Le Nouveau Gabon

Le Nouveau Gabon

Au troisième trimestre 2023, le Togo a rejoint le top 3 des pays fournisseurs mondiaux du Gabon, selon les données de la dernière note de conjoncture du ministère de l’Économie. Avec des exportations vers le Gabon en hausse de 581,3% au cours du 3e trimestre 2023, le pays d’Afrique de l’Ouest se positionne comme le 2e fournisseur de ce pays d’Afrique centrale derrière la France (1er) et devant la Chine (3e).

La hausse des commandes adressées par le Gabon à ces trois pays a contribué à faire progresser de 30,6% par rapport au trimestre précédent, les importations du Gabon en provenance de ses dix premiers fournisseurs. Dans ce top 10, l’on compte en plus de la France, du Togo et de la Chine, la Belgique (4e), les États-Unis (5e), les Émirats arabes unis (6e), Malte (7e), l’Inde (8e), le Cambodge (9e) et l’Afrique du Sud (10e). À noter que Malte, le Cambodge et l’Afrique du Sud ont fait leur entrée dans le top dix des fournisseurs du Gabon au troisième trimestre. Ces pays ne figuraient pas dans ce classement au 2e trimestre 2023.

Comme on peut également le constater dans ce classement, le Togo et l’Afrique du Sud sont les seuls pays africains figurant parmi les principaux fournisseurs du Gabon au cours de cette période. Au 1er trimestre 2023, Sao Tomé et Principe et le Cameroun étaient les seuls pays d’Afrique figurant dans ce classement.

Le ministère de l’Économie ne donne pas de précisions sur les produits importés par le Gabon du Togo, mais l’on apprend qu’ils sont constitués principalement des produits pétroliers. Car, en 2021, ce pays d’Afrique de l’Ouest a vendu au Gabon des marchandises d’une valeur de 41,6 milliards FCFA, essentiellement du pétrole.

Globalement, les importations du Gabon au troisième trimestre 2023 sont en hausse de 16,5%. Une augmentation qui résulte de la hausse des livraisons en provenance de l’Europe (+3,8%), de l’Asie (+10,6%) et de l’Afrique (+89,8%), comparativement au deuxième trimestre 2023.

Sandrine Gaingne

D’ici le mois d’avril 2024, Africa Global Logistic (AGL, ex Bolloré) compte investir la somme de 20 milliards de FCFA pour des travaux de réaménagement et de modernisation des ports d’Owendo et de Port Gentil. L’annonce a été faite par le directeur général des Ports et terminaux d’AGL, Olivier de Noray, au cours d’une récente séance de travail avec le Premier ministre de la Transition, Raymond Ndong Sima.

Ainsi, avec ce financement, AGL compte augmenter la capacité de manutention sur le terminal à containers d’Owendo avec l'achat de deux portiques de quais et 5 portiques de parcs. Des équipements qui devraient arriver au Gabon au mois d’avril 2024. « Nous allons dans les mois qui arrivent doubler la capacité de manutention des bateaux qui arrivent ici à Owendo », a déclaré Olivier de Noray.

Et au niveau du port de Port-Gentil dans la province de l'Ogooué maritime, le groupe prévoit d’installer un grand chantier naval. Ce qui permettra d’augmenter les moyens logistiques navals sur cet espace portuaire, apprend-on.

Cet investissement qui a pour but de développer ses capacités et de faciliter l’importation et l’exportation des marchandises, va obliger Africa Global Logistic à recruter du personnel supplémentaire. « À ce titre le groupe AGL parle de la possibilité d'employer plusieurs jeunes gabonais qui seront par la suite formés », indique-t-on au Premier ministère. Selon le groupe, AGL Gabon compte déjà près de 800 emplois directs, composés à 98% de Gabonais.

Rappelons que AGL qui était autrefois Bolloré, opère au Gabon depuis 80 ans dans le transport et la logistique, principalement dans les domaines de la consignation maritime du fret aérien et maritime.

SG

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Le Gabonais Ulrich Gérald Gambigha, actuel directeur général de BGFI Bourse, a été récemment désigné pour occuper la fonction de président de l’Association des sociétés de bourse d’Afrique centrale (ASBAC), rapporte le média Eco matin. Il remplace à ce poste le Camerounais Serge Yanic Nana pour un mandat de deux ans. Mais, d’après nos confrères d’Eco Matin, sa nomination devra encore être validée par la Commission de surveillance du marché financier (Cosumaf), le régulateur du marché financier de la Cemac (Cameroun, Centrafrique, Congo, Gabon, Guinée Equatoriale et Tchad).

A la présidence de cette association qui regroupe 24 acteurs, il aura pour mission de défendre les intérêts des sociétés de bourse de la Cemac auprès des instances régionales et internationales. Il devra aussi travailler pour le développement du marché financier dans la sous-région actuellement en pleine expansion.

Et l’expérience acquise dans le secteur au cours de ces dernières années l’aidera certainement dans l’atteinte de ces objectifs. En effet, Ulrich Gérald Gambigha, cumule dans le secteur du marché financier plus de 20 ans d’expériences dont 17 ans au sein du groupe bancaire gabonais BGFIBank où il occupe actuellement le poste de directeur général de BGFI Bourse. Au sein de cette structure, il a participé à la structuration et au placement de l’ensemble des opérations réalisées par BGFIBourse. Ce qui lui permet notamment de bénéficier d’une longue expérience professionnelle sur le marché financier régional dans les opérations de levées de fonds.

Ulrich Gérald Gambigha est titulaire d’un Master en banque et assurances obtenu à l’Institut européen des affaires de Paris.

SG

Au cours d’une récente rencontre avec le ministre de l’Economie, le directeur général de Perenco Oil & Gas Gabon a annoncé pour l’été 2025, le démarrage de la production de la centrale thermique à gaz de Mayumba dans la province de la Nyanga. Une centrale d’une capacité installée de 21 MW (extensible à 50 MW), construite par la GPC, filiale du Fonds gabonais d’investissements stratégiques (FGIS), Perenco et l’Etat gabonais.

Selon des informations communiquées par le ministère de l’Economie, la mise en service de cette centrale se fera par phase. Il sera question de commencer par une mise en production de 10 MégaWatt à l’été 2025 pour la première phase de cette centrale. Et le reste suivra.

A en croire Perenco, cette centrale sera alimentée à partir du gaz torché ou brûlé. Les lignes de transports qui seront réalisées grâce à ce projet permettront d’approvisionner les villes de Mayumba, de Tchibanga et de Mouila, apprend-on.

D’un coût total de 75 milliards de FCFA dont environ 24 milliards de FCFA fournis par Perenco et environ 50 milliards de FCFA par GPC, le projet de la centrale thermique à gaz de Mayumba, augmentera les capacités de production d’énergie électrique du Gabon. Ce qui « permettra de connecter 80.000 foyers au réseau interconnecté de Louetsi et contribuera à la création de 450 emplois directs à l’échelle locale », d’après le ministère de l’Economie.

Pour la construction de cette centrale, un accord avait été signé le 6 avril 2023 entre l’État gabonais, la société pétrolière Perenco Oil & Gas Gabon et GPC. D’après les termes dudit accord, cette centrale fonctionnant au gaz, sera construite sur le site de Mayumba par la GPC. Et la société pétrolière Perenco quant à elle, aura la charge de construire le gazoduc et les équipements associés reliant les champs pétroliers offshore qu’elle exploite au site de la centrale thermique à Mayumba. Elle construira aussi une ligne de transport électrique de la centrale jusqu’à Tchibanga à transférer à l’État. Ce projet prévoit également la construction d’un poste de transformation à Mayumba, d’une ligne de distribution de 20 kV vers Mayumba et ses environs.

SG

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Au Gabon, l’indice de production du chiffre d’affaires des BTP (bâtiments et travaux publics) a baissé de 16,8% au cours du troisième trimestre 2023, par rapport au second trimestre, selon la note de conjoncture du ministère de l’Economie. Cette contreperformance, s’explique par « le ralentissement des travaux dans les chantiers exécutés par Afcons », soutient la même source.

Parmi les chantiers de la société indienne Afcons, filiale du groupe Shapoorji Pallonji (SP), l’on peut notamment citer le premier tronçon de la Transgabonaise. Soit un linéaire de 93 km, situé entre les points kilométriques PK 12 et PK 105, à partir de la sortie de la commune urbaine de Libreville jusqu’à Nsilé dans la province de l’Estuaire, dont les travaux ont connu quelques difficultés au cours de l’année. Notamment, en raison du mouvement d’humeur d’un groupe d’employés des entreprises sous-traitantes de la société indienne Afcons en septembre dernier. Aussi, apprend-on auprès d’une source au sein de l’administration gabonaise, les travaux ont également été affectés par les élections générales d’août dernier, ainsi que le coup d’Etat qui a suivi. Cependant, précise le ministère de l’Economie, le regain d’activité de l’entreprise française Colas « a permis d’amortir cette contraction » dans le secteur des BTP.

Suivant cette tendance baissière globale dans le secteur des BTP, l’indice de production du ciment a reculé de 14% au cours du troisième trimestre 2023, par rapport au trimestre précédent. Une contreperformance qui s’explique par le ralentissement de l’activité des BTPs. Aussi, malgré la période favorable (saison sèche), l’organisation des élections générales a entraîné un report des investissements des ménages. De même, les indices de production des peintures et des tôles ont baissé respectivement de 6,1% et de 1% au cours de la période sous revue.

Cette baisse enregistrée dans le secteur des BTP au Gabon a été entamée au second trimestre 2023. Et les autorités gabonaises espèrent une embellie au cours des mois à venir. Dans cette veine, la mesure prise récemment par le Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI) et qui stipule que les marchés des travaux publics inférieurs à 150 millions de FCFA seront désormais réservés uniquement aux Petites et moyennes entreprises gabonaises, devrait aider à atteindre cet objectif, apprend-on.

Rappelons que le secteur des BTP au Gabon a traversé pendant plusieurs années de nombreuses difficultés en raison de la crise économique notamment. Le pays s’est fixé comme objectif de le redynamiser à travers la promotion des investissements dans les matériaux de construction, la reprise en main de la production des matériaux de construction, dans le but de faire baisser les intrants et maximiser la valeur ajoutée locale dans cette filière.

SG

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Au troisième trimestre 2023, la France, les Etats-Unis, les Pays-Bas, la Malaisie et la Turquie ont réintégré le classement des 10 premiers clients du Gabon selon les données du ministère de l’Economie. Un classement dans lequel ces cinq pays d’Asie, d’Amérique et d’Europe n’avaient pas figuré depuis au moins trois mois.

De manière détaillée, la France fait son retour dans ce top 10 des meilleurs clients de ce pays d'Afrique centrale à la 5e position avec des importations en provenance du Gabon en hausse de 206,3% par rapport au deuxième trimestre. La France qui n’avait pas figuré dans ce classement depuis le 4e trimestre 2022, est suivie des Etats-Unis dont les produits achetés au Gabon au troisième trimestre sont en hausse de 996,9%, puis des Pays-Bas (+ 741,3%), la Malaisie (+ 2882,7%) et la Turquie (+ 55,8%). Le ministère de l’Économie ne donne pas de détails sur les quantités des produits achetés par ces cinq pays au Gabon au cours de la période sous-revue.

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Globalement, la hausse des commandes de ces cinq pays en direction du Gabon ainsi que les commandes d’Israël, du Brésil, et de l’Inde ont contribué à faire croître au troisième trimestre les exportations du Gabon vers ses 10 premiers clients. Une situation qui, d’après le ministère de l’Economie, fait suite à la hausse des ventes du pétrole brut, du bois scié et ouvrages et de l’huile de palme.

Cependant, malgré cette hausse globale enregistrée au cours de cette période, les exportations du Gabon par continent sont en baisse. Une baisse qui s’explique principalement par le retrait de la demande de l’Europe et de l’Asie. Toutefois, l’Asie (64% des parts) demeure le principal client du Gabon, suivie de l’Europe (17% des parts) et de l’Amérique (15% des parts). La position de l’Asie est confortée par les commandes de la Chine, de l’Inde, de l’Indonésie et de la Malaisie.

SG

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A l’issue de leur session extraordinaire, tenue le 15 décembre 2023 à Djibolho en Guinée Équatoriale, les chefs d’États et de gouvernements de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC) ont décidé de maintenir leur sanction interdisant au Gabon de participer aux activités de l’organisation sous-régionale. Et ce, jusqu’au retour à un ordre constitutionnel dans le pays. L’information est contenue dans le communiqué final ayant sanctionné cette 5e session extraordinaire de la Conférence des chefs d’État et de gouvernement de la CEEAC.

Il s’agit donc d’un échec pour les autorités de la Transition gabonaise qui ont, avant ce sommet, clairement indiqué leur objectif était d’obtenir la réintégration du Gabon au sein de la CEEAC. Le pays a été suspendu à la suite du coup d’État ayant renversé le président Ali Bongo le 30 aout dernier. En vue de convaincre ses pairs de la sous-région, le président de la Transition, le général Brice Clotaire Oligui Nguema, a engagé des rencontres au sommet qui se sont achevées par un tête-à-tête de deux heures avec le président de la République du Cameroun, Paul Biya.

Cependant, le général Brice Clotaire Oligui Nguema, qui était présent en Guinée Équatoriale dans le cadre de ce sommet des chefs d’État, n’est pas rentré bredouille. Il a obtenu de ses pairs le maintien du siège de la CEEAC à Libreville. « S’agissant de la décision relative à la délocalisation provisoire du siège de la Communauté à Malabo, en Guinée Équatoriale, la Conférence a tenu compte de l’évolution positive et encourageante de la situation politique et sécuritaire actuelle en République gabonaise et a décidé de sursoir à sa mise en œuvre jusqu’à nouvel ordre », lit-on dans le communiqué final de cette session. Cette décision devrait réjouir les commissaires et le personnel de la CEEAC qui ont exprimé leur réserve sur le processus de délocalisation provisoire engagé par le président de la Commission, l’Angolais, Gilberto Da Piedade Verissimo.

Par ailleurs, la Conférence a pris acte de l’engagement du président de la Transition à œuvrer au maintien de la durée de la transition à 24 mois fermes et l’a exhorté à apporter au facilitateur de la CEEAC, le président centrafricain, Faustin-Archange Touadéra, les appuis nécessaires pour la poursuite de sa mission, notamment en lui laissant un libre accès à tous les acteurs politiques, socioéconomiques et de la société civile du Gabon. La Conférence a également réitéré ses préoccupations sur l’état de santé du président Ali Bongo ainsi que sur les conditions des membres de sa famille.

Sandrine Gaingne

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A fin septembre 2023, le mobile money a continué sa croissance au Gabon avec une hausse de 15,61% de l’indice du chiffre d’affaires en glissement annuel, selon les données du ministère de l’Economie. « L’efficacité de ses services, aussi bien au niveau national qu’international, et la multitude de conventions et des partenariats entre maisons de téléphonie mobile et institutions à caractère financier expliquent cette amélioration », justifie le ministère de l’Economie, sans plus d’informations sur le montant du chiffre d’affaires enregistré dans le secteur au cours des deux périodes.

S’agissant des conventions avec les institutions financières, l’on peut par exemple citer le cas du partenariat qui lie ces opérateurs de la téléphonie mobile au Groupement interbancaire et monétique de l’Afrique centrale (Gimac), spécialisé dans l’interopérabilité et l’interbancarité des systèmes de paiements dans la zone Cemac. En effet, ce partenariat permet aux abonnés d’Airtel et Moov money, de transférer de l’argent par mobile money dans la zone Cemac (Cameroun, Centrafrique, Congo, Gabon, Guinée Équatoriale et Tchad). « La plateforme Gimacpay présente pour les abonnés du mobile money des perspectives très favorables, en termes de réception de fonds aussi bien au niveau national qu’international par le biais de nouveaux partenaires tels que Western Union et Money Gram », explique le ministère de l’Economie.

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Cette croissance du chiffre d’affaires a également été favorisée par l’embellie enregistrée dans les transactions chez les opérateurs du mobile money qui connaissent une forte hausse de + 38,7% au terme du troisième trimestre 2023 en glissement annuel. Un accroissement des transactions qui est la conséquence de la hausse du nombre d’abonnés mobiles money, principalement le nombre des comptes actifs. Selon le ministère de l’Economie, à la fin du troisième trimestre de l’année, on recense 3 370 655 comptes contre 3 342 731 au trimestre précédent, soit une hausse de 1%. Les comptes actifs sont quant à eux en progression de 13% en glissement annuel « Actuellement, les utilisateurs du mobile money se sont appropriés les applications et les mécanismes du système mobile money, surtout pour les populations non bancarisées qui trouvent une solution sure, accessible, pratique et rapide dans leurs transactions financières, à des coûts moins élevés que ceux des services financiers traditionnels », explique le ministère de l’Economie.

Ces bonnes performances dans le secteur du mobile money au Gabon traduisent l’essor de la finance mobile qui se positionne désormais comme une alternative au secteur bancaire traditionnel.

SG

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Au cours du troisième trimestre 2023, l’activité dans le transport ferroviaire au Gabon a enregistré une embellie par rapport aux trimestres précédents. Selon les données du ministère de l’Economie, le transport porté par le rail a bondi de 28,5% au cours de cette période, brisant ainsi un cycle de trois trimestres consécutifs d’atonie.

« Cette progression découle des performances remarquables des opérateurs miniers, malgré le fort repli du segment bois. Il est à noter que l’activité s’est déroulée sans incident majeur. Cette tendance s’est poursuivie au cumul des 9 premiers mois avec une consolidation de 15%, toujours en lien avec le rebond des évacuations des produits miniers (manganèse, notamment) », explique le ministère de l’Economie.

Une performance corrélée également à la reprise du trafic sur l’unique ligne ferroviaire du pays au mois de février 2023. Ce, après avoir été suspendu pendant plusieurs semaines en raison du glissement de terrain entre les gares d’Offoué et de Booué le 24 décembre 2022.

Au cours des prochaines années, le Gabon veut davantage améliorer les performances du transport ferroviaire et tripler d’ici 2029 les capacités du transport des marchandises. Le faisant passer de plus 10 millions de tonnes par an actuellement à 29 millions de tonnes d’ici 2029. Un objectif qui reste tout de même difficile à atteindre dans la mesure où le Transgabonais, unique ligne ferroviaire du Gabon a aujourd’hui atteint sa limite face à une demande sans cesse croissante. Et même le programme de remise à niveau en cours ne permettra pas à cette voie de satisfaire la demande des opérateurs économiques en transport de fret au cours des années à venir.

Face à cette situation, le Gabon pense déjà, non seulement à l’augmentation de la capacité de cette ligne, mais aussi, à la construction d’une nouvelle voie. « Avec la voie unique, aujourd’hui, la capacité maximale est de 29 millions de tonnes. Donc au-delà de 29 millions de tonnes, il va falloir travailler sur le dédoublement de la voie pour pouvoir absorber les pics de volume, notamment les 40, 60 millions de tonnes qui ont été exprimées par les différents clients », expliquait dans un entretien au mois de mai dernier avec Le nouveau Gabon, Christian Magni, directeur général de la Société d’exploitation du Transgabonais (Setrag), concessionnaire du Transgabonais.

SG

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Selon le classement 2023 sur la qualité de vie dans le monde publié le 11 décembre par le cabinet américain de conseil Mercer, Libreville, la capitale du Gabon est la ville qui offre la meilleure qualité de vie aux expatriés dans la zone Cemac (Cameroun, Congo, Gabon, Guinée Équatoriale, République Centrafricaine et Tchad). La principale ville gabonaise occupe la 14e place africaine sur les 47 villes du continent classées et la 177e place sur un total de 241 villes étudiées dans ce classement.

Libreville se positionne donc devant les grandes métropoles comme Yaoundé (207e) et Douala (210e) au Cameroun, Brazzaville au Congo (232e). N’djamena au Tchad (236e), et Bangui en République centrafricaine (239e) ferment ce classement dans la Cemac. Aucune ville de la Guinée équatoriale ne figurant dans ce classement de Mercer.

A l’échelle africaine, la ville de Port-Louis à Maurice est considérée comme la plus agréable où s’expatrier en Afrique devant Victoria aux Seychelles et le Cap en Afrique du Sud. La dernière marche du classement étant occupée par N’Djamena au Tchad, Bangui en Centrafrique et Khartoum au Soudan.

Et au niveau mondial, Vienne (Autriche), Zurich (Suisse), Auckland (Nouvelle-Zélande), Copenhague (Danemark) et Genève (Suisse) se positionnent comme les villes offrant la meilleure qualité de vie aux expatriés.

Le classement Quality of Living Ranking de Mercer se base sur une quarantaine de critères répartis dans 10 catégories différentes. A savoir, l'environnement politique et social, l'environnement économique, l'environnement socioculturel, les considérations médicales et sanitaires, les écoles et l'éducation, les services publics et le transport, l'infrastructure urbaine et les loisirs, les biens de consommation, les logements et, enfin, l'environnement. Des indicateurs sur lesquels s’appuient généralement les étrangers pour s’expatrier dans un pays.

SG

Classement des villes africaines où il fait bon vivre en 2023 :

1-Port-Louis/Maurice (88è)

2-Victoria/Seychelles (98è)

3-Le Cap/Afrique du Sud (102è)

4-Johannesburg /Afrique du Sud (105è)

5-Durban/Afrique du Sud (110è)

6-Rabat/Maroc (127è)

7-Tunis/Tunisie (131è)

8-Casablanca/Maroc (136è)

9-Windhoek/Namibie (139è)

10-Gaborone/Botswana (146è)

11-Lusaka/Zambie (160è)

12-Dakar/Sénégal (175è)

13-Accra/Ghana (176è)

14-Libreville/Gabon (177è)

15- Banjul/Gambie (181è)

16-Kampala/Ouganda (184è )

17-Le Caire/Egypte (185è)

18-Blantyre/Malawi (186è)

19-Nairobi/Kenya (189è)

20-Alger/Algérie (189è)

21-Maputo/Mozambique (191è)

22-Cotounou/Bénin (194è)

23-Kigali/Rwanda (195è)

24-Djibouti/ Djibouti (198è)

25-Lomé/Togo (203è)

26-Dar Es Salaam/Tanzanie (204è)

27-Luanda/Angola (205è)

28-Yaoundé/Cameroun (207è)

29-Douala/Cameroun (210è)

30-Abidjan/Côte d’Ivoire (213è)

31-Harare/Zimbabwe (218è)

32-Lagos/Nigeria (218è)

33- Antananarivo/Madagascar (220è)

34-Abuja/Nigeria (221è)

35-Bujumbura/Burundi (224è)

36-Addis-Abeba/Ethiopie (225è)

37-Nouakchott/Mauritanie (227è)

38-Bamako/Mali (228è)

39-Conakry/Guinée (229è)

40-Kinshasa/RD Congo (230è)

41-Niamey/Niger (231è)

42-Brazzaville/République du Congo (232è)

43-Tripoli/Libye (233è)

44-Ouagadougou/Burkina Faso (233è) 

45-N’djamena/Tchad (236è)

46-Bangui/Centrafrique (239è)

47-Khartoum/Soudan (241è)

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