Dans son plan d’investissement au Gabon pour l'année 2024, Africa Global Logistic (AGL, ex Bolloré) prévoit de débloquer une enveloppe de 25 milliards de FCFA pour financer les infrastructures portuaires et logistiques dans le pays, a indiqué le président du groupe Philippe Labonne, au cours d’une récente audience avec le président de la transition Brice Oligui Nguéma.
Cet investissement permettra entre autres, pour ce qui est du volet portuaire, d’acquérir deux portiques de quais et cinq portiques de parcs pour le terminal à containers d’Owendo dans le Grand Libreville. Ce qui permettra de doubler la capacité de manutention des navires qui arrivent au Port d’Owendo. AGL n’exclut pas la possibilité d’investir dans le nouveau port minéralier de Mayumba dans la province de la Ngounié.
Pour ce qui est de la logistique, AGL compte travailler aux côtés de la Société d’exploitation du Transgabonais (Setrag), concessionnaire du Transgabonais, unique ligne de chemin de fer du pays pour des investissements dans le matériel ferroviaire, tel que des wagons et locomotives. L’objectif étant de développer des hubs de dessertes intérieures à Franceville (province du Haut-Ogooué) et Lastourville (province de l'Ogooué-Lolo) pour faciliter les activités industrielles des opérateurs économiques.
Aussi, le groupe prévoit au niveau du port de Port-Gentil dans la province de l'Ogooué maritime, d’installer un grand chantier naval. Dans ce cadre, l’entreprise envisage d’acquérir un dock flottant (structure flottante servant essentiellement à la réparation des navires) d’une capacité de 4 000 tonnes afin de créer de plus d’activité. Ce qui permettra d’augmenter les moyens logistiques navals sur cet espace portuaire, apprend-on.
Ces investissements, à en croire le président du groupe AGL, permettront d’augmenter ses effectifs. Selon le groupe, AGL Gabon compte déjà près de 800 emplois directs au Gabon, composés à 98% de Gabonais.
SG
Après plus de six mois de suspension, les chefs d’État de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC) ont décidé le 9 mars dernier, « de la levée des sanctions et de la réintégration de la République gabonaise au sein de la CEEAC », a annoncé le ministre gabonais des Affaires étrangères, Régis Onanga Ndiaye.
Cette décision a été prise à l’issue de la 24ᵉ session ordinaire des chefs d’État et de gouvernements de la sous-région le 9 mars dernier à Malabo en Guinée équatoriale, en raison des « avancées significatives dans le processus de retour à l’ordre constitutionnel marquées par l’adhésion du peuple et la mise en place d’un chronogramme pour une transition de 24 mois », justifie la CEEAC dans un communiqué.
En effet, le Gabon avait été suspendu de la CEEAC à la suite du coup d’État ayant renversé l'ex-président Ali Bongo le 30 août dernier. À la suite de cette suspension, Brice Oligui Nguéma, président de la Transition au pouvoir au Gabon, avait mené plusieurs tractations auprès des chefs d’États de la sous-région dans le but de convaincre ses pairs de réintégrer le Gabon au sein de la CEEAC. Mais, les chefs d’État avaient décidé de maintenir leurs sanctions contre le Gabon, tout en gardant le siège de la Communauté à Libreville. Cette réintégration est donc une victoire pour les militaires au pouvoir qui devront à présent travailler pour réintégrer l’Union africaine.
Cette décision de la CEEAC est prise dans un contexte où le Gabon prépare la tenue d’un « dialogue national inclusif » prévu du 2 au 30 avril prochain. Ce dialogue national devra aboutir entre autres, à l’élaboration d’une nouvelle Constitution qui sera soumise à référendum.
SG
Sur la période triennale 2024-2026, la croissance économique du Gabon devrait se situer à 2,9%% contre 2,4% sur la période 2021-2023, apprend-on dans le document d’information de l’emprunt obligataire que vient d’émettre le Gabon sur le marché de la Cemac.
Cette croissance devrait être tirée par le dynamisme du secteur hors pétrole (+3,3% en moyenne) malgré le repli du secteur pétrolier, conséquence du déclin des champs matures. « Face aux défis majeurs liés à la conjoncture internationale, l’économie nationale devrait se consolider à la faveur de la poursuite des mesures de diversification sur la période. Dans ce contexte, la croissance du PIB serait portée principalement, du côté de l’offre par l’agriculture, le bois, les mines, les industries manufacturières, les travaux publics, les services et les transports, et du côté de la demande par les investissements, la consommation finale et les exportations », explique le gouvernement gabonais dans le document d’information en question.
De manière détaillée, l’agriculture au cours de la période indiquée resterait un des moteurs de l’activité économique gabonaise avec une croissance moyenne de +4,4%. En fait, le secteur devrait bénéficier des mesures de soutien pour le renforcement alimentaire, notamment avec la poursuite de plusieurs projets en cours dans le pays. C’est le cas du programme Graine (Gabonaise des réalisations agricoles et des initiatives des nationaux engagés), l’opérationnalisation des cinq grandes zones agricoles à forte productivité (ZAP) et des deux ZAP de Bitam et Souba qui devrait contribuer à l’augmentation de la production des cultures vivrières. Aussi, l’intensification de la production de l’agriculture de rente devrait également favoriser cette situation.
S’agissant du bois, le gouvernement poursuivra le processus d’industrialisation de la filière en privilégiant les activités de la 2ᵉ et 3ᵉ transformation du bois. Et le dynamisme du secteur minier sur la période, relèverait du renforcement de la stratégie de développement du secteur grâce aux grands projets d’investissement initiés dans l’exploitation de manganèse, du fer et de l’or. Aussi, la hausse de la production du manganèse devrait soutenir cette croissance dans le pays.
Pour ce qui concerne le secteur de l’eau et de l’électricité sur la période 2024-2026, le Gouvernement poursuivra son objectif d’augmenter les capacités de production d’électricité et d’eau et d’étendre les réseaux de distribution afin d’améliorer les conditions de vie de la population et le cadre de travail des industriels. Et dans les bâtiments et travaux publics, la poursuite des chantiers initiés sur la période 2021-2023 viendrait soutenir la production du secteur. Et enfin, les transports bénéficieraient des projets de réalisation et de réhabilitation de la voie ferrée, de construction de la Zone industrielle du Port à Bois (Zipobo) et des gares maritimes (Libreville, Port-Gentil, Lambaréné, Mayumba).
Ces projections sur la période triennale 2024-2026 qui restent pessimistes par rapport à celles de 2024, sont faites dans un contexte marqué par un affaiblissement de la croissance économique mondiale qui devrait afficher un taux de 3,1% cette année contre 3,4% en 2022, selon le Fonds Monétaire International (FMI).
SG
Le trésor public gabonais vient d’émettre sur le marché financier de la Cemac (Cameroun, Congo, Gabon, Tchad, RCA, Guinée équatoriale) un emprunt obligataire par appel public à l’épargne (APE) d’un montant de 150 milliards de FCFA à tranches multiples. Dénommé « EOG 2024 A TRANCHES MULTIPLES », cet emprunt est divisé en trois tranches avec trois taux d’intérêt proposés aux investisseurs. Soit 25 milliards de FCFA pour la première tranche rémunérée à hauteur de 6% pour une maturité de 3 ans, 75 milliards de FCFA pour la 2ᵉ tranche qui est rémunérée à 6,5% pour une maturité de 5 ans et enfin, 50 milliards pour la tranche 3 rémunérée à 7,5% avec une maturité de 7 ans. Avec ces tranches multiples, cet emprunt offre diverses options, avec des tranches à taux et maturités variables qui pourraient attirer un large éventail d’investisseurs.
La période de souscription s’étend du 05 au 29 mars 2024. Le prix de l’obligation est de 10 000 CFA pour une souscription minimale de 50 titres. Le remboursement du capital sera linéaire. Pour arranger cette opération, les autorités gabonaises ont retenu les sociétés Emrald Securities Services (ESS Bourse) comme chef de file et CBC Bourse, filiale boursière de Commercial Bank-Cameroun comme co-arrangeur.
Le montant qui sera levé au terme de cette opération permettra entre autres de financer le Plan national de développement pour la Transition (PNDT), destiné à conduire les actions prioritaires du gouvernement de la Transition sur la période triennale 2024-2026, en vue d'adresser la mise en œuvre de projets structurants et à fort impact sur le développement socioéconomique du Gabon. Ce plan prévoit la mise en œuvre de 293 projets de développement dont les besoins en financements sont globalement estimés à 4 536 milliards FCFA.
Cette levée de fonds constitue le premier emprunt obligataire lancé par le Gabon cette année 2024. La loi de Finances 2024 du Gabon ambitionne de mobiliser des ressources d’emprunt intérieur d’un montant global de 578,2 milliards de FCFA.
À noter que le dernier emprunt du Gabon émis en juin 2023 sur le marché financier de la Cemac avait permis de mobiliser la somme de 154,6 milliards de FCFA, soit 103% du montant sollicité. Car, le Gabon recherchait initialement la somme de 150 milliards de FCFA pour un taux d’intérêt nominal de 6,25 % net par an.
SG
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Yaoundé, la capitale du Cameroun, accueille du 4 au 6 mars 2024 un sommet sur l’intelligence artificielle (IA), dont l’objectif est d’évaluer l’état de préparation des médias africains à l’utilisation de l’IA et d’établir les bases d’un plaidoyer en faveur de politiques régionales cohérentes. Un sommet organisé par l’Union africaine de radiodiffusion (UAR), la plus grande organisation professionnelle de la radio et de la télévision en Afrique. Présente à Yaoundé, Laurence Ndong, la ministre de la Communication et des médias du Gabon s’est exprimée sur les défis à relever par le Gabon et les pays africains globalement pour tirer profit de l’intelligence africaine.
Depuis quelques années, l'Intelligence artificielle (IA) connaît un regain d'intérêt dans le monde et en Afrique. Quels sont les enjeux de l’IA pour le Gabon comme pour d’autres pays africains ?
L’Intelligence artificielle (IA) ce sont des solutions technologiques qui imitent la pensée humaine. Ça peut modifier notre façon de vivre. Sur les réseaux sociaux par exemple, on est face à l’IA tous les jours. Il suffit que vous ayez regardé un contenu pour qu’on vous suggère par la suite des contenus selon ce que vous avez regardé, selon vos centres d’intérêt. Les contenus qu’on vous propose peuvent vous modeler, façonner vos habitudes, vos modes de pensées et vous transformer complètement. Donc, on peut arriver à une société différente à celle qu’on a. Je prends l’exemple de TikTok. On reproche à TikTok que ses algorithmes en Chine permettent aux enfants chinois de s’intéresser à l’éducation et à la culture. Mais, quand vous regardez les algorithmes de TikTok en Afrique, vous ne voyez que des gens qui dansent et qui mangent. Donc, on nous ramène à la danse et à la nourriture sur TikTok, alors que ce réseau dans d’autres pays est un outil d’apprentissage, d’acquisition du développement des compétences. C’est en cela que l’IA est un véritable enjeu pour nous. C’est à nous de créer nos solutions et de se demander quels sont les besoins des jeunes Gabonais aujourd’hui, et comment l’IA peut nous permettre de leur apporter cette intelligence, de leur apporter les connaissances dont ils ont besoin pour construire notre pays. Et c’est cela tout l’enjeu. Et pour les médias, c'est encore plus important parce que les médias façonnent la société. À travers les médias, on peut véhiculer les fake news qui peuvent entrainer des problèmes très graves dans la société, tout comme on peut construire une société à partir des médias. Et donc, l’IA peut nous permettre aujourd’hui, soit de bâtir des sociétés fortes, soit de bâtir des sociétés qui vont être en difficulté. Raison pour laquelle, on ne peut pas négliger cette question de l’IA aujourd’hui.
Comment peut faire le Gabon et d’autres pays africains pour ne pas subir cette technologie ?
Nous nous devons d’être prêts. Et c’est pour ça que l’Unesco a mis en place cet outil qui est l’étude d’état de préparation de chaque pays face à l’IA. Nous devons faire cette étude. Nous l’avons mené au Gabon, nous avons fait l’atelier de préparation de l’IA pour savoir où est-ce que nous en sommes et par rapport à là où nous devons aller. Et aujourd’hui, par rapport à l’IA, on ne peut pas dire que nous sommes en retard. C’est une technologie ancienne. Mais, pour ce qui concerne ses nouveaux développements, par rapport à leur utilisation, on est presque au même niveau que tous les autres pays. Donc, c’est à nous de faire l’état des lieux de là où nous en sommes et où est-ce que nous voulons aller de façon objective.
Il faut que nous nous donnions les moyens d’y arriver, et de relever les défis. Notamment, les défis en termes d’infrastructures, les défis en termes de contenus. Quels sont les contenus dont on a besoin aujourd’hui pour que notre société puisse se construire et avancer. Qu’est-ce que l’IA peut nous aider à construire comme contenu, par rapport à l’éducation, à l’information, la santé. Il y a différents domaines dans lesquels l’IA va nous aider. Et c’est en cela que l’IA représente un défi que nous devons relever. Soit, nous allons dans la bonne direction et on maximise sur les opportunités en limitant les risques, soit on croise les mains, et on se laisse encore une fois de plus bouffer par les autres sociétés.
C’est un enjeu civilisationnel. Nos civilisations, nos sociétés peuvent être complètement refaçonnées dans leur mode de fonctionnement, dans leur mode de pensée, et même dans leur culture. Et c’est pour ça que nous devons concevoir nos propres solutions d’IA adaptées à nos besoins, à nos cultures et ne pas nous contenter de consommer ce qui vient d’ailleurs.
L’on redoute la perte de milliers d'emplois dans plusieurs secteurs d’activité à cause de l’IA. Qu’en dites-vous ?
On regarde souvent l’IA comme étant des robots qui vont remplacer les humains. Ce n’est pas ça. Ce sont des solutions conçues par les humains, pour les humains, par l’intermédiaire de la machine. Donc, on aura toujours besoin de l’être humain pour concevoir la solution d’IA, mais aussi pour assurer la maintenance. S’il y a des métiers qui vont disparaître, il y a d’autres métiers qui vont se créer.
En effet, concevoir des solutions d’IA adaptées à nos besoins va créer des emplois parce que nous aurons besoin de développeurs pour développer nos propres solutions. Nous aurons besoin des informaticiens… Il y a des métiers qui vont se créer et dont on a vraiment besoin. Il y a des statistiques qui disent que l’Afrique d'ici à 2030 aura besoin de plus d’un million de développeurs. Donc, il y a des métiers qui vont se créer, c’est un enjeu. L’IA peut être en notre faveur comme il peut être en notre défaveur et les réunions comme celles-ci, nous permettent de réfléchir afin de trouver des solutions pour que l’IA soit en notre faveur.
Propos recueillis par Sandrine Gaingne
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Au terme de trois mois de surveillance en raison du coup d’État militaire qui a renversé l’ex-président Ali Bongo en août 2023, le Gabon a été maintenu au sein de l’Initiative pour la transparence dans le secteur des industries extractives (ITIE), a annoncé l’organisation dans une note du 29 février 2024.
« Suite à la prise de pouvoir militaire au Gabon et à la fin de la période de surveillance active de trois mois, le Conseil d'administration a décidé de ne pas suspendre le Gabon, conformément à l'Article 8.2 de la Section 1 de la Partie 2 de la Norme ITIE 2023, et de reprendre la surveillance régulière de la mise en œuvre de l’ITIE », indique l'organisation. De ce fait, le conseil d’administration de l’ITIE a décidé de reprendre sa surveillance régulière de la mise en œuvre de la norme au Gabon. « Le pays doit être validé en juillet 2024 en vertu de la Norme 2019, comme prévu initialement. Le Conseil d'administration invite le Gabon à tirer parti de la préparation à la validation pour confirmer l'adhésion aux principes et exigences de l'ITIE », indique l’ITIE.
En effet, la mise sous surveillance « active » du Gabon qui se terminait le 9 janvier 2024, concernait deux volets. À savoir, l’instabilité politique et l’engagement du Gabon ainsi que les progrès du Gabon en matière d’adhésion aux principes et exigences de l’ITIE. Il s’agissait pour le Gabon de documenter les mesures prises pour restaurer le contexte politique, l’État de droit, les droits de l’homme, la démocratie et libertés fondamentales dans le pays, de montrer la viabilité de l’ITIE dans le pays, de confirmer l’engagement des parties prenantes élargies, incluant l’engagement opérationnel de l’État et d’évaluer les progrès du Gabon en matière d’adhésion aux Principes et Exigences de l’ITIE...
Le Gabon aura donc prouvé au terme de cette surveillance qu’il respecte des aspects importants des principes et exigences de l'ITIE. D’où cette décision de maintenir le pays au sein de l’organisation. Et pour éviter la suspension, le pays devrait continuer à appliquer la transparence des industries extractives.
Le Gabon avait été réadmis au sein de la norme en octobre 2021 après une suspension de huit ans. Le Gabon avait adhéré pour la première fois à l’ITIE, le 14 mai 2004, avant d’être suspendu en 2013 pour non-transparence dans la gouvernance des industries extractives.
SG
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A partir du 6 avril prochain à minuit, l’Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (Arcep) chargée d’instaurer un cadre légal et réglementaire au développement digital dans le pays, va procéder à l’arrêt définitif du fonctionnement des numéros à 8 chiffres sur tous les réseaux de téléphonie présents au Gabon. De ce fait, seule la numérotation à neuf chiffres sera opérationnelle sur le territoire national, informe le directeur général de l’Agence nationale des infrastructures numériques et des fréquences (Aninf), Alberto Wenceslas Mounguengui Moudoki, dans un communiqué signé le 29 février 2024.
Ainsi, « pour appeler en local un numéro fixe Gabon télécom, en lieu et place du 01 actuel, il faudra composer le 011. Pour joindre un numéro mobile Libertis ou Moov, il faudra composer le 066, 062, ou 065. Concernant l’opérateur Airtel détenteur des préfixes 04 et 07, il faudra désormais composer le 074, 077. Concernant les appels internationaux vers le Gabon, les partenaires devront composer l’indicatif « +241 » suivi des huit chiffres situés après le zéro », explique le DG de l’Aninf.
Cette annonce de l’Aninf fait suite à la décision du basculement de la numérotation téléphonique de 8 à 9 chiffres qui est opérationnelle au Gabon depuis 2019. Cependant, malgré ce basculement, les numéros à 8 chiffres étaient toujours en service.
Selon les autorités gabonaises, ce basculement avait pour but de permettre au Gabon de s’arrimer aux standards internationaux et de permettre aux opérateurs d’éviter la saturation. Car, avec plus de 3 millions d’abonnés aux réseaux de téléphonie mobile et fixe en 2019, le plan de numérotation risquait d’arriver à saturation. Aussi, l’ancienne numérotation n’offrait qu’un million de possibilités par opérateur. Or, le plan à 9 chiffres permet 10 millions de possibilités de numéro pour chacun des opérateurs et près de cent millions de numéros sur l’ensemble de ce plan, selon l’Arcep.
SG
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Cette année 2024, le Gabon a fait son entrée dans le classement des pays les plus influents dans le monde publié le 29 février 2024 par le Global Soft Power Index de Brand Finance, un cabinet de conseil en évaluation de marques. Le pays d’Afrique centrale est classé 168ᵉ dans le monde sur les 193 États classés avec un score de 26.8 sur 100 points.
Au niveau de la Cemac, le Gabon arrive à la 5ᵉ position derrière le Cameroun (110ᵉ mondial), la République centrafricaine (119ᵉ), le Congo (146ᵉ), la Guinée équatoriale (159ᵉ) et devant le Tchad (176ᵉ). Sur le plan continental, les pays africains les plus influents sont l’Égypte, l’Afrique du Sud et le Maroc. Au plan mondial, les États-Unis conservent leur place de leader mondial du soft power. Le soft power étant défini comme la capacité d’une nation à influencer les préférences et les comportements de divers acteurs sur la scène internationale (États, entreprises, communautés, publics, etc.) par l’attraction et la persuasion plutôt que par la coercition.
Le Gabon pourrait améliorer son rang dans le classement au cours des prochaines années si des efforts sont consentis, notamment dans la lutte contre la pauvreté, la création d’emplois, la gouvernance… Car, le Global Soft Power Index de Brand Finance prend en compte des piliers tels que les affaires et le commerce, la gouvernance, relations internationales, culture et traditions, médias et communication, éducation et science, populations et valeurs, puis avenir durable.
Le classement annuel Global Soft Power Index de Brand Finance est établi sur la base des scores obtenus, pour chaque pays, à l’issue d’une étude annuelle menée sur un échantillon représentatif de plus de 170 000 personnes dans plus de 100 pays pour recueillir des données sur les perceptions mondiales des 193 États membres des Nations Unies.
SG
Top 20 des Soft Powers africains:
1. Egypte 39e mondial (a perdu 1 place)
2. Afrique du Sud 43e mondial (a perdu 3 places)
3. Maroc 50e mondial (a gagné 5 places)
4. Algérie 73e mondial (a gagné 13 places)
5. Tunisie 77e mondial (a gagné 6 places)
6. Nigeria 79e mondial (a gagné 14 places)
7. Ghana 85e mondial (a gagné 7 places)
8. Tanzanie 93e mondial (a gagné 5 places)
9. Sénégal 94e mondial (a gagné 9 places)
10. Kenya 95e mondial (a gagné 5 places)
11. Maurice 97e mondial (a perdu 30 places)
12. Madagascar 103e mondial (a perdu une place)
13. Rwanda 104e mondial (a perdu 19 places)
14. Côte d’Ivoire 108e mondial (a perdu 21 places)
15. Cameroun 110e mondial (a perdu une place)
16. Zambie 113e mondial (a perdu 1 place)
17. RDC 114e mondial (a perdu 7 places)
18. Ethiopie 115e mondial (a perdu 5 places)
19. Angola 116e mondial (a perdu 5 places)
20. République Centrafricaine (Classée pour la première fois)
Les capacités installées de l’énergie électrique au Gabon en 2023 sont de 704 mégawatts (MW) dont 380 MW d’origine thermique (gasoil et gaz) et 324 MW d’origine hydraulique, qui représentent respectivement 54% et 46% de l’énergie électrique produite. Ces chiffres sont contenus dans le Plan national de développement pour la Transition (PNDT).
Parmi les infrastructures qui permettent au Gabon d’atteindre cette capacité installée, l’on peut citer la centrale thermique du Cap Lopez à Port-Gentil d’une capacité de 105MW. C’est une centrale de troisième génération qui fonctionne naturellement au gazole, au fioul et principalement au gaz. L’on peut également citer la centrale thermique à gaz d’Alénakiri dans la province de l’Estuaire, d’une puissance de 70 MW. A noter que l’électricité qui alimente la ville de Port-Gentil est produite à base du gaz des champs pétroliers.
Pour ce qui concerne l’énergie d’origine hydraulique, l’on peut citer le barrage hydroélectrique de Poubara (160 MW), celui de Tchimbélé, de Bongolo…
D’ici 2025, le Gabon veut porter cette puissance électrique installée à 1280 MW. L’objectif étant de répondre à la demande projetée à environ 1039 MW, en privilégiant l’énergie hydraulique et solaire dont le potentiel pour le Gabon est estimé à environ 6000 MW. Dans cette optique, plusieurs centrales hydroélectriques et solaires devraient voir le jour au Gabon. Il s’agit notamment du barrage de Ngoulmendjim (73 MW) dans l’Estuaire, des barrages des Chutes de l’impératrice (80 MW) et de Dibwamgui (30 MW) dans la Ngounié, du barrage de Kinguele Aval (35 MW),… ainsi que plusieurs centrales thermiques. Les autorités de la transition comptent également poursuivre les actions en cours conduites dans le cadre des activités menées par le Pool énergétique de l’Afrique Centrale (PEAC).
Cependant, plusieurs défis restent à relever pour la construction de ces infrastructures. Notamment, la mobilisation des financements auprès des bailleurs de fonds pour le financement des investissements de développement du secteur, la recherche des mécanismes pour baisser le coût de l’approvisionnement en énergie électrique dans les zones rurales caractérisées par une très faible densité de la population, la réduction de la forte dépendance de la production de l’énergie électrique des produits pétroliers qui alimentent des centrales électriques dont la part avoisine les 50 % de la capacité totale du pays. Et aussi, comme on peut le lire dans le PNDT, la très grande densité des forêts qui couvrent près de 4/5 du territoire national, rendent très onéreux les programmes d’électrification.
Malgré ces défis qu’il reste à relever, le Gabon se positionne en 2022, selon le rapport « The Energy Progress Report » de la Banque mondiale comme le pays le plus électrifié de la zone Cemac (Cameroun, Congo, Gabon, Tchad, RCA et Guinée équatoriale), avec un taux d’accès à l’électricité qui se chiffre à 91,6 %.
SG
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La Commission nationale des travaux d'intérêt public pour la promotion de l'entreprenariat et de l'emploi (CN-Tippee) vient de lancer un avis à manifestation d’intérêt (AMI) pour recruter un consultant qui sera chargé de réaliser un audit comptable et financier du projet eGabon « au titre des exercices 2023, 2024, 2025, et clôture », indique l'avis d'intérêt.
L’objectif de l’audit selon l’AMI, est de formuler, « après un examen approfondi des procédures et des états financiers et après chaque exercice comptable clos », une opinion sur l’état des ressources et des dépenses du projet en rapport avec le financement de la Banque internationale pour la reconstruction et le développement (BIRD) et du gouvernement. Le cabinet d’audit et comptable retenu devra également formuler une opinion sur la situation nette issue du financement de eGabon, les ressources mises à disposition et leur utilisation aux fins des activités pour lesquelles elles ont été octroyées en vue de l’atteinte des objectifs de développement du projet.
Enfin, il est tenu de donner un avis sur la conformité entre l’exécution financière du projet, les recommandations de l’accord de financement et les états financiers préparés de manière à rendre compte des transactions financières du projet. Les consultants intéressés doivent envoyer leurs dossiers de candidature au plus tard le 8 mars 2024.
Avec cet avis d’intérêt, la CN-Tippee qui gère le projet eGabon sous la tutelle du ministère de l’Économie, cherche à remplir ses missions, pour ce qui concerne le suivi de la mise en œuvre et de l’évaluation des projets qu’elle gère, ainsi que l’élaboration des rapports d’audits relatifs à la gestion financière desdits projets.
Le projet eGabon vise à développer l’économie numérique au Gabon avec le support de la Banque mondiale. Il a été lancé en 2016 dans le cadre du Plan stratégique Gabon émergent (PSGE) qui identifie le numérique comme vecteur essentiel du développement socio-économique du Gabon. D’un coût estimatif de 56 millions de dollars, ce projet est structuré autour de trois composantes. Entre autres, la composante eSanté visant notamment à moderniser le Système national d’information sanitaire pour mieux prendre en charge les patients, mieux orienter la politique de santé publique et donner un accès équitable aux services et soins de santé de qualité à toute la population gabonaise.
SG
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