Dans sa note de conjoncture sectorielle pour le compte du deuxième trimestre de l’année en cours, le ministère de l’Économie indique que le taux d’inflation au Gabon est passé de 3,0% à fin juin 2022 à 4,6% à fin juin 2023, soit une progression de 53,3%. Cette hausse est principalement corrélée au contexte international et national, marqué par une hausse des prix dans diverses zones du monde, des difficultés d’approvisionnement de certains produits, une hausse de la demande intérieure et des coûts de la logistique, soutient le ministère de l’Économie. Conséquence, ce sont quasiment tous les postes de dépenses (alimentation, transports, logement, biens et services) qui ont suivi cette tendance haussière au cours de la période sous revue.
Le relèvement de l’inflation des « produits alimentaires et boissons non alcoolisées » porte sur les fonctions céréales non transformées, bœufs, volaille, légumes frais en feuille et tubercules, plantain. L’inflation dans le poste « logement, eau, gaz, électricité et autres combustibles » est tributaire, en particulier, de la hausse des coûts des matériaux de construction. Dans le transport, la persistance des pressions inflationnistes fait suite, en partie, à la hausse des prix des billets d’avion en lien avec l’augmentation du prix du kérosène et de la taxe de navigation.
Ainsi l’inflation enregistre une hausse au Gabon dans un contexte où les autorités du pays n’ont de cesse de travailler pour la baisse des prix. En effet, sous le régime d’Ali Bongo, plusieurs mesures avaient déjà été mises en place dans le but de lutter contre la vie chère. On peut notamment citer le blocage des prix des produits pétroliers à la pompe, la subvention du blé, la gratuité des transports en commun dans le Grand Libreville, la mise en place d’une mercuriale des prix des produits alimentaires… Des mesures qui s’avèrent donc encore insuffisantes au regard de l’évolution du contexte économique international et national.
SG
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Nommé à la tête de la Société d’énergie et d’eau du Gabon (SEEG) lors du conseil des ministres du 28 septembre dernier, Joël Lehman Sandoungout a été installé dans ses nouvelles fonctions le 3 octobre par le ministre de l’Énergie avec ses adjoints.
Joël Lehman Sandoungout remplace à ce poste Sylvère Biteghe Aba’a qui assurait depuis quelques mois l’intérim au poste de directeur général de cette société. Sylvère Biteghe Aba’a devient le directeur général adjoint chargé de la technique et des opérations de la SEEG et le Colonel Guy Georges Ngamamba est promu directeur général adjoint chargé de l’administration générale et des finances.
Comme directeur général de la SEEG, Joël Lehman Sandoungout devra relever plusieurs défis dans le secteur de l’eau et de l’électricité au Gabon. Principalement améliorer l’accès à l’eau et à l’électricité dans un pays en proie aux coupures récurrentes de ces ressources. Et il en a conscience. « L’eau et l’électricité sont essentielles pour la vie, et aujourd’hui, nos parents nous regardent et espèrent que nous fassions mieux que ce qui a été fait jusqu’aujourd’hui. Le défi est énorme, mais pas insurmontable », a déclaré Joël Lehman Sandoungou.
Avant sa nomination, Joël Lehman Sandoungout occupait depuis 2020 le poste de directeur général de la Société gabonaise de transports urbains (TransUrb). Il a également été directeur général de l’Agence nationale des bourses du Gabon (ANBG) et directeur général de l’Agence nationale de gestion et d’exploitation des infrastructures sportives et culturelles (Anageisc).
Joël Lehman Sandoungout est le 8e directeur général nommé à la tête de la SEEG en quatre ans, soit depuis le départ de la société française Veolia de l’actionnariat de la SEEG.
SG
Au terme du second trimestre 2023, la production des industries du bois s’est effondrée de 29% par rapport à la même période en 2022, selon les données de la dernière note de conjoncture du ministère de l’Economie. Elle passe de 1,3 million de m3 à fin juin 2022 à 982 006 m3 à fin juin 2023.
Cette chute d’après la même source est consécutive aux problèmes logistiques dans le secteur au cours de ces derniers mois, en lien notamment avec les incidents récurrents sur la voie ferrée et le mauvais état du réseau routier en saison des pluies. Des difficultés qui ont affecté négativement l’approvisionnement des usines, notamment celles installées dans la zone d’investissement spécial (ZIS) de Nkok. En conséquence, les ventes aux industries locales ont baissé de 19,8%. Cependant, en glissement trimestriel, l’activité de production des industries du bois s’est reprise de 3%, malgré cette situation.
Quant à l’indice de production du sciage, il a augmenté de 4% à la fin du deuxième trimestre 2023. Cette progression vient mettre un terme à un cycle baissier sur trois trimestres consécutifs. En effet, la bonne tenue du carnet de commandes sur la période sous revue explique cette bonne orientation de la production. Il faut tout de même relever un ralentissement vers les marchés d’Asie et du Moyen Orient, selon le ministère de l’Economie.
Pour sa part, le déroulage (composé du placage et du contreplaqué) a légèrement augmenté de 2%, en ralentissement après les 11% enregistrés au cours du premier trimestre. Malgré la vigueur de la demande, la production a pâti du faible approvisionnement des unités de production. En glissement annuel, la situation est exacerbée et la production décline de 13%.
SG
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Entre 2017 et 2023, l’Etat gabonais a perçu de la Gabon Special Economic Zone (GSEZ) la somme de 124 milliards FCFA au titre des taxes, informe Arise Gabon, maison mère de la GSEZ dans une récente communication sur ses réalisations au Gabon au cours de ces dernières années.
Ces 124 milliards de FCFA versés à l’Etat au cours de ces dernières années sont constitués de 54 milliards de FCFA (retenue à la source, TVA, Contribution spéciale de solidarité (CSS), patente, taxes forestières, imports sur les sociétés), et de 70 milliards de FCFA (taxes employés-employeur).
Globalement, au cours des cinq dernières années, la GSEZ a généré plus de 150 milliards FCFA de recettes fiscales au profit de l’Etat gabonaise, selon Arise.
Ces taxes ont été versées à l’Etat en raison des activités menées par GSEZ dans le pays. En effet, au Gabon, GSEZ opère dans différents secteurs d’activité dont le secteur portuaire, aéroportuaire, industriel… Elle assure notamment la gestion de l’aéroport international de Libreville et de la zone économique spéciale de Nkok. La ZES de Nkok est aujourd'hui responsable de pas moins 40% des exportations du pays. « En 2022, GSEZ a permis de transformer 1153 599 m3 de bois et d’exporter 622 026 m3 de bois transformé, qui représentent 60% des exportations du Gabon en 2022 », soutient Arise.
GSEZ est codétenue par la Caisse des dépôts et consignations du Gabon représentant l’État gabonais à hauteur de 38,5 % et Arise IIP à hauteur de 61,5% des parts.
SG
Pour la deuxième phase du projet de développement du gisement de fer de Belinga dans la province de l’Ogooué-Ivindo, le gouvernement gabonais attend la création de plus de 5000 emplois directs avec une priorité accordée aux Gabonais. « Au centre des recommandations de la feuille de route, il sera question d'embaucher massivement des nationaux (...) Le projet Belinga permettra la création de 300 emplois directs dans la première phase, tandis que la seconde phase offrira jusqu'à 5000 emplois directs, sans compter la sous-traitance », a expliqué Hervé-Patrick Opiangah au terme d’une récente audience avec le président de la Transition Brice Clotaire Oligui Nguema. Cette deuxième phase qui a démarré il y a quelques mois, consiste à l’exploitation de ce gisement minier après la phase d’exploration.
Selon Hervé-Patrick Opiangah, la même priorité aux Gabonais sera exigée à la compagnie minière Reminac, filiale du groupe Genmin, dans l'exploitation du fer de Baniaka dans la province du Haut-Ogooué, tout comme à l'opérateur économique chinois en phase d'installation à Ndjolé, dans le Moyen-Ogooue.
Un accent sera également mis sur la formation des Gabonais dans le secteur des mines car, d’après le ministère des Mines, l'objectif est, à terme, de ne solliciter l'expertise extérieure qu'en cas de nécessité.
Découvert en 1955, le gisement de fer de Belinga est présenté comme l’un des plus grands gisements d’hématite à haute teneur non développés au monde. L’expédition des premières tonnes de ce minerai de fer dans sa phase d’exploitation, pourrait intervenir à la fin de cette année selon le groupe minier australien Fortescue Metals. Le groupe a prévu d’investir 200 millions de dollars sur la période 2023-2024 pour développer ce gisement de fer découvert en 1955. Ce projet devra contribuer non seulement au développement du district de Mvadih dans l’Ogooué-Ivindo, mais aussi de l’ensemble de la province.
SG
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Le Centre international multisectoriel d’enseignement et de formation professionnelle (Cimfep) de Nkok prévoit de lancer pour le compte de l’année académique 2023-2024, une formation dans les métiers maritimes et portuaires. À en croire Jean Fidèle Koumba, directeur du Cimfep, tout est en train d’être mis en œuvre pour le lancement de ces filières en novembre ou décembre 2023.
Dans ce cadre, le Cimfep recherche des enseignants ayant des aptitudes et références avérées dans l’enseignement des matières maritimes et portuaires qui devront dispenser des cours aux étudiants desdites filières. C’est dans cette optique que l’Office des ports et rade du Gabon (Oprag) en collaboration avec le Cimfep de Nkok et l’Agence nationale des bourses du Gabon (ANBG) a récemment lancé un appel à candidature visant à recruter des enseignants et formateurs. Les personnes intéressées ont jusqu’au 8 octobre pour déposer leurs candidatures.
Dans les filières maritimes et portuaires dont le lancement est imminent, le Centre international multisectoriel d’enseignement et de formation professionnelle va former les jeunes en vue de l’obtention BTS en Génie mécanique et maintenance des équipements nautiques, ainsi que le BTS en signalisation maritime et portuaire, apprend-on.
L’objectif visé à travers ces enseignements professionnels est de former les Gabonais en fonction de la demande du marché de l’emploi. Ce qui est une solution au problème de l’adéquation entre la formation et l’emploi pour l’insertion professionnelle des jeunes au Gabon.
D’une capacité d’accueil de 1000 apprenants, le Cimfep de Nkok a été créé dans le but de former dans des filières professionnelles telles que l’ingénierie du froid et de la climatisation, le dessin industriel, le génie mécanique, l’ingénierie de soudage, l’ingénierie de la mécanique automobile, l’ingénierie de la maintenance automobile…
SG
En visite le 1er octobre au Congo, le président de la Transition Brice, Clotaire Oligui Nguéma, a sollicité du président congolais, Denis Sassou Nguesso, une médiation auprès des instances régionales et continentales telles que la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (Ceeac), la Cemac, et l’Union africaine, pour un allègement des sanctions infligées au Gabon suite au coup d’État du 30 août dernier. « Mon objectif est de rétablir nos institutions et de contribuer à la préservation de la paix et de la sécurité régionale », et « Denis Sassou Nguesso est pour nous un atout important dans la sous-région et peut également transmettre aux plus hautes autorités de ce monde ce que nous avons fait et mieux expliquer au monde entier » a déclaré le président de Transition.
En effet, depuis le coup d’État qui a renversé le président Ali Bongo le 30 août dernier, le Gabon demeure sous le coup des sanctions de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (Ceeac) et de l’Union africaine, qui l’ont suspendu de leurs instances « jusqu'au retour à l'ordre constitutionnel » dans le pays.
Le président de Transition souhaite donc que ces sanctions soient revues pour que le Gabon puisse retrouver sa place dans le concert des nations en tant qu’acteur important dans les questions sécuritaires et environnementales. Le Gabon souhaite également renforcer sa collaboration avec les nations amies et développer de nouveaux axes de coopération.
Cette visite officielle au Congo du président de Transition est son deuxième déplacement à l’étranger depuis sa prise de pouvoir. Son premier déplacement était en Guinée équatoriale.
SG
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Un mois après le coup d’État qui a renversé Ali Bongo le 30 août dernier, l’on sait enfin où se trouve l’ex-Première Dame Sylvia Bongo. D’après André-Patrick Roponat, procureur de la République, près le tribunal de Libreville, l’épouse de l’ancien président gabonais Ali Bongo, « a comparu le jeudi 28 septembre 2023 devant le juge d'instruction qui l'a inculpée de blanchiment de capitaux, recel, faux et usage de faux, faits prévus et punis par les articles 116, 117, 312, 380 du Code pénal, avant qu'une assignation à résidence ne soit ordonnée », à son égard, a-t-il indiqué dans une communication ce 29 septembre.
Avant cette communication du procureur de la République, aucune information n’avait jusqu’ici filtré sur le sort qui avait été réservé à Sylvia Bongo depuis les événements du 30 août 2023. Une situation qui avait amené ses avocats à déposer une plainte le 1er septembre dernier auprès du parquet de Paris en France contre la « détention arbitraire » de leur cliente.
Noureddine Bongo Valentin, le fils de l’ancien couple présidentiel a déjà également été inculpé et incarcéré à la prison centrale de Libreville notamment pour « corruption » et « détournements de fonds publics ». Et Ali Bongo pour sa part est libre de ses mouvements depuis le 6 septembre dernier et « peut se rendre, s’il le souhaite, à l’étranger » pour raisons médicales, comme l’avait annoncé le général Brice Oligui Nguema, président de transition.
SG
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Suite au coup d’État ayant renversé le président Ali Bongo Ondimba le 30 août dernier, les investisseurs se sont montrés préoccupés quant à la capacité du Gabon à honorer ses engagements vis-à-vis des personnes ayant investi dans les titres publics sur le marché financier, face à cette situation. Mais, au cours de la troisième session du Comité de politique monétaire (CPM) de la banque centrale des États de la Cemac tenue le 15 septembre dernier à Douala, Abbas Mahamat Tolli, gouverneur de la BEAC s’est voulu rassurant.
« Tout cela est un peu récent et je pense qu’il faut observer les politiques économiques qui vont être menées par les nouvelles autorités. Tout cela va être apprécié par les investisseurs et les partenaires économiques du pays. Donc, il est assez hâtif aujourd’hui de tirer les conclusions. Mais ce qu’on observe, c’est que ce n’est pas encore une défiance », a-t-il assuré, en rappelant que les nouvelles autorités du pays ont fait la promesse de respecter les engagements internationaux du Gabon.
En revanche, « nous n’avons aucune indication de défiance par rapport à la situation que nous observons au Gabon. Nous ne ressentons pas, aujourd’hui, une quelconque réticence de la part des investisseurs puisque les papiers de la dette du gouvernement du Gabon continuent à être prisés et les gens se l’arrachent », a-t-il poursuivi.
Avant la BEAC, Harvest Asset Management, le leader de la gestion de portefeuilles en zone Cemac avec un encours sous gestion de 260 milliards de FCFA à fin juin 2023, avait déjà rassuré les investisseurs quant à la capacité du Gabon à tenir ses engagements sur le marché financier. Ce, grâce aux mécanismes en place dans la zone depuis plusieurs années pour garantir la confiance des investisseurs sur le marché de la Bourse des valeurs mobilières de l’Afrique centrale (Bvmac).
SG
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Au cours du conseil des ministres du 28 septembre dernier, le gouvernement de Transition a décidé de la suppression de l’Autorité nationale de vérification et d’audit (Anavea) et de la création du Contrôle général d’État pour la remplacer. Il est question d’après le gouvernement, de mettre en place une nouvelle Autorité administrative indépendante présentant des garanties d’efficacité et de neutralité dans l’accomplissement des missions de contrôle, d’audit, d’évaluation et de Conseil des services de l’État et des collectivités locales.
Placé sous l’autorité d’un Contrôleur général d’État et des agents contrôleurs issus des agents publics permanents ainsi que des officiers supérieurs et des agents des forces de défense et sécurité, le Contrôle général d’État devrait donc remplacer l’Anavea. Cette dernière est un organe indépendant créé en 2020 dans le but d’aider à lutter contre la corruption au Gabon. Elle avait pour mission, de vérifier et d’auditer les services de l’État, les collectivités locales et les organismes recevant des concours financiers et matériels de l’État. Et au cours de ses trois années d’existence, cet organe a effectué de nombreux audits et permis la mise en examen de quelques responsables de l’administration soupçonnés de corruption.
Cependant, ces résultats semblent ne pas satisfaire le gouvernement de Transition pour qui, l’Anavea a plutôt été inefficace et n’a pas atteint les objectifs qui lui étaient dévolus. D’où sa suppression. De ce fait, les agents de l’Anavea sont remis à la disposition de leur administration d’origine.
SG
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