Le Nouveau Gabon

Le Nouveau Gabon

Dans son nouveau rapport sur les perspectives économiques régionales publié en octobre 2023, le Fonds monétaire international (FMI) a légèrement révisé à la baisse sa prévision de croissance pour 2023 pour le Gabon. L’institution anticipe désormais une croissance PIB du Gabon de 2,8% à la fin de cette année en recul par rapport à son estimation précédente d’avril 2023. En effet, dans ses perspectives économiques régionales publiées au mois d’avril, le FMI tablait sur une croissance de 3% pour le Gabon.

Les raisons de cet abaissement ne sont pas données par l’institution de Bretton woods. Mais, il intervient dans un contexte encore difficile pour le Gabon qui travaille pour la relance de son économie après le coup d’Etat qui a renversé le 30 aout dernier l’ancien président Ali Bongo.

Par ailleurs, cette projection du FMI intervient dans un contexte marqué par un affaiblissement de la croissance économique mondiale. « La croissance en Afrique subsaharienne va baisser pour s’établir à 3,6 % cette année. L’activité dans la région devrait ralentir pour la deuxième année consécutive, dans un contexte d’essoufflement de l’activité économique au niveau mondial », soutient le FMI.

Notons qu’en 2024, le FMI table sur une croissance de 2,6% pour le Gabon. Encore plus pessimiste par rapport aux prévisions de 2023. Dans un tel contexte, l’institution financière encourage le Gabon à travailler pour que les finances publiques du pays restent solides. Aussi, le FMI recommande aux Etats africains à l’instar du Gabon, de renforcer leur capacité de mobilisation des ressources tout en maîtrisant les dépenses de fonctionnement mais aussi d’investissement.

SG

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Dans l’optique de diversifier ses activités, la société TotalEnergies envisage d’investir dans l’énergie renouvelable au Gabon, a fait savoir Mike Sangster, directeur Afrique du groupe et président du conseil d’administration de Total Énergies EP Gabon. C’était au cours d’une audience le 14 novembre 2023 avec le président de la Transition Brice Clotaire Oligui Nguéma. « En plus d’un business Pétrole et gaz, on veut aussi en avoir dans le renouvelable. Donc, on est en train d’étudier la possibilité de créer un business dans ce domaine au Gabon comme on l'a fait dans plusieurs pays du monde », soutient Mike Sangster.

En effet, depuis quelques années, la compagnie pétrolière s’est lancée dans les énergies renouvelables à travers le monde avec un objectif d’atteindre la neutralité carbone sur l’ensemble de ses activités d’ici à 2050. Elle nourrit l’ambition que ces énergies constituent une part croissante de son portefeuille.

Toutefois, malgré cette ambition affichée pour le renouvelable, TotalEnergies ne compte pas laisser tomber ses métiers traditionnels au Gabon. « On veut continuer à produire du pétrole au Gabon. Ça c’est clair et il n’y a aucun doute là-dessus. Mais, en même temps, on veut investir dans de nouveaux projets », poursuit Mike Sangster.

Le groupe pétrolier avait déjà entamé la diversification de ses activités au Gabon en investissant dans le secteur bois à travers l’acquisition en 2022 de 49 % des parts de la Compagnie des bois du Gabon (CBG), une société qui gère 600 000 hectares de forêt dans le pays.

La société française TotalEnergies est présente au Gabon depuis plus de 90 ans principalement dans le secteur pétrolier. Depuis deux ans, la compagnie a perdu du terrain dans l’exploration et la production pétrolières dans le pays. Notamment, en vendant en 2021, à Perenco ses participations dans sept champs matures en mer, ses intérêts et le rôle d’opérateur dans le terminal pétrolier du Cap Lopez.  Ce terminal symbolisait la force de TotalEnergies dans ce secteur au Gabon.

SG

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La compagnie aérienne Africa United Airlines va relancer ses vols domestiques à partir du 17 novembre prochain après plus d’un mois de suspension, a annoncé le 13 novembre dernier le transporteur gabonais. « En effet, avec l’accompagnement significatif de l’Agence nationale de l’aviation civile (ANAC), la compagnie a été autorisée à reprendre ses vols après 5 semaines d’inactivité… Dès maintenant nos agences de ventes directes, les agences de voyages agréées et notre site de vente en ligne, sont ouvertes pour vos réservations », soutient la direction générale de cette compagnie créée par des entrepreneurs gabonais.

Détenue par Avantis aviation & Services, Africa United Airlines avait été suspendue par l’Agence nationale de l’aviation civile (ANAC) le 9 octobre dernier pour des raisons liées à la réglementation. Il fallait d’après la compagnie locale que le processus de modification du Certificat de Transporteur Aérien (CTA) pour l’insertion de l’appareil CRJ 200 dans le registre de l’aviation civile gabonais arrive à son terme avant la relance de ses vols domestiques. Un plan d’action avait par la suite été mis en place dans le but de finaliser ledit processus qui avait été entamé depuis janvier 2023. Ce processus est donc achevé, apprend-on auprès d’une source au sein de la compagnie, d’où la reprise de ses activités.

La dernière née des compagnies aériennes du Gabon reprend donc du service dans un secteur très peu concurrentiel où le transporteur gabonais Afrijet domine le marché domestique depuis plusieurs années. Une absence de concurrence dans le transport aérien domestique qui pourrait justifier selon les Gabonais, les coûts élevés des billets d’avion chaque fois décriés par les populations. Aujourd’hui, les Gabonais ont espoir que, grâce aux services de la nouvelle compagnie, les prix du transport aérien entre Libreville-Franceville et Port-Gentil vont considérablement baisser. Ce afin de faciliter la mobilité des populations entre ces principales villes du pays, et accroître le trafic aérien sur ces différentes lignes aériennes.

Selon la dernière note de conjoncture de la direction générale de l’économie et de la politique fiscale, l’indice du nombre de passagers, principal indicateur de mesure de l’activité du transport aérien, a fléchi de 1,4% au second trimestre 2023 en glissement trimestriel. L’activité continue de pâtir de la hausse des charges prix du kérozène et hausse des taxes de l’Asecna (Agence de la sécurité de la navigation en Afrique et à Madagascar) qui a été répercutée sur les prix des billets d’avion.

Sandrine Gaingne

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Plus de deux mois après avoir pris le pouvoir au Gabon par coup d’Etat, le Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI) a enfin dévoilé le chronogramme de la transition qui va mener au rétablissement de l’ordre constitutionnel dans le pays. Lu ce 13 novembre 2023 par le ministre délégué à la présidentielle et porte-parole du CTRI, Ulrich Manfoumbi Manfoumbi, ce chronogramme qui est provisoire, présente les grandes étapes du processus qui conduira à la fin de la transition en août 2025.

Dans ce chronogramme qui revient sur les grandes lignes des actions du CTRI depuis le mois de septembre 2023, il est annoncé ce qui se fera au cours des semaines et mois à venir. Dans ce cadre, le CTRI annonce qu’après la fin le 30 novembre prochain de la collecte des contributions des populations gabonaises en vue de l’organisation du dialogue national inclusif, une synthèse desdites propositions ainsi qu’un rapport seront produits avant l’ouverture du dialogue proprement dit en avril 2024 sous la présidence de l’archevêque de Libreville.

Puis, le parlement de transition, nommée en septembre dernier, sera transformé en Chambre constituante. Par la suite, le pays entamera le processus pour la modification de la constitution avec une première mouture présentée selon les prévisions à fin août 2024, et plus tard en décembre 2024, un référendum pour l’adoption de la nouvelle constitution.

L’année 2025 sera ensuite consacrée à l’organisation du scrutin avec la réforme du code électoral, la révision des listes, la distribution des cartes d’électeurs, et, enfin, les élections au mois d’août 2025 et « fin de la Transition ».

Cependant, ce calendrier pourrait connaître des modifications « suivant les résultats du dialogue national inclusif », selon le porte-parole du CTRI, Ulrich Manfoumbi Manfoumbi, qui souligne que « ce chronogramme est une étape essentielle vers la réalisation des 06 objectifs ambitieux de la transition centrés sur la restauration de la stabilité, la reforme institutionnelle, la lutte contre la corruption, le développement durable, l’éducation ainsi que le dialogue national et la consultation publique ».

Ainsi, après plus de deux mois d’attente, les Gabonais ont enfin une idée de la durée de la Transition militaire pilotée par le CTRI. Ce dernier a pris le pouvoir dans le pays après avoir renversé l’ex président Ali Bongo le 30 août 2023.

SG

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En 2022, le Gabon a attiré 126 millions d’Euros (environ 82 milliards de FCFA) des stocks d’investissements directs étrangers (IDE) en provenance de la France, selon les données de la Banque de France citées par le ministère français de l’Économie.

Avec ce montant qui est en hausse par rapport à 2021 d’après la même source, le Gabon se positionne comme le deuxième pays ayant captés les plus gros des IDE de la France en 2022 dans la Cemac (Cameroun, Congo, Gabon, Tchad, RCA et Guinée équatoriale). Le Gabon se positionne derrière le Congo qui enregistre au cours de la période sous-revue 786 millions d’euros d’IDE provenant de la France. Pour sa part, le Cameroun, première économie de la zone, a enregistré une baisse de 38% du volume des IDE français au cours de la période sous-revue. Ce flux s’est situé à 41,9 milliards de FCFA en 2022 contre 67,5 milliards de FCFA en 2021.

Traditionnellement, les investissements français au Gabon sont orientés majoritairement vers le secteur pétrolier et minier, qui représente d’ailleurs l’ossature de l’économie gabonaise. Des secteurs dans lesquelles excellent plusieurs entreprises françaises, parmi lesquelles le groupe minier Eramet présent à travers deux filiales, Comilog (la compagnie minière de l'Ogooué) dans l'extraction de manganèse, et Setrag (la Société d'exploitation du Transgabonais) dans l'exploitation ferroviaire. Également, la major pétrolière TotalEnergies, installée depuis 1928, le producteur Maurel & Prom, Perenco,… À « l’exception de la banque, tous les secteurs de l’économie gabonaise comptent un acteur français (filiale ou entreprise détenue par un Français installé au Gabon), très souvent leader. Jusqu’en 2007, le Gabon était le principal destinataire des investissements directs à l’étranger (IDE) français dans la zone, grâce aux importants investissements des groupes pétroliers », a récemment souligné Alexis Lamek, ambassadeur de France au Gabon.

Cependant, malgré cette hausse, la Chine qui demeure le premier partenaire commercial du Gabon avec des entreprises qui investissent dans l’énergie, les infrastructures, le bois, les mines… Et pour continuer à attirer les investisseurs, le Gabon multiplie depuis quelques années des opérations de charme auprès des investisseurs étrangers.

SG

Dans un communiqué du 9 novembre 2023, la Commission de surveillance du marché financier (Cosumaf), le régulateur du marché financier de la Cemac, met en garde les populations contre une opération d’appel public à l’épargne initiée par la structure BMI Investissement Gabon. Pour le régulateur, cette opération est illégale. Car, ladite société procède à des publications et des diffusions, de prospectus qui invitent le public à souscrire des titres de crypto-monnaie promettant des gains importants. Alors qu’elle n’est pas habilitée à le faire. « La structure BMI Investissement Gabon ne figure pas sur la liste des organismes agréés par la Cosumaf et habilités à fournir le service de placement d’actifs numériques émis par appel au public. L’opération d’appel public à l’épargne ainsi engagée est illicite, parce que s’inscrivant en violation des dispositions sur l’appel public à l’épargne » prévues dans le règlement de la Cosumaf, précise Jacqueline Adiaba-Nkembe, président de la Cosumaf.

En effet, le mis en cause propose depuis plus d’un an des investissements en bitcoins avec des gains qui vont jusqu’à « 80% sur votre mise effectuée en 1h de temps seulement », soutient BMI Investissement Gabon. Soit des mises de 30 000 FCFA pour un gain de 270 000F, 50 000FCFA pour 580 000, …

La Cosumaf a adressé une injonction à BMI Investissement Gabon afin qu’elle cesse ces activités non réglementaires et invite le public et les investisseurs à ne pas souscrire à ces titres. Le régulateur annonce également avoir saisi les autorités judiciaires compétentes pour faire prendre les mesures qui s’imposent face à cette situation.

Cette opération de BMI Investissement Gabon rappelle l’affaire BR Sarl (Bâtisseur de richesse), une microfinance qui a exercé au Gabon de 2011 à 2015 et qui promettait aux populations des intérêts allant de 50% à 100% sur le montant épargné en trois mois. Les responsables de cette structure avaient par la suite quitté le pays avec l’épargne des clients. Soit plus de 18 000 épargnants qui continuent de réclamer leur argent.

SG

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Asonha Énergie, la société qui porte le projet de construction du barrage de Kinguélé aval (35MW) a récemment obtenu des bailleurs de fonds que sont : la Société financière internationale (SFI), la Banque africaine de développement (BAD), la Development Bank of Southern Africa (DBSA) et Emerging Africa Infrastructure Fund (EAIF), la somme de 81 milliards de FCFA pour les travaux de construction dudit barrage. L'information a été rendue publique par la société Asonha Energie dans un récent communiqué.

Cette enveloppe financière représente le premier versement des bailleurs de fonds pour le développement de ce projet et s’ajoute aux 34 milliards de FCFA déjà mobilisés en fonds propres par les deux actionnaires de la société́ Asonha Energie que sont Meridiam (60%), et Gabon Power Company (40%) pour le projet. Car, sur le budget prévisionnel de 117,4 milliards FCFA prévus pour la construction du barrage de Kinguélé aval, 26% doivent être apportés en fonds propres par les actionnaires et le reste de l’enveloppe par les bailleurs de fonds. Et il faut préciser que les financements des bailleurs de fonds ne sont décaissés que lorsque les fonds propres ont été totalement libérés et épuisés.

Les financements mobilisés par les actionnaires ont permis de démarrer le projet en décembre 2021. Ce premier versement des bailleurs de fonds permettra donc d’après Sylvain Bouyé, directeur général d’Asonha Energie, de poursuivre les travaux en cours sur le site du barrage. Des travaux qui, à en croire Sylvain Bouyé, ont connu des avancées significatives ces derniers mois.

Situé à̀ 100 km à l’est de Libreville sur la rivière Mbéi, en bordure du parc national des Monts de Cristal, le barrage de Kinguélé aval (35MW) permettra à terme d’alimenter le réseau national à hauteur de 205 GWH par an et fournira environ 13 % des besoins en électricité de Libreville. Ce qui permet de remplacer les capacités thermiques existantes et d’économiser plus de 150 000 tonnes d’émissions de CO2 par an. Le projet global lui-même coûte 179 millions d’euros (117,4 milliards FCFA) dans le cadre d’une convention de concession conclue pour une durée de 30 ans.

SG

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Au 31 décembre 2022, le couloir le plus fréquenté pour les transactions transfrontalières dans la zone Cemac est celui entre le Cameroun et le Gabon, selon les données du rapport sur les services de paiement dans la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac) publié le 7 novembre 2023 par la Banque des États de l’Afrique centrale (BEAC). D’après la BEAC, les deux pays concentrent à eux seuls 60,5% des transactions transfrontalières intra Cemac en monnaie électronique en 2022. Dans ces transactions, 95% sont effectuées depuis le Gabon au bénéfice des clients camerounais. En effet, le Gabon a transféré au Cameroun en 2022 plus de 42,3 milliards de FCFA tandis que le Cameroun a transféré au Gabon plus de 2,5 milliards de FCFA.

Ces transactions sont faites notamment via la monnaie électronique à travers la plateforme du Groupement interbancaire et monétique de l’Afrique centrale (Gimac) qui est partenaire avec les opérateurs de téléphonie mobile des pays de la zone. « En nombre, durant l’année 2022, 73% des transactions du GIMAC concernaient le Mobile money. Le reste étant constitué des cartes en délégataire (11%) et des cartes en interconnexion (16%). En valeur, ces proportions passent à 55% pour le mobile, 45% pour les cartes », soutient la BEAC.

Globalement au cours de l’année 2022, s’agissant des transferts d’argent, le Gimac a traité 6 062 184 transactions pour un montant de plus de 133,9 milliards de FCFA. D’après son directeur général Valentin Mbozo’o dans une récente interview, les flux transactionnels du Gimac dans la zone ont cru depuis son lancement. Plus globalement, le GIMAC a traité depuis janvier 2015 un cumul de 27 millions de transactions et plus de 1 110 milliards de FCFA en montant cumulé.

Une performance à mettre à l’actif de l’introduction en 2020 de la plateforme GimacPay qui, en plus des cartes bancaires, intègre les transactions par Mobile money entre différents opérateurs de téléphonie mobile opérant dans la Cemac, les banques et les microfinances qui disposent d’un porte-monnaie mobile adossé aux comptes bancaires.

SG

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Au cours de ces quatre dernières années, les transactions par monnaie électronique n’ont cessé de croître au Gabon. Leur nombre est passé du simple au double entre 2018 et 2022, selon le rapport sur les services de paiement dans la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac) que vient de publier la Banque des États de l’Afrique centrale (BEAC).

D’après la BEAC, le Gabon a réalisé en 2018, 120,5 millions de transactions par monnaie électronique pour une valeur de 1536,2 milliards de FCFA, contre 151 millions d'opérations en 2019 pour une valeur de 1997,9 milliards de FCFA, 184 millions en 2020 pour une valeur de 2062,2 milliards de FCFA, 253,5 millions de transactions pour une valeur de 2673,3 milliards de FCFA en 2021 et 274,2 millions pour une valeur de 2903,8 milliards de FCFA en 2022.

L'augmentation des transactions a été favorisée par la hausse des comptes de paiement pour les transactions électroniques au cours de ces dernières années. Les comptes ouverts sont passés de plus de 2 millions en 2018, 2,3 millions de comptes en 2019, 2,7 millions en 2020, à 3,1 millions de comptes en 2022.

Aussi, le taux de pénétration de la téléphonie mobile est un facteur favorisant cette croissance, car il est l’un des vecteurs très utilisé lors des transactions de paiement en monnaie électronique. Le Gabon enregistre en 2022 selon la Beac, 2,9 millions d’abonnés au téléphone mobile.

L’utilisation des services de paiement par la monnaie électronique est considérée comme un véritable catalyseur de l’inclusion financière, du développement de la numérisation ou digitalisation des paiements et par là, du développement des économies africaines dont l’économie du Gabon. Selon la direction générale du trésor français, cet essor de la finance mobile en fait une alternative au secteur bancaire traditionnel. Ce d’autant plus que les banques étant très concentrées dans les centres urbains de Libreville, Port-Gentil et Franceville, les institutions financières traditionnelles n’ont pas réussi à toucher la clientèle à faible revenu, en particulier des zones les plus éloignées.

SG

Dans le cadre du Projet d’appui au secteur des infrastructures au Gabon (Pasig) - Phase 1, le Gabon envisage de réhabiliter les ponts de Kango, Agoula et Ebel-Abanga dans la province de l’Estuaire et du Moyen-Ogooué. Des ouvrages construits depuis plusieurs années et qui ont besoin aujourd’hui d’une réfection du fait de leur dégradation avancée. À cet effet, le ministère des Travaux publics a récemment entrepris de recruter un consultant qui devra réaliser pendant six mois, la campagne d’auscultation en vue de la réalisation de ces travaux.

Les travaux d’auscultation vont consister à faire une inspection détaillée de chaque ouvrage de franchissement, déceler l'évolution manifeste des dégradations, dresser un inventaire détaillé des dégradations graves présentant une menace de la stabilité des ouvrages, définir la nature des travaux de réhabilitation, d'entretien courant et des travaux d'entretien spécialisé à réaliser. Il sera également question suite à cette étude, de proposer un allotissement pour les travaux entretien courant, périodique et réhabilitation ou construction d’un ouvrage neuf à réaliser, définir la consistance des travaux, les spécifications techniques correspondantes et une estimation pour chaque pont ausculté, et envisager par la suite des modalités d’exécution du programme d’entretien des ouvrages de franchissement.

Ces travaux sont financés grâce à un prêt du Groupe de la Banque Africaine de Développement (BAD) et un prêt de l’Africa Growing Together Fund (AGTF) dans le cadre du Pasig 1. La phase 1 du Pasig consiste principalement en la construction et le bitumage de la section Ndendé-Doussala (49 km) et du pont frontalier entre le Gabon et le Congo, sur la rivière Ngongo, ainsi que la construction et le bitumage de quelque 21 kilomètres de voiries à Libreville. Une fois achevé dans son ensemble, le Pasig facilitera les déplacements entre les villes et les communes, tout en réduisant les coûts d’acheminement entre Libreville et Brazzaville. Ce projet va contribuer également à l’amélioration de l’accès des populations de la zone d’influence du projet aux infrastructures socio-économiques de base, apprend-on.

SG

 

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