private Equity), de créer un écosystème favorable à l’industrie du Private Equity, connecter les acteurs du Private Equity et de présenter les portefeuilles de projets prioritaires et les opportunités d’investissements. « Le Gabon constitue aujourd’hui, un réel gisement d’opportunités pour les investisseurs. Les fonds d’investissement internationaux pourraient accompagner cette dynamique et c’est l’objectif poursuivi par l’organisation du premier forum sur le Private Equity au Gabon », a indiqué Hugue Mbadinga Madiya, ministre de la Promotion des investissements.
Selon le membre du gouvernement, le Gabon, de par ses atouts, a l’ambition de se positionner comme le premier hub financier de la sous-région d’Afrique centrale. « Cette ambition ne peut se concrétiser qu’avec l’appui de partenaires financiers internationaux de premier plan, dont les acteurs du capital-investissement constituent un maillon essentiel de la stratégie du pays à trouver des nouvelles voies alternatives efficaces, pour financer son économie, en complément de ses modes de financement traditionnels », a-t-il ajouté. D’après lui, au-delà de participer à un simple forum, en venant à Libreville, « vous prenez le pari de vous connecter à des acteurs d’une économie en plein essor et en quête de ressources financières, et dont le retour sur investissement est garanti. Vous bénéficierez ainsi d’un cadre des affaires sécurisé et attractif, et d’une architecture institutionnelle stable pouvant vous accompagner dans vos projets d’investissements », a expliqué le ministre de la promotion des investissements.
Brice Gotoa
Les perturbations sur le Transgabonais pourraient impacter la production sucrière du Gabon à fin mars 2023, selon le test prévisionnel de conjoncture de la Banque des États de l’Afrique centrale (BEAC).
« Pour le premier trimestre 2023, la branche devrait observer le même trend haussier en lien avec la demande industrielle. Cependant, ces prévisions pourraient être revues à la baisse si le tronçon routier Libreville-Franceville n’est pas réhabilité en urgence en vue de pallier à l’arrêt momentané du trafic ferroviaire », indique la BEAC.
Au moment où la BEAC entrevoit un impact des perturbations du trafic ferroviaire et routier sur la production sucrière du pays, elle note que cette situation pourrait avoir des conséquences sur les ambitions de la société Sucrerie africaine du Gabon (Sucaf), filiale sucrière de la Somdiaa, qui veut augmenter sa voilure en 2023. Car, à court terme, l’aboutissement des dossiers en cours auprès du partenaire État pourrait permettre à Sucaf d’accroître sa capacité de production et d’élargir sa gamme de produits.
Et si le Transgabonais continue de connaître des perturbations, c’est la production annuelle du pays qui pourrait être impactée. À l’image de l’année 2022, période au cours de laquelle, la production sucrière du Gabon ne devrait pas dépasser 19 000 tonnes en 2022, selon les prévisions de la BEAC. Un an avant, l’activité sucrière au Gabon a présenté des résultats mitigés selon le ministère de l’Économie. Ils ont été marqués par une contraction du volume de production du sucre transformé (- 11,8 % à 19 848 tonnes), des ventes (-2,7 % à 31 097 tonnes) et du chiffre d’affaires (-2,5 % à 21 milliards de FCFA) qui ont souffert de l’atonie de la demande locale et des difficultés d’évacuation des produits par voie routière et ferrée.
S.A.
Le constructeur des BTP Sogea Satom Gabon annonce qu’il a engagé les travaux d’aménagement du front de mer de Libreville en vue de l’embellissement de la capitale gabonaise.
« Ce chantier a pour objectif de dynamiser le centre-ville en créant des lieux de vie et une promenade en bord de mer qui s’étendra le long du littoral jusqu’à la baie des rois. Les travaux comprennent notamment l’aménagement de la promenade piétonne sur 3 526 m, la création d’espaces verts et l’aménagement d’un parc de 3,2 hectares avec une aire de jeux de 900 m² et un parcours santé » renseigne l’entreprise. Elle ajoute que ce nouvel aménagement constituera un véritable lieu de vie et d’animation pour les passants et facilitera la circulation et le stationnement le long du littoral. En parallèle, les travaux réalisés permettront de lutter contre l’érosion du bord de mer, en consolidant la route par de l’enrochement. Les travaux vont durer 18 mois.
Ce chantier engagé par Sogea intervient dans un contexte où, en vue de répondre aux grands défis urbains du Grand Libreville (Libreville, Akanda, Owendo et Ntoum), le ministère de l’Habitat, en partenariat avec Rise Gabon (filiale du Fonds souverain de la République gabonaise) et la Société d’aménagement de la Façade maritime du champ triomphal ont lancé, en 2022 à Libreville, l’actualisation du schéma d’aménagement et d’urbanisme (SDAU), un outil de planification spatial, pour les 18 années à venir. Le développement intégré qu’il propose conduit à une planification générale de l’utilisation du sol et du système des transports et, par-là, à la programmation des grands équipements et actions d’aménagement qui engagent l’avenir de l’agglomération.
S.A.
Le ministre gabonais de la Justice Erlyne Antonela Ndembet Damas a paraphé le 13 janvier dernier, l’acte uniforme Ohada sur la comptabilité des entités à but non lucratif (la société civile, les églises, les mosquées, les ONG, les Associations). C’était au cours d’une audience à Libreville avec le Pr Emmanuel Sibidi Darankoum, secrétaire permanent de l’Organisation pour l’harmonisation en Afrique du droit des affaires (Ohada).
À travers cet acte uniforme, il sera question de donner à la société civile, aux églises, aux mosquées, aux ONG, et aux associations, « un cadre règlementaire pour que leur comptabilité se tienne adéquatement avec une traçabilité qui permet aussi d’endiguer certains phénomènes dans les pays de la sous-région tels que le financement illicite, la lutte contre le blanchiment des capitaux. C’est un grand pas pour l’Ohada », a indiqué le ministère de la Justice.
Cette signature des États membres est également une étape vers la publication de cet acte uniforme qui a été adopté lors du dernier Conseil des ministres de la Justice des pays membres de Niamey au Niger en avril 2022 et auquel le Gabon avait pris part par visioconférence. À la suite de la publication de celui-ci, ce sera la mise en œuvre avec le déploiement des formations, pour ajuster le tissu économique des parties impliquées concernées par cet acte, a rappelé le Secrétaire permanent.
SG
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Selon une nouvelle enquête publiée le 13 janvier dernier par Afrobarometer (réseau panafricain de recherche par sondage), 96 % de Gabonais ont versé des pots-de-vin à la police pour obtenir un service. Notamment, 51 % de Gabonais qui « ont dû verser un pot-de-vin pour obtenir l’assistance de la police et 35 % l’ont fait pour éviter des problèmes avec les policiers », soutient Afrobarometer.
Ainsi, la police demeure aux yeux des Gabonais l’une des administrations publiques les plus corrompues, tout comme la présidence et l’Assemblée nationale.
Ce qui crée un manque à gagner pour le pays. Au Gabon d’après la même source, les pertes annuelles liées à la corruption sont estimées à 400 et 500 milliards de FCFA. « Le niveau avancé de la corruption nuit aux efforts de croissance du pays en ralentissant l’émergence d’une classe moyenne à travers la redistribution des profits générés par l’État », soutient Afrobarometer.
Et pour lutter contre ce fléau, le gouvernement a initié plusieurs actions telles que la création des institutions spécifiques dédiées à cette lutte. Mais, elles ne semblent pas porter leurs fruits selon des Gabonais qui estiment que le niveau de corruption est en constante augmentation.
Afrobarometer est un réseau panafricain de recherche par sondage qui produit des données sur les expériences et évaluations des Africains, relatives à la démocratie, à la gouvernance, et à la qualité de vie. Pour cette enquête, l’équipe d’Afrobarometer au Gabon, conduite par le Centre d’études et de recherches en géosciences politiques et prospectives (Cergep), s’est entretenue avec 1 200 adultes gabonais en novembre et décembre 2021.
SG
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Au terme d’une visite effectuée le 14 janvier dernier sur le site d’exploration du fer de Belinga dans la province de l’Ogooué-Ivindo, le ministre des Mines Elvis Ossindji (photo) a affirmé que ce projet minier va générer « 800 emplois directs au 3e trimestre 2023 ».
Les travaux engagés officiellement dans le cadre de la phase d’exploration de ce gisement le 16 octobre à Makokou dans la province de l’Ogooué-Ivindo nécessitent d’avoir une main-d’œuvre qualifiée.
Découvert en 1955, le gisement de fer de Belinga couvre une superficie de 4500 km2 avec des réserves estimées à 1 milliard de tonnes pour une teneur d’environ 65 %. Des caractéristiques qui font de ce gisement « un des plus grands gisements d’hématite à haute teneur non développés au monde » comme l’a dernièrement déclaré Andrew Forrest, président-directeur général de Fortescue Metals Group. C’est cette société australienne qui finance à environ 58,8 milliards de FCFA sur trois ans le projet d’exploration de ce gisement de fer. Ce projet devra contribuer non seulement au développement du district de Mvadih dans l’Ogooué-Ivindo, mais aussi de l’ensemble de la province.
SG
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Le Britannique BW Energy Limited vient de lancer de nouveaux forages au Gabon pour doper sa production de 30 000 barils/jour, selon les informations du site spécialisé energycapitalpower.
« BW Energy, société d’exploration et de production (E&P) de pétrole et de gaz, a annoncé le forage du premier puits de sa campagne de forage multi-puits sur la phase 1 du développement Hibiscus/Ruche dans le bloc Dussafu, au large du Gabon, situé à environ 20 km au nord-ouest du champ pétrolier de Tortue. Foré à l’aide de l’appareil de forage de la société de forage pétrolier et gazier Borr, le puits DHIBM-3H a été foré au cours de la première semaine de janvier, la première huile étant attendue pour mars 2023 », apprend-on.
Selon, Carl Krogh Arnet, PDG de BW Energy, ce sera la première étape d’une longue série sur la voie d’une croissance successive de la production. Car, la campagne de forage de la phase 1 d’Hibiscus/Ruche devrait ajouter environ 30 000 barils par jour à la production totale de pétrole lorsque tous les puits (12) auront été achevés au début de 2024. Pour, l’heure, apprend-on, la campagne de forage de la phase 1 d’Hibiscus/Ruche contient jusqu’à 70,2 millions de barils de pétrole en réserves brutes prouvées et probables. En outre, l’installation d’un nouveau compresseur de gaz pour soutenir la production de six puits est en cours.
BW Energy Limited est une société pétrolière et gazière basée aux Bermudes qui exerce des activités d’exploration et de production de pétrole et de gaz. La société est impliquée dans l’acquisition, le développement et la production de champs de pétrole et de gaz naturel. Elle possède un portefeuille diversifié d’actifs de production et de développement au large de l’Afrique de l’Ouest et du Brésil, et détient des intérêts dans trois licences d’hydrocarbures au Gabon, au Brésil et en Namibie. Son permis de Dussafu Marin et la licence de production associée de la zone d’exploitation exclusive de Ruche sont situés à environ 50 kilomètres (km) au large des côtes du Gabon.
S.A.
Selon le test prévisionnel de conjoncture de la Banque des États de l’Afrique centrale (BEAC), l’activité des hydrocarbures au Gabon se contracterait au premier trimestre 2023.
« Le repli observé découlerait des difficultés rencontrées par les opérateurs pour forer dans un contexte de déclin naturel continu des champs, en attendant le déploiement de plusieurs projets de développement des activités aussi bien pétrolières (campagne de forage) et gazière (gaz propane liquéfié), mais en plus le développement des infrastructures permettant leur exploitation. », indique la Banque centrale.
Ces prévisions de la BEAC contrastent avec la production observée au cours de la même période en 2022. Car selon les chiffres du ministère gabonais de l’Économie, le pays a connu une légère embellie au premier trimestre 2022. « En rythme trimestriel, la production de pétrole a progressé de 1 % par rapport au quatrième trimestre 2021, en lien avec la mise en exploitation de nouveaux puits et un meilleur rendement des champs matures. Sur la même période de l’an dernier, la production nationale de pétrole s’est appréciée de 2,7 % », lit-on dans la note de conjoncture du ministère de l’Économie au cours de la période sous revue l’an passé.
Toutefois, précise ladite note, au premier trimestre 2022, la production de gaz naturel avait légèrement fléchi de 0,3 % comparativement au dernier trimestre 2021. La baisse était encore plus prononcée (-11,8 %) lorsque comparait avec les premiers trimestres 2022 et 2021.
S.A.