Le Nouveau Gabon

Le Nouveau Gabon

Au Gabon, l’indice de production du chiffre d’affaires des BTP (bâtiments et travaux publics) a baissé de 16,8% au cours du troisième trimestre 2023, par rapport au second trimestre, selon la note de conjoncture du ministère de l’Economie. Cette contreperformance, s’explique par « le ralentissement des travaux dans les chantiers exécutés par Afcons », soutient la même source.

Parmi les chantiers de la société indienne Afcons, filiale du groupe Shapoorji Pallonji (SP), l’on peut notamment citer le premier tronçon de la Transgabonaise. Soit un linéaire de 93 km, situé entre les points kilométriques PK 12 et PK 105, à partir de la sortie de la commune urbaine de Libreville jusqu’à Nsilé dans la province de l’Estuaire, dont les travaux ont connu quelques difficultés au cours de l’année. Notamment, en raison du mouvement d’humeur d’un groupe d’employés des entreprises sous-traitantes de la société indienne Afcons en septembre dernier. Aussi, apprend-on auprès d’une source au sein de l’administration gabonaise, les travaux ont également été affectés par les élections générales d’août dernier, ainsi que le coup d’Etat qui a suivi. Cependant, précise le ministère de l’Economie, le regain d’activité de l’entreprise française Colas « a permis d’amortir cette contraction » dans le secteur des BTP.

Suivant cette tendance baissière globale dans le secteur des BTP, l’indice de production du ciment a reculé de 14% au cours du troisième trimestre 2023, par rapport au trimestre précédent. Une contreperformance qui s’explique par le ralentissement de l’activité des BTPs. Aussi, malgré la période favorable (saison sèche), l’organisation des élections générales a entraîné un report des investissements des ménages. De même, les indices de production des peintures et des tôles ont baissé respectivement de 6,1% et de 1% au cours de la période sous revue.

Cette baisse enregistrée dans le secteur des BTP au Gabon a été entamée au second trimestre 2023. Et les autorités gabonaises espèrent une embellie au cours des mois à venir. Dans cette veine, la mesure prise récemment par le Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI) et qui stipule que les marchés des travaux publics inférieurs à 150 millions de FCFA seront désormais réservés uniquement aux Petites et moyennes entreprises gabonaises, devrait aider à atteindre cet objectif, apprend-on.

Rappelons que le secteur des BTP au Gabon a traversé pendant plusieurs années de nombreuses difficultés en raison de la crise économique notamment. Le pays s’est fixé comme objectif de le redynamiser à travers la promotion des investissements dans les matériaux de construction, la reprise en main de la production des matériaux de construction, dans le but de faire baisser les intrants et maximiser la valeur ajoutée locale dans cette filière.

SG

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Au troisième trimestre 2023, la France, les Etats-Unis, les Pays-Bas, la Malaisie et la Turquie ont réintégré le classement des 10 premiers clients du Gabon selon les données du ministère de l’Economie. Un classement dans lequel ces cinq pays d’Asie, d’Amérique et d’Europe n’avaient pas figuré depuis au moins trois mois.

De manière détaillée, la France fait son retour dans ce top 10 des meilleurs clients de ce pays d'Afrique centrale à la 5e position avec des importations en provenance du Gabon en hausse de 206,3% par rapport au deuxième trimestre. La France qui n’avait pas figuré dans ce classement depuis le 4e trimestre 2022, est suivie des Etats-Unis dont les produits achetés au Gabon au troisième trimestre sont en hausse de 996,9%, puis des Pays-Bas (+ 741,3%), la Malaisie (+ 2882,7%) et la Turquie (+ 55,8%). Le ministère de l’Économie ne donne pas de détails sur les quantités des produits achetés par ces cinq pays au Gabon au cours de la période sous-revue.

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Globalement, la hausse des commandes de ces cinq pays en direction du Gabon ainsi que les commandes d’Israël, du Brésil, et de l’Inde ont contribué à faire croître au troisième trimestre les exportations du Gabon vers ses 10 premiers clients. Une situation qui, d’après le ministère de l’Economie, fait suite à la hausse des ventes du pétrole brut, du bois scié et ouvrages et de l’huile de palme.

Cependant, malgré cette hausse globale enregistrée au cours de cette période, les exportations du Gabon par continent sont en baisse. Une baisse qui s’explique principalement par le retrait de la demande de l’Europe et de l’Asie. Toutefois, l’Asie (64% des parts) demeure le principal client du Gabon, suivie de l’Europe (17% des parts) et de l’Amérique (15% des parts). La position de l’Asie est confortée par les commandes de la Chine, de l’Inde, de l’Indonésie et de la Malaisie.

SG

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A l’issue de leur session extraordinaire, tenue le 15 décembre 2023 à Djibolho en Guinée Équatoriale, les chefs d’États et de gouvernements de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC) ont décidé de maintenir leur sanction interdisant au Gabon de participer aux activités de l’organisation sous-régionale. Et ce, jusqu’au retour à un ordre constitutionnel dans le pays. L’information est contenue dans le communiqué final ayant sanctionné cette 5e session extraordinaire de la Conférence des chefs d’État et de gouvernement de la CEEAC.

Il s’agit donc d’un échec pour les autorités de la Transition gabonaise qui ont, avant ce sommet, clairement indiqué leur objectif était d’obtenir la réintégration du Gabon au sein de la CEEAC. Le pays a été suspendu à la suite du coup d’État ayant renversé le président Ali Bongo le 30 aout dernier. En vue de convaincre ses pairs de la sous-région, le président de la Transition, le général Brice Clotaire Oligui Nguema, a engagé des rencontres au sommet qui se sont achevées par un tête-à-tête de deux heures avec le président de la République du Cameroun, Paul Biya.

Cependant, le général Brice Clotaire Oligui Nguema, qui était présent en Guinée Équatoriale dans le cadre de ce sommet des chefs d’État, n’est pas rentré bredouille. Il a obtenu de ses pairs le maintien du siège de la CEEAC à Libreville. « S’agissant de la décision relative à la délocalisation provisoire du siège de la Communauté à Malabo, en Guinée Équatoriale, la Conférence a tenu compte de l’évolution positive et encourageante de la situation politique et sécuritaire actuelle en République gabonaise et a décidé de sursoir à sa mise en œuvre jusqu’à nouvel ordre », lit-on dans le communiqué final de cette session. Cette décision devrait réjouir les commissaires et le personnel de la CEEAC qui ont exprimé leur réserve sur le processus de délocalisation provisoire engagé par le président de la Commission, l’Angolais, Gilberto Da Piedade Verissimo.

Par ailleurs, la Conférence a pris acte de l’engagement du président de la Transition à œuvrer au maintien de la durée de la transition à 24 mois fermes et l’a exhorté à apporter au facilitateur de la CEEAC, le président centrafricain, Faustin-Archange Touadéra, les appuis nécessaires pour la poursuite de sa mission, notamment en lui laissant un libre accès à tous les acteurs politiques, socioéconomiques et de la société civile du Gabon. La Conférence a également réitéré ses préoccupations sur l’état de santé du président Ali Bongo ainsi que sur les conditions des membres de sa famille.

Sandrine Gaingne

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A fin septembre 2023, le mobile money a continué sa croissance au Gabon avec une hausse de 15,61% de l’indice du chiffre d’affaires en glissement annuel, selon les données du ministère de l’Economie. « L’efficacité de ses services, aussi bien au niveau national qu’international, et la multitude de conventions et des partenariats entre maisons de téléphonie mobile et institutions à caractère financier expliquent cette amélioration », justifie le ministère de l’Economie, sans plus d’informations sur le montant du chiffre d’affaires enregistré dans le secteur au cours des deux périodes.

S’agissant des conventions avec les institutions financières, l’on peut par exemple citer le cas du partenariat qui lie ces opérateurs de la téléphonie mobile au Groupement interbancaire et monétique de l’Afrique centrale (Gimac), spécialisé dans l’interopérabilité et l’interbancarité des systèmes de paiements dans la zone Cemac. En effet, ce partenariat permet aux abonnés d’Airtel et Moov money, de transférer de l’argent par mobile money dans la zone Cemac (Cameroun, Centrafrique, Congo, Gabon, Guinée Équatoriale et Tchad). « La plateforme Gimacpay présente pour les abonnés du mobile money des perspectives très favorables, en termes de réception de fonds aussi bien au niveau national qu’international par le biais de nouveaux partenaires tels que Western Union et Money Gram », explique le ministère de l’Economie.

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Cette croissance du chiffre d’affaires a également été favorisée par l’embellie enregistrée dans les transactions chez les opérateurs du mobile money qui connaissent une forte hausse de + 38,7% au terme du troisième trimestre 2023 en glissement annuel. Un accroissement des transactions qui est la conséquence de la hausse du nombre d’abonnés mobiles money, principalement le nombre des comptes actifs. Selon le ministère de l’Economie, à la fin du troisième trimestre de l’année, on recense 3 370 655 comptes contre 3 342 731 au trimestre précédent, soit une hausse de 1%. Les comptes actifs sont quant à eux en progression de 13% en glissement annuel « Actuellement, les utilisateurs du mobile money se sont appropriés les applications et les mécanismes du système mobile money, surtout pour les populations non bancarisées qui trouvent une solution sure, accessible, pratique et rapide dans leurs transactions financières, à des coûts moins élevés que ceux des services financiers traditionnels », explique le ministère de l’Economie.

Ces bonnes performances dans le secteur du mobile money au Gabon traduisent l’essor de la finance mobile qui se positionne désormais comme une alternative au secteur bancaire traditionnel.

SG

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Au cours du troisième trimestre 2023, l’activité dans le transport ferroviaire au Gabon a enregistré une embellie par rapport aux trimestres précédents. Selon les données du ministère de l’Economie, le transport porté par le rail a bondi de 28,5% au cours de cette période, brisant ainsi un cycle de trois trimestres consécutifs d’atonie.

« Cette progression découle des performances remarquables des opérateurs miniers, malgré le fort repli du segment bois. Il est à noter que l’activité s’est déroulée sans incident majeur. Cette tendance s’est poursuivie au cumul des 9 premiers mois avec une consolidation de 15%, toujours en lien avec le rebond des évacuations des produits miniers (manganèse, notamment) », explique le ministère de l’Economie.

Une performance corrélée également à la reprise du trafic sur l’unique ligne ferroviaire du pays au mois de février 2023. Ce, après avoir été suspendu pendant plusieurs semaines en raison du glissement de terrain entre les gares d’Offoué et de Booué le 24 décembre 2022.

Au cours des prochaines années, le Gabon veut davantage améliorer les performances du transport ferroviaire et tripler d’ici 2029 les capacités du transport des marchandises. Le faisant passer de plus 10 millions de tonnes par an actuellement à 29 millions de tonnes d’ici 2029. Un objectif qui reste tout de même difficile à atteindre dans la mesure où le Transgabonais, unique ligne ferroviaire du Gabon a aujourd’hui atteint sa limite face à une demande sans cesse croissante. Et même le programme de remise à niveau en cours ne permettra pas à cette voie de satisfaire la demande des opérateurs économiques en transport de fret au cours des années à venir.

Face à cette situation, le Gabon pense déjà, non seulement à l’augmentation de la capacité de cette ligne, mais aussi, à la construction d’une nouvelle voie. « Avec la voie unique, aujourd’hui, la capacité maximale est de 29 millions de tonnes. Donc au-delà de 29 millions de tonnes, il va falloir travailler sur le dédoublement de la voie pour pouvoir absorber les pics de volume, notamment les 40, 60 millions de tonnes qui ont été exprimées par les différents clients », expliquait dans un entretien au mois de mai dernier avec Le nouveau Gabon, Christian Magni, directeur général de la Société d’exploitation du Transgabonais (Setrag), concessionnaire du Transgabonais.

SG

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Selon le classement 2023 sur la qualité de vie dans le monde publié le 11 décembre par le cabinet américain de conseil Mercer, Libreville, la capitale du Gabon est la ville qui offre la meilleure qualité de vie aux expatriés dans la zone Cemac (Cameroun, Congo, Gabon, Guinée Équatoriale, République Centrafricaine et Tchad). La principale ville gabonaise occupe la 14e place africaine sur les 47 villes du continent classées et la 177e place sur un total de 241 villes étudiées dans ce classement.

Libreville se positionne donc devant les grandes métropoles comme Yaoundé (207e) et Douala (210e) au Cameroun, Brazzaville au Congo (232e). N’djamena au Tchad (236e), et Bangui en République centrafricaine (239e) ferment ce classement dans la Cemac. Aucune ville de la Guinée équatoriale ne figurant dans ce classement de Mercer.

A l’échelle africaine, la ville de Port-Louis à Maurice est considérée comme la plus agréable où s’expatrier en Afrique devant Victoria aux Seychelles et le Cap en Afrique du Sud. La dernière marche du classement étant occupée par N’Djamena au Tchad, Bangui en Centrafrique et Khartoum au Soudan.

Et au niveau mondial, Vienne (Autriche), Zurich (Suisse), Auckland (Nouvelle-Zélande), Copenhague (Danemark) et Genève (Suisse) se positionnent comme les villes offrant la meilleure qualité de vie aux expatriés.

Le classement Quality of Living Ranking de Mercer se base sur une quarantaine de critères répartis dans 10 catégories différentes. A savoir, l'environnement politique et social, l'environnement économique, l'environnement socioculturel, les considérations médicales et sanitaires, les écoles et l'éducation, les services publics et le transport, l'infrastructure urbaine et les loisirs, les biens de consommation, les logements et, enfin, l'environnement. Des indicateurs sur lesquels s’appuient généralement les étrangers pour s’expatrier dans un pays.

SG

Classement des villes africaines où il fait bon vivre en 2023 :

1-Port-Louis/Maurice (88è)

2-Victoria/Seychelles (98è)

3-Le Cap/Afrique du Sud (102è)

4-Johannesburg /Afrique du Sud (105è)

5-Durban/Afrique du Sud (110è)

6-Rabat/Maroc (127è)

7-Tunis/Tunisie (131è)

8-Casablanca/Maroc (136è)

9-Windhoek/Namibie (139è)

10-Gaborone/Botswana (146è)

11-Lusaka/Zambie (160è)

12-Dakar/Sénégal (175è)

13-Accra/Ghana (176è)

14-Libreville/Gabon (177è)

15- Banjul/Gambie (181è)

16-Kampala/Ouganda (184è )

17-Le Caire/Egypte (185è)

18-Blantyre/Malawi (186è)

19-Nairobi/Kenya (189è)

20-Alger/Algérie (189è)

21-Maputo/Mozambique (191è)

22-Cotounou/Bénin (194è)

23-Kigali/Rwanda (195è)

24-Djibouti/ Djibouti (198è)

25-Lomé/Togo (203è)

26-Dar Es Salaam/Tanzanie (204è)

27-Luanda/Angola (205è)

28-Yaoundé/Cameroun (207è)

29-Douala/Cameroun (210è)

30-Abidjan/Côte d’Ivoire (213è)

31-Harare/Zimbabwe (218è)

32-Lagos/Nigeria (218è)

33- Antananarivo/Madagascar (220è)

34-Abuja/Nigeria (221è)

35-Bujumbura/Burundi (224è)

36-Addis-Abeba/Ethiopie (225è)

37-Nouakchott/Mauritanie (227è)

38-Bamako/Mali (228è)

39-Conakry/Guinée (229è)

40-Kinshasa/RD Congo (230è)

41-Niamey/Niger (231è)

42-Brazzaville/République du Congo (232è)

43-Tripoli/Libye (233è)

44-Ouagadougou/Burkina Faso (233è) 

45-N’djamena/Tchad (236è)

46-Bangui/Centrafrique (239è)

47-Khartoum/Soudan (241è)

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Selon les données du ministère de l’Economie, l’activité des industries du bois au Gabon à l'issue du troisième trimestre 2023 a baissé de 17% en glissement trimestriel. Une situation qui « résulte globalement de la baisse des carnets de commandes, notamment celles provenant de l’Asie », où les constructions ont accusé un net recul, indique le ministère de l’Economie sans plus de précisions sur les quantités produites et exportées. A noter que l’Asie se positionne comme la principale destination du bois gabonais, apprend-on.

Cette baisse d’activité a également été provoquée par les difficultés d’évacuation liées à l’état du réseau routier et le niveau élevé des prix des carburants servis aux industriels. Des difficultés qui ont par la même occasion eu un impact sur l’approvisionnement des usines, ainsi que sur la production de bois. Par conséquent, à la fin du troisième trimestre 2023, l’indice de production du sciage a baissé de 13%, tandis que le placage a chuté de 22%, et le contreplaqué a cédé 8% de son activité par rapport au second trimestre 2023.

Cette baisse d’activité est enregistrée dans un contexte où le Gabon mise sur sa filière bois pour la diversification de son économie. Et les différentes mesures prises ces dernières années par les autorités du pays ont permis au bois de devenir le second produit d’exportation gabonais derrière le pétrole et devant le manganèse. Le pays est par ailleurs devenu le 2ème producteur africain de bois scié (10ème au monde) et le 1er pour les placages (2ème mondial).

A noter que selon des données contenues dans un récent rapport de la Banque des Etats de l’Afrique centrale (BEAC), le Gabon transforme jusqu’à 69% de son bois, dont seulement 31 % de la production est expédiée vers le marché international. Cela en fait le leader de ce segment dans l’espace CEMAC, devant le Cameroun qui transforme quant à lui 36% de sa production pour 64% d’exportations.

SG

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Les frais de visas pour la Chine ont été réduits pour les voyageurs de nombreux pays dont le Gabon, a annoncé l’ambassade de Chine dans un communiqué signé le 8 décembre 2023. Entrés en vigueur ce 11 décembre 2023 pour une durée d’un an (jusqu’au 31 décembre 2024), ces nouveaux tarifs sont fixés à 24 000FCFA pour le visa d’une entrée valable 3 mois, contre 32 000FCFA appliqués depuis 2013. Le visa de deux entrées valable 3 mois ou 6 mois passe de 49 000FCFA à 37 000FCFA, la multiple entrée valable 6 mois passe de 64 000FCFA à 48 000FCFA et enfin, le visa multiple entrées valable un an passe de 96 000FCFA à 72 000FCFA. Ce qui représente une réduction de 25%.

Cette mesure d’après l’ambassade de Chine est prise de manière provisoire dans le but de « promouvoir la circulation des personnes entre la Chine et les pays étrangers ». L’objectif pour la Chine étant d’attirer davantage de voyageurs et stimuler par la même occasion son économie, apprend-on.

La mission diplomatique chinoise au Gabon précise cependant que « les demandes de visa chinois acceptées avant le 11 décembre seront facturées aux tarifs normaux ».

A noter que la Chine accueille chaque année de nombreux voyageurs venant du Gabon parmi lesquels des étudiants boursiers gabonais. Ce qui contribue à renforcer les liens entre les deux pays qui partagent des liens diplomatiques depuis 1974 avec une coopération dynamique en matière politique, économique et sociale. Sur le plan économique, la Chine est le premier partenaire commercial du Gabon, selon le ministère gabonais des Affaires étrangères. D’après des données officielles, le volume des échanges commerciaux entre la Chine et le Gabon a atteint 4,55 milliards de dollars US (2739,8 milliards de FCFA) en 2022, en hausse de 50,8% en glissement annuel.

SG

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Le Gabon inaugure ce 08 décembre 2023, l’usine de production de GPL (gaz de pétrole liquéfié ou gaz butane) de Batanga, situé à 70 kilomètres au sud de Port-Gentil, dans la province de l’Ogooué-Maritime. Cette étape marque le lancement officiel de la production de cette usine construite par la société pétrolière Perenco, et dont les travaux ont démarré en 2022.

Avec une capacité prévisionnelle de 15 000 tonnes de gaz butane par an (environ 35 % de la consommation nationale), cette usine d’après les autorités gabonaises, va permettre d'accroître la production de ce produit au Gabon et réduire par la même occasion, les importations du pays. Notamment, « réduire d’1/3 les importations de GPL pour l’Etat gabonais. Et c’est une usine qui va permettre d’impacter directement les familles gabonaises », a affirmé François Perrodo, président du groupe Perenco au cours d’une audience le 7 décembre 2023 avec le président de la Transition Brice Clotaire Oligui Nguéma.

Avec cette usine de production du gaz butane, le Gabon ambitionne d’être autosuffisant en gaz domestique, mais aussi exportateur de ce produit à l'horizon 2026. Pour l’instant, le Gabon ne produit que 20 % de sa consommation nationale, et importe une quantité importante pour combler le déficit, malgré son potentiel gazier. Selon la direction générale du trésor français, le Gabon détient des réserves prouvées de gaz naturel à hauteur de 28,3 milliards de mètres cubes, essentiellement sous forme de gaz associé. Ces ressources en gaz sont actuellement exploitées par la compagnie française Perenco à partir de deux gisements que sont Ganga et Ozangue.

SG

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Pour l’année 2024, le gouvernement gabonais propose un budget équilibré en recettes et en dépenses à 4162 milliards FCFA, a-t-on appris dans le communiqué qui a sanctionné le conseil des ministres du 6 décembre 2023. Cette enveloppe est en augmentation de 559,7 milliards FCFA (+15,5%) en comparaison avec les 3 602,3 milliards de FCFA de l’année 2023.

Pour réaliser ce budget, le gouvernement compte mobiliser des recettes à 2 729,7 milliards FCFA contre 2 345,2 milliards FCFA arrêtées dans la loi de finances 2023, soit une hausse de 384,5 milliards FCFA, dont 233,4 milliards FCFA attribués aux recettes fiscales.

Quant aux ressources de trésorerie et de financement, elles se chiffreraient à 1327,1 milliards FCFA contre 1152,9 milliards FCFA arrêtées dans la loi de finances 2023, soit un accroissement de 174,2 milliards FCFA, imputable au recours à l’émission de titres publics pour un montant total de 1048,1 milliards FCFA, indique le gouvernement.

Les dépenses budgétaires, nettes des prélèvements au profit des tiers (105,2 milliards FCFA), se chiffreraient pour leur part à 2 568,8 milliards FCFA. Elles sont en hausse de 444,3 milliards FCFA par rapport au budget 2023. Elles comprennent les dépenses du budget général évaluées à 2 331,2 milliards FCFA et celles des comptes spéciaux arrêtés à 237,7 milliards FCFA, apprend-on.

Les charges de financement et de trésorerie, en hausse de 8,3%, se chiffreraient à 1 487,9 milliards FCFA contre 1 373,6 milliards FCFA dans la loi de finances 2023. L’essentiel de ces charges est consacré à l’amortissement de la dette, soit 1464,1 milliards FCFA, dont 836,5 milliards FCFA pour la dette extérieure.

Ce projet de loi sera déposé à l’Assemblée nationale pour adoption avant sa promulgation par le chef de l’État.

Sandrine Gaingne

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