Le Nouveau Gabon

Le Nouveau Gabon

Le président de la République Ali Bongo Ondimba et la Première dame Sylvia Bongo Ondimba ont reçu ce 14 avril 2021 leur deuxième dose de vaccin contre la Covid-19. Ce, trois semaines après la première. Une occasion pour les deux personnalités de rappeler aux populations gabonaises la nécessité de se faire vacciner contre la Covid-19.

« Face au virus, le vaccin est une arme sûre et efficace. Couplé au respect des gestes barrières qu’il faut continuer à observer, il nous permettra de retrouver une vie normale. Inscrivez-vous en appelant gratuitement le 1314 ! », a lancé le chef de l’État. La Première dame a quant à elle invité les populations à le faire pour « vous et pour vos proches. C’est gratuit et cela peut sauver des vies ».

Par ces messages de sensibilisation, le couple présidentiel veut convaincre ceux qui trainent encore le pas à aller se faire vacciner dans un contexte où plusieurs Gabonais restent réticents au vaccin et doutent de sa qualité et de son efficacité. En effet, depuis le début de la campagne de vaccination le 23 mars dernier, seules 4 043 personnes ont déjà reçu leur première dose de vaccins.

Le gouvernement reste donc loin de ses objectifs. En présentant le plan de vaccination le 24 mars dernier, le ministre de la Santé a fait savoir que l’objectif des autorités est de vacciner près de 500 000 personnes considérées comme des cibles prioritaires contre la Covid-19. Il s’agit entre autres du personnel de santé, des forces de défense et de sécurité, des personnes ayant des comorbidités, des travailleurs des secteurs à risque élevé notamment les enseignants du secondaire et les commerçants.

En plus des 100 000 doses du vaccin Sinopharm actuellement inoculé dans le pays, le Gabon attend prochainement l’arrivée de 215 000 doses de vaccins (15 000 doses du vaccin russe Sputnik-V et 200 000 nouvelles doses de Sinopharm) dont la commande a déjà été passée par l’État.

SG

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Le Comité de politique monétaire (CPM) de la Banque des États de l’Afrique centrale (Beac) a abaissé, le 13 avril, le taux de croissance projeté de la Cemac (Cameroun, Centrafrique, Congo, Gabon, Guinée équatoriale et Tchad) en 2021. Le CPM table aujourd’hui sur une croissance à 1,9%, en baisse de près de 1% par rapport au taux de 2,8% projeté en décembre 2020.

Ces nouvelles perspectives entrevues par la Beac pour la Cemac en 2021 s’éloignent un peu plus de celles du Fonds monétaire international. En octobre 2020, l’institution de Bretton Woods entrevoyait un taux de croissance de 3% dans la sous-région.  

Ces perspectives prudentes de la banque centrale sont à mettre en lien avec « les nouvelles vagues d’infection à la Covid-19 et la multiplication des variants du virus ». Mais la Beac fait l’hypothèse que la pandémie impactera moins l’économie de la sous-région cette année qu’en 2020 où elle a plongé la Cemac dans la récession (-2,1% de taux de croissance). Par rapport à l’année dernière, la zone devrait gagner 4% de croissance.

Cette reprise économique est, selon la Beac, le fait du « dynamisme de l’agriculture, des industries, des BTP, des services marchands et de la reprise des investissements, favorisés par les réformes structurelles engagées par les États ».

S.A.

La Commission des lois, des affaires administratives et des droits de l’Homme de l’Assemblée nationale, a auditionné le 13 avril, le ministre de la Justice, Garde des Sceaux, chargé des droits de l’Homme, Erlyne Antonela Ndembet Damas, qu’accompagnait sa collègue des Affaires sociales et des droits de la Femme, Prisca Koho Nlend, sur les projets de loi portant promotion des droits des femmes et de réduction des inégalités femmes/hommes au Gabon.

Lors de son exposé des motifs devant la représentation nationale, le ministre de la Justice a présenté aux députés, le projet de loi portant modification de certaines dispositions de la loi n° 15/72 du 29 juillet 1972 portant Code civil, complétée par la loi n° 009/2010 du 9 avril 2010 et modifiée par la loi n° 003/2017 du 3 août 2017.

« La modification des articles 114, 169, 170 (…) 669 et 700 du Code civil, permet de redéfinir la relation que les époux doivent entretenir dans le mariage en instaurant un réel équilibre dans leurs droits et obligations respectifs. La modification de l’article 169 nouveau permet de rallonger les délais de déclaration jugés trop courts par les administrés. L’article 170 nouveau quant à lui permet à tout médecin ou sage-femme ayant assisté à la naissance de procéder aux déclarations de naissance », a déclaré le ministre de la Justice.

Le Garde des Sceaux a précisé que désormais, ce sera de commun accord que les époux devront administrer la famille notamment en ce qui concerne le choix du domicile familial (article 254 nouveau), la gestion des biens de la famille et celle d’un mineur non émancipé. 

Toujours selon Mme Ndembet, ces modifications permettent à la femme, en ayant pleine possession de ses droits, de participer à la gestion du foyer, notamment par le rehaussement de son âge nubile qui passe de 15 ans à 18 ans, en vue de la prémunir des grossesses précoces et de la déscolarisation (art 203 nouveau). Le projet de loi en examen prescrit aussi le libre exercice d’une activité salariale pour la femme (art 261 nouveau) et l’introduction de la notion de divorce par consentement mutuel et d’une procédure particulière le régissant (art 266 nouveau).

Revenant par ailleurs sur le Code pénal, elle a tenu à rassurer également les élus du peuple. Sa modification vise à apporter des amendements sur certaines dispositions en vue de renforcer les sanctions applicables aux auteurs de violences faites aux femmes.

« En effet, la modification des articles 224 et 230 permet d’aggraver les sanctions appliquées contre les auteurs des actes de torture et de barbarie contre les femmes (art 224-1 nouveau) et de réprimer les violences morales, psychologiques, économiques, patrimoniales ou de pratiques traditionnelles préjudiciables aux femmes (art 230 nouveau) », a-t-elle déclaré.

Articles nouveaux du projet de loi

Les articles 223-4 bis et 261 nouveau élargissent les circonstances aggravantes des infractions commises contre les femmes. De même, il sera désormais incriminé, la personne qui donne en mariage ou épouse une femme non consentante ou mineure de moins de 18 ans (articles 264 et 279), ainsi que l’agent ou l’officier de police judiciaire qui exerce sur une femme victime de violence, des pressions en vue de la contraindre à renoncer à ses droits (art 173 alinéa 2).

Concernant l’interruption volontaire de grossesse, la modification de l’article 245 a inséré la notion d’état de détresse au titre des dérogations à cette interdiction et a étendu le délai légal d’interruption de grossesse avec avis médical qui est passé de 10 à 12 semaines compte tenu de l’impossibilité de détecter certaines anomalies avant le délai de 10 semaines.

Lors de la phase débat, le membre du gouvernement a indiqué que le but desdites réformes n’est ni d’opposer les femmes aux hommes, ni de créer les conditions de désagrégation de la cellule familiale. « Le gouvernement souhaite davantage protéger les femmes, socle de la société et actrices incontournables du vivre-ensemble », a-t-elle conclu. Il revient désormais aux députés de trancher.

Les femmes représentent 90% des victimes de violences sexuelles et 83% des victimes de violences économiques au Gabon. Il existe peu de services offrant aux femmes victimes une prise en charge médicale, psycho-sociale et judiciaire.  

Ce constat fait par la Fondation Sylvia Bongo Ondimba (FSBO), a conduit le gouvernement à adopter un projet de loi portant élimination des violences faites aux femmes, pour pallier l’absence d’une législation spécifique pour l’élimination des violences subies par les femmes et d’une prise en charge sociale, sanitaire, psychologique et judiciaire.

Sylvain Andzongo

« Fin de la grève à la Marine marchande ». C’est la déclaration phare du ministère des Transports, le 13 avril à Libreville, à l’issue d’une concertation avec la direction de l’entreprise publique et le Syndicat national de la marine marchande (Synamm).

« La reprise du travail, après quatre mois de grève, était conditionnée par la signature d’un protocole d’accord entre la Marine marchande et le Syndicat national de la Marine marchande. Ce résultat découle de l’implication constante du ministre des Transports, Brice Constant Paillat, qui n’a eu de cesse de réunir les différentes parties autour d’un dialogue franc et inclusif », renseigne le ministère.

Selon Patrice Locko, le président du Synamm, la signature de cet accord entre les parties donne trois mois aux autorités publiques de trouver des solutions aux revendications des grévistes. Il s’agit de : l’absence de signature des arrêtés et autres documents relatifs au fonctionnement de la direction nationale de la Marine marchande ; le non-paiement de deux trimestres d’arriérés de primes de rendement ; les mutations et affectations des agents ; le non-paiement des arriérés des frais des visites des agents de la signalisation maritime et la tenue des états généraux de la direction générale de la marine marchande.

Avec la reprise des activités, la marine marchande va pouvoir de nouveau remplir ses missions : délivrance des certificats et des titres de navigation dans le cadre de l’État du pavillon ; sécurité des navires battant pavillon au Gabon ; contrôle des titres de sécurité et titres de navigation de commandement ; prévention des pollutions des milieux marins et des installations portuaires, etc.

S.A.

Nommé au poste de directeur général de la Société gabonaise d’entreposage des produits pétroliers (SGEPP) le 7 avril dernier par le conseil des ministres, Félix Andy Makindey-Nze Nguema devra relever de nombreux défis à la tête de cette structure qu’il qualifie de « sensible ».

Parmi ces défis, il devra travailler à l’augmentation des capacités de stockage de cette structure afin de mettre fin aux pénuries des produits pétroliers dans le pays. « La relance de notre économie passe aussi par les opérateurs économiques comme par les ménages. Et il serait important de disposer de façon continue d’un approvisionnement régulier sur l’ensemble du territoire national des produits pétroliers. Notre mission sera en phase avec le Plan d’accélération de la transformation. Nous pourrons relever les défis et satisfaire les attentes de tous », a-t-il indiqué.

Ces missions vont dans la continuité de celles qui avaient été confiées à son prédécesseur Wilfried Pissa Tchambo. Dressant le bilan de son passage à la tête de la SGEPP, ce dernier affirme avoir progressé dans l’atteinte de ces objectifs. « Nous laissons là un patrimoine aujourd’hui redoré, prometteur, assez compétitif sur le marché international et national, une confiance retrouvée auprès des partenaires, un climat social apaisé, une meilleure autonomie de stockage, le recouvrement de plus de 25 milliards de FCFA de recettes qui échappaient à l’État », a confié Wilfried Pissa Tchambo qui souhaite que son successeur parachève ce qu’il a commencé.

En installant le nouveau DG, Nestor Andome Ayi, le secrétaire général du ministère du Pétrole, l’a invité à faire de cette « société sensible un instrument de prospérité partagée et permettre à l’économie gabonaise de rebondir et de retrouver sa croissance ». Ce, en phase avec le plan d’accélération de la transformation 2021-2023 de l’économie gabonaise qui ambitionne selon le gouvernement de hâter la transition vers l’après-pétrole, en accélérant les nouveaux moteurs de croissance et en repensant le modèle social du pays.

SG

Au terme de l’année 2020, le secteur gabonais des télécommunications affiche un chiffre d’affaires de 216,1 milliards de FCFA, soit une baisse de 3,2%, selon les récentes données produites par le ministère de l’Économie.

Cette situation, explique ce ministère, est « imputable à la téléphonie mobile qui connaît une réduction continue des tarifs des communications et des forfaits, dont la tendance est exacerbée par la crise du Covid-19 ». En effet, le contexte pandémique qui prévaut au Gabon a obligé les opérateurs du secteur à casser les prix de communication ; une façon pour eux d’apporter leur soutien aux populations qui ont vu leur pouvoir d’achat diminuer. Ceci du fait de la paralysie de plusieurs activités dans le pays.

Mais à l’inverse, indique le ministère de l’Économie, le nombre total d’abonnés au téléphone a augmenté au Gabon en 2020 de 2%, pour s’établir à 3,07 millions de personnes. Cette augmentation, explique notre source, est portée par le relèvement significatif du nombre d’abonnés au téléphone fixe (+16,1%). Cette tendance a également été observée au niveau de l’abonnement internet mobile, matérialisée par un rebond de 1,2% sur la période observée.

S.A.

Une plateforme numérique d’apprentissage et de traduction des langues gabonaises et africaines, dénommée E-Bantous, a été mise en place au Gabon afin de sauvegarder les langues les moins en moins parlées par les générations actuelles.

« La génération actuelle des jeunes gabonais a du mal à apprendre les langues vernaculaires. Et dans les établissements scolaires, il y a un manque criard des programmes d’apprentissage de nos langues locales. Or pour sensibiliser les populations sur la Covid-19, les autorités ont parfois été amenées à communiquer en langues locales. C’est dire combien de fois ce besoin est primordial pour notre pays », a expliqué Davy Nzamba, le porteur du projet E-bantous.

Au Gabon, le français est la langue officielle, utilisée à l’école et dans les administrations. Mais le pays enferme plus de 40 langues locales, reléguées au second plan. Selon l’UNESCO une langue disparait toutes les deux semaines et si rien n’est fait 90% de langues vont devoir disparaitre au cours des prochaines années.

Sur E-bantous, tout est mis en place pour faciliter la tâche aux internautes désireux de renouer avec leurs langues vernaculaires. Pour y accéder, il suffit de disposer d’un navigateur web et d’une connexion internet. Se connecter sur www.e-bantous.com et choisir la langue désirée. Les principales langues maternelles parlées au Gabon sont le Fang, le Punu, le Nzébi et le Mpongwè.

Brice Gotoa

Le Gabon attend prochainement l’arrivée de 215 000 doses de vaccins. Il s’agit de 15 000 doses du vaccin russe Sputnik-V et 200 000 nouvelles doses de Sinopharm dont la commande a déjà été passée par l’État gabonais, a annoncé ce 13 avril le porte-parole de la présidence de la République, Jessye Ella Ekogha. C’était au cours d’une conférence de presse à Libreville. Ces vaccins vont s’ajouter aux 100 000 doses du chinois Sinopharm actuellement inoculées dans le pays.

« Les débuts de cette campagne sont un succès. Nous constatons un fort engouement. À ce jour 4 043 personnes ont déjà reçu leur première dose de vaccins. Et aucun effet indésirable n’a été relevé, ce qui est un point très important. Passée la période de pharmacovigilance, cette campagne peut aujourd’hui monter en puissance. Les structures sont prêtes et des commandes de nouveaux vaccins ont été passées », a expliqué Jessye Ella Ekogha.

Le Gabon entend avec l’arrivée de ces doses, vacciner le plus de personnes dans un contexte où la situation sanitaire demeure critique. D’après le porte-parole de la présidence de la République, la seconde vague de contamination à la Covid-19 est la plus meurtrière au Gabon avec à ce jour « près de 40% des décès (sur un total de 129 décès) liés au virus qui ont eu lieu lors de cette seconde vague qui, pourtant, ne représente en durée qu’un tiers seulement du total de la première vague », affirme-t-il. En plus des décès, le Gabon enregistre à la date du 12 avril, 3080 cas actifs et 17 762 guérisons.

La campagne de vaccination au Gabon a débuté le 23 mars dans les communes de Libreville, Owendo et Akanda. Elle a été lancée ce 13 avril à Port-Gentil et va s’étendre progressivement dans le reste du pays. « Le Gabon est considéré par les institutions internationales comme l’un des pays africains ayant été le plus efficaces dans la riposte contre la Covid-19, et entend l’être également en matière de vaccination », a souligné le porte-parole de la présidence de la République.

SG

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Dans le cadre du conflit frontalier qui oppose le Gabon et la Guinée équatoriale sur la souveraineté des îles de Mbanié, des Cocotiers et de Congas dans la baie de Corisco, le ministère gabonais des Affaires étrangères informe ce jour que la Cour internationale de Justice (CIJ) a rendu, le 7 avril dernier, sa première décision. Elle porte sur un certain nombre de points de procédure : désignation des agents de chaque État, ordre de dépôt des mémoires des parties et délais de dépôt de ces mémoires.

« S’agissant des agents (qui sont des chefs de mission diplomatique spéciale habilités à engager l’État souverain devant la Cour), la CIJ a pris acte de la désignation par chaque État de ses agents. Pour le Gabon, il s’agit de Mme Marie Madeleine Mborantsuo (agent), le Pr Guy Rossatanga-Rignault, le Pr Guillaume Pambou-Tchivounda, M. Serge Thierry Mickoto Chavagne, ambassadeur du Gabon au Benelux et Mme Liliane Massala, ambassadeur du Gabon en France (Co-agents) », informe le ministère des Affaires étrangères.

Concernant l’ordre de dépôt des mémoires, il a été décidé que la Guinée équatoriale déposera le premier mémoire. Elle le fera le 5 octobre 2021. Et le Gabon déposera son contre-mémoire le 5 mai 2022.

Depuis plusieurs décennies, Libreville et Malabo se discutent la souveraineté des îles de Mbanié, des Cocotiers et de Congas dans la baie de Corisco, riche en ressources pétrolières. Outre les actions bilatérales, l’ONU a assisté les deux États dans le cadre d’une médiation entre 2003 et 2016. Si pendant les premières années, cette médiation visait la recherche d’une solution négociée au différend, à partir de juin 2008, la médiation a été exclusivement consacrée à la négociation du compromis juridictionnel (traité) devant permettre au Gabon et à la Guinée équatoriale de reconnaître la compétence de la CIJ pour trancher ce différend.

En novembre 2016, sous les auspices du secrétaire général de l’ONU, Ali Bongo Ondimba et Teodoro Obiang Nguema ont signé le compromis. Ce traité est entré en vigueur en mars 2020. La voie était désormais ouverte à la saisine de la CIJ. Le 5 mars 2021, la Guinée équatoriale a notifié à la CIJ le compromis, déclenchant ainsi l’ouverture de l’instance. Le 30 mars 2021 a eu lieu la première rencontre entre les parties et la présidente de la CIJ. 

S.A.

Dans le but de former la jeunesse gabonaise aux métiers porteurs d’emplois en adéquation avec le plan de relance de l’économie, le gouvernement a injecté,entre 2010 et 2020,  la somme de 166 milliards de FCFA dans la construction et la réhabilitation des centres de formation professionnels et des lycées professionnels et techniques au Gabon. L’information a été donnée par la ministre de la Formation professionnelle dans une interview parue ce 13 avril 2021 dans le journal l’Union.

 « Il est important de préciser que l’État gabonais a injecté la somme de 166 milliards pour le financement d’un vaste programme de construction de 5 campus de 500 à 1 000 places et de réhabilitation de l’ensemble des centres de formation professionnels et lycées professionnels et techniques sur l’ensemble du territoire national », a déclaré Madeleine Berre.

Ce programme s’appuie sur trois financements extérieurs. Le premier, obtenu d’Eximbank Chine, finance les 3 centres construits avec la multinationale Avic International situés à Nkok, Franceville et Port-Gentil. Le deuxième provient de la Banque mondiale pour la construction, apprend-on, de 2 centres. Et le dernier vient de la Banque africaine de développement et finance la réhabilitation de tous les centres de formation et des lycées professionnels et techniques existants.

L’ensemble de ces ouvrages seront progressivement opérationnalisés sur l’année 2021. Les centres multisectoriels de Mvengue à Franceville et de Ntchengue à Port-Gentil sont par exemple réalisés à 70 et 90%.

Le financement de ce programme de construction et de réhabilitation de l’ensemble des centres de formation professionnels et lycées professionnels et techniques sur le territoire national s’inscrit dans le cadre des efforts fournis par le gouvernement afin de garantir l’adéquation entre l’offre de formation et les besoins d’emplois. « Il s’agit d’offrir à notre jeunesse des formations qualifiantes et réellement en phase avec le marché du travail pour réduire considérablement le chômage », avait déclaré Ali Bongo Ondimba lors de son adresse à la nation le 17 août 2020.

La Banque mondiale rapporte que 35,7% des chômeurs au Gabon sont les jeunes de 15-24 ans et 26% des actifs de 25-34 ans. La formation professionnelle apparait désormais comme la solution qui donne la possibilité aux jeunes d’être dotés de l’ensemble de compétences nécessaires à l’exercice d’un emploi.

Brice Gotoa

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