Pour accroitre les flux d’investissements privés locaux et étrangers au Gabon, le ministre gabonais de la Promotion des investissements, chargé de l’Environnement des Affaires, Carmen Ndaot, a procédé, le 16 avril 2021, au lancement des activités de la task force sur la promotion des investissements, apprend-on d’un communiqué dudit ministère. Elle est pilotée par le ministère de la Promotion des investissements avec le directeur général de l’Agence nationale de promotion d’investissements (ANPI) comme chef de projet.
« Le plan d’action 2021 de la task force est axé sur la finalisation de la réforme sur le Code des investissements et la mise en place de la stratégie d’investissement en substitution des importations sur les principales filiales importatrices (agriculture, matériaux de construction et gaz) », apprend-on au ministère de la Promotion des investissements.
Le Gabon a engagé, en septembre 2018, une réflexion avec la Banque mondiale en vue de l’élaboration d’un Code des investissements afin de développer l’attractivité d’un pays qui entend diversifier tout autant son économie que le profil des investisseurs. Et à l’issue des travaux de la task force, « un avant-projet du Code des investissements sera soumis au gouvernement, avant la présentation du projet de loi aux plus hautes autorités, d’ici novembre 2021 », indique-t-on au ministère de la Promotion des investissements.
Le Gabon entend à travers cette task force améliorer son climat des affaires. Car, le pays veut figurer parmi les économies africaines où il est facile de faire les affaires en gagnant 30 ou 40 places dans le rapport Doing Business d’ici 2025. Le Gabon a occupé le 169e rang dans le Doing Business 2019.
Brice Gotoa
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A ce jour, la province du Woleu-Ntem compte déjà 126 jeunes installés depuis 2017 et 183 hectares créés pour la culture du cacao et du café en association avec des cultures vivrières. Cette information a été donnée le 16 avril, lors d’une cérémonie de remise des kits agricoles à 13 coopératives et regroupement des villages des Jeunes entrepreneures café-cacao (Jecca) par la direction générale des Caisses de stabilisation et de péréquation (Caistab).
« Les kits agricoles sont composés de débroussailleuses, de fil à tondre, et des huiles afin d’améliorer l’entretien des plantations des Jecca », explique la Caistab. L’entreprise publique explique qu’elle a décidé de mettre en place des actions concrètes pour la redynamisation de la filière café-cacao afin de diversifier l’économie et lutter efficacement contre la pauvreté en milieu rural.
« L’insertion des jeunes agriculteurs bien formés dans les bassins, pour la production du café et du cacao, la professionnalisation de ces jeunes producteurs par un accompagnement multiforme sur une période de 3 ans », font aussi partie des objectifs poursuivis par la Caistab à travers le projet Jecca.
Ledit projet lancé en 2017 concerne les jeunes vivant en milieu rural depuis au moins deux ans, âgés de 20 à 45 ans, et disposant d’un espace cultivable favorable à la culture du café et cacao, dont la superficie varie de un à trois hectares. Un total de 750 hectares de plantations de cacao-café est visé à terme dans les principaux bassins de production du pays. Lorsque les 750 hectares vont rentrer en production, le Gabon pourra, grâce à ces jeunes, produire 750 tonnes de cacao-café par an.
Pour ces premières années expérimentales du programme, le projet Jecca se déploie dans les provinces du Woleu-Ntem, de l’Ogooue-Ivindo, du Haut-Ogooue, de l’Ogooue-Lolo et de la Ngounie.
Sylvain Andzongo
Le président tchadien Idriss Deby Itno, au pouvoir depuis 30 ans, et qui venait tout juste d’être réélu, est décédé des suites de blessures reçues alors qu'il commandait son armée dans des combats contre des rebelles dans le nord durant le week-end, a annoncé le porte-parole sur la télévision d'État, relayé par l’AFP.
Le maréchal Idriss Deby serait décédé, selon une déclaration lue à la Télé #Tchad. pic.twitter.com/0pNPfA8FaB
— THOMAS DIETRICH (@thomasdietrich0) April 20, 2021
Développement à venir.
58 agents de l’Agence gabonaise de normalisation (Aganor), élevés au grade d’officier de police judiciaire (OPJ) à compétences spécialisées, ont prêté serment le 17 avril dernier à Libreville. « Je jure et promets de bien remplir mes fonctions et d’observer en tout, les devoirs qu’elle m’impose », se sont-ils engagés.
« Les OPJ procéderont dans les prochains jours, à la vérification auprès des opérateurs économiques de la conformité des produits sur le marché. Cette surveillance du marché a pour objectif principal, la protection du consommateur », renseigne l’Aganor. Le chef de service de la cellule judiciaire, Mme Ndaou, leur a prescrit « un comportement exemplaire » dans l’exercice de leurs missions.
Ce nouveau personnel est annoncé sur le terrain dans un contexte où les autorités en charge du secteur notent une recrudescence des produits contrefaits sur le marché : notamment dans le secteur alimentaire et les produits de grande consommation. Le dessein est donc de tordre le cou à la contrefaçon qui impacte négativement l’économie du pays. Le ministère en charge du secteur de l’industrie parle de pertes économiques en termes de milliers de milliards de FCFA.
Placée sous la tutelle technique du ministère chargé de l’Industrie, l’Aganor est l’organisme national de normalisation, d’évaluation de la conformité et de métrologie. Elle a pour missions, la promotion de la qualité au Gabon, la formation et l’accompagnement des entreprises gabonaises à la démarche qualité, l’élaboration, l’homologation et la diffusion des normes gabonaises entre autres.
S.A.
Au Gabon, le producteur BW Energy a annoncé qu’il s’apprête à lancer une campagne de forages de trois puits sur sa licence d’exploitation de Dussafu, située en offshore. Deux puits d’exploration seront forés dans la zone Hibiscus et un puits de production au cœur de la zone Tortue. Si la date du début des travaux n’a pas encore été précisée, on s’attend à ce que la production démarre en 2023.
Plus précisément, la campagne commencera par le puits d’évaluation Hibiscus Extension (DHIBM-2), situé à environ 56 km de la côte, par 119 m de profondeur d’eau. Son objectif est de tester l’extension nord de la formation de Gamba sur le champ Hibiscus. Si le puits s’avère porteur d’hydrocarbures, un ou deux puits latéraux d’évaluation pourront être forés pour mieux délimiter le champ. Il fournira ainsi de nouveaux éléments sur la compréhension de la zone Hibiscus/Ruche qui a une base exploitable de plus de 70 millions de barils d’huile.
Après le puits DHIBM-2, la plateforme se déplacera vers le puits de production horizontal, DTM-7H, sur le champ de Tortue. Une fois le puits DTM-7H achevé et raccordé au puits DTM-6H précédemment foré, l’appareil de forage se déplacera ensuite vers le prospect Hibiscus North, qui est une zone d’intérêt distincte dont les réserves potentielles sont estimées entre 10 et 40 millions de barils de pétrole.
Comme annoncé en novembre dernier, les nouvelles ressources seront développées conformément à un plan alternatif qui va permettre de réduire les dépenses, les émissions de CO2 et le prix de production du baril. Ainsi, la société produira son baril à 11 dollars et économisera 14 dollars par baril comparativement aux deux premières phases du projet.
« Nous sommes ravis d’entamer la prochaine phase de forage d’exploration sur le champ Hibiscus et sommes impatients de libérer tout le potentiel d’Hibiscus, afin de poursuivre notre développement du champ de Tortue », a déclaré Carl Arnet (photo), PDG de BW Energy.
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Le directeur général de l’Agence nationale des bourses du Gabon (ANBG), Sandra Flore Mambari Pinze, a signé, ce 19 avril, une note qui modifie le processus d’ouverture de plateforme « eBourse » pour le compte de l’année académique 2021-2022.
« Pour des raisons techniques liées notamment au traitement des décisions d’orientation des bacheliers 2020 de la plateforme Sygor, à l’attente des résultats académiques 2019-2020 des différents établissements supérieurs publics et privés, ainsi qu’à la normalisation des procédures d’échanges des données entre les plateformes informatiques de la direction générale des examens et concours, de la Cellule de gestion du baccalauréat technologique, des baccalauréats français et de l’ANBG, l’ouverture de l’application eBourse, qui permet à tout apprenant de créer un compte et d’effectuer une demande de bourse en ligne, s’effectuera désormais en deux phases distinctes », explique Sandra Flore Mambari Pinze.
La première phase de demande de bourse en ligne va du 1er juin au 31 juillet 2021. Elle concerne les étudiants non boursiers n’ayant jamais créé un compte, ni effectué une demande de bourse sur eBourse. Les étudiants boursiers au titre de l’année académique 2020-2021, les anciens étudiants boursiers et ceux non boursiers détenteurs d’un compte eBourse sont également concernés.
La phase 2 de demande de bourse en ligne va du 1er août au 30 septembre 2021. Elle concerne exclusivement les bacheliers de la session 2021. Une note circulaire précisera non seulement la procédure de création d’un compte et de celle de la demande de bourse, d’une part ; mais également les pièces à fournir en fonction du statut de l’apprenant, d’autre part.
L’eBourse existe depuis neuf ans. C’est l’une des rares fois où les demandes de bourse devront se faire par vagues. Selon les données disponibles de l’ANBG, le Gabon a dépensé 30,68 milliards de FCFA en matière de bourse pour ce qui concerne l’enseignement supérieur en 2019.
S.A.
La nouvelle règlementation des changes dans la Cemac (Cameroun, Centrafrique, Congo, Gabon, Guinée équatoriale et Tchad) a fait l’objet d’un échange, le 14 avril à Douala, entre le Groupement inter-patronal du Cameroun (Gicam) et l’Association des professionnels des établissements de crédit du Cameroun (Apeccam).
« Face aux blocages divers actuellement observés dans les opérations d’apurement des dossiers de transferts [de fonds], le Gicam et l'Apeccam ont convenu de saisir en urgence le régulateur [Commission bancaire de l’Afrique centrale] et la Banque centrale pour obtenir des mesures d’assouplissement permettant d’éviter une catastrophe économique tout en respectant l’esprit et les objectifs du contrôle de changes ».
Selon les explications du Gicam, il est question ici pour le patronat et le secteur bancaire d’obtenir un assouplissement du règlement des changes en vigueur depuis le 1er mars 2019. À cet effet, certains opérateurs économiques souhaitent, par exemple, que l’autorisation préalable de transferts de fonds soit directement sollicitée auprès du ministre en charge de la monnaie et du crédit pour l’exécution d’un ordre de paiement. Ce qui allègerait les procédures.
Pour l’instant, « à l’exception des cas des transactions courantes pour lesquelles la règlementation des changes exige une déclaration préalable (…) à effectuer auprès de la Banque centrale, aucune autorisation préalable de transferts de fonds ne doit être sollicitée auprès du ministre en charge de la monnaie et du crédit pour l’exécution d’un ordre de paiement », indique le gouverneur de la Beac dans une circulaire signée le 9 décembre 2020.
En outre, Abbas Mahamat Tolli martèle dans cette circulaire que l’article 6 du Règlement n° 02/Cemac/Umac/CM du 21 décembre 2018 portant règlementation des changes dans la Cemac prévoit la liberté des transferts, paiements et règlements des transactions courantes à destination de l’étranger, sous réserve de la justification de l’origine des fonds et de la représentation des documents exigés par la règlementation. Ceci sous le contrôle de la Banque centrale.
Cette même circulaire apporte tout de même des facilités aux opérateurs économiques en ce sens que, « les documents d’apurement doivent être exigés à postériori, conformément à l’instruction n° 007/GR/2019 précisant les conditions et modalités de déclaration, domiciliation et de règlement des importations des biens et services ».
Selon la Banque centrale, ce sont plutôt les banques qui alourdissent le processus de transferts de fonds avec « une documentation excessive et parfois sans lien avec l’objet du paiement (…) pour le règlement des opérations à destination de l’étranger ».
À en croire le Fonds monétaire international (FMI), l'application plus rigoureuse de la règlementation des changes, entre autres, devrait améliorer les avoirs extérieurs nets régionaux à moyen terme. Ils devraient atteindre l’équivalent de cinq mois d’importations de biens et services d’ici 2022, projette le FMI. Actuellement, les réserves de change de la sous-région sont estimées à un peu plus de trois mois d’importations.
Sylvain Andzongo
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L’activité de production d’alliages de manganèse au Gabon a enregistré des résultats négatifs en 2020, selon les données compilées par le ministère en charge de l’Économie. Le pays a produit à 36 777 tonnes d’alliages de manganèse à fin 2020 contre 47 763 tonnes en 2019, soit une baisse de 23%.
« Le Complexe métallurgique de Moanda (C2M) a connu de nombreux dysfonctionnements d’ordre technique, avec l’arrêt définitif, en septembre [2020], de l’activité d’électrolyse pour la production de manganèse métal », explique le ministère de l’Économie.
Sur le plan commercial, le ministère de l’Économie note tout de même une consolidation de 14,7% du volume des exportations (46 468 tonnes en 2020 contre 40 509 tonnes en 2019), en raison de l’évacuation des stocks de silico manganèse accumulés sur le site de production à Moanda. Le chiffre d’affaires de la filière s’est détérioré de 1,8% pour se situer à 26 748 milliards de francs CFA, en liaison avec le repli des cours des alliages de 3,7%.
Le C2M situé à proximité des installations minières exploitées par la Compagnie minière de l’Ogooué (Comilog), 2e producteur mondial de manganèse à haute teneur, est une unité de production de silicomanganèse. Elle se fait au sein de deux usines distinctes avec des capacités de production de 20 000 tonnes par an de manganèse métal et 65 000 tonnes par an de silicomanganèse. C2M s’étend sur 50 ha et emploie 400 Gabonais.
Sylvain Andzongo
Les autorités gabonaises veulent digitaliser les moyens de paiement dans les commerces. À cet effet, un groupe de travail chargé de concevoir « un plan de déploiement des moyens de paiements (E-money, E-banking, TPE…) au sein des commerces et des entreprises » a été mis en place il y a quelques jours par le ministre du Commerce Hugues Mbadinga Madiya et ses collègues Nicole Jeanine Roboty de l’Économie et Gisèle Akoghet de l’Économie numérique.
« Notre pays qui occupe déjà la première place de l’indice du commerce électronique en zone Cemac devra plus que jamais user de volontarisme et de créativité pour mettre en œuvre tous ces outils de transformation et de modernisation de l’économie », a expliqué le ministre du Commerce. Le Gabon dispose d’ailleurs, d’atouts dans le domaine de la digitalisation des paiements. Il s’agit, selon les autorités, d’« une très bonne pénétration du téléphone mobile ainsi que du Mobile Money, une infrastructure numérique de qualité et des acteurs économiques dynamiques ».
Le gouvernement veut saisir l’opportunité de la crise sanitaire actuelle liée à la Covid-19 pour accélérer la transition vers le paiement électronique à l’instar des cartes, virements bancaires, porte-monnaie électronique, Mobile Money… « Toute crise est toujours porteuse d’opportunités. Aussi malgré sa rigueur, la crise sanitaire actuelle doit nous amener à nous réinventer », a indiqué Hugues Mbadinga Madiya. Cependant, le défi sera de faire adopter ces modes de paiement par les entreprises et les commerces généralement habitués à la manipulation du cash.
Dans la loi de finances rectificative 2020, le gouvernement a pris plusieurs mesures visant à favoriser les paiements électroniques. Il est, par exemple, désormais exigé que les transactions d’un montant supérieur à 5 millions de FCFA ainsi que le paiement des taxes d’un montant supérieur à 2 millions de FCFA soient effectués par virement, chèque de banque ou porte-monnaie électronique.
SG
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L’activité sucrière en 2020 au Gabon a enregistré des performances mitigées avec une production en baisse, des importations en forte progression, selon la note de conjoncture sectorielle du ministère de l’Économie. Le pays a importé 10 179 tonnes de ce produit au cours de la période sous revue, soit une hausse de 51,7% en glissement annuel. 6 708 tonnes avaient été importées en 2019.
Selon la note de conjoncture, le Gabon a importé beaucoup plus de sucre en 2020 dans le but de satisfaire la demande locale. Car, la production de sucre a chuté au cours de cette période. « La production de granulé de 50 kg s’est établie à 22 641 tonnes, en baisse de 14,2% par rapport à l’année précédente, en raison des conditions climatiques défavorables et des effets des mesures barrières de lutte contre la propagation de la Covid-19 », explique le ministère de l’Économie.
Les ventes de sucre à l’intérieur du pays ont également baissé de 6,6% avec seulement 29 460 tonnes vendues en 2020 contre 31 551 tonnes en glissement annuel. Cependant, malgré ce repli, le chiffre d’affaires du secteur s’est hissé à 21,8 milliards de FCFA (+2,3%), en raison de l’augmentation des prix du sucre en début d’année, apprend-on.
Toutefois, le ministère de l’Économie révèle qu’au cours de la période indiquée, la transformation de sucre a progressé de 9,9% à 22 499 tonnes, tirée par le sucre en morceaux (+19%). La masse salariale a également progressé de 3,8% en dépit d’une baisse des effectifs qui se situe à 13,8%.
Pour améliorer les performances du secteur sucrier au Gabon au cours des prochaines années, l’État gabonais a attribué en 2020 à la Sucaf (Sucrerie africaine du Gabon), filiale gabonaise de Somdiaa, 8751 hectares de terre dans la province du Haut-Ogooué. Une surface supplémentaire va permettre de multiplier la production de la canne à sucre dans le pays afin de satisfaire non seulement la demande locale, mais aussi accroitre l’exportation des produits dérivés.
SG
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