Le commerce des véhicules devrait connaître une tendance haussière au 1er trimestre 2023, selon le test prévisionnel de conjoncture que vient de publier la Banque des États de l’Afrique centrale (BEAC).
En effet, écrit la Banque centrale, « Ce secteur est tributaire des performances des opérateurs miniers et forestiers pour ce qui concerne les pièces détachées, l’octroi de nouveaux permis miniers et le démarrage du projet de fer de Belinga ainsi que la demande locale de matériel industriel permettraient à la branche d’afficher un rythme soutenu de croissance au premier trimestre 2023 ».
Ces nouvelles optimistes concernant la branche automobile au Gabon sont de nature à encourager les concessionnaires et les opérateurs du secteur qui sortent d’une période morose du fait de la pandémie du coronavirus. En effet, selon le ministère en charge de l’Économie, la crise sanitaire et économique causée par la Covid-19 a considérablement impacté le marché des véhicules au Gabon au cours des premiers mois de cette année-là.
Les chiffres communiqués par URAI (Union des représentants des automobiles industriels) révèlent en effet que les ventes de véhicules utilitaires neufs par l’URAI ont légèrement fléchi de 1,2 % à 1 359 unités au premier semestre 2020. À la même période l’année dernière, 1 375 véhicules neufs avaient été commercialisés. Le marché des véhicules industriels, lui, a également été touché. Selon la même source, le segment du commerce des véhicules industriels a enregistré une contraction de son chiffre d’affaires de 8,2 % à 13,3 milliards de FCFA contre 14,5 milliards FCFA de vente, de janvier à juin 2019.
S.A.
Selon les informations du ministère gabonais des Eaux et des Forêts, l’État compte octroyer 350 000 ha de forêts aux communautés villageoises sous forme de forêts communautaires en 2023.
Cette surface est largement supérieure aux 55 000 hectares octroyés aux communautés villageoises à en 2022. Ainsi, le ministère des Forêts explique que cette distribution dédiée aux populations villageoises rentre dans le cadre du développement des ressources forestières du Gabon qui passe également par la participation de la communauté villageoise dans la gestion durable des ressources des forêts.
La forêt communautaire, expliquent les officiels, est une portion de forêt sur laquelle l’État donne des droits d’utilisation à une communauté villageoise qui en fait la demande. Cette forêt, qui continue à appartenir à l’État, est gérée par la communauté villageoise concernée, avec l’assistance technique de l’administration des forêts. Cela permet aux communautés de mener des exploitations lucratives, mais sous le contrôle de l’État pour éviter des destructions et privilégier une exploitation durable.
Après 13 ans de suspension, le Gabon a relancé le processus d’attribution et de gestion des forêts communautaires en 2022. À cette occasion, Libreville a abrité en avril dernier la cérémonie de signature et de remise des conventions d’attribution et de gestion des forêts à 19 communautés sur les 28 dossiers retenus et jugés éligibles pour la signature des conventions. Ces 28 dossiers avaient été soumis à l’examen de la commission nationale d’affectation des terres qui, en sa session du 09 février 2022, a validé 19 dossiers pour les conventions de crédit et neuf dossiers pour les conventions provisoires.
S.A.
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Le ministre des Mines, Elvis Ossindji, a séjourné les 16 et 17 janvier derniers sur le site du gisement de fer de Baniaka au sud-est du Gabon. Il a apprécié « l’avancement des explorations, qui, à juste 20 % de réalisation, présente des résultats satisfaisants », a indiqué le membre du gouvernement à l’issue de cette visite de terrain. Elvis Ossindji ne renseigne pas sur la date de lancement de la phase d’exploitation de ce gisement dont l’entrée en production de la mine est prévue pour mi-2024.
Cette réserve de minerai de fer est estimée à 760 millions de tonnes. Cependant, le potentiel global des ressources devrait dépasser le milliard de tonnes, selon les prévisions du gouvernement gabonais. La compagnie minière australienne Genmin Limited, propriétaire de ce gisement, table sur une exploitation initiale de 5 millions de tonnes par an sur 10 ans, passant à 10 millions de tonnes au cours de la phase 2. Ce, grâce à un investissement initial de 200 millions $. Ce gisement pourrait ainsi rapporter pas moins de 602 millions de dollars au Gabon sur cette durée de vie, sous forme de redevances minières et d’impôt sur les sociétés.
S’agissant des emplois, le gisement de Baniaka d’ici 2024, « va générer 700 emplois supplémentaires. Le début de la construction des infrastructures cette année va générer de nombreux emplois au bénéfice des populations locales », a affirmé le ministre des Mines.
Le Gabon compte sur ce projet tout comme sur celui du gisement de fer de Belinga, pour diversifier l’offre minière du pays actuellement dominée par le manganèse.
SG
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Le président de la République gabonaise, Ali Bongo Ondimba, effectue ce 18 janvier 2023, une visite officielle à Malabo en Guinée équatoriale, à l’invitation de son homologue Theodoro Obiang Nguema.
Au centre des échanges entre les deux dirigeants, la « la lutte contre les changements climatiques, singulièrement le sommet sur les forêts que le Gabon accueillera du 1er au 02 mars 2023 à Libreville, auquel le président de la République de Guinée équatoriale est invité », indique la présidence de la République dans un communiqué. Les deux personnalités parleront aussi de leur participation au 22e sommet de la CEEAC ainsi qu’à la 36e Session du sommet des chefs d’État et de gouvernements de l’Union africaine (UA) en février 2023.
Le conflit frontalier qui oppose le Gabon à la Guinée équatoriale depuis les années 1970 pourrait également s’inviter aux échanges entre les deux chefs d’État. Le Gabon et la Guinée Équatoriale limitrophes s’opposent au sujet de la souveraineté de trois îles. À savoir, les îles de Mbanié, des Cocotiers et de Congas dans la baie de Corisco, riche en ressources pétrolières. Ce dossier est actuellement devant la cour de Justice de la Haye et les deux pays n’attendent plus que la décision de la Cour.
Cette visite du président Ali Bongo chez son voisin d’Afrique centrale intervient dans un contexte où des rumeurs circulent sur la mauvaise santé, et même la mort de Theodoro Obiang Nguema. Des rumeurs qui ont fait réagir la présidence équato-guinéenne qui a fait une sortie pour les démentir officiellement.
À noter que ce déplacement est le tout premier du président Ali Bongo en Guinée équatoriale depuis son AVC en 2018. Deux mois avant cet AVC, Ali Bongo avait effectué une visite dans ce pays frère en sa qualité de président en exercice de la Communauté́ économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC).
SG
La capitale gabonaise, Libreville va abriter du 6 au 7 avril 2023 le premier forum « Private Equity » sous le thème « l’investissement de portefeuille : un levier de financement du PAT ». Organisé par le ministère de la Promotion des investissements et le Conseil national du Plan d’accélération de la transformation (CNPAT), cet événement va réunir les investisseurs déjà actifs ou envisageant d’entrer sur le marché, ainsi que des sociétés cibles à la recherche de partenaires, en vue de présenter les opportunités dans les secteurs prioritaires, tels que le bois, le pétrole, etc.
Cette rencontre a pour objectif de sensibiliser et promouvoir un instrument de financement alternatif innovant et performant (Private Equity), de créer un écosystème favorable à l’industrie du Private Equity, connecter les acteurs du Private Equity et de présenter les portefeuilles de projets prioritaires et les opportunités d’investissements. « Le Gabon constitue aujourd’hui, un réel gisement d’opportunités pour les investisseurs. Les fonds d’investissement internationaux pourraient accompagner cette dynamique et c’est l’objectif poursuivi par l’organisation du premier forum sur le Private Equity au Gabon », a indiqué Hugue Mbadinga Madiya, ministre de la Promotion des investissements.
Selon le membre du gouvernement, le Gabon, de par ses atouts, a l’ambition de se positionner comme le premier hub financier de la sous-région d’Afrique centrale. « Cette ambition ne peut se concrétiser qu’avec l’appui de partenaires financiers internationaux de premier plan, dont les acteurs du capital-investissement constituent un maillon essentiel de la stratégie du pays à trouver des nouvelles voies alternatives efficaces, pour financer son économie, en complément de ses modes de financement traditionnels », a-t-il ajouté. D’après lui, au-delà de participer à un simple forum, en venant à Libreville, « vous prenez le pari de vous connecter à des acteurs d’une économie en plein essor et en quête de ressources financières, et dont le retour sur investissement est garanti. Vous bénéficierez ainsi d’un cadre des affaires sécurisé et attractif, et d’une architecture institutionnelle stable pouvant vous accompagner dans vos projets d’investissements », a expliqué le ministre de la promotion des investissements.
Brice Gotoa
Les perturbations sur le Transgabonais pourraient impacter la production sucrière du Gabon à fin mars 2023, selon le test prévisionnel de conjoncture de la Banque des États de l’Afrique centrale (BEAC).
« Pour le premier trimestre 2023, la branche devrait observer le même trend haussier en lien avec la demande industrielle. Cependant, ces prévisions pourraient être revues à la baisse si le tronçon routier Libreville-Franceville n’est pas réhabilité en urgence en vue de pallier à l’arrêt momentané du trafic ferroviaire », indique la BEAC.
Au moment où la BEAC entrevoit un impact des perturbations du trafic ferroviaire et routier sur la production sucrière du pays, elle note que cette situation pourrait avoir des conséquences sur les ambitions de la société Sucrerie africaine du Gabon (Sucaf), filiale sucrière de la Somdiaa, qui veut augmenter sa voilure en 2023. Car, à court terme, l’aboutissement des dossiers en cours auprès du partenaire État pourrait permettre à Sucaf d’accroître sa capacité de production et d’élargir sa gamme de produits.
Et si le Transgabonais continue de connaître des perturbations, c’est la production annuelle du pays qui pourrait être impactée. À l’image de l’année 2022, période au cours de laquelle, la production sucrière du Gabon ne devrait pas dépasser 19 000 tonnes en 2022, selon les prévisions de la BEAC. Un an avant, l’activité sucrière au Gabon a présenté des résultats mitigés selon le ministère de l’Économie. Ils ont été marqués par une contraction du volume de production du sucre transformé (- 11,8 % à 19 848 tonnes), des ventes (-2,7 % à 31 097 tonnes) et du chiffre d’affaires (-2,5 % à 21 milliards de FCFA) qui ont souffert de l’atonie de la demande locale et des difficultés d’évacuation des produits par voie routière et ferrée.
S.A.
Le constructeur des BTP Sogea Satom Gabon annonce qu’il a engagé les travaux d’aménagement du front de mer de Libreville en vue de l’embellissement de la capitale gabonaise.
« Ce chantier a pour objectif de dynamiser le centre-ville en créant des lieux de vie et une promenade en bord de mer qui s’étendra le long du littoral jusqu’à la baie des rois. Les travaux comprennent notamment l’aménagement de la promenade piétonne sur 3 526 m, la création d’espaces verts et l’aménagement d’un parc de 3,2 hectares avec une aire de jeux de 900 m² et un parcours santé » renseigne l’entreprise. Elle ajoute que ce nouvel aménagement constituera un véritable lieu de vie et d’animation pour les passants et facilitera la circulation et le stationnement le long du littoral. En parallèle, les travaux réalisés permettront de lutter contre l’érosion du bord de mer, en consolidant la route par de l’enrochement. Les travaux vont durer 18 mois.
Ce chantier engagé par Sogea intervient dans un contexte où, en vue de répondre aux grands défis urbains du Grand Libreville (Libreville, Akanda, Owendo et Ntoum), le ministère de l’Habitat, en partenariat avec Rise Gabon (filiale du Fonds souverain de la République gabonaise) et la Société d’aménagement de la Façade maritime du champ triomphal ont lancé, en 2022 à Libreville, l’actualisation du schéma d’aménagement et d’urbanisme (SDAU), un outil de planification spatial, pour les 18 années à venir. Le développement intégré qu’il propose conduit à une planification générale de l’utilisation du sol et du système des transports et, par-là, à la programmation des grands équipements et actions d’aménagement qui engagent l’avenir de l’agglomération.
S.A.
Le ministre gabonais de la Justice Erlyne Antonela Ndembet Damas a paraphé le 13 janvier dernier, l’acte uniforme Ohada sur la comptabilité des entités à but non lucratif (la société civile, les églises, les mosquées, les ONG, les Associations). C’était au cours d’une audience à Libreville avec le Pr Emmanuel Sibidi Darankoum, secrétaire permanent de l’Organisation pour l’harmonisation en Afrique du droit des affaires (Ohada).
À travers cet acte uniforme, il sera question de donner à la société civile, aux églises, aux mosquées, aux ONG, et aux associations, « un cadre règlementaire pour que leur comptabilité se tienne adéquatement avec une traçabilité qui permet aussi d’endiguer certains phénomènes dans les pays de la sous-région tels que le financement illicite, la lutte contre le blanchiment des capitaux. C’est un grand pas pour l’Ohada », a indiqué le ministère de la Justice.
Cette signature des États membres est également une étape vers la publication de cet acte uniforme qui a été adopté lors du dernier Conseil des ministres de la Justice des pays membres de Niamey au Niger en avril 2022 et auquel le Gabon avait pris part par visioconférence. À la suite de la publication de celui-ci, ce sera la mise en œuvre avec le déploiement des formations, pour ajuster le tissu économique des parties impliquées concernées par cet acte, a rappelé le Secrétaire permanent.
SG
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Selon une nouvelle enquête publiée le 13 janvier dernier par Afrobarometer (réseau panafricain de recherche par sondage), 96 % de Gabonais ont versé des pots-de-vin à la police pour obtenir un service. Notamment, 51 % de Gabonais qui « ont dû verser un pot-de-vin pour obtenir l’assistance de la police et 35 % l’ont fait pour éviter des problèmes avec les policiers », soutient Afrobarometer.
Ainsi, la police demeure aux yeux des Gabonais l’une des administrations publiques les plus corrompues, tout comme la présidence et l’Assemblée nationale.
Ce qui crée un manque à gagner pour le pays. Au Gabon d’après la même source, les pertes annuelles liées à la corruption sont estimées à 400 et 500 milliards de FCFA. « Le niveau avancé de la corruption nuit aux efforts de croissance du pays en ralentissant l’émergence d’une classe moyenne à travers la redistribution des profits générés par l’État », soutient Afrobarometer.
Et pour lutter contre ce fléau, le gouvernement a initié plusieurs actions telles que la création des institutions spécifiques dédiées à cette lutte. Mais, elles ne semblent pas porter leurs fruits selon des Gabonais qui estiment que le niveau de corruption est en constante augmentation.
Afrobarometer est un réseau panafricain de recherche par sondage qui produit des données sur les expériences et évaluations des Africains, relatives à la démocratie, à la gouvernance, et à la qualité de vie. Pour cette enquête, l’équipe d’Afrobarometer au Gabon, conduite par le Centre d’études et de recherches en géosciences politiques et prospectives (Cergep), s’est entretenue avec 1 200 adultes gabonais en novembre et décembre 2021.
SG
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Au terme d’une visite effectuée le 14 janvier dernier sur le site d’exploration du fer de Belinga dans la province de l’Ogooué-Ivindo, le ministre des Mines Elvis Ossindji (photo) a affirmé que ce projet minier va générer « 800 emplois directs au 3e trimestre 2023 ».
Les travaux engagés officiellement dans le cadre de la phase d’exploration de ce gisement le 16 octobre à Makokou dans la province de l’Ogooué-Ivindo nécessitent d’avoir une main-d’œuvre qualifiée.
Découvert en 1955, le gisement de fer de Belinga couvre une superficie de 4500 km2 avec des réserves estimées à 1 milliard de tonnes pour une teneur d’environ 65 %. Des caractéristiques qui font de ce gisement « un des plus grands gisements d’hématite à haute teneur non développés au monde » comme l’a dernièrement déclaré Andrew Forrest, président-directeur général de Fortescue Metals Group. C’est cette société australienne qui finance à environ 58,8 milliards de FCFA sur trois ans le projet d’exploration de ce gisement de fer. Ce projet devra contribuer non seulement au développement du district de Mvadih dans l’Ogooué-Ivindo, mais aussi de l’ensemble de la province.
SG
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