Censé donner une nouvelle dimension à la zone d’exploration Hibiscus en cas de succès, le puits d’évaluation DHIBM-2 n’a pas révélé le potentiel que lui prêtait les études d’avant forages. Il reste néanmoins deux puits à forer dans le cadre de cette campagne.
Mercredi, la société norvégienne Panoro Energy a rapporté l’échec du forage du puits d’évaluation Hibiscus Extension (DHIBM-2). Celui-ci n’a pas entrecoupé de réservoirs d’hydrocarbures dans le réservoir cible de Gamba, comme prévu par les recherches sismiques.
Le navire de forage Borr Norve va néanmoins poursuivre les opérations et mener une diagraphie du site jusqu’à une profondeur de 3 500 m, rapporte l’agence Ecofin.
« Nous sommes clairement déçus du résultat du puits Hibiscus Extension qui en cas de succès, aurait rendu la zone Hibiscus encore plus grande que la découverte initiale. Cependant, nous restons extrêmement confiants quant au potentiel d’exploration restant dans cet énorme bloc. Les plans se concentrent maintenant sur la croissance de la production à Tortue et sur la prochaine phase des champs d’Hibiscus Ruche. Dussafu reste un actif de grande valeur à long terme et nous sommes impatients de continuer à explorer des réserves supplémentaires. », a commenté John Hamilton, PDG de la société.
Les données de la diagraphie seront analysées et intégrées dans le modèle plus large de Dussafu afin d’affiner l’inventaire des prospects d’exploration. Elles permettront aussi de mieux appréhender les deux points qui restent à forer dans le cadre de ce programme à savoir DTM-7H et sur le prospect Hibiscus North.
Olivier de Souza
Le ministre de la Promotion des investissements, Carmen Ndaot, a reçu, le 5 mai dernier, une délégation de la société turque Desiba Energy, conduite par son directeur général Ulkan Delikan. Elle était accompagnée par le directeur général de l’Agence nationale de promotion des investissements (ANPI).
Au cours des échanges, le ministre Carmen Ndaot a émis le vœu de voir la société turque, spécialisée notamment dans l’énergie, à diversifier ses investissements dans d’autres secteurs dans le pays. Il s’agit notamment de « celui de l’agro-alimentaire, compte tenu de l’expertise dont jouit le groupe à l’international », indique-t-on au ministère de la Promotion des investissements.
Le développement de ce secteur est l’un des enjeux du Plan d’accélération de la transformation, lancé en janvier 2021. En effet, le Gabon envisage, d’ici 2025, de produire localement plus de 50% de ce qu’il consomme et réduire ainsi les importations alimentaires. Elles coûtent actuellement près de 550 milliards FCFA par an au pays, selon des données officielles.
La société turque est déjà engagée dans le secteur énergétique au Gabon et a en projet de construire une centrale solaire de 20 MW dans la province de la Ngounié. Un projet qui selon les autorités, va contribuer au plan mix énergétique pour « un Gabon 100% énergie propre, répondant aux besoins d’alimentation en électricité des populations et des industries locales ».
SG
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Une équipe de scientifiques de la Wildlife conservation society (WCS) et de l’Agence nationale des parcs nationaux (ANPN) développe en ce moment une nouvelle méthode de dénombrement basée sur l’étude de l’ADN, informe le ministère en charge des Forêts. L’objectif de cette étude, d’après la même source, est d’établir le premier recensement national des populations d’éléphants depuis 30 ans en vue d’améliorer la protection des pachydermes en voie de disparition et très souvent victimes de braconnage.
« Cette méthode est axée essentiellement sur des techniques de capture-recapture spatiale (CRS). Elle utilise à la fois des pièges photographiques et l’analyse de l’ADN des excréments. Par conséquent, elle permet aux chercheurs de mieux comprendre combien il reste d’éléphants de forêt et leur localisation », explique le ministère des Forêts qui annonce la publication des résultats de cette étude à la fin de cette année.
Grâce à ces résultats, « nous espérons obtenir des données plus précises sur les populations d’éléphants et le braconnage à travers le Gabon », indique le ministre des Forêts. Pour Pr Lee White, « tant que le trafic d’ivoire sera une activité lucrative, les éléphants seront en danger… ».
Pour préserver la faune, le Gabon a ouvert, en mars dernier, un laboratoire d’analyse d’échantillons d’ADN prélevés auprès de la faune locale, comme sur l’ivoire. Et les tests ADN réalisés dans le cadre de l’étude de l’ANPN sont analysés dans ledit laboratoire.
Le pays fait face à un conflit homme-faune depuis plusieurs années. Et au moment où ce dénombrement est réalisé, les populations de certaines localités du pays se plaignent de mourir de faim à cause des éléphants qui, du fait des changements climatiques, quittent les forêts et s’attaquent à leurs plantations.
SG
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Reçus le 5 mai dernier par Madeleine Berre et Prisca Koho Nlend, respectivement ministre en charge du Travail et des Affaires sociales, les retraités affiliés à l’Association nationale des retraités du Gabon (Anareg) ont présenté les difficultés qu’ils rencontrent dans le traitement de leurs prestations sociales. Ils souhaitent, apprend-on auprès du ministère de l’Emploi, que les membres du gouvernement et la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) trouvent des solutions devant améliorer leurs conditions de vie.
Au terme des échanges, « les membres du gouvernement ont rassuré les représentants de l’Anareg de ce qu’un plan progressif de mise en œuvre des conditions d’amélioration des prestations sociales est d’ores et déjà élaboré et inscrit dans le Plan d’accélération de la transformation, initié par le chef de l’État, Ali Bongo Ondimba », a affirmé le ministère de la Fonction publique sans plus de précisions.
Par ailleurs, pour améliorer les conditions sociales des retraités, le gouvernement et la Fédération gabonaise des sociétés d’assurances (Fegasa) travaillent en ce moment à la mise en place au Gabon d’une retraite complémentaire obligatoire. Il s’agit comme son nom l’indique, d’un complément à la retraite de base. On en a plus entendu parler depuis que le président de la Fegasa a remis au gouvernement, en mars dernier, ses propositions pour la mise en place de cette réforme.
Cette rencontre avec le gouvernement a lieu dans un contexte où les retraités se plaignent entre autres des retards parfois accusés dans le paiement de leur pension. Une pension qu’ils trouvent par ailleurs insuffisante. En janvier 2020, par exemple, une décision de reporter le paiement des pensions retraites avait créé des tensions. En effet, à la suite à cette décision, les retraités avaient décidé, en signe de contestation, d’assiéger les sites de la CNSS dans tout le pays, l’obligeant à revenir sur sa décision.
SG
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Décidé à faire son retour au sein de l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives (ITIE) huit ans après son exclusion, le Gabon prépare en ce moment son dossier de réintégration. Mis en place pour conduire ce processus, les membres du Groupement d’intérêt de l’ITIE espèrent déposer le dossier de candidature du Gabon au courant du troisième trimestre 2021. L’information a été donnée, le 3 mai dernier, au cours de la première session ordinaire dudit groupement.
« Nous sommes en train de réfléchir au plan de travail qui doit être présenté à Oslo (Norvège) avant le dépôt de candidature qui devrait se faire normalement au courant du troisième trimestre 2021, si nous sommes à jour dans nos travaux. Nous avons un certain nombre d’actions à poser : préparer ce plan de travail et réfléchir à la constitution du dossier de candidature du Gabon », a déclaré Léontine Tania Oyouomi-Loumbou, présidente du Groupement d’intérêt de l’ITIE Gabon.
À ce jour des actions ont déjà été menées par le groupe. Il s’agit d’une tournée médiatique pour essayer d’expliquer à la population l’importance pour le Gabon de repartir vers cette initiative. Il y a aussi eu une session de formation avec Oslo, siège du secrétariat international de l’ITIE, pour être en capacité de répondre aux nouvelles exigences. Et « aujourd’hui, la tenue de cette session prouve que nous sommes en capacité de réfléchir tous ensemble et de penser le modèle qu’on pourra présenter pour défendre les couleurs du Gabon », a expliqué Léontine Tania Oyouomi-Loumbou.
C’est le 14 mai 2004 que le Gabon avait adhéré pour la première fois à l’ITIE avant d’être suspendu en 2013 pour non transparence dans la gouvernance des industries extractives. Dans son programme triennal de réformes économiques et financières signé avec le Fonds monétaire international (FMI), le pays s’était engagé à réintégrer cette initiative pour la bonne gestion des ressources pétrolières, gazières et minières.
L’ITIE exige aux pays membres de rendre publiques toutes les informations liées à l’exploitation des ressources naturelles. Pour le Gabon, il s’agit du pétrole, du gaz et des mines. « Le plus difficile reste à faire. Ce n’est pas tant de désigner les membres, de tenir les réunions, le plus difficile va être le maintien du rythme de publication des rapports avec un budget conséquent et la divulgation », explique Marc Ona Essangui, membre de la société civile.
Brice Gotoa
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Le coordinateur général du Samu social gabonais, Dr Wenceslas Yaba et représentant le centre de dialyse Irumu, Dr William Alexis Martinez Aguilar, ont signé, le 5 mai 2021 une convention de partenariat afin de prendre en charge les personnes souffrant d’insuffisance rénale.
Ce partenariat engage le centre Irumu à « dialyser gratuitement les malades vivants au Gabon et qui n’ont pas les moyens de le faire », selon le Dr Wenceslas Yaba. Pour le Dr William Alexis Martinez Aguilar, ce partenariat est une réponse face à la fréquence de certaines maladies graves parmi lesquelles l’insuffisance rénale. Selon des données du ministère de la Santé publique, 11 265 séances de dialyse ont été effectuées sur 295 patients en 2018.
Lancé en 2017, le Samu social gabonais a été créé dans le but d’assister médicalement et gratuitement les personnes à faible revenu. Irumu est un centre privé de dialyse et de consultations de néphrologie qui accueille les patients d’insuffisance rénale chronique ou aiguë.
Comme l’explique le Dr Wenceslas Yaba, l’unique moyen de survie contre cette maladie est la dialyse. Processus de filtration par lequel les déchets sont séparés des substances indispensables au fonctionnement de l’organisme, la dialyse se pratique au moins 3 fois dans la semaine à raison de 20 000 FCFA la séance au centre de dialyse Irumu. Un taux jugé élevé par les malades.
Brice Gotoa
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L’Agence gabonaise de développement et de promotion du tourisme et de l’hôtellerie (Agatour) vient d’installer un bureau d’information sur le tourisme sur le site de l’aéroport international de Libreville (ADL). Le ministre du Tourisme Pascal Houangni Ambouroue et son collègue des Transports, Brice Constant Paillat, ont procédé, le 5 mai 2021 à l’inauguration de cet espace qui a pour missions de renseigner les voyageurs, les assister pour les réservations dans les hôtels, promouvoir la destination Gabon…
Ce bureau a été mis en place « dans l’optique de permettre à cette structure (ADL, NDLR) de jouer pleinement son rôle de vitrine de la destination Gabon d’une part, et de mieux répondre aux attentes du public et des touristes arrivant sur le territoire national, d’autre part », a déclaré le directeur général de l’Agatour Christian Mbina. À en croire ce dernier, cet espace est une première étape dans le déploiement d’une information touristique de proximité au Gabon.
L’ouverture de ce bureau intervient dans un contexte où le secteur touristique est toujours très affecté par la pandémie de la Covid-19. Une situation qui a entrainé une baisse du chiffre d’affaires du secteur de 52% en 2020, selon les données de la direction générale de l’Économie et de la politique fiscale.
Pour booster le secteur, plusieurs projets ont été mis en place par le gouvernement en collaboration avec l’Agatour. Un accompagnement des acteurs de ce secteur est également prévu par les autorités. Le gouvernement veut ainsi répondre aux objectifs du Plan stratégique Gabon émergent qui ambitionne de faire du tourisme un levier important de l’économie gabonaise. Au Gabon, le tourisme ne pèse que 3% du PIB.
Brice Gotoa
Quatre nouveaux ambassadeurs accrédités au Gabon ont remis ce 5 mai 2021, leur lettre de créance au président de la République Ali Bongo Ondimba. Il s’agit de Abdelhak Aissaoui, Henric Rasbrant, Éric Jacquemin, Christian Dennys-McClure, respectivement des ambassadeurs de l’Algérie avec résidence à Libreville, de la Suède avec résidence en République démocratique du Congo, de Belgique et du Royaume-Uni et d’Irlande du Nord, tous deux avec résidence à Yaoundé au Cameroun.
En remettant leur lettre de créance, les quatre diplomates « ont en particulier souligné le rôle majeur du Gabon dans la lutte contre le réchauffement climatique et dans la promotion des droits de l’homme notamment de l’égalité des genres. Nous pouvons être fiers de notre pays et du rôle qu’il joue sur la scène continentale et internationale », a affirmé le président de la République.
Les nouveaux diplomates devront durant leur séjour travailler au renforcement de la coopération entre leurs pays respectifs et le Gabon.
SG
Le directeur général de l’Agence gabonaise de normalisation (Aganor), Abdu Razzaq Guy Kambogo, a reçu, le 4 mai dernier à Libreville, Édouard de Vergeron, senior vice-président Afrique et Moyen-Orient de Cotecna, qui se présente comme l’un des leaders mondiaux dans le domaine du contrôle, de l’inspection et de la certification. Au cours de cette rencontre, l’Aganor a fait part de sa volonté de renforcer son dispositif d’évaluation de la conformité par la traçabilité des produits et ses infrastructures qualité « par des laboratoires multisectoriels ».
« La question des laboratoires est une responsabilité partagée et fondée qui a trouvé écho auprès de Cotecna. Tout comme la traçabilité des produits qui permettra d’assurer qualitativement le parcours des produits et permettra d’identifier avec facilité les causes et les origines des problèmes que les produits rencontreront », explique l’Aganor qui ne donne pas des précisions sur le rôle qu’elle veut voir jouer Cotecna.
Cette volonté d’élargir sa collaboration avec Cotecna intervient dans un contexte où le Gabon multiplie des stratégies pour tirer profit de la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf), un marché de 1,3 milliard de consommateurs. La demande a d’autant plus de sens que l’Aganor, selon la Confédération patronale gabonaise (CPG), n’est pas techniquement prête pour l’évaluation de tous les produits importés et exportés par le Gabon.
L’Aganor et Cotecna sont déjà partenaires. Depuis août 2020, en effet, la société Cotecna est le mandataire de l’Aganor pour l’exécution du Programme gabonais d’évaluation de la conformité (Progec). Un programme mis en place pour combattre les importations de marchandises dangereuses, de contrefaçon, des produits non conformes aux normes en vigueur. Il est aussi question d’assurer la protection des consommateurs et des intérêts des producteurs locaux.
Sandrine Gaingne
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Le directeur général de Gabon Telecom, Abderrahim Koumaa, a été reçu le 4 mai dernier par le Premier ministre, Rose Christiane Ossouka Raponda, en présence du ministre gabonais de la Communication et de l’Économie numérique. Au centre des échanges, le développement du secteur des télécommunications et du numérique ainsi que leur contribution à l’économie du pays et à la création d’emplois.
Rien de concret n’a filtré de cette rencontre. « Le Gabon est l’un des pays les plus en pointe en matière de télécommunication en Afrique. Tout sera fait par mon gouvernement pour développer encore ce secteur, source d’innovation, de compétitivité et d’emplois », s’est contenté d’indiqué le Premier ministre à l’issue de l’audience.
Et pour atteindre ces objectifs contenus dans le Plan d’accélération de la transformation (PAT) de l’économie gabonaise, « nous devons… réussir notre révolution du E-Gouvernement et faciliter le développement d’entreprises locales du numérique. Ces deux prochaines années, nous nous donnerons les moyens de réussir ce saut qualitatif », avait indiqué le Premier ministre en présentant le PAT en début d’année.
Plusieurs projets ont déjà été mis en place dans le pays pour faciliter le développement du numérique. On peut citer l’e-Gabon qui a pour mission d’accompagner et d’aider à la modernisation des administrations gabonaises dans la mise en place des services numériques. Une société d’incubation numérique a également été créée pour assister les entreprises et startups évoluant dans le digital. L’extension du réseau de fibre optique CAB4 (Central African Backbone 4) réalisée dans le but d’interconnecter l’intérieur du pays fait également partie des projets réalisés.
D’après le dernier classement de l’indice de développement des TIC en 2017, le Gabon est le 6e pays africain le plus connecté au monde et le 1er en Afrique centrale. Le secteur du numérique représente que 5% du PIB du pays, selon des données officielles.
SG