Le Nouveau Gabon

Le Nouveau Gabon

Suite aux plaintes des Gabonais ayant investi dans la société Sonnedix, qui se présente comme spécialisée dans la production d’énergie solaire, le ministère de l’Économie et l’opérateur des télécoms Airtel, dans deux communiqués distincts publiés le 13 et le 14 janvier dernier, ont invité les victimes à saisir la justice « individuellement ou collectivement ». Ce, dans le but de rentrer dans leurs droits.

En effet, Airtel affirme avoir reçu plusieurs plaintes suite à des transactions d’envoi d’argent effectuées vers Sonnedix à travers le service Airtel money. L’opérateur de télécoms précise dans son communiqué qu’elle « n’est liée à aucune action de cette structure avec laquelle elle n’a aucun partenariat ».

Sonnedix est une société qui, depuis le mois de décembre 2022, proposait des investissements en matière d’énergie solaire aux populations en leur promettant des bénéfices annuels et pouvant atteindre 1500%. Par exemple, en investissant pour 250 000 FCFA dans la location d’un générateur photovoltaïque en plus d’un dépôt de 800 000 FCFA, les investisseurs se voyaient promettre la possibilité de récupérer 16 425 000 FCFA au bout d’un an. Une formule qui a fait courir beaucoup de Gabonais, qui, selon l’entreprise, étaient déjà à plus de « 100 000 personnes » inscrites à la date du 20 décembre 2022.

Selon le ministère, la société en question « n’a aucun agrément dûment établi pour exercer des activités bancaires et n’est pas connue des services du ministère de l’Économie en charge de la monnaie », précise un communiqué.

En fait, les promoteurs de Sonnedix Gabon utilisaient le nom du groupe international Sonnedix, un opérateur international actif dans 10 pays, pour opérer au Gabon. Mais, le 28 décembre 2022, ce groupe international avait précisé qu’il n’avait aucune filiale au Gabon.

Le ministère de l’Économie et l’opérateur Airtel ont donc invité les populations à faire preuve de vigilance et à « s’abstenir de conclure toute transaction avec tout opérateur dépourvu d’agrément technique et proposant des taux de rendement exorbitants ».

Le ministère de l’Économie a annoncé qu’une enquête a été ouverte pour faire la lumière sur la nature exacte des activités de ladite société.

SG

Le ministre gabonais des Affaires étrangères, Michael Moussa Adamo, et son homologue grec, Nikos Dendias, ont signé le 13 janvier à Libreville un mémorandum d’entente dans les domaines de la culture, du sport et de la formation militaire.

Cette signature devrait permettre de faciliter entre autres les stages des soldats gabonais dans les écoles militaires grecques à Athènes. Ce pays d’Europe est connu pour son savoir-faire dans les métiers de la mer. Ainsi, la marine gabonaise pourrait acquérir de nouvelles techniques et des moyens pour faire face à la piraterie maritime.

« L’accord de coopération militaire permet à nos cadets d’intégrer les académies militaires grecques après le baccalauréat. Ils vont suivre la formation des officiers qui sont déjà incorporés. Ce sont des formations classiques qui vont dans ce cas précis s’orienter surtout vers la formation de la marine et aussi vers l’armée de terre. Nous avons également entamé des discussions pour la formation des agents de l’Agence nationale des parcs nationaux (ANPN) », a déclaré Michael Moussa Adamo.

Pour le ministre grec, la Grèce est heureuse de pouvoir accompagner le Gabon dans ces domaines. « Nous avions signé par le passé un mémorandum d’entente sur l’environnement et le tourisme et nous avons signé trois de plus aujourd’hui. Cela montre un attachement fort entre nos deux pays », a indiqué Nikos Dendias. Selon lui, le Gabon a plusieurs avantages dans le domaine de l’environnement avec de très beaux paysages. Ainsi, la Grèce se propose également d’aider le Gabon à développer son secteur touristique.

Brice Gotoa

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Face aux plaintes des populations gabonaises qui jugent les couts des billets d’avion vendus par Afrijet très élevés, l’administrateur directeur général de la compagnie, Marc Gaffajoli, a donné quelques éclairages au cours d’une conférence de presse le 13 janvier dernier.

D’après ce dernier, les prix des billets fixés par Afrijet dépendent de plusieurs facteurs. Il s’agit notamment des circonstances et le contexte du milieu d’exploitation. Et actuellement, selon l’ADG, la compagnie est confrontée à une hausse généralisée des prix au Gabon et à l’international. Il cite notamment la hausse des prix du kérosène (+60% à date et jusqu’à 100% il y a quelques mois), des pièces détachées (jusqu’à 7% annuel) et de leur transport, des taxes.

Sur ce dernier cas, Marc Gaffajoli soutient que les taxes de l’Agence pour la sécurité de la navigation aérienne en Afrique et à Madagascar (Asecna) connaissent une augmentation de 5% en 2023. Pourtant, elles sont déjà parmi les plus élevés au monde, selon l’ADG, qui affirme que les redevances Asecna au Gabon ont représenté 4,5 milliards FCFA en 2022. D’autres frais exigés à la compagnie aérienne contribuent également à renchérir les prix des billets d’avion. « Aujourd’hui, on est à peu près à 200 millions par mois juste pour contribuer à la construction du nouveau terminal », a-t-il expliqué.

Face à cette hausse des prix, « nous n’avons pas d’autres choix que de répercuter certaines charges dans le prix du billet, mais nous le faisons de façon proportionnelle à la classe tarifaire lorsque c’est possible. En tout état de cause, le prix d’un billet demeure la synthèse des charges et redevances de l’écosystème de l’aviation gabonaise », a-t-il affirmé.

Et pour que ces prix baissent, « il est indispensable que toute la communauté du transport aérien, y compris l’État, fasse un geste. Parmi les leviers les plus efficaces figurent le prix du kérosène et la minoration de la TVA sur les billets d’avion », propose l’ADG d’Afrijet.

SG

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Le Portugal prépare sa première mission économique et commerciale de 2023 au Gabon, selon les informations de Liliane Marat Massala, ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire du Gabon au Portugal.

La diplomate indique qu’elle a pu échanger sur le sujet avec João Gomes Cravinho, ministre d’État portugais et des Affaires étrangères, le 12 janvier à Lisbonne. C’était dans le cadre des vœux du Nouvel An aux ambassadeurs non-résidents au Portugal. « Ce fut l’occasion pour les deux personnalités d’évoquer la mission économique et commerciale qu’il conduira prochainement à Libreville », apprend-on.

Pour l’instant, il n’y a pas encore de date dévoilée pour la tenue de ladite mission économique portugaise en terre gabonaise. Seule certitude et sauf changement, ce sera le ministre João Gomes Cravinho qui conduira lui-même la délégation. Ce sera l’occasion pour les deux pays de réchauffer leur coopération économique.

Le Portugal opère déjà au Gabon dans le secteur du BTP. En février 2017, le groupe portugais Omatapalo Somust a décroché un contrat en vue de réaliser la construction de 5000 logements sociaux par an dans la commune de Ntoum, située à 40 km de Libreville, suivant le modèle partenariat public-privé. Ceci afin de booster le programme du secteur logement qui peine à se matérialiser depuis 2009.

S.A.

Suite à l’interruption du trafic ferroviaire ayant coupé les provinces gabonaises de l’Ogooué et du Haut-Ogooué,  provoquant l’inflation des denrées alimentaires, le Premier ministre (PM), Alain Claude Bilie-By-Nze, à la tête d’une délégation gouvernementale, a annoncé, le 11 janvier, la mise en place d’une cellule pour stabiliser les prix des denrées sur le marché local.

« En ce qui concerne la mercuriale visant à stabiliser le panier de la ménagère et freiner la hausse des prix, une cellule sous la surveillance du gouverneur est mise en place afin de veiller entre autres à son application », a déclaré le PM. Ceci à la suite d’un échange entamé avec les chefs de quartiers, les commerçants et l’administration locale, qui a permis de déceler trois préoccupations.

La 1ere est que l’arrêt du train ne permet plus l’acheminement des vivres et autres produits. La deuxième préoccupation est celle de la mercuriale. Conséquence, une hausse des prix est désormais constatée dans les deux provinces, car l’acheminement se fait désormais par la route avec de multiples difficultés répercutées dans le panier de la ménagère. La 3e préoccupation se rapporte aux difficultés d’accès à certaines localités du pays.

Le Transgabonais a été interrompu depuis le 24 décembre dernier, suite à un glissement de terrain ayant endommagé 900 mètres de voie ferrée entre les gares d’Offoué et de Booué. Pour ce qui est de la reprise normale du chemin de fer, le gouvernement et ses partenaires sont sur le terrain avec l’espoir d’une reprise du trafic ferroviaire à fin janvier en cours, si toutes les conditions sont réunies. Selon le PM, au-delà des efforts du gouvernement, les opérateurs économiques seront mis à contribution relativement à l’amélioration du réseau routier.

S.A.

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Les responsables des entreprises GreenTech et 6 th Grain ayant une expertise dans les biotechnologies, ont présenté le 12 janvier 2023 au ministre de l’Agriculture, Charles Mve Ellah, une stratégie visant à booster le développement de l’agriculture au Gabon tout en respectant l’environnement.

D’après le ministère de l’Agriculture, cette stratégie consiste dans un premier temps à utiliser les nouvelles technologies notamment les données satellitaires pour établir une cartographie des sols, identifier les sols cultivables et en quelles saisons, identifier les cultures appropriées à tels ou tels sols, identifier et prévenir les maladies des différentes cultures, évaluer la production d’une zone à une autre, etc. Dans un second temps, il s’agira d’introduire les produits biofertilisants et introduire les produits de biocontrôle (afin de lutter contre les parasites notamment).

« Dans le cadre de la préservation de l’environnement, il s’agira de capter et quantifier le crédit carbone dans la zone identifiée. Le produit sera ensuite vendu sur le marché international », indique le ministère de l’Agriculture.

Selon le ministre en charge des Forêts, Lee White, le Gabon s’apprête à vendre sur le marché 90 millions de tonnes de crédits carbone pour un montant estimé à 773,3 milliards de FCFA. A noter que le pays séquestre annuellement l’équivalent de 140 millions de tonnes de carbone, alors qu’il n’en émet que 35 000.

SG

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Au cours de cette année 2023, la Fédération des entreprises du Gabon (FEG) prévoit d’organiser plusieurs événements, dont le Gabon Business Forum. L’annonce a été faite par Henri Claude Oyima (photo), président de la FEG, lors de l’assemblée générale de l’organisation tenue le 9 janvier dernier à Libreville.

Le président de la FEG ne donne pas de précisions sur la date de la tenue du Gabon Business Forum qui ambitionne de créer un environnement favorable à la croissance de l’économie, mais également à la défense des entreprises gabonaises. Aussi, de favoriser les investissements locaux dans le pays entre autres.

Dans cette même optique, le principal mouvement patronal du pays prévoit de prendre part au cours de cette année à la rencontre des entrepreneurs francophones au Québec au Canada.

La FEG compte plus de 250 entreprises qui représentent et produisent près de 80 % du PIB et plus de 90 % de la main-d’œuvre formelle du Gabon, apprend-on.

SG

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Élu à la tête de l’Ordre des avocats du Gabon le 6 janvier dernier au cours d’une assemblée générale élective, Me Raymond Obame Sima (photo), le nouveau bâtonnier, a été installé dans sa nouvelle fonction le 11 janvier 2023 à la maison des avocats de Libreville. Après son installation, le successeur du Me Lubin Ntoutoume s’est appesanti sur les défis auxquels il fera face durant son mandat.

« Ce sont des défis connus qui vont au contraire être avancés. On a le problème des assurances, de la sécurisation du barreau. On a aussi le problème de recrutement, de formation. C’est des questions sur lesquelles il doit falloir mettre un accent parce qu’il faut pouvoir recruter. En fonction de ce qu’on pourra accueillir on doit pouvoir offrir un cadre à ces nouveaux et les former », a déclaré Me Raymond Obame Sima.

Pour sa part, Me Lubin Ntoutoume, le bâtonnier sortant a saisi cette occasion pour faire le bilan de ses 4 ans passés à la tête du barreau du Gabon. « Nous avons trouvé un barreau totalement léthargique et je pense que les soins qui ont été apportés ont permis à celui-ci de sortir de son coma. Nous avons mis en place l’union des jeunes avocats du Gabon. Nous avons trouvé un barreau qui n’avait plus recruté de nouveaux avocats depuis 2013 et nous nous sommes battus à demander la révision de notre loi, du cadre législatif de notre profession, elle nous a permis d’accueillir en notre sein de nouveaux membres », a présenté Me Lubin Ntoutoume. Selon lui, l’Afrique centrale, l’Afrique francophone, les barreaux de tradition de juristes communs connaissent désormais la place du barreau du Gabon.

Il faut noter que Me Raymond Sima est le douzième bâtonnier de l’ordre des avocats du Gabon. Le Barreau compte 142 membres.  

Brice Gotoa

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Le président de la République, Ali Bongo Ondimba, a reçu ce 12 janvier 2022 à Libreville, le ministre des Affaires étrangères de la Chine, Qin Gang, avec qui il a discuté du renforcement de la coopération entre les deux pays.

Une coopération que la Chine et le Gabon veulent plus accrue « dans les domaines du commerce, de l’investissement, de l’industrie, de l’énergie et des mines, de l’agriculture, de la sylviculture, des infrastructures, de l’économie numérique, de l’éducation, de la formation et de la santé… », indique la présidence de la République.

La Chine est déjà très présente au Gabon où elle a fortement investi dans l’exploitation forestière. Elle est d’ailleurs présentée comme un acteur de premier plan dans ce secteur dans le pays. Elle souhaite aujourd’hui étendre ses investissements dans plusieurs autres secteurs.

Cette visite du chef de la diplomatie chinoise a été bien accueillie par les autorités gabonaises. Car le Gabon est le deuxième pays africain visité par Qin Gang après l’Éthiopie depuis sa nomination le 30 décembre dernier comme ministre des Affaires étrangères de la Chine.

« Pour son 1er déplacement en Afrique, après le siège de l’Union africaine, le ministre des Affaires étrangères de la République populaire de Chine a choisi le Gabon. Un signe de la montée en puissance de notre pays sur la scène internationale et de son importance géostratégique multiforme », a écrit Jessye Ella Ekogha, porte-parole de la présidence de la République, sur sa page Facebook. Dans le cadre de cette tournée africaine, le chef de la diplomatie chinoise se rendra aussi en Angola, au Bénin, en Égypte et au siège de la Ligue des États arabes.

À noter que les relations diplomatiques entre la Chine et le Gabon ont été établies au cours de l’année 1974.

SG

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Dans une note publiée ce 12 janvier, le port d’Owendo (OMP) présente ses atouts pour garder le leadership dans la Cemac (Cameroun, Centrafrique, Congo, Gabon, Guinée équatoriale et Tchad) en 2023.

« À OMP, il faut 3 à 4 jours pour charger un navire de 50 000 tonnes, une rapidité encore inégalée en Afrique qui renforce sa position de point de convergence incontournable pour les activités commerciales et une porte d’entrée dans la région », affirme la place portuaire. Elle ajoute qu’elle est également un hub d’une productivité record grâce à son service logistique en continu et son bureau central dédié aux clients qui gère leurs besoins à toute heure. Cette productivité, apprend-on, permet à ce port de s’affirmer comme un port de « premier plan » dans la région et d’atteindre ses objectifs en cumulant 4 millions de tonnes de marchandises par an.

Le leadership du port d’Owendo est reconnu par la Banque mondiale. Dans un rapport publié en mai en mai 2022, la Banque mondiale et S&P Global Market Intelligence affirment que le port gabonais occupe la 21e place continentale et la 302e dans le monde sur 370 ports recensés et classés. Dans la Cemac, le port à conteneurs d’Owendo est suivi par le port de Douala (Cameroun) qui se positionne au 340e rang mondial. Il précède le port en eau profonde de Kribi au Cameroun (174,5 points et 355e mondial). Le port de Pointe-Noire au Congo se classe au 362e rang mondial. L’indice de performance des ports à conteneurs élaboré par la Banque mondiale et S&P Global Market Intelligence repose sur le nombre total d’heures qu’un navire passe en escale.

S.A.

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