Le ministère du Tourisme veut instaurer le respect des « normes » comme l’élément central du développement du secteur touristique. « Aucune activité touristique ne peut se développer en dehors de la norme et du respect des règles », selon le directeur général du Tourisme. Dans cette perspective, une délégation du ministère du Tourisme a rencontré, le 22 avril 2021, les responsables de l’Agence gabonaise de normalisation (Aganor), a-t-on appris à l’Aganor.
Au cours de cette rencontre, l’Aganor a présenté son projet d’appui du secteur touristique qui comprend « la couverture normative, les programmes de certification et les programmes d’accompagnement à la promotion de la qualité ». En plus, l’Aganor a rappelé avoir mis en place 13 normes dans le secteur dont une rendue d’application obligatoire. Pour l’instant, on ignore ce qui sera concrètement fait.
Toutes ces initiatives ont pour but de répondre aux objectifs du Plan stratégique Gabon émergent qui ambitionne de faire du tourisme un levier important de l’économie gabonaise. Pour l’instant, le tourisme ne contribue qu’à hauteur de 3% au PIB du pays.
Selon le ministère du Tourisme, malgré les normes déjà mises en œuvre au Gabon, certains acteurs du secteur peinent à les respecter. L’on se souvient à cet effet qu’au mois de décembre 2020, plusieurs structures hôtelières ne respectant pas les normes avaient été fermées.
SG
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Suspendue le 18 janvier dernier en raison des conséquences économiques de la crise sanitaire de la Covid-19 sur le secteur, la session de recouvrement des taxes au titre de l’exercice 2021 dans l’activité des transports à Libreville vient d’être ouverte par le maire de la ville, Eugène Mba. L’information a été donnée le 21 avril 2021, au cours de la cérémonie de la pose des premières vignettes sur les portières des taxis et des véhicules utilitaires enregistrés dans cette commune.
« Le geste symbolique accompli, ouvre notre session de recouvrement des taxes au titre de l’exercice dans cette activité de transport. Je voudrais saisir cette occasion pour en appeler au respect des délais impartis aux opérateurs économiques exerçants dans ce secteur », a déclaré Eugène Mba.
Pour sa part, le président du le Syndicat libre des transporteurs terrestres du Gabon (Sylteg), Jean-Robert Menié, a invité l’ensemble des acteurs du secteur à s’acquitter du paiement de la taxe municipale. « Parce que c’est le document essentiel pour pouvoir circuler dans le périmètre urbain », a-t-il jusfié. Ce dernier a également demandé à la municipalité de revoir à la baisse les frais de ces taxes, au regard de la crise sanitaire qui impacte cette activité.
La reprise des recouvrements des taxes dans cette commune intervient en effet dans un contexte où l’activité économique est toujours impactée par la Covid-19. Les mesures restrictives du gouvernement pour lutter contre la pandémie sont toujours en vigueur (couvre-feu de 18h à 5h, réduction du nombre des passagers dans chaque véhicule…).
Selon l’édile de la ville, ce recouvrement devrait permettre à la mairie d’accroître à la fois les capacités de financement de la commune et optimiser ses recettes propres, « pour mieux répondre aux attentes légitimes de nos populations, de plus en plus jeunes », a indiqué Eugène Mba.
Brice Gotoa
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Le président de la République Ali Bongo Ondimba a pris part ce 22 avril par visioconférence au sommet sur le climat organisé par le président américain Joe Biden. À l’issue de ce sommet, qui a vu la participation de 40 dirigeants du monde parmi lesquels les chefs d’État de Chine, de Russie, de France Emmanuel Macron, le président gabonais a rappelé la nécessité de donner plus de moyens aux pays du Sud, principales victimes du réchauffement climatique.
« L’Afrique, durement frappée par le réchauffement climatique, attend beaucoup de ce sommet. Il faut agir avec plus de vigueur au niveau mondial pour réduire les émissions de gaz à effet de serre et donner aux pays du Sud les moyens d’adapter leurs économies pour relever le défi, décisif pour l’avenir de notre planète et de notre humanité », a-t-il écrit sur sa page Facebook. Il a par ailleurs souhaité que la lutte contre le changement climatique soit « une opportunité de développement, un moteur de croissance, y compris pour l’Afrique ».
Ce sommet sur le climat s’achève le 23 avril et a pour objectif de faire pression sur les principaux pollueurs de l’environnement pour qu’ils renforcent leurs engagements à lutter contre les changements climatiques afin de garantir un réchauffement en dessous de 1,5 degré Celsius. Cette rencontre virtuelle vise aussi à encourager les pays signataires de l’accord de Paris sur le climat, à respecter les engagements pris.
SG
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L’année 2020 n’a pas été favorable aux bâtiments et travaux publics (BTP) au Gabon. L’activité du secteur a chuté de 19,2% en glissement annuel, pour un chiffre d’affaires de 58,6 milliards de FCFA, apprend-on dans la note de conjoncture du ministère de l’Économie. Elle a été plombée par le segment bâtiment et génie-civil (-21,6%) et le segment lignes d’eau, d’électricité, de téléphone (-11,3%).
Cette contreperformance est enregistrée après une embellie observée dans le secteur en 2019, après plusieurs années de repli. En effet, la production vendue a connu un bond de 52,2% à 97,2 milliards de FCFA en 2019, favorisée par la relance de la commande publique (travaux des voiries urbaines, notamment à Libreville, Franceville et Port-Gentil) et des investissements privés (réhabilitation de la voie ferrée et aménagement du nouveau plateau de Comilog). Elle avait chuté de 46% entre 2017 et 2018.
Et la nouvelle contreperformance enregistrée en 2020, selon la même source, est consécutive à la baisse de la demande. Elle a été notamment provoquée par « le repli du budget d’investissement, compte tenu de la diminution des 26 ressources publiques » et les « mesures barrières prises pour freiner la propagation de la pandémie du coronavirus ».
Face à la baisse d’activité observée depuis plusieurs années dans les BTP, les autorités gabonaises ont entrepris de booster le secteur. Dans le Plan d’accélération de la transformation de l’économie gabonaise, les autorités prévoient de reprendre en main la production des matériaux de construction pour faire baisser le coût des intrants et maximiser la valeur ajoutée locale dans cette filière. Il est aussi prévu de relancer les chantiers immobiliers publics à l’arrêt.
Sandrine Gaingne
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L’Organisation non gouvernementale (ONG) Malachie, engagée depuis des décennies dans le renforcement des capacités des femmes commerçantes, a remporté le 21 avril la première place du Prix Agathe Okumba d’Okwatsegue.
Selon un communiqué de la Fondation Sylvia Bongo Ondimba, initiatrice de ce prix, « l’ONG Malachie, fondée par Pepecy Ogouliguende, a remporté le premier prix d’une valeur de 30 millions FCFA pour étendre son programme de formations et de micro-crédits qui a pour but d’encourager la culture et le développement de l’épargne ».
Deux prix d’encouragement d’une valeur de 10 millions FCFA chacun ont été octroyés à l’Association Nationale des Aveugles et Amblyopes du Gabon et à l’Association des Sœurs Salésiennes de Don Bosco.
Le Prix Agathe Okumba d’Okwatsegue permet de récompenser une personne ou une association gabonaise qui, à travers ses actions, contribue à promouvoir les droits des femmes au Gabon. Annulée en 2020 en raison de la pandémie de la Covid-19, cette seconde édition placée sous le thème de l’autonomisation des femmes gabonaises, a vu la participation de 41 associations, dont 11 ont été sélectionnées et invitées à assister à la cérémonie en tant que finalistes.
Initié en 2019, par la Première dame du Gabon, ce prix est organisé en hommage à Agathe Okumba d’Okwatsegue, militante acharnée pour la cause des femmes. Décédée l’année dernière à 88 ans, elle fut pionnière du monde des médias au Gabon.
Brice Gotoa
En ce début du deuxième trimestre 2021, la Société d’exploitation du Transgabonais (Setrag) continue de vivre la série noire des déraillements de trains.
En effet, le transporteur informe l’ensemble des usagers de la voie ferrée, qu’un « incident impliquant le train minier n° 1470 est survenu ce 22 avril, aux environs de 7h 17min entre les gars d’Oyan et Mbel ». À en croire la Setrag, une équipe pluridisciplinaire est déployée sur les lieux du déraillement pour organiser une intervention d’urgence.
Des perturbations dans les horaires du transport des passagers sont déjà signalées. Plusieurs voyages ont déjà été annulés ou reportés. La reprise des voyages est prévue pour le 23 avril.
Au premier trimestre, la Setrag a connu au moins deux déraillements au cours du mois de mars dernier. Entre cette période et le mois d’avril en cours, l’on enregistre pas moins de trois déraillements, soit une moyenne d’un déraillement mensuel. Ce qui pourrait avoir un impact sur les performances de l’entreprise.
Un regard en arrière montre qu’entre mai et octobre 2020, cinq déraillements ont été enregistrés sur la ligne de chemin de fer qui relie Owendo à Franceville. Ce qui a eu comme conséquences plusieurs dégâts matériels avec à la clé des suspensions du trafic.
Selon le diagnostic posé par l’Autorité de régulation des transports ferroviaires (ARTF), la principale cause de ces accidents est liée à l’état défectueux de la ligne ferroviaire Owendo-Franceville (648 kilomètres). À en croire l’ARTF, le Transgabonais compte 35 défauts dont 33 présentent des risques de déraillement et 2 des risques de dégradations. Selon la Setrag, il faut un montant de 126 milliards de FCFA pour corriger toutes ces anomalies sur le chemin de fer gabonais, vieux de 40 ans.
S.A.
Le système d’alimentation en eau de la Société d’énergie et d’eau du Gabon (SEEG) a été entièrement rénové dans le 2e arrondissement de Franceville (capitale de la province du Haute-Ogooué), a-t-on appris du porte-parole de la présidence de la République, Jessye Ella Ekogha. Exécutés en neuf mois, ces travaux qui ont couté 1,05 milliard de FCFA devraient permettre d’améliorer la fourniture en eau potable de 45 000 personnes.
Cet investissement était nécessaire d’après le directeur général de la SEEG, Alain Patrick Kouma, « du fait de l’évolution démographique de la ville, les approvisionnements en eau de cette partie de la ville connaissaient des difficultés », a-t-il indiqué. La mise en service de cet ouvrage intervient après l’inauguration le 15 avril dernier par le président Ali Bongo Ondimba de l’usine de production d’eau potable CimGabon 2.
Brice Gotoa
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A fin décembre 2020, Alios Finance Gabon et Finatra (filiale de BGFIBank), les deux structures qui composent le secteur des établissements financiers du Gabon au cours de la période sous revue, ont vu leurs ressources financières s’éroder selon la récente note de conjoncture du ministère de l’Économie.
« Les ressources des établissements financiers se sont érodées de 23,9% par rapport à l’an dernier, passant de 35,6 milliards de FCFA à 27,1 milliards de FCFA. Cette situation reste tributaire essentiellement de la baisse combinée de la dette bancaire (-26,7% à 18,2 milliards de FCFA) et des capitaux propres (-17,3% à 8,9 milliards de FCFA). De plus, l’un des opérateurs du secteur affiche depuis 2018 des résultats en baisse constante, qui se sont traduits par un arrêt de production », peut-on lire dans le document.
En plus, l’on note une hausse (+10,5%) des créances impayées, soit 4,4 milliards de FCFA, consécutive à l’atonie observée du secteur du fait de la pandémie de la Covid-19. Au quatrième trimestre 2020, le ministère de l’Économie relève que les emplois se sont contractés de 13,5% à 20,9 milliards de FCFA, malgré la hausse des crédits à court terme. Cette baisse de l’activité est attribuable en grande partie à la diminution des crédits-bails de 22,7% à 14 milliards de FCFA, et à la réduction des crédits à moyen terme de 7,8% à 2,5 milliards de FCFA.
Alios Finance Gabon et Finatra ont pour principales activités : le crédit à la consommation, le crédit-bail, le crédit d’investissement et le crédit à longue durée.
S.A.
Il y a du nouveau dans l’affaire du redressement fiscal infligé à l’entreprise pétrolière Total Gabon pour la période 2014-2017. « Le 2 octobre 2020, la Société a reçu l’avis de mise en recouvrement pour un montant de 22 700 k$ (12,39 milliards de FCFA) pour les quatre exercices contrôlés [2014 à 2017]. Le règlement est intervenu au quatrième trimestre 2020 », affirme la filiale gabonaise du Français Total dans son rapport annuel 2020 publié le 21 avril dernier.
L’entreprise pétrolière se garde tout de même d’indiquer si elle a payé exactement le montant de l’avis de mise en recouvrement des autorités fiscales gabonaises. Il faut dire que le montant de 12,39 milliards de FCFA faisait déjà objet de contestation de la part de Total Gabon.
Au premier semestre 2020, l’entreprise déclarait ceci : « Les discussions se poursuivent avec l’administration fiscale sur les chefs de redressement notifiés pour les exercices 2014 à 2017 dans le cadre du contrôle fiscal dont la Société a fait l’objet en 2019. Toutefois une provision de 15 M$ (8,34 milliards de FCFA) a été comptabilisée au deuxième trimestre, correspondant au montant en droit des chefs de redressement que la société reconnaît ».
En d’autres termes, Total Gabon reconnaissait des impôts pour 8,34 milliards de FCFA contre 12,39 milliards de FCFA affichés par l’administration fiscale, soit une différence de près de 4 milliards de FCFA. Malgré cette divergence, l’entreprise pétrolière affirme tout de même que l’affaire est désormais close.
Sylvain Andzongo
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Au cours de l’année 2020, le Gabon a exporté vers la France des produits d’une valeur de 68,5 milliards de FCFA (105 millions €), soit une baisse de 25%, selon les données de la direction générale du trésor français. Parallèlement, le Gabon a acheté en France des produits d’une valeur de 260,5 milliards de FCFA (399 millions €), soit un recul de 12,5%, selon la même source. Ces données font ressortir une baisse de 18,75% des échanges commerciaux entre les deux pays et un déficit commercial de 192 milliards de FCFA en défaveur du Gabon.
Selon les données de la direction générale du trésor français, ce repli est la conséquence « logique » du contexte économique fragilisé par la pandémie de la Covid-19 en 2020 ainsi que de la baisse sur l’année de la demande intérieure gabonaise.
Dans les détails, les exportations du Gabon ont été portées par le manganèse et le bois qui représentent 85% des ventes du Gabon à la France. « En 2020, le bois a été le premier poste d’achat de la France au Gabon (62% des importations totales), en progression en valeur de 10% par rapport à l’année précédente, à 65,4 millions € (près de 43 milliards de FCFA) », explique la direction générale du trésor français. Mais les ventes de minerais de manganèse vers la France ont chuté de 57%. Les ventes d’hydrocarbures ont également suivi la même tendance baissière.
La direction du trésor français note également que la structure des produits français vendus au Gabon s’est légèrement modifiée, suivant les besoins de consommation nécessaires pendant la période de restrictions d’activités économiques. Ainsi, « les équipements (machines, matériel électrique), qui représentaient plus du tiers des ventes depuis de nombreuses années, ont été devancés par les produits des industries agroalimentaires, en raison d’une chute de nos exportations de matériel électrique et des machines et équipements », explique le trésor français. Par ailleurs, en raison de la fermeture des bars, hôtels et restaurants, les achats des boissons françaises ont baissé de 12% au Gabon.
À noter que la France est le premier fournisseur du Gabon avec une part de marché de 24,3% en 2019, suivie de la Belgique (10,9%), de la Chine (10,5%).
Sandrine Gaingne