Le Nouveau Gabon

Le Nouveau Gabon

Au cours du 3e trimestre 2022, les performances dans le secteur de la microfinance au Gabon sont mitigées. Selon des données de la note de conjoncture du ministère de l’Économie, au cours de cette période, le nombre d’agences et de points de vente créés est en baisse (-2 %) comparativement au trimestre précédent (9 %). Cette baisse s’explique notamment par la liquidation de l’établissement Loxia, filiale de BGFIBank. Cependant, en glissement annuel, le secteur enregistre une croissance de 11 % par rapport à septembre 2021. Cette évolution est attribuable à l’extension des travaux de plusieurs sociétés anonymes au cours des deux premiers trimestres. Toutefois, les activités sont majoritairement concentrées à Libreville, Port-Gentil, Franceville et Oyem.

Parallèlement, au troisième trimestre, le secteur enregistre une baisse très significative de sa clientèle (-16 %), après une hausse de 3 % relevée le trimestre précédent. En glissement annuel, le taux de croissance de la clientèle est de 10 % contre -6 % en septembre 2021, apprend-on.

Dans le même temps, l’emploi du secteur s’est replié considérablement de 13 %, en variation trimestrielle, sous l’effet de la baisse des effectifs dans deux sociétés anonymes et de la fermeture des agences de l’établissement de microfinance Loxia. Sur une base annuelle, les effectifs du secteur ont progressé de 26 %. En comparaison à la même période un an plus tôt, les effectifs accusent un repli de 11 %.

Cependant, malgré ces contreperformances, les institutions de microfinance ont maintenu la dynamique de croissance de leurs activités durant le troisième trimestre de l’année 2022, notamment en termes de recapitalisation des fonds propres et de collecte de dépôts, apprend-on.

À noter que le Gabon compte 19 établissements de microfinances et les PME/PMI, les commerçants, les artisans, les retraités et les étudiants boursiers continuent d’être la cible du secteur.

SG

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La Fédération des entreprises du Gabon (FEG), le regroupement patronal le plus important du pays, intensifie son plaidoyer sur la parafiscalité auprès du gouvernement. Il s’agit ici de l’ensemble de taxes, cotisations ou versements obligatoires qui sont perçus par des organismes autonomes, en dehors du budget de l’État.

À cet effet, la FEG, conduite par son président Henri Claude Oyima, a été reçue en audience fin décembre à Libreville par le ministre de l’Économie et de la Relance, Nicole Jeanine Lydie Roboty épouse Mbou. « Pour le patronat gabonais, la parafiscalité gêne les entreprises dans leur dynamique de croissance. Il estime que toutes les taxes nécessaires qui sont prélevées au Gabon doivent être reversées au trésor public. Et si ce n’est pas le cas, elles devraient donc être supprimées », apprend-on. En d’autres termes, la FEG plaide pour une diminution de la pression fiscale du fait à la fois de l’État et des organismes autonomes comme les agences et autres entités étatiques.

Ce n’est pas la première que la FEG mène ce plaidoyer sur la parafiscalité. Le 10 octobre 2022, ce regroupement a évoqué le sujet en présence du président de la République, Ali Bongo Ondimba. À cette occasion, Henri Claude Oyima a plaidé pour la suppression de la parafiscalité. Pour lui, l’environnement des affaires en pâtit. Car, celle-ci agit négativement sur le pouvoir d’achat des ménages qui assistent ainsi à l’érosion de leurs revenus.

S.A.

 

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Le gouvernement a mis en place un pont aérien qui permet depuis d’acheminer des marchandises dans les provinces de l’Ogooué Lolo et du Haut Ogooué. Cette mesure vise à juguler la pénurie des vivres dans les localités impactées par la suspension du trafic ferroviaire depuis le 24 décembre dernier. Le 07 janvier 2023, ces localités ont reçu une première cargaison de 3,5 tonnes de vivres frais et secs par le Cargo CASA 235 des forces aériennes Gabonaises.

« Il y a un peu de tout. Un peu d’épicerie, un peu d’aliments de bébé, de l’huile, de la farine. Je pense que ça va vraiment soulager les populations surtout que ce n’est que le premier envoi. D’autres vont suivre », a affirmé Ted Yangari Tsiri, chef de vente au sein du groupe Ceca Gadis à Franceville.

Les populations de ces localités du pays ont également été approvisionnées en médicaments le 8 décembre 2023. Selon le ministère de la Santé, il s’agit de 3,5 tonnes de médicaments, consommables médicaux et autres produits de santé dans ces provinces. Ce sont « principalement des produits thermolabiles (vaccins, insulines et des réactifs de laboratoires), des produits d’urgences ainsi que des produits avec des stocks critiques et en tension d’approvisionnement », indique le ministère de la Santé.

Ce pont aérien a été créé en attendant la reprise du trafic sur le transgabonais interrompu depuis le 24 décembre dernier, suite à un glissement de terrain ayant endommagé 900 mètres de voie ferrée entre les gares d’Offoué et Booué.

SG

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Après 2 ans d’interruption en raison de la Covid-19, le Gabon a renoué ce 5 janvier 2023 avec la traditionnelle cérémonie d’échanges de vœux en présentiel. Pour cette première journée, le corps diplomatique et les Forces de défense et de sécurité (FDS) ont ouvert cette cérémonie de présentation des vœux au couple présidentiel.

Au cours de cette cérémonie, le doyen du corps diplomatique, François Luambo Siongo s’est félicité des réalisations et du progrès accompli par le Gabon durant l’année 2022. « Pour la mise en œuvre du Plan d’accélération de la transformation lancé en janvier 2021 pour conduire le Gabon vers le développement intégral, nous saluons cette initiative. Cet ambitieux programme évalué sur 3 ans avec un montant alloué de 3 000 milliards de FCFA cible les vrais projets majeurs avec un accent assez prononcé sur l’économie et le social pour matérialiser la transformation du Gabon », a déclaré François Luambo Siongo.

Selon le représentant des diplomates au Gabon, concernant la vie chère, Ali Bongo Ondimba a pris des mesures fortes pour freiner la hausse des prix et réduire le coût de la vie, en éjectant 83 milliards de FCFA afin que le prix des produits de première nécessité n’augmente pas. « Nous notons que la croissance a repris en 2021 au Gabon en atteignant un niveau estimé 1,5 % et accéléré en 2022 pour atteindre 2,8 % » a affirmé François Luambo Siongo. D’après lui, les récentes journées de l’industriel tenues du 10 au 12 novembre 2022 sous le patronage du chef de l’État témoignent de sa volonté d’accélérer la transformation structurelle de l’économie gabonaise « grâce notamment à l’industrialisation du bois ainsi qu’à la création des zones agricoles à forte productivité pour réduire les importations », a-t-il souligné.

Pour le président Ali Bongo Ondimba, en dépit d’un contexte international peu favorable, le Gabon a poursuivi avec détermination son processus de modernisation et de diversification de son économie. « Aujourd’hui, de nombreux secteurs d’activités sont positivement impactés par le Plan d’accélération de la transformation (PAT) », a indiqué Ali Bongo Ondimba, tout en rassurant les diplomates de son appui et de celui du gouvernement dans l’accomplissement de leurs missions au Gabon.

Brice Gotoa

Suite à la requête introduite le 3 janvier 2023 à la Cour Constitutionnelle par le parti politique dénommé Réappropriation du Gabon, de son Indépendance pour sa Reconstruction (Reagir), aux fins de la dissolution du bureau du Centre gabonais des élections (CGE), la haute juridiction gabonaise a donné un avis favorable à cette requête.

« Il est constaté la fin des pouvoirs du Bureau actuel du Centre gabonais des élections, suite au non renouvellement de celui-ci dans les délais impartis par la Cour Constitutionnelle », indique la décision de la Cour constitutionnelle dans son premier article.

Selon l’article 2 de cette décision, la Cour charge « le président et les deux vice-présidents, assistés du secrétaire général du Centre gabonais des élections, assurent l’expédition des affaires courantes jusqu’à la mise en place du nouveau bureau ». Aussi, « le renouvellement du bureau du Centre gabonais des élections doit intervenir dans les trente jours qui suivent la notification de la présente décision », lit-on dans l’article 3 du même texte.

Pour le vice-président, porte-parole de Reagir, Etienne Francky Meba Ondo, dans un communiqué publié ce 5 janvier 2023, « Reagir prend acte de cette décision et invite le gouvernement à s’y conformer cette fois-ci ».

Cette année, le Gabon va vivre au rythme des élections présidentielles. C’est dans ce cadre qu’en septembre dernier, l’opposition s’était levée contre la prorogation du mandat de l’actuel bureau du CGE élu en 2018 pour un mandat de 2 ans renouvelables une fois. Lors de la pandémie de la Covid 19, la Cour constitutionnelle avait constaté l’impossibilité de procéder au renouvellement du bureau du CGE. C’est après avoir épuisé un second mandat de 2 ans que les partis politiques ont décidé de contester sa légitimité.

Brice Gotoa

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Au Gabon, la suspension du trafic ferroviaire depuis le 24 décembre dernier a d’énormes conséquences sur l’approvisionnement de certaines villes et localités. Au niveau de la capitale gabonaise Libreville, l’approvisionnement normal du marché de l’eau minérale Andza qui tire sa source de Léconi, dans les hauts plateaux Batéké, au Sud-Est du Gabon, devrait être perturbé pendant une durée indéterminée. L’information a été donnée à travers un communiqué de la Société des brasseries du Gabon (Sobraga), le 5 janvier 2023.

« Dans ce contexte, des ruptures de stocks de votre eau minérale préférée Andza sont envisageables. Nos équipes sont à pied d’œuvre et font le maximum pour minimiser les désagréments éventuels », indique le communiqué.

Cette rupture de stock intervient dans un contexte où l’activité de production d’eau minérale au Gabon a fléchi de 5,8 % entre le deuxième et le troisième trimestre 2022, en raison du recul de la production de la qualité Andza. En glissement annuel par contre, on observe un relèvement (1,5 %) de la production par rapport au troisième trimestre 2021. La hausse continue de la production des gammes Akewa, Vitale et Aningo explique cette performance.

Brice Gotoa

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Le groupe singapourien Olam Group Limited a finalisé la cession de ses participations restantes dans les sociétés Arise Integrated Industrial Platforms (Arise IIP) et Arise Infrastructure Services (Arise IS), rapporte le site Commodafrica. L’accord matérialisant la vente de ces participations a été conclu avec Africa Transformation and Industrialization Fund (ATIF), pour une contrepartie totale de 189 millions $ (soit 116 milliards FCFA), apprend-on. ATIF est un fonds d’investissement en actions constitué à Abu Dhabi, capitale des Émirats arabes unis.

Avec la finalisation de cette transaction, ces deux entités du groupe Arise ne font plus partie d’Olam Group Limited. Toutefois, le groupe singapourien reste dans le groupe Arise avec sa participation minoritaire de 32,4 % dans Arise P&L, apprend-on.

Spécialisé dans le développement d’écosystèmes industriels de classe mondiale à travers l’Afrique, Arise IIP a développé au Gabon, la Zone économique spéciale de Nkok dont l’organe d’aménagement est Gabon Special Economic Zone SA (GSEZ). Une société qui dispose de plusieurs filiales dédiées au développement d’infrastructures (ports, aéroports, logistique) et l’agro-industrie.

SG

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Lancée officiellement en septembre 2020, la Transgabonaise a déjà été réhabilitée sur 51 km. L’information est donnée par la Société autoroutière du Gabon (SAG), filiale de Meridiam et d’Arise (la holding fondée par Olam international) qui finance les travaux.

Les 51 km déjà réhabilités par l’entreprise indienne Afcons font partie du tronçon PK12-PK105 (81 km) de cette route longue de 780 km. Cette partie allant du PK12 au PK105 était prévue pour être livrée en 2021, apprend-on. Mais, finalement, ce délai ne sera pas respecté.

Qu’à cela ne tiennent, les autorités gabonaises rassurent que la Transgabonaise réhabilitée sera livrée en 2023, année électorale au Gabon. « En 2023, la SAG poursuivra et accélèrera ses efforts », soutient l’entreprise. La Transgabonaise est présentée comme l’un des plus grands chantiers du président Ali Bongo Ondimba après la route Port-Gentil/Omboué. Elle va permettre de développer les échanges entre les provinces et créer des emplois. « Cette route, c’est pour vous tous bien plus qu’une route. C’est un lien social permettant de rejoindre vos familles et vos proches… C’est aussi un lien économique puissant qui permet de relier la capitale à l’intérieur du pays », soutient la SAG.

SG

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Dans le cadre de la lutte contre la corruption, le Gabon s’est inscrit à l’école de l’Égypte en vue de la digitalisation des procédures de gestion anticorruption au sein des institutions publiques.

Dans cette veine, le ministère de la Promotion de la bonne gouvernance et de la Lutte contre la corruption a mandaté, fin décembre, deux de ses responsables, Hervé Essimba, le directeur général de la lutte contre la corruption et Gilchrist Messa Ondo, chargé d’étude au cabinet du ministre, pour prendre part au programme de formation proposé par l’Académie nationale anticorruption (ACA) du Caire en Égypte.

« Ce programme, apprend-on, va accompagner le Gabon dans le processus d’élaboration d’une nouvelle écriture de la stratégie nationale de lutte contre la corruption avec un focus sur la digitalisation des procédures de gestion anticorruption, l’accompagnement de l’Académie nationale anticorruption de l’Égypte dans la formulation des curricula pour le secteur éducatif gabonais en partant du primaire, du secondaire jusqu’à l’université voire les grandes écoles et la formation professionnelle d’une part, et d’autre part l’implémentation d’une méthodologie dans le domaine de collecte des données d’informations et d’enquêtes à partir des sources ouvertes ».

Le Gabon a décidé, depuis quelques années, d’intensifier la lutte contre la corruption même si les ressources financières y afférentes ont diminué de 0,8 % en 2023. Car, sur la période 2012-2016, le pays a perdu 600 milliards de FCFA à cause de paiements frauduleux à des fournisseurs, selon une enquête de l’Agence nationale d’investigation financière. Entre-temps, selon le rapport 2021 de Transparency International, l’indice de perception de la corruption (IPC) du Gabon est de 31 sur une échelle de 0 (très corrompu) à 100 (très propre). D’après ledit rapport, le Gabon occupe le 124e rang sur 180 pays classés en fonction de cet indice, principal indicateur mondial de la corruption dans le secteur public.

S.A.

Suspendu le 6 décembre 2022, le service du transport par bateau des passagers entre Libreville et Port-Gentil reprend ce 4 janvier 2023, annonce une note de la direction de la Compagnie nationale de navigation intérieure et internationale (Cnnii). Cette reprise se fera « à 15 h, au départ de Libreville. Le tarif du titre de transport adulte reste fixé à 17.000 FCFA », précise la compagnie.

La nouvelle réjouit plusieurs Gabonais qui empruntent régulièrement les bateaux de cette compagnie pour se rendre à Port-Gentil. Car, d’après eux, le coût pratiqué par cette société née en 2013 des cendres de la Compagnie de navigation intérieure (CNI) est plus compétitif que ceux des compagnies privées dans lesquelles il faut débourser au moins 35 000 FCFA pour rallier la capitale économique gabonaise.

Cette reprise est effective au lendemain du conseil d’administration de la Compagnie. Un conseil d’administration au cours duquel plusieurs propositions ont été faites dans le but de sortir la Cnnii de sa crise actuelle afin qu’elle devienne rentable dès cette année 2023.

SG

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