Le Nouveau Gabon

Le Nouveau Gabon

L’État congolais et BGFIBank ont récemment conclu un accord pour le rachat de la filiale congolaise du groupe bancaire français Société générale, a annoncé Jean-Baptiste Ondaye, ministre congolais de l’Économie et des finances dans un communiqué signé le 19 octobre 2023.

Le choix a été porté sur le groupe bancaire gabonais en raison de « son engagement envers le développement économique de la République du Congo, sa compréhension approfondie du marché local et son engagement envers les normes internationales », justifie le ministre congolais. Il ne donne pas de détails sur le coût de la cession dont la finalisation est prévue pour le début de l'année 2024. Mais avant, sa finalisation, cette cession est soumise à l’accord préalable des autorités financières et réglementaires compétentes.

Avant la conclusion de cet accord entre l’État congolais et BGFIBank, Société Générale avait envisagé il y a quelques mois de céder sa filiale à Vista Group, une holding dirigée par l’Américano-Burkinabè Simon Tiemtoré. Une décision qui n’avait pas été du goût des autorités congolaises qui estimaient que leur droit de préemption dans la mise en vente de la filiale de la banque française n’avait pas été respecté. Par la suite, l’État congolais a trouvé un accord avec la Société générale pour la reprise de la totalité des participations (93,5 %) du groupe français dans sa filiale locale. Une transaction validée par la Commission bancaire de l’Afrique centrale (Cobac) le 2 octobre 2023.

Au cas où la reprise de la Société générale Congo par BGFIBank est validée par les autorités financières et réglementaires compétentes, le groupe bancaire gabonais piloté par Henri Claude Oyima, va renforcer sa présence dans un marché bancaire congolais déjà très concurrentiel où sa filiale BGFIBank Congo revendique le leadership avec des parts de marché de 26,50 % en crédits et de 19,08 % en dépôts au 31 décembre 2022. BGFIBank est présente au Congo depuis l'année 2000.

SG

A fin juin 2023, Olam Rubber Gabon (ORG) et la Société d’investissement pour l’agriculture tropicale (SIAT), les deux entreprises en activité du pays, ont produit 2980 tonnes de caoutchouc usiné contre 3207 tonnes à la même période en 2022, informent les deux opérateurs. Une production en baisse de 7,1% en glissement annuel. Cette baisse a été enregistrée notamment « du fait de la pause observée pour permettre aux arbres de se régénérer », explique le ministère gabonais de l’Économie dans sa dernière note de conjoncture.

Les ventes de ce produit ont suivi la même tendance baissière au cours de la période sous revue. En effet, entre juin 2022 et juin 2023, les exportations de caoutchouc ont chuté de 7,9% passant de 3213 tonnes de caoutchouc exporté au premier semestre 2022 à 2958 tonnes un an plus tard.

Par contre, la production du caoutchouc humide est en hausse de 30,6% sur la période sous revue. Elle est passée de 11 534 tonnes à fin juin 2022 à 15 061 tonnes à fin 2023. Le chiffre d’affaires est également en hausse 56,4% au cours de cette période.

À noter que le Gabon est l’un des principaux producteurs africains de caoutchoucs. Le pays d’Afrique centrale se positionne derrière la Côte d’Ivoire, le Nigéria, le Libéria et le Cameroun.

SG

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Depuis le 28 septembre dernier, la Société gabonaise de raffinage (Sogara), unique raffinerie du pays, a un nouveau directeur général en la personne de Christian Avaro Yeno. Ce dernier a été désigné en conseil des ministres puis, installé dans ses fonctions au début de ce mois d’octobre avec pour mission de poursuivre la restructuration de cette société d'Etat telle qu’entamée par son prédécesseur Kevin Moungala.

Jouissant d’une expérience acquise dans le secteur pétrolier gabonais précisément à la Sogara, le nouveau DG prend les commandes de cette société d’État (68,84 % des parts pour l’État contre 31,16 % pour des actionnaires privés) dans un contexte difficile où elle a du mal à trouver la stabilité et faire des chiffres performants. Une situation qui a amené le Gabon à prendre l’engagement auprès du Fonds monétaire international (FMI) de recapitaliser la Sogara et d’auditer ses comptes.

Avant sa nomination lors du dernier conseil des ministres, il occupait le poste de directeur général adjoint au sein de Sogara. Il connaît donc la situation de cette société dont il vient de prendre les commandes et devra mettre à profit son expérience acquise dans le secteur pour sa restructuration.

En effet, cette raffinerie créée en 1964 fait face à de multiples difficultés financières et a du mal à honorer ses engagements auprès des producteurs de pétroles au Gabon. Selon les données officielles, la Sogara a enregistré en 2019, 20 milliards de FCFA de pertes nettes, ainsi qu’une baisse de son chiffre d’affaires, et une baisse continue des volumes de pétrole traité. D’une capacité initiale de 60 000 tonnes/an et d’un potentiel porté à 1,2 million de tonnes/an, pour la partie distillation atmosphérique, la Sogara traite en moyenne 1 million t/an de brut. Elle produit essentiellement du butane, de l’essence sans plomb, du jet A1 (carburant pour les aéronefs), du gasoil et du résidu atmosphérique.

SG

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A la demande des Gabonais vivant au Rwanda, le Gabon envisage d’ouvrir une représentation diplomatique dans ce pays frère. L’information a été donnée par le président de la Transition, Brice Clotaire Oligui Nguéma, au cours de sa visite de travail au Rwanda le 16 octobre dernier. « Ce que vous avez demandé comme doléances, notamment l’ouverture d’une ambassade mérite d’être suivi », a affirmé le président de la Transition au cours d’une rencontre avec la communauté gabonaise du Rwanda estimée à 1500 personnes.

Par la suite, Brice Clotaire Oligui Nguéma a instruit le ministre des Affaires étrangères de se pencher dans les plus brefs délais sur l’ouverture d’une ambassade à Kigali, a-t-on appris à la présidence de la République. L’ouverture de cette ambassade permettra de réchauffer les relations entre les deux pays après le coup d’État du 30 août dernier qui a renversé le président Ali Bongo Ondimba, qui était un ami du président Rwandais Paul Kagamé. Selon certaines sources, c’est ce dernier qui avait inspiré à l’ancien président gabonais d’entrer dans le Commonwealth, ainsi que la promotion des jeunes à des hauts postes de responsabilité.

Au cours de sa visite au Rwanda, le président de la Transition, Brice Clotaire Oligui Nguéma, a échangé avec Paul Kagamé. Les échanges entre les deux dirigeants ont principalement porté sur le processus de transition en cours au Gabon, sur la situation sécuritaire en Afrique et dans la région de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (Ceeac), ainsi que sur les opportunités de collaboration entre le Gabon et le Rwanda.

Rappelons que les deux pays membres de la Ceeac avaient signé en août 2022 un protocole d’accords visant à promouvoir et à développer les secteurs économiques prioritaires et la coopération en matière d’investissement.

SG

A fin juin 2023, le Gabon a importé 7056 tonnes de sucre pour juguler la pénurie de ce produit dans le pays. Selon la note de conjoncture du ministère gabonais de l’Économie, ces importations sont en hausse de 99,8% par rapport à la même période en 2022. Car, à fin juin 2022, le Gabon avait importé 3532 tonnes de sucre.

Cette forte hausse a été enregistrée en raison des difficultés dont a fait face la Sucrerie africaine du Gabon (Sucaf), unique producteur de sucre du pays, et filiale sucrière de Somdiaa, au cours de cette année. En effet, il y a quelques mois, le Gabon a fait face à une pénurie sérieuse de sucre. Une pénurie causée selon Sucaf par des problèmes logistiques. Notamment, des perturbations sur le chemin de fer gabonais ainsi que l’enclavement des routes qui ont limité l’évacuation des stocks de la compagnie dont les usines sont implantées à plus de 700 km des principales zones de vente. Cette pénurie avait entraîné la hausse des prix de ce produit dans les marchés.

En revanche, à fin juin 2023, les ventes de sucre ont baissé de 62,8%. Soit 15 946 tonnes vendues à fin juin 2022 contre 5931 tonnes un an plus tard. Une performance qui a également impacté le chiffre d’affaires qui est en baisse de 2,1% au cours de la période sous revue.

Malgré ces difficultés et contre-performance, l’indice de transformation de sucre a fortement progressé de 33,9% sur la période sous revue. Ce résultat a été réalisé grâce à la résorption partielle des problèmes d’évacuation de la production via la route avec la fin de la grande saison des pluies.

SG

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Pour l’indemnisation des 1200 personnes affectées par le projet de construction et de réhabilitation du premier tronçon de la route nationale no1 (Transgabonaise) sur l’axe PK12 à PK105, plus de 3,5milliards de FCFA ont été décaissés par l’Etat, via la Société autoroutière du Gabon (SAG), a-t-on appris au cours d’un récent voyage de presse. Une partie de cette enveloppe financière a été remise en liquide aux familles tandis qu’une autre a servi à la construction de nouveaux logements aux personnes impactées en fonction des choix des uns et des autres.

« Aujourd’hui, nous sommes à 11 maisons construites, et en cours de construction. Au départ, on avait 77 personnes impactées physiquement, c’est-à-dire des personnes qui résidaient dans les maisons qui ont été impactées. Mais, plusieurs d’entre elles ont préféré de l’argent au lieu de la construction de nouvelles maisons. Et à la fin, seules 12 familles ont accepté la reconstruction de leur logement et le reste a reçu une compensation financière. À ce jour, tout le monde a été indemnisé », a expliqué Rebecca Oniane, responsable sociale à la SAG.

Les personnes impactées par le projet ont été réparties en deux catégories. Notamment les personnes physiques et les personnes ayant une activité économique, agricole... « J’utilisais l’espace qui a été impacté pour une activité économique. Une maison en planche. Aujourd’hui, j’ai une nouvelle maison en dur construite par la SAG », se réjouit Jacqueline Mengue Minko, une sexagénaire ayant bénéficié d’une nouvelle habitation à Nkoltang. Pour sa part, Cledrique Nguema Ndong, une autre personne affectée a préféré l’auto construction et a construit une nouvelle maison qu'il évalue à environ 20 millions de FCFA à Okolassi. « Nous avons été accompagnés dans la construction des maisons du début jusqu’à la fin. On nous a payé par tranche pour l’achat des matériaux en fonction de l’évolution des travaux », a-t-il expliqué.

La Transgabonaise est une route devant relier Libreville et Franceville sur 780 kilomètres. Les travaux de construction et de réhabilitation du premier tronçon de cette voie allant du PK 12 au PK 105 ont démarré effectivement en janvier 2021 selon la SAG. Selim Bejaoui, directeur général de la SAG espère que ces travaux seront livrés au cours du premier semestre 2024. À l’en croire, ce sont plus de 74 milliards de FCFA qui ont été mobilisés pour les travaux de construction et de réhabilitation du premier tronçon.

SG

Le Gabon prépare la régularisation des artisans miniers opérant dans les filières, de l’or, du diamant ou des matériaux de carrières (sable ou gravier). À cet effet, une campagne de régularisation de ces acteurs a été lancée le 11 octobre dernier par le ministère des Mines, dans l’optique de leur établir des cartes d’exploration artisanales.

De ce fait, les artisans miniers et tous les Gabonais désireux d’exercer les métiers de l’or, du diamant ou des matériaux de carrières doivent « se présenter individuellement auprès des équipes de l’administration en charge des Mines en fonction des zones d’exploitation munis d’un dossier comprenant entre autres une somme de 50 000FCFA. Et les équipes du ministère des Mines qui seront déployées dans le pays à partir du 16 octobre prochain leur délivreront des cartes d’exploration artisanales ».

Selon le calendrier établi à cet effet, les équipes du ministère des Mines vont se déployer dans la province du Moyen-Ogooué du 16 octobre au 5 novembre 2023, puis, dans les provinces du Woleu-Ntem et de la Ngounié du 13 novembre au 3 décembre 2023, dans la province de la Nyanga du 4 décembre au 11 décembre 2023, dans la province de l’Ogooué-Ivindo du 6 décembre au 26 décembre 2023, dans la province du Haut-Ogooué du 14 décembre au 23 décembre 2023, dans la province de l’Ogooué-LoIo du 24 décembre 2023 au 13 janvier 2024 et enfin la province de l’Estuaire du 29 décembre 2023 au 4 janvier 2024.

Cette campagne est lancée trois semaines après la levée de la suspension temporaire des activités d’orpaillage au Gabon. Une mesure qui avait été prise en 2018 dans le but de lutter contre le développement des sites d'exploitation sauvage et illicite d'or. Une activité illicite qui était devenue « inquiétante » dans plusieurs localités de l'intérieur du pays.

Aujourd’hui, avec la régularisation des acteurs du secteur minier, le gouvernement veut encourager l’exercice légal de ces métiers artisanaux des mines et susciter par la même occasion l’intérêt des nationaux pour ces métiers.

SG

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Au cours de l’année 2022, la Gabon Special Economic Zone (GSEZ) a permis de transformer 1153 599 m3 de bois et d’exporter 622 026 m3 de ce bois transformé, a indiqué Arise Gabon dans une récente communication. Ce qui représente selon Arise Gabon, maison mère de la GSEZ, 60% des exportations du Gabon en 2022.

Cette donnée vient consolider l’embellie enregistrée dans l’industrie du bois depuis la mise en place de la mesure d’interdiction des grumes au Gabon en 2010. Car, grâce à cette mesure, le Gabon exporte uniquement du bois transformé localement et principalement dans la Zone d’investissement spéciale de Nkok où sont installées plusieurs entreprises spécialisées dans la filière.

Le Gabon transforme jusqu’à 69% de son bois, dont seulement 31 % de la production est expédiée vers le marché international, apprend-on dans un récent rapport de la Banque des Etats de l’Afrique centrale (BEAC). Cela en fait le leader de ce segment dans l’espace CEMAC, devant le Cameroun qui transforme quant à lui 36% de sa production pour 64% d’exportations.

Cette embellie s’opère dans un contexte où le Gabon mise sur sa filière bois pour la diversification de son économie. Et donc, ces dernières années, le bois est devenu le second produit d’exportation gabonais derrière le pétrole et devant le manganèse. Le pays est par ailleurs devenu le 2ème producteur africain de bois scié (10ème au monde) et le 1er pour les placages (2ème mondial).

SG

 

L’Agence nationale de l’aviation civile (ANAC) a suspendu le 9 octobre dernier les activités de la nouvelle compagnie aérienne gabonaise Africa United Airlines, pour des raisons liées à la réglementation, informe la compagnie dans un communiqué ce 10 octobre 2023.

Une suspension qui se veut « temporaire » en attendant, d’après la compagnie, que le processus de modification du certificat de « Transporteur Aérien (CTA) pour l’insertion de l’appareil CRJ 200 » dans le registre de l’aviation civile gabonais arrive à son terme. À cet effet, « en coordination avec l’ANAC, Avantis aviation & Services a donc mis en place un plan d’action sous 15 jours pour finaliser ledit processus qui, pour rappel, a été entamé depuis janvier 2023. Au terme, Africa United Airlines pourra reprendre ses vols, au grand bonheur des Gabonaises et des Gabonais pour qui cette compagnie apporte espoir et alternative en matière de transport aérien », indique Africa United Airlines.

Rappelons que Africa United Airlines a lancé officiellement ses activités au Gabon le 14 septembre dernier. Détenue par Avantis aviation & Services, cette compagnie aérienne a obtenu en novembre 2021 de l’Agence nationale de l’aviation civile (ANAC), son autorisation pour exercer comme transporteur aérien au Gabon, principalement dans le transport par hélicoptère.

SG

Au terme du deuxième trimestre 2023, le Togo se positionne de nouveau comme le premier fournisseur africain du Gabon. Une place qu’il occupait déjà en 2021. En effet, entre le 1er et le second trimestre de l’année en cours, les importations du Gabon en provenance de ce pays d’Afrique de l’ouest sont en hausse de 462,2% selon les données du ministère de l’Économie dans sa dernière note de conjoncture économique. Le Togo se positionne par ailleurs comme l’unique pays africain figurant dans le classement des neuf premiers fournisseurs du Gabon au cours de cette période. Au 1er trimestre 2023, Sao Tome et Principe et le Cameroun étaient les seuls pays d’Afrique figurant dans ce classement des premiers fournisseurs du Gabon à travers le monde.

Cette forte hausse (+462,2%) est enregistrée après une baisse de ces importations de 87% au cours du premier trimestre 2023 entre le Gabon et le Togo contre une hausse de 466% au quatrième trimestre 2022.

Le ministère de l’Économie ne donne pas de détails sur la quantité les produits vendus par le Togo au Gabon au cours de cette période encore moins sur leur quantité. Mais, l’on sait que le Togo commercialise au Gabon des produits pétroliers entre autres, selon des informations officielles. Aussi, le Togo et le Gabon ont signé le 2 juillet 2021 un mémorandum d’entente pour faciliter l’importation au Togo des produits de bois gabonais, sur une durée de 5 ans.

Cependant, malgré cette hausse, les importations globales du Gabon à l’extérieur ont baissé au cours de la période sous-revue. Les achats du Gabon en Afrique ont chuté de 36,6% entre le premier et le second trimestre 2023, tout comme dans les autres continents, notamment, en Asie (-3,8%) et en Europe (-13,8%), malgré une hausse des achats en Amérique et en Océanie. Les importations globales du Gabon ont régressé de 11,5% au cours de la période sous-revue.

SG

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