Selon la récente note de conjoncture économique du ministère gabonais de l’Économie, le commerce des produits pharmaceutiques au Gabon a enregistré un chiffre d’affaires établi à 62,2 milliards de FCFA en 2020 contre 60,7 milliards en 2019, soit une baisse de 2,4%.
« Pour l’essentiel, cette performance s’explique par une bonne rotation des stocks pour se prémunir des risques de pénurie en période de crise sanitaire et la mise en place d’un fonds spécial pour la prise en charge des médicaments des Gabonais économiquement faibles (GEF) », affirme le ministère de l’Économie.
Financé à hauteur de 2,1 milliards de FCFA par le président de la République Ali Bongo Ondimba, le fonds spécial évoqué par le ministère de l’Économie a permis, depuis le début de la crise de la Covid-19 dans le pays, de prendre en charge près de 350 000 Gabonais.
Le nombre de Gabonais économiquement faibles concerné par cette mesure est estimé à 761 814 par la Caisse nationale d’assurance maladie et de garantie sociale (CNAMGS). Elle prend en charge les prestations des assurés selon le principe du tiers payant (90%, 80% et 50%). La CNAMGS considère comme base de facturation, les tarifs appliqués dans les structures publiques (ce sont les tarifs conventionnés). Prévu pour une période de six mois, le fonds spécial est arrivé à son terme le 26 octobre 2020.
S.A.
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Selon une note d’information, signée le 23 avril par Liliane Massala, ambassadrice du Gabon en France, les étudiants boursiers gabonais dans l’Hexagone dont les dossiers sont incomplets pourraient voir leur bourse suspendue.
« Dans le but d’assurer le suivi optimal des dossiers des étudiants scolarisés en France et inscrits sur la plateforme de demande de bourse en ligne eBourse, je vous saurai gré de bien vouloir informer les étudiants dont les dossiers sont incomplets, qu’obligation leur est faite de les compléter pour le compte de l’année académique 2020-2021, dans les plus brefs délais, sous peine de voir leur bourse temporairement suspendue », écrit l’ambassadrice dans sa note visant à répercuter les informations transmises par le directeur général de l’Agence nationale des bourses du Gabon (ANBG).
La diplomate précise que les documents à téléverser dans leur espace personnel eBourse sont les suivants : une photo d’identité sur fond blanc ; une copie d’acte de naissance et une copie de l’inscription 2020-2021. Il est donc demandé à chacun de s’assurer que les pièces mentionnées ci-dessus sont contenues dans son dossier eBourse. « La présente note d’information tient lieu de dernier rappel à tous les étudiants boursiers qui se trouveraient dans cette situation », martèle Mme Massala.
Cette note d’information est publiée dans un contexte où l’ANBG resserre la transparence dans l’attribution des bourses aux étudiants. En effet, certains étudiants non éligibles ont parfois essayé de flouer le système d’attribution de bourses gabonaises en prétextant toutes sortes de raisons pour ne pas fournir les documents administratifs exigés par l’administration.
L’eBourse existe depuis neuf ans. Selon les données disponibles de l’ANBG, le Gabon a dépensé 30,68 milliards de FCFA en matière de bourse pour ce qui concerne l’enseignement supérieur en 2019.
Sylvain Andzongo
Après une baisse d’activité en 2020, le groupe pétrolier Maurel & Prom (M&P), filiale du leader indonésien des hydrocarbures Pertamina, prévoit une augmentation de sa production au Gabon en 2021. Pour atteindre cet objectif, le groupe compte relancer le forage sur son permis d’Ezanga au Gabon.
« M&P travaille à la préparation de la campagne de forage de développement qui permettra de restaurer le potentiel de production des champs, et dont le démarrage est prévu pour l’été », soutient le groupe dans son rapport d’activité du premier trimestre 2021.
Cependant, la reprise du forage de ce permis reste conditionnée, selon le groupe, à la levée des quotas de production imposés par l’OPEP à ses pays membres. Car, à cause de cette contrainte, la production sur le champ a été limitée à 15 200 barils/j, apprend-on dans le rapport qui précise qu’au cours du premier trimestre 2021, la production sur le permis d’Ezanga s’est élevée à 15 120 barils/j quasiment inchangée par rapport au dernier trimestre 2020 (15 096 barils/j).
C’est également en raison de ces contraintes de l’OPEP que la production de pétrole de Maurel et Prom sur le permis d’Ezanga tout au long de l’année 2020 a enregistré une baisse de 15% pour se stabiliser à 16 896 barils par jour contre 21 120 barils par jour en 2019.
Ces contraintes surviennent dans un contexte difficile pour les marchés pétroliers qui, en 2020, ont été fortement perturbés en raison du ralentissement de l’activité économique occasionnée par l’épidémie de Covid-19. Cette situation a eu comme conséquence le fléchissement de 1,2% à 10 766 millions de tonnes métriques, de la production pétrolière au Gabon au cours de cette période, d’après la note de conjoncture sectorielle de la direction générale de l’Économie et de la politique fiscale.
SG
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Les autorités gabonaises à travers la Façade maritime du champ triomphal (FMCT) viennent de lancer un appel à manifestation d’intérêt en vue de trouver deux opérateurs pour la construction d’un port de plaisance de 150 places (lot 1) et une station de service pour bateaux (lot 2) sur le site de la Baie des rois en bord de mer.
« Le candidat doit justifier d’une expérience de plus de 10 ans dans les prestations similaires et des moyens matériels, techniques adéquats et d’un personnel clé en adéquation avec la mission. Il doit également justifier d’une capacité financière lui permettant de démarrer l’exécution des prestations dès la notification du marché », indique le communiqué d’appel à manifestation.
Le port de plaisance est un espace touristique et la station de service pour bateaux permettra aux différents navires de se ravitailler en carburant directement en mer. Selon le communiqué, le présent appel à manifestation d’intérêt s’adresse aux investisseurs qui ne sont pas concernés par des mesures d’exclusion et d’incapacité. Les soumissionnaires doivent justifier aux fins d’attribution du marché, de leurs capacités juridiques, techniques et financières. Ils ont jusqu’au 17 mai 2021 pour le dépôt de leurs dossiers.
Lancée en 2013 sous le nom de Champ Triomphal Port-Môle, puis réajustée le 18 septembre 2017 sous une nouvelle dénomination, Baie des rois, ce projet devrait connaître une évolution grâce au Plan d’accélération de la transformation (PAT) 2021-2023 qui l’a inscrite dans ses projets prioritaires.
La Baie des rois est un projet immobilier qui prévoit la construction à Libreville d’un quartier d’affaires, de logements, d’établissements de loisirs, de commerces divers et d’espaces verts sur une superficie de 40 hectares. La FMCT précise que ces différents projets seront financés grâce au partenariat public-privé. Selon le porte-parole de la présidence de la République, Jessye Ella Ekogha, « aucune annonce de nouveaux projets ne sera faite sans une budgétisation claire, voire un financement préalable ». De ce point vu, le lancement de cet appel à manifestation pourrait signifier que ces lots sont matures.
Brice Gotoa
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(Le Nouveau Gabon) – Les échanges commerciaux entre le Gabon et la Chine ont plafonné à un peu plus de 737 millions $ (402,92 milliards de FCFA) au cours du 1er trimestre 2021, selon des données de la douane chinoise consultées par Le Nouveau Gabon. Ce montant est en recul de 31,4% comparé à celui des trois premiers mois de l’année 2020. Le Gabon a exporté vers la Chine des produits d’une valeur de 649,8 millions $ (355,25 milliards de FCFA) et y a importé pour 87,2 millions $ (47,67 milliards de FCFA).
Le Gabon s’en tire sur la période avec un gain de 562,5 millions $ (307,52 milliards de FCFA). Toutefois, cela est largement en deçà de ce que le pays de la Cemac avait tiré de ses échanges avec la Chine au cours de la même période en 2020 et même en 2019. L’excédent au profit du Gabon était respectivement de 952 millions $ (520,46 milliards de FCFA) et de plus de 1,1 milliard $ (601,4 milliards de FCFA).
Les autorités gabonaises expliquent cette situation par des aspects de la conjoncture. Dans sa dernière note de conjoncture sectorielle, le ministère de l’Économie relève que pour les échanges commerciaux du Gabon ont globalement reculé au cours de l’année 2020, avec une baisse des importations (-3,9%) et des importations (-9,1%) en raison de la Covid-19.
Aujourd’hui, malgré les effets de la pandémie, la reprise de l’économie chinoise qui est le principal acheteur des produits gabonais en 2019, selon les données de la direction générale du Trésor français, pourrait impacter positivement sur ses échanges avec le Gabon au terme de cette année. Mais, rien n’est sûr pour l’instant.
Le Gabon exporte à destination de la Chine, du pétrole, du bois. Et d’après le ministère des Forêts, ce pays d’Asie est le principal acheteur de bois gabonais en 2020. La Chine fournit au Gabon des machines et autres appareils électroménagers, téléphoniques, émetteurs et récepteurs ou encore des véhicules.
Sandrine Gaingne
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(Le Nouveau Gabon) – Le Premier ministre gabonais, Rose Christiane Ossouka Raponda, a pris part ce 23 avril à Ndjamena à la cérémonie d’hommage au Maréchal Idriss Deby Itno, président du Tchad, officiellement décédé le 20 avril dernier des suites de ses blessures infligées « sur le champ de bataille » contre les rebelles du Front pour l’alternance et la concorde au Tchad (Fact).
À la veille de cette cérémonie d’hommage national, le Premier ministre a été reçu en audience par le général Mahamat Déby Itno, président du Conseil militaire de transition (CMT), à qui elle a délivré un message de condoléances de la part du président Ali Bongo Ondimba.
« J’ai présenté les condoléances du Gabon au président du Conseil militaire de transition, le général Mahamat Deby Itno et au peuple tchadien. Le Gabon continuera, en toutes occasions, à se tenir aux côtés du Tchad, pays frère, membre de la CEEAC et partenaire majeur pour la paix en Afrique », a-t-elle affirmé sur sa page Facebook. Le chef du gouvernement a également « transmis un message personnel de la Première Dame du Gabon, Sylvia Bongo Ondimba, à la veuve de feu le Président tchadien, Hinda Deby Itno, Première Dame du Tchad », indique la primature gabonaise.
J'ai assisté ce vendredi 23 avril à N'Djamena aux obsèques du Président Idriss Déby Itno, disparu dans des circonstances...
Publiée par Rose Christiane Ossouka Raponda sur Vendredi 23 avril 2021
Après sa mort Idriss Deby Itno a été remplacé en violation de la constitution par son fils de 37 ans, le général Mahamat Idriss Deby. À la tête d’un conseil militaire de transition composé de quinze généraux qu’il a nommés, le nouvel homme fort du Tchad s’est engagé à conduire une transition d’une durée de dix-huit mois.
SG
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L’Institut national des postes, des technologies de l’information et de la communication (Inptic) du Gabon et l’Institut national des postes et des télécommunications (Inpt) du Maroc ont signé, le 20 avril 2021, une convention-cadre de coopération. Elle permet aux deux partis de « collaborer dans le domaine de l’enseignement, de la recherche, d’échanges des idées, de connaissances, d’échanges d’étudiants et d’enseignants chercheurs entre nos deux écoles », a indiqué Ahmed Tamtaoui, directeur de l’Inpt Maroc.
L’Inpt a été créé en 1961 pour la formation des cadres moyens dans les domaines de la poste, des télécoms et de l’audiovisuel. Située à Rabat au Maroc, elle est l’une des grandes écoles d’ingénieurs marocaines qui offrent une formation polyvalente dans le domaine des technologies de l’information et de la communication.
Pour sa part l’Inptic, créé en 1977, est une École professionnelle et scientifique opérant dans le domaine de la poste et des télécommunications. Elle assure la formation initiale des personnels destinés aux carrières des postes, télécommunications et des technologies de l’information et de la communication.
Brice Gotoa
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Le ministère de la Promotion des investissements, des partenariats publics-privés, chargé de l’amélioration de l’environnement des affaires, a présenté ce 23 avril, les 13 réformes prescrites par le Doing Business de la Banque mondiale et réalisées au Gabon entre 2019 et 2020. Ces réformes incluent la création d’entreprises, le permis de construire, le raccordement à l’électricité, le commerce transfrontalier, l’octroi du permis de construire, le transfert de propriété et la justice commerciale.
Pour par exemple faciliter la création d’entreprises, le gouvernement a procédé à deux réformes. La première est la libéralisation du capital minimum pour la création des Sociétés à responsabilité limitée (SARL). Ce qui a eu pour impact, la baisse du capital minimum exigé de 100 000 à 5000 FCFA ; la promotion de l’entrepreneuriat des jeunes et des femmes, et la lutte contre le secteur informel. En plus, il y a eu formalisation en ligne des entreprises à travers le guichet numérique de l’Investissement. Le résultat escompté est : la réduction du nombre de procédures ; la réduction des délais de création de 30 jours à 3 jours en moyenne (2021) ; et la réduction des coûts indirects (frais de transport, impression documents…).
Par ailleurs, la mise en place d’une commission unique a permis de rationaliser le processus d’octroi du permis de construire. Ce qui a permis de réduire des délais d’octroi du permis de construire de 90 à 15 jours. La deuxième réforme de cet indicateur a consisté en la rédaction des textes permettant de rendre effectifs les différents types de contrôles. Ce qui permettra la rationalisation des contrôles effectués avant, pendant et après la construction et la délivrance de la déclaration d’achèvement des travaux et du certificat de conformité.
Enjeux
En matière de raccordement à l’électricité, le Gabon déclare avoir mis en place une nouvelle procédure de raccordement moyenne tension. D’où la suppression des procédures relatives à la demande de permis d’excavation par le promoteur et à la désignation des entreprises agréées. Ces procédures sont désormais effectuées par la Société d’énergie et d’eau du Gabon (SEEG). Aujourd’hui, le devis est mis à disposition du client après 7 jours ouvrés contre 19 auparavant et le délai de raccordement est désormais de 30 jours contre 75 avant la réforme.
À travers ces 13 réformes qui étaient le tendon d’Achille du Gabon, le pays veut figurer parmi les meilleures économies africaines en gagnant 30 ou 40 places dans le rapport Doing Business d’ici 2025. Dans cette optique, le pays a d’ailleurs notifié la Banque mondiale de ces avancées.
Dans le rapport Doing business 2020 publié par la Banque mondiale, le pays se maintient à la 169e place sur 190 pays évalués. Pour changer la donne, les autorités gabonaises travaillent conformément à l’objectif de la bataille 9 du plan d’accélération de la transformation (PAT) visant à améliorer l’environnement des affaires afin d’accroitre les flux des investissements privés locaux et étrangers au Gabon.
Sylvain Andzongo
La capitale du Gabon, a perdu 69,9 ha de ses mangroves entre 2017-2020, selon le bulletin d’information de l’Agence gabonaise d’études et observations spatiales (Ageos) paru ce mois d’avril.
À cet effet, l’Ageos écrit : « L’analyse des pertes de mangrove entre 2017 et 2020 par arrondissement montre que dans la Commune de Libreville, les pertes sont localisées dans trois arrondissements. Le premier arrondissement enregistre 37,23 ha de perte, soit 4,4% de mangrove de l’arrondissement, le cinquième arrondissement 21 ha de perte soit 41,54% de mangrove de l’arrondissement et le sixième arrondissement est impacté sur une superficie de perte de mangrove estimée à 8,67 ha soit 0,88% sur l’ensemble de l’arrondissement ».
À en croire l’Agence, cela ne va pas sans conséquence, car les forêts de mangroves constituent un écosystème très important. Il joue un rôle essentiel aussi bien physique qu’écologique. Il fournit un environnement propice pour la reproduction halieutique et constitue un important puits de carbone pour la lutte contre le réchauffement climatique. Cet écosystème est aussi l’un des plus menacés par la destruction due aux activités économiques et à l’occupation humaine. Cette situation est visible dans les zones telles que Alibandeng, Ambowé, Sudoco ou encore Mindoubé.
S.A.
En mission depuis près de quatre mois dans le golfe de Guinée, le patrouilleur espagnol « Furor » se trouve actuellement en escale dans les côtes gabonaises. Cet équipage est là pour participer à des exercices conjoints avec la marine gabonaise. À travers ces exercices, la marine espagnole a partagé son expertise dans la lutte contre la piraterie maritime, la pêche illégale ou encore dans la protection des côtes.
Et à en croire les autorités espagnoles, la marine espagnole a l’expertise nécessaire pour appuyer le Gabon dans cette lutte. Pour l’ambassadeur d’Espagne au Gabon, Fernando Alonso Navaridas, le Bâtiment d’action maritime (Bam) « Furor » « est le navire le plus récent de la marine espagnole qui a été spécifiquement conçu pour la lutte contre la piraterie ».
Pour Michaël Moussa Adamo, ministre de la Défense, « la présence de ce bâtiment espagnol concrétise la présence coordonnée et concertée de l’Union européenne dans la protection du golfe de Guinée. Cela permet de nous assister dans la lutte contre la piraterie et le vol de nos ressources naturelles. Un partenaire de plus pour le Gabon », a-t-il indiqué au cours d’une visite à bord de ce navire.
Arrivé le 19 avril dernier au port d’Owendo, puis à Port-Gentil le 21 avril, le navire espagnol va séjourner au Gabon jusqu’au 26 avril prochain. Le Furor est également annoncé au Cameroun, Nigéria, Sénégal…
SG
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