Le Nouveau Gabon

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La Task force de la présidence de la transition pour le contrôle, l’audit et la vérification des dettes intérieures et extérieures a été créée le 21 septembre dernier par le Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI). L’annonce a été faite le 21 septembre 2023 par le porte-parole du CTRI, le colonel Ulrich Manfoumbi Manfoumbi. Ce qui marque « de facto », le démarrage des opérations d’audit des marchés publics attribués au Gabon.

Pour piloter ce travail d'audit, le CTRI a porté son choix sur l'expert judiciaire Pierre Duro comme chef de mission. Cet ancien responsable de la gestion du parc immobilier d’Elf au Gabon avait déjà occupé des fonctions similaires en 2020 avant la dissolution de la Task force pour le règlement de la dette extérieure en 2022.

Dans ses nouvelles fonctions de chef de mission de la Task-force sur la dette intérieure et extérieure, Pierre Duro sera secondé par le Général de brigade aérienne Jean Hilaire Moubamba Maganga. Plusieurs autres officiers supérieurs des forces de défense et de sécurité intègrent eux aussi ladite Task-force. Ceux-ci auront pour mission, de passer en revue le fichier de la dette extérieure, de confirmer l’exécution des prestations et la livraison des marchés. Aussi, arbitrer les décisions en vue du paiement ou de l’annulation de la dette… À cet effet, « tous les responsables d’entreprises et des administrations qui recevront des convocations de la Task force devront se présenter sans délai dans les bureaux de ladite commission », rappelle le CTRI.

Rappelons que la Task force pour la dette intérieure et extérieure mise en place au Gabon en 2020 avait permis de détecter des cas fraudes et irrégularités dans la gestion et l’attribution des marchés publics au Gabon. Elle avait aussi permis d’annuler une partie de la dette intérieure non justifiée.

SG

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Au cours d’une séance de travail le 20 septembre dernier avec le ministre du Pétrole, Marcel Abéké, l’Union pétrolière gabonaise (Upega), organisation syndicale en charge de la défense des intérêts des sociétés gabonaises productrices de pétrole présentes en son sein, a plaidé pour la relance de l’exploration pétrolière au Gabon.

Car pour le mouvement syndical qui regroupe les sociétés pétrolières privées opérant au Gabon, cette phase est importante pour la valorisation de l’or noir gabonais. « Si vous n’avez pas d’exploration, le pétrole, il a beau être dans le sous-sol, il n’a aucune valeur. Donc il faut absolument relancer l’exploration par la signature d’un certain nombre de contrats pétroliers », a argumenté Jacqueline Bignoumba Ilogue, présidente de l’Upega.

Prenant acte de cette doléance, le ministre du Pétrole a pris l’engagement d'approfondir les discussions avec le syndicat du patronat du secteur pétrolier. « Nous allons devoir examiner ces points en interne avant de travailler en profondeur avec l’Upega. Nous avons également parlé de l’agrément technique et tous les points relatifs aux visas de conformité et d’opportunité pour l’acquisition d’un certain nombre de blocs. L’idée est d’attirer le maximum d’investisseurs au Gabon pour une mise en valeur efficiente de notre domaine pétrolier », a souligné le ministre Marcel Abéké.

Rappelons que depuis novembre 2018, l’État gabonais a lancé une campagne de mise aux enchères des blocs pétroliers maritimes sous forme d’appel d’offres. La mise aux enchères de ces blocs pétroliers avait pour but, selon le ministère du Pétrole, entre autres, de lutter contre le déclin de la production à long terme et dans le but de renouveler les réserves du pays par l’intensification de l’exploration. Malheureusement, ces blocs pétroliers n’ont pas suscité beaucoup d’engouement, apprend-on. Car, sur les 75 blocs mis en vente, seuls les 1/3 ont fait l’objet de beaucoup d’intéressement selon l’ancien ministre du Pétrole.

En dehors de la relance de l’exploration pétrolière au Gabon, l’Upega et le ministre Marcel Abéké ont échangé de la question de la stabilité fiscale, du code des hydrocarbures et du règlement du brut au niveau de la Sogara (Société gabonaise de raffinage).

SG

L’activité de production d’eau minérale au Gabon s’est consolidée de 20,6% au premier trimestre 2023, et de 15,2% à la même période en 2022, indique le ministère de l’Économie dans sa dernière note de conjoncture.

Cette hausse d’après le ministère de l’Économie, a été portée par le « relèvement significatif » de la production du leader du marché qu’est la Société des brasseries du Gabon (Sobraga), filiale du groupe Castel. Et ce, malgré la détérioration de l’activité de Soboleco (filiale de la Sobraga), en raison des difficultés d’évacuation de la production vers les principaux centres de commercialisation.

En effet, du fait de la suspension du trafic ferroviaire au mois de décembre 2022, l’approvisionnement normal du marché de l’eau minérale Andza, produite par la Société des boissons de Leconi (Soboleco), a été perturbée pendant une certaine durée. Une situation qu’avait décriée en début d’année la Sobraga. À noter que l’eau minérale Andza qui tire sa source de Léconi, dans les hauts plateaux Batéké, au Sud-Est du Gabon, se positionne comme une eau de « qualité » et la plus coûteuse produite dans le pays.

Cette embellie enregistrée dans l’activité de l’eau minérale au cours du premier trimestre 2023 au Gabon est observée depuis le dernier trimestre 2022 après une baisse d’activité enregistrée aux deuxième et troisième trimestres de l’année écoulée.

SG

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Dans son rapport d’activité 2022 récemment rendu public, le groupe forestier français Rougier révèle le montant qu’a coûté en 2021, la cession de son actif industriel de fabrication de contreplaqués dans son usine d’Owendo au Gabon. L’on apprend ainsi que cette transaction a coûté à l’acquéreur dont le nom reste « confidentiel », une somme de 7,1 millions d’euros (4,6 milliards de FCFA).

Cette transaction qui était « accompagnée de la reprise totale des 188 salariés de l’usine » a permis à la société forestière d’accroître ses bénéfices au cours de l’année 2021 après un exercice 2020 profondément affecté par la crise mondiale liée aux conséquences de la pandémie du Covid 19 avec des impacts sur l’ensemble des activités forestières, industrielles et commerciales de Rougier. En effet, le résultat net de l’entreprise s’est établi à 8,1 millions d’euros en 2021 incluant la plus-value de cession de l’usine d’Owendo contre 6 millions euros en 2022. Soit une baisse d’environ 2 millions d’euros entre les deux périodes. Tout de même, le chiffre d’affaires de la filiale gabonaise de l’exploitant forestier français est en hausse de 38% en 2022 en glissement annuel.

À noter que Rougier avait prévu d’utiliser le produit net de la cession de l’usine d’Owendo principalement en désendettement bancaire et en financement de son besoin en fonds de roulement. Le groupe français est installé au Gabon depuis 1952. Et à travers ses filiales gabonaises, il exploite près de 895 000 ha de forêt pour une production de plus de 300 000 m³ de grumes/an.

SG

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Raymond Ndong Sima (photo), le Premier ministre de transition nommé par les militaires qui ont pris le pouvoir le 30 août dernier au Gabon, a pris la parole ce mercredi 20 septembre au Conseil de sécurité des Nations Unies. Des doutes planaient sur sa venue aux Nations Unies, après le coup d’État qui a renversé le président Ali Bongo Ondimba. Le secrétaire général de l’ONU, António Guterres, avait « fermement » condamné ce putsch et réaffirmé « sa ferme opposition aux coups d'Etat militaires ».

Le chef de gouvernement de transition gabonais a notamment été convié à s’exprimer sur la guerre en Ukraine, sujet au cœur des débats de la 78e assemblée générale de l’ONU, alors que les Nations Unies ont suspendu l’intervention du Niger - où des militaires ont pris le pouvoir le 26 juillet dernier - à la tribune initialement prévue ce jeudi 21 septembre. Lors de son intervention, Raymond Ndong Sima a réaffirmé l’opposition du Gabon à la guerre en Ukraine et condamné « la violation de l’intégrité territoriale » de ce pays d’Europe de l’Est.

Il a appelé l’ensemble des parties à œuvrer pour le retour de la paix en Ukraine. « Une voie alternative à la guerre est possible. Elle doit être trouvée par les canaux existants tracés par la Charte des Nations Unies et les résolutions pertinentes de ce conseil. (…). Mon pays réitère son appel aux parties pour des négociations de bonne foi en vue de mettre fin à cette guerre. Tout doit être mis en œuvre pour la désescalade et créer des conditions propices au déploiement de la diplomatie », a-t-il dit,

Pour Raymond Ndong Sima, rejeter la guerre n’est « ni une forme de fuite ni de lâcheté, encore moins une posture opportuniste ». Il a déclaré que le Gabon soutiendra chaque processus de paix, chaque pas vers le dialogue et chaque initiative qui s’inscrit dans l’activation des canaux de la diplomatie en vue de faire taire les armes en Ukraine. « Nous soutiendrons les initiatives en faveur de la cohabitation pacifique entre la Russie et l’Ukraine », a-t-il dit, rappelant que la guerre est contraire aux valeurs que prône l’ONU.

Le Gabon est actuellement un membre non-permanent du Conseil de sécurité de l’ONU. Ce mandat de deux ans prend fin le 31 décembre 2023. Ce statut lui permet de se faire entendre et de participer pleinement aux prises de décision des Nations Unies, au même titre que les autres membres non permaments et permanents (Chine, États-Unis, France, Royaume-Uni et Russie). Mais le pays ne dispose pas de droit de vote, cette prérogative étant réservée aux seuls membres permanents.

P.N.N

Suspendues en 2018, les activités d’orpaillage, de recherche et de production d’or vont reprendre au Gabon. En effet, le gouvernement de Transition a décidé de lever cette suspension comme l'indique un communiqué du ministre des Mines Hervé Patrick Opiangah signé ce 20 septembre 2023, par « solidarité » avec les populations locales qui sont nombreux à vivre de cette activité. Étant donné que cette mesure prise depuis 2018 d’après le gouvernement concourt à accentuer la situation de précarité des populations des zones rurales.

À travers la levée de la suspension de cette mesure de 2018, le gouvernement ambitionne de contribuer au développement local et favoriser l’autonomisation des foyers en zone rurale, mais également susciter l’intérêt des nationaux aux métiers de l’or, indique le ministre des Mines.

À en croire le gouvernement, la reprise des activités d’orpaillage ne se fera pas de façon illicite comme par le passé. Raison pour laquelle le ministère des Mines « s’engage à accompagner tous les acteurs du secteur artisanal dans le processus de valorisation de l’or et de ses dérivées, dans une exploitation maîtrisée et responsables, répondant aux normes et exigences environnementales, et au cahier de charges de l’administration », précise Hervé Patrick Opiangah. Il est également prévu l’organisation d’une campagne officielle de régularisation des artisans miniers au cours de laquelle des cartes d’exploration artisanales seront délivrées séance tenante aux populations autochtones uniquement.

Par ailleurs, l’activité se fera sous l’encadrement de l’administration des Mines et la production issue de ces unités d’exploitation sera captée par le déploiement des comptoirs d’achat de l’or mis en place par les opérateurs économiques du secteur, parmi lesquels la Société équatoriale des Mines (SEM), bras séculier de l’Etat pour une meilleure traçabilité de cette production d’or artisanale et pour un meilleur suivi de la fiscalité y relative.

Rappelons que les activités d'orpaillage de recherche et de production d'or avaient été suspendues au Gabon de manière « temporaire » en 2018 dans le but de lutter contre le développement des sites d'exploitation sauvage et illicite d'or. Une activité illicite qui était devenue « inquiétante » dans plusieurs localités de l'intérieur du pays.

À noter qu’entre 2017 et 2021, les exportations de ce métal n’ont pas cessé de croître dans le pays. En 2021, le Gabon a exporté de l’or brut d’une valeur de 8,4 milliards de FCFA contre 1,6 milliard de FCFA l’année précédente et 1,4 milliard de FCFA en 2017.

SG

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Adoptée le 13 avril 2023 par le Sénat, puis le 31 mai dernier par l’Assemblée nationale, la loi portant statut de l’artiste et de l’acteur culturel en République gabonaise a été promulguée depuis le 8 août dernier. Il ne reste plus qu’à rédiger et à publier les décrets qui vont préciser les modalités d’application de ce texte. Mais le gouvernement assure que cette étape ne sera pas longue. « D’ici peut-être la fin du mois (de septembre en cours, Ndlr), tous ses décrets d’application seront déjà mis en place », a déclaré à la télévision publique Minko Mi Ndong N’Nang, le secrétaire général du ministère de la Culture.

Selon ce dernier, l’étape la plus difficile ou la plus longue a été de faire adopter ce texte par le Parlement. « C’est après cette étape-là que nous sommes passés à la vitesse grand V. La promulgation a été faite, le décret est là. La dernière phase - la phase exécutive - ne prendra pas de temps pour que ces quelques décrets d’application soient mis en place le plus vite possible. Avec la transition, nous n’avons plus le temps. Il faudrait bien que nous nous attelions », a-t-il dit. Le secrétaire général du ministère de la Culture ne précise toutefois pas si les syndicats seront conviés à la rédaction de ces décrets d’application.

La Fédération nationale du syndicat du secteur de la culture et des arts (Fenasyca) se félicite de la promulgation de cette loi. « Nous nous réjouissons que ce texte, qui a connu beaucoup de travers, est une réalité aujourd’hui. Vivement que les autres attentes du secteur culture et art en termes de législation voient le jour, notamment la loi sur la politique nationale en matière de culture et la loi sur les droits d’auteur », plaide son président, Christian Mermance N’Nang Nsome. La présente loi a pour objet de reconnaître les artistes en tant que professionnels.

Les résultats attendus de la mise en œuvre de ce texte sont la structuration des professionnels, le regroupement en association et la réalisation en synergie des activités culturelles. Concrètement, la loi permettra notamment aux créateurs des œuvres de l’esprit l’établissement d’une carte professionnelle, le droit à l’élaboration d’un contrat écrit à chacune de leur prestation, l’accès à une rémunération, un dédommagement en cas de rupture abusive de contrat ou encore la protection sociale (Cnamgs, CNSS…). L’État dit avoir pris cette mesure afin de protéger les droits des artistes.

Patricia Ngo Ngouem

Le groupe français Rougier a produit l’année dernière 434.798 m3 de grumes au Gabon, en hausse de 38% par rapport à l’année 2021, indique le rapport annuel de la société forestière.

Cette hausse d’après la multinationale est justifiée par plusieurs facteurs. Elle « a été rendue possible grâce aux investissements de renouvellement et d’augmentation des capacités de production réalisée sur la période, ainsi qu’une meilleure disponibilité des engins de productions », justifie la société française.

Cette production a également impacté la vente des grumes qui est aussi en hausse sur la période sous revue tout comme le chiffre d’affaires de la filiale locale de Rougier. Ainsi, le chiffre d’affaires de Rougier Gabon en 2022 s’établit à 47,3 millions d’Euros (31,1 milliards de FCFA) contre 38,1 millions d’Euros (25 milliards de FCFA) en glissement annuel. Ce qui consacre une hausse de 24%. Ce, « par l’effet conjugué d’une augmentation des volumes vendus et du prix moyen de vente. L’évolution de ce dernier est le résultat d’une meilleure valorisation qualitative des grumes ainsi que d’une augmentation des prix contractuels », soutient Rougier.

Malgré cette embellie, le résultat net de la société forestière au Gabon est en baisse. Il s’établit à 6 millions euros en 2022 après reprise de perte de valeurs antérieurement constituées pour un montant net de 3,7 millions d’euros, contre un bénéfice de 8,1 millions d’euros en 2021 qui incluait la plus-value de cession de l’usine d’Owendo pour 6,3 millions d’euros, lit-on dans le rapport annuel de l’entreprise.

Cependant les performances de Rougier au Gabon auraient pu être meilleures au cours de l’année écoulée. Malheureusement, des éléments exogènes tels que la défaillance du concessionnaire de la ligne ferroviaire reliant Franceville à Libreville n’a pas été favorable au développement de l’activité de l’entreprise, car, l’obligeant à transporter une partie de ses productions par voie terrestre. Aussi, la hausse sensible du gasoil industriel a généré un coût supplémentaire versus 2021 de 1.950 milliers d’euros pour la société.

Installé au Gabon depuis 1952, Rougier est un acteur de la gestion forestière opérant dans un secteur considéré comme étant un moteur de croissance pour l’économie gabonaise. La société emploie à ce jour 934 personnes pour gérer plus de 895 000 hectares de forêt, répartis dans 4 concessions forestières sur l’ensemble du territoire gabonais.

SG

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Le Gabon a été « partiellement suspendu » lundi du Commonwealth en « attendant la restauration de la démocratie » dans le pays, a annoncé l’organisation dans un communiqué. La décision a été prise lors de la 63e réunion du Groupe ministériel d’action du Commonwealth (CMAG, sigle en anglais) le 18 septembre 2023 à New York aux États-Unis. Cette suspension partielle entraîne la suspension des Conseils du Commonwealth et l’exclusion du Gabon de toutes les réunions et événements intergouvernementaux de l’organisation, y compris les réunions ministérielles et la réunion des chefs de gouvernement du Commonwealth, selon le communiqué final ayant sanctionné la réunion.

Le CMAG a déclaré que si des « progrès acceptables » ne sont pas réalisés dans un délai de deux ans, il sera envisagé de suspendre « totalement » le Gabon du Commonwealth. « Le Groupe a appelé le Gabon, en tant que membre du Commonwealth, à respecter les valeurs et principes du Commonwealth et à organiser des élections crédibles dans les plus brefs délais et dans un délai maximum de deux ans à compter du 30 août 2023 », peut-on lire dans le communiqué. Cette suspension intervient un peu plus d’un an après l’adhésion du Gabon à cette organisation intergouvernementale composée de 54 pays membres ayant l’anglais comme langue de partage.

Le pays a officiellement intégré la communauté anglophone le 25 juin 2022. Sa suspension fait suite au coup d’État militaire du 30 août dernier qui a renversé le président Ali Bongo Ondimba. Après ce coup de force, le Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI) qui a pris le pouvoir a dissous toutes les institutions et nommé un gouvernement de transition par la suite. Le président de la transition, le général Brice Oligui Nguema, a promis de rendre le pouvoir aux civils mais ne s’st pas encore prononcé sur la durée de la transition. Lundi, le CMAG a exprimé la préoccupation collective du Commonwealth concernant la situation politique au Gabon, a fermement condamné la suppression « anticonstitutionnelle » du gouvernement élu et a appelé au rétablissement de la démocratie.

Le Groupe a également appelé les militaires au pouvoir à garantir « l’intégrité personnelle, la sécurité, la santé et les droits humains de l’ancien président Ali Bongo Ondimba, des membres de sa famille et de son gouvernement ». Lors d’une mission d’enquête de trois jours au Gabon effectuée au cours de ce mois de septembre, la secrétaire générale du Commonwealth, Patricia Scotland KC, a fait comprendre aux différents acteurs les risques que le Gabon encourt en cas de non-retour à l’ordre constitutionnel d’ici 24 mois. Elle avait promis, à l’issue de sa mission, de faire un rapport qui sera partagé avec les pays membres de l’organisation. Lundi, le CMAG l’a exhortée à poursuivre ses bons offices avec le Gabon, notamment en fournissant une assistance technique en vue de faciliter le retour à l’ordre constitutionnel dans le pays.

Patricia Ngo Ngouem

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Face aux difficultés financières et techniques que traverse la Société gabonaise des transports (Sogatra) depuis quelques années, le gouvernement gabonais a décidé de réaliser un audit de cette entreprise parapublique. L’annonce a été faite le week-end dernier par le nouveau ministre des Transports, le capitaine de Vaisseau Loïc Moudouma Ndinga, au cours d’une rencontre inopinée avec le directeur général et les agents de cette société.

Cet audit permettra d’après le membre du gouvernement, d’en savoir plus sur la subvention allouée par l’État à la Sogatra et de s’intéresser aux salaires et aux primes, voire évaluer la viabilité de l’entreprise dans un contexte où elle est menacée de liquidation. « Dès lundi (18 septembre 2023), on va commettre un audit pour voir si l’argent a été décaissé, mais qu’il n’est pas arrivé dans vos mains. On va le savoir », a-t-il annoncé.

Cette rencontre inopinée avec la direction générale de la Sogatra et le personnel a été initiée par le capitaine de Vaisseau Loïc Moudouma Ndinga, dans le but de tordre le cou à un mouvement d'humeur des agents de la Sogatra qui était déjà en gestation. « L'objectif de cet échange était d'écouter les grévistes et s'imprégner des difficultés de la Sogatra. À cet effet, le Ministre a pu surseoir le mouvement de grève et rassurer les agents », soutient-on au ministère des Transports.

Ce mouvement d’humeur allait être une énième organisée par le personnel de cette entreprise qui, depuis plusieurs années fait face à de nombreuses difficultés financières et techniques. Des difficultés qui ont certainement été aggravées avec l’arrivée en avril 2020 dans le secteur du transport urbain de la société Trans’Urb. Cette dernière opérant sur le même réseau d’exploitation que la Sogatra. Dès lors, la Sogatra avait du mal à remplir la mission de service public qui lui avait été confiée par l’État. À noter que la Sogatra est une société parapublique créée dans le but de proposer des services adaptés à sa clientèle et de participer à la résolution de la problématique du transport urbain et interurbain au Gabon.

SG

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