Au cours de l’année 2024, le Gabon compte émettre sur le marché financier international, un eurobond de plus de 468,5 milliards de FCFA d’une maturité de 30 ans, apprend-on dans le projet de loi de finances 2024, sans plus de précisions.
Avec cette émission obligataire sous forme d’eurobond, le Gabon fera son retour sur le marché financier extérieur plus de deux ans après sa dernière opération sur ce marché. En effet, le dernier eurobond émis par le Gabon sur le marché financier international remonte à 2021. Le pays avait alors réussi à mobiliser sur ce marché la somme de 458 milliards de FCFA à un taux d’intérêt de 7% pour une maturité de 10 ans. Une enveloppe financière qui devait permettre selon les autorités gabonaises, de racheter « de manière anticipée plus de 90% de l’encours résiduel de l’émission arrivant à échéance en 2024 d’un montant de 736 millions de dollars US ou 420 milliards de FCFA ».
Mais, depuis 2021, le Gabon n’était plus retourné sur le marché extérieur pour la recherche des fonds, se contentant des emprunts sous-régionaux. La raison, « les financements sont devenus rares et sont chers. Pourtant, le pays avait l’habitude de se rendre sur le marché », a expliqué Gomez Agou, représentant résident du FMI au Gabon, lors de la présentation le 11 juillet 2023 à Libreville, du rapport sur les « Perspectives économiques régionales » d’avril 2023 pour l’Afrique subsaharienne du FMI axé sur la grande pénurie de financement.
Les autorités gabonaises ne précisent pas dans le projet de loi de finances de l’année en cours à quoi vont servir les fonds issus de cette opération. Mais, d’après une source au sein de l’administration gabonaise, ce financement permettra entre autres, de financer le budget de l’État. Un budget prévisionnel arrêté à 4162 milliards FCFA en 2024, en augmentation de 559,7 milliards FCFA (+ 15,5%) en comparaison avec les 3 602,3 milliards de FCFA de l’année 2023.
Sandrine Gaingne
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Le palais du bord de mer a annoncé ce 17 janvier 2024, un remaniement ministériel marqué par l’entrée d’Alexandre Barro Chambrier au sein du gouvernement de Raymond Ndong Sima. Le leader du Rassemblement pour la patrie et la modernité (RPM), et ancien candidat à la présidentielle d’août 2023 devient le vice-Premier ministre chargé de la Planification et de la Prospective avec pour rôle de planifier les politiques de développement du pays.
Il travaillera aux côtés du Premier ministre Raymond Ndong Sima, son allié au sein d’Alternance 2023, plateforme de l’opposition créée en janvier 2023 en vue des élections générales du 26 août dernier et qui avait désigné Albert Ondo Ossa comme candidat consensuel de l’opposition à ces élections.
En plus d’Alexandre Barro Chambrier, Nadine Natalie Awanang Anato a également fait son entrée au sein de ce nouveau gouvernement comme ministre des Affaires sociales, et le général Bonjean Frédérik Mbaza est le nouveau ministre de l’Economie numérique et des TIC.
Autre fait marquant, c’est la sortie du gouvernement d’Hervé Patrick Opiangah remplacé aux Mines par Gilles Nembe, et de Raphaël Ngazouze remplacé à la Fonction publique par Louise Boukandou…
Le nouveau gouvernement est composé de 31 ministres contre 26 dans le précédent. Ce gouvernement ne compte plus de ministres délégués.
Liste des membres du gouvernement Ndong Sima
GOUVERNEMENT DE LA TRANSITION
1/ Premier ministre, chef du gouvernement de la transition : Monsieur Raymond NDONG SIMA
2/ Vice-Premier ministre, ministre de la planification et de la prospective : Monsieur Alexandre BARRO CHAMBRIER
3/ Ministre de la Réforme des institutions : Madame Murielle MINKOUE épse MINTSA
4/ Ministre des Affaires étrangères, charge de l’intégration sous – régionale et des gabonais de l’étranger : Monsieur Régis ONANGA NDIAYE
5/ Ministre de la Défense NATIONALE : Général de Division Brigitte ONKANOWA
6/ Ministre de l’Intérieur et de la sécurité : Monsieur Hermann IMMONGAULT
7/Ministre de la Justice, garde des sceaux : Monsieur Paul-Marie GONDJOUT
8/ Ministre charge de missions a la présidence de la République, PORTE PAROLE DU CTRI : Colonel Ulrich MANFOUMBI MANFOUMBI
9/Ministre de la Sante : Professeur Adrien MOUGOUGOU
10/ Ministre de l’Education nationale, de la formation professionnelle, charge de la formation civique : Madame Camélia NTOUTOUME LECLERCQ
11/ Ministre de l’Enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l’innovation technologique : Professeur Hervé NDOUME ESSINGONE
12/Ministre de l’Economie et des participations : Monsieur Mays MOUISSI
13/ Ministre des Comptes publics : Monsieur Charles MBA
14/ Ministre du Pétrole : Monsieur Marcel ABEKE
15/ Ministre des Travaux publics : Monsieur Flavien NZENGUI NZOUNDOU
16/ MINISTRE DE L’HABITAT, DE L’URBANISME ET DU CADASTRE : Monsieur Ludovic MEGNE
17/ Ministre de l’Energie et des ressources hydrauliques : Monsieur Jeannot KALIMA
18/ Ministre du Travail et de la lutte contre le CHOMAGE : Monsieur Adrien NGUEMA MBA
19/ Ministre de la Fonction publique et du renforcement des capacites : Madame Louise BOUKANDOU
20/ Ministre de l’Agriculture, de l’élevage et de la pèche : Monsieur Jonathan IGNOUMBA
21/ Ministre de la Communication et des medias, porte – parole du gouvernement : Madame Laurence MENGUE ME ZOGHO, épse NDONG
22/Ministre de l’Economie numérique et des nouvelles technologies de l’information : Général Bonjean Frédérik MBAZA
23/ Ministre de l’Environnement, du climat et du conflit homme – faune : Madame Arcadie Svetlana MINGUENGUI NDOMBA epse. NZOMA
24/ MINISTRE DE LA CULTURE, DE LA JEUNESSE, DES SPORTS ET DES ARTS : Monsieur André Jacques AUGAND
25/ Ministre des Eaux et forêts : général de brigade Maurice Ntossui Allogo
26/ Ministre des Transports, de la marine marchande et de la mer : Capitaine de Vaisseau Loïc MOUDOUMA NDINGA
27/ Ministre du Tourisme et de l’artisanat : Monsieur Pascal OGOWET SIFFON 28/ MINISTRE DES MINES : Monsieur Gilles NEMBE
29/ Ministre du Commerce, des pme/ pmi, charge des activités génératrices de revenus : Madame Parfaite AMOUYEME OLLAME
30/ Ministre des Affaires sociales : Madame Nadine Natalie AWANANG épse ANATO
31/ Ministre de l’Industrie : Monsieur François MBONGO RAFEMO BOURDETTE
Au cours de l’année 2024, l’Etat gabonais prévoit de prélever sur ses recettes, la somme de 29,3 milliards de FCFA qu'il va rétrocéder aux collectivités locales, apprend-on dans le projet de loi de finances de l’année en cours. Cette enveloppe financière est en hausse de 11% par rapport à ce qui était prévu dans le projet de loi de finances 2023. Ces prélèvements sur les recettes de l’Etat au profit des collectivités locales étaient de 26,4 milliards de FCFA.
Cette enveloppe financière sera notamment constituée des recettes issues des impôts sur le revenu des personnes physiques (IRPP) d’un montant de 2 milliards de FCFA contre 2,6 milliards de FCFA l’année précédente, 369,3 millions de FCFA seront prélevés sur la péréquation collectivités, 6,7 milliards de FCFA sur les acomptes versés par les salariés, 2,3 milliards de FCFA sur la taxe sur les carburants, 2 milliards de FCFA sur la patente, 2 milliards de FCFA sur les licences, 12,6 milliards de FCFA sur la contribution foncière unique, 840 millions de FCFA sur la taxe sur les carrières, 3,9 millions de FCFA sur la vente des terrains communaux,… L’ensemble de ces ressources des collectivités locales « est affecté au financement de l'ensemble de leurs charges », indique le projet de loi de finances 2024.
Les recettes budgétaires de l’Etat gabonais pour l’année en cours sont évaluées 2 834,9 milliards de FCFA contre 2449,4 milliards de FCFA prévues en 2023. Soit une hausse de 16%. Ces recettes budgétaires sont constituées de recettes fiscales, de cotisations sociales, des dons, legs et fonds de concours…
A noter que le budget de l’Etat gabonais pour l’année en cours selon les prévisions, se chiffre à 4162 milliards FCFA.
SG
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Au cours de l’année 2024, l’État du Gabon prévoit d’augmenter les effectifs au sein de la fonction publique. Selon le projet de loi de finances 2024 en attente de promulgation, le plafond des effectifs d’emplois des ministères, ainsi que des autorités administratives indépendantes et des institutions (Présidence, sénat, Haute autorité de la communication…) est globalement arrêté à 112 077 agents contre 102 399 agents dans le projet de loi de finances 2023. Soit des effectifs en hausse de 9678 nouveaux agents.
Dans ces effectifs, ceux des ministères pourraient croître de 9564 agents passant de 99 369 agents en 2023 à 108 933 agents en 2024, et ceux des autorités administratives indépendantes et des institutions de 114 agents, passant de 3 030 agents en 2023 à 3 144 agents en 2024.
Cette hausse des effectifs va s’accompagner de la hausse de la masse salariale au cours de l’année 2024. Selon les prévisions du projet de loi de finances, la masse salariale indexée à ces effectifs est plafonnée à la somme de 771,7 milliards de FCFA contre 691,1 milliards de FCFA dans le projet de loi de finances 2023. Soit une augmentation de 80,6 milliards de FCFA entre les deux périodes.
Cette hausse est portée notamment par le ministère de l’Education nationale, des Mines, de l’Economie, ainsi que la Cour des comptes, la Commission nationale de lutte contre l’enrichissement illicite (Cnlcei), … La masse salariale du Cnlcei est en hausse de 1,4 milliard de FCFA passant de 35,7 millions de FCFA en 2023 pour 5 agents à 1,5 milliard de FCFA en 2024 pour 63 agents. Ce qui laisse penser que l’accent sera mis sur la lutte contre la corruption au cours de cette année.
Dans cette veine, le Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI) a créé au mois de septembre dernier, le Contrôle général d’État pour remplacer l’Anavéa. Un organe indépendant créé en 2020 dans le but d’aider à lutter contre la corruption au Gabon et que le CTRI a jugé « inefficace » car, n'ayant pas atteint les objectifs qui lui étaient dévolus.
Cependant, l’on constate que la masse salariale de plusieurs ministères et institutions est en baisse en 2024 par rapport à l’année précédente. Notamment celui de la présidence de la République, du Sénat, le ministère des Travaux publics, …
Selon le projet de loi de finances 2024, la hausse de la masse salariale au sein des établissements publics et assimilés doit être conditionnée par la preuve de leur capacité à autofinancer, pendant au moins quinze ans, l’augmentation des charges de personnel induite par de nouveaux recrutements ou la revalorisation de leur grille salariale.
SG
Dans le classement des femmes noires les plus inspirantes du 21e siècle publié le 9 janvier dernier par l’Association, figurent quatre Gabonaises. Il s’agit de Elza-Rithuelle Boukandou, Estelle Ondo, Laurence Ndong, Liliane Marat Massala, qui se sont toutes distinguées dans la rubrique politique de cette 2e édition Special Afrique & Diaspora francophone, de l’Association Femmes inspirantes.
Toutes ces femmes doivent certainement leur place dans ce classement à leur parcours ou encore de leur engagement dans la sphère politique gabonaise. Par exemple, Liliane Massala est l’actuelle ambassadrice du Gabon en France. Un poste qu’elle occupe depuis septembre 2020. Titulaire d’un Master in Business administration (MBA) obtenu à l’Université de Montréal au Québec, elle a occupé plusieurs fonctions stratégiques au sein de l’administration gabonaise. Technocrate aguerrie, elle a arpenté les sphères de la présidence de la République pendant 25 ans. Occupant notamment la fonction de Conseiller du président de la République de 2009 à 2012. Un parcours qui lui permet aujourd’hui de se hisser parmi les femmes noires les plus inspirantes selon ce classement.
Laurence Ndong pour sa part est l’actuelle ministre gabonaise des Nouvelles technologies, de l’Information et de la Communication et porte-parole du gouvernement de transition nommée au mois de septembre dernier. Femme politique, enseignante-chercheuse et pasteure pentecôtiste gabonaise née le 19 octobre 1971, elle a été la conseillère spéciale du candidat de l’opposition Albert Ondo Ossa pendant les élections générales d'août dernier au Gabon.
Estelle Ondo quant à elle, est une femme politique gabonaise, membre du parti politique l'Union Nationale. Elle a occupé plusieurs postes au sein du gouvernement gabonais. Elle a été notamment ministre de l’Economie forestière, ainsi que député à l’Assemblée nationale Gabon, Haut-commissaire de la République… Et enfin, Elza-Rithuelle Boukandou qui est depuis le mois d’octobre dernier, députée de la transition au Gabon. La juriste gabonaise est la co-présidente du parti Pour le changement (PLC).
D’après l’Association Femme inspirante, ce classement qui est à sa deuxième édition a pour but d’encourager celles qui osent, booster celles qui doutent.
SG
Dans le budget 2024, l’Etat gabonais prévoit de consacrer 3,5 milliards de FCFA pour maintenir la gratuité du transport public en commun par bus dans certaines villes du pays, apprend-on dans le projet de loi de finances 2024, en attente de promulgation. Cette enveloppe financière sera distribuée aux trois principales entreprises qui exercent dans le secteur au Gabon à savoir la Société gabonaise des transports (Sogatra) qui percevra selon les prévisions du projet de loi de finances, la somme de 1,6 milliards de FCFA, Trans’urb qui recevra 1,4 milliards de FCFA et Transakanda 480,3 millions de FCFA.
Cette ligne budgétaire va non seulement donner un coup de booste à ces sociétés mais, également garantir la poursuite des activités de la Sogatra et de Trans’Urb qui font face à quelques difficultés marquées des grèves à répétition. Dans le cas précis de la Sogatra, c’est une société qui, depuis quelques années a des difficultés financières et techniques. Des difficultés qui ont certainement été aggravées avec l’arrivée en avril 2020 dans le secteur du transport urbain de la société Trans’Urb, qui opère sur le même réseau d’exploitation que la Sogatra. Dès lors, la Sogatra, qui avait du mal à remplir la mission de service public qui lui avait été confiée par l’État était menacée de fermeture avec une dette de plusieurs milliards de FCFA.
Trans’Urb pour sa part été lancée en avril 2020 avec pour mission le transport gratuit des populations principalement dans la capitale gabonaise. Le lancement des activités de cette société de transport a considérablement impacté le transport terrestre urbain gabonais. Cependant, son management a très souvent été critiquée par le personnel de l’entreprise.
A noter que la gratuité du transport en commun instaurée depuis avril 2020 en raison de la Covid-19 a coûté à fin décembre 2022 à l’Etat, 13 milliards de FCFA selon le ministère des Transports.
SG
Dans un communiqué rendu public ce 10 janvier 2024, le Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI) annonce la réduction du prix du gasoil pour la Société d’énergie et d’eau du Gabon (SEEG). « La SEEG sera désormais exonérée du prix du gasoil industriel et bénéficiera par conséquent du régime du prix ex-dépôt c’est-à-dire le prix de cession aux marketeurs. Les administrations compétentes sont tenues de prendre sans délai toutes les dispositions y afférentes », indique le CTRI dans son communiqué.
Ce qui signifie que le distributeur de l’eau et de l’électricité au Gabon payera désormais 575 FCFA le litre de gasoil selon la grille des prix des produits pétroliers de ce mois de janvier 2024, au lieu des 1 080 FCFA par litre taxés aux industriels, d’après la grille des prix disponible sur le site de la Direction générale de la concurrence, de la protection des consommateurs et de la répression des fraudes (Dgccrf), principale institution publique en charge de la protection des consommateurs au Gabon.
Cette mesure qui vise d’après le CTRI à assurer la continuité de l’exploitation de la SEEG, et « préserver l’emploi des Gabonais au sein de cette entreprise », devrait contribuer à faire baisser le prix du kwh d’électricité au Gabon, selon certaines sources administratives gabonaises. Car, pour justifier les prix du kwh que les Gabonais jugent élevés, la SEEG accusait les coûts élevés du litre de gasoil, qu’elle utilise pour faire fonctionner ses centrales.
En effet, le prix du kwh d’électricité au Gabon reste élevé par rapport à celui de plusieurs pays d’Afrique centrale. Selon le classement africain des pays avec le coût d’électricité le plus cher établi par Global Petrol Prices en 2023, le Gabon est le 5e pays africain où l’électricité est le plus cher avec le kilowatt/ heure évalué à 0,205 dollar soit 123, 21 FCFA, contre 50 FCFA le Kwh pour les ménages au Cameroun.
SG
Après 12 années d’attente, la compagnie minière Reminac, filiale de l’Australien Genmin a enfin obtenu une autorisation des autorités gabonaises pour l’extraction du fer de Baniaka, situé dans la localité de Bomango, province du Haut-Ogooué à près de 40 km de Franceville. Le permis d’exploitation de ce minerai pour les 20 prochaines années a été remis le 8 janvier 2024 à l'Administrateur directeur général de Reminac, Joe Ariti, par le ministre des Mines, Hervé Patrick Opiangah.
Avec ce document, Reminac envisage de démarrer la production de ce minerai au deuxième trimestre de 2025 avec une production initiale « de 3 millions de tonnes par an, puis progressivement à 5 et 10 millions de tonnes par an, voire plus. L’investissement initial pour la production de 5 millions de tonnes par an est estimé à 250 millions USD (150 milliards FCFA) », a expliqué Joe Ariti.
Mais avant d’arriver à la production, il faudra mettre en place des infrastructures, notamment, « construire la route qui permettra dans un premier temps le transport du minerai vers le terminal du Transgabonais. Ensuite, l’installation de la ligne électrique qui nous permettra d’alimenter les installations de Baniaka à partir du barrage de Poubara. Et puis, naturellement, la préparation des sites qui devront accueillir les infrastructures », poursuit-il.
A noter que Genmin a déjà signé plusieurs contrats avec des entreprises chinoises dont Hunan Valin Steel et Baowu en vue de leur vendre une partie de la future production du minerai de fer à Baniaka.
La société australienne prévoit d'employer entre 500 et 700 personnes de façon directe, et un peu plus de 500 emplois indirects, à travers les prestataires locaux qui interviendront durant la phase d'exploitation. Le gisement de fer a des réserves estimées à 760 millions de tonnes. Cependant, le potentiel global des ressources devrait dépasser le milliard de tonnes, selon les prévisions du gouvernement gabonais.
Alors, avec le début des exportations de minerai de fer à partir de la mine de Belinga en 2023, puis, l’entrée en production prochaine du gisement Baniaka, le Gabon est bien parti pour devenir l’un des principaux producteurs de fer en Afrique. Ce qui permettra d’accroître la part du secteur minier dans le PIB du pays. Pour l’instant, ce secteur ne représente qu’environ 5% du PIB.
SG
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En 2022, le Gabon a mobilisé auprès des investisseurs de la Cemac, la somme de 859,4 milliards de FCFA sur les 5 302,4 milliards de FCFA émis par les différents pays de la zone sur le marché des titres de la Banque des Etats de l’Afrique centrale (BEAC), a-t-on appris dans la revue de stabilité financière en Afrique centrale de 2022, publiée le 8 janvier 2024 par la BEAC. En baisse par rapport aux 1161,8 milliards de FCFA levés en 2021 par le Gabon sur ce marché, cette enveloppe est la plus forte mobilisée par les différents pays de la zone Cemac en 2022. Soit, supérieure à celle du Congo (801,0 milliards FCFA), suivi du Tchad (647,9 milliards FCFA), du Cameroun (626,9 milliards FCFA), la Guinée équatoriale (131 milliards de FCFA) et la République centrafricaine (51,3 milliards de FCFA).
De manière détaillée, la mobilisation de ces ressources par le Gabon s’est faite à travers des bons du Trésor assimilables (BTA) d’une valeur de 517,7 milliards de FCFA en 2022 contre 617,6 milliards de FCFA en 2021, et des obligations du Trésor assimilables (OTA) d’une valeur de 341,7 milliards de FCFA en 2022 contre 543,8 milliards de FCFA en 2021. Soit une baisse des montants mobilisés entre les deux périodes. Ce qui a contribué à ne pas accroître davantage la dette du Gabon qui se situait autour de 55 % du produit intérieur brut en 2022 selon le Fonds monétaire international, contre 60% du PIB en 2021 et 70% du PIB en 2020.
Les fonds mobilisés au terme de ces opérations ont servi entre autres, à la gestion active de la trésorerie et au financement des projets d’infrastructures contenus dans le Plan d’accélération de la transformation de l’économie du Gabon, apprend-on.
La BEAC note qu’en 2022, le marché des titres publics a enregistré une hausse du volume des opérations sur les deux compartiments, une baisse des taux de couverture des émissions et une hausse continue des coûts des émissions.
SG
Le gouvernement gabonais va créer cette année un compte d’affectation spéciale intitulé « Service universel des communications électroniques et numériques, destiné aux services de télécommunications de base fournis sur l’ensemble du territoire », apprend-on dans le projet de loi de finances 2024 dont la promulgation reste attendue.
Dans l’article 42 nouveau de ce projet de loi de finances 2024, ce compte retrace en recettes les contributions, au taux de 2% du chiffre d’affaires net de l’exercice précédent la mise en recouvrement des contributions au fonds spécial du service universel des fournisseurs de services de téléphonie et de télécommunications de base tel que prévu dans la loi portant réglementation du secteur des télécommunications au Gabon. Ce compte retrace également les droits de redevances et contributions sur les radiocommunications ; le produit des droits perçus au titre de l’attribution des licences ; les redevances pour l’attribution des ressources en fréquences radioélectriques ; les taxes parafiscales autorisées par les lois de finances ; la taxe sur le trafic des données ; les produits des droits pour l’agrément des terminaux, des équipements de communications électroniques et des installations radioélectriques.
Et en dépenses, ce compte retrace l’extension du réseau mobile existant 2G/3G/4G, le développement et la promotion des infrastructures et services numériques, ainsi que le déploiement du réseau 2G et wifi pour l’accès internet par voie satellitaire dans les zones non couvertes, isolées et reculées sur le territoire national pour la fourniture des services voix et internet par les opérateurs du service universel.
A noter que les télécommunications de base comprennent tous les services de télécommunication, publics comme privés, qui impliquent la transmission de bout en bout des informations fournies par le client, apprend-on. Il s’agit entre autres, des services de téléphone, des services mobiles de transmission de données, Services VSAT, les services de transmission vidéo, les services de radiocommunication à ressources partagées…
SG