Après avoir voté ce 26 aout 2023 au centre du lycée Bâ Oumar dans le 1er arrondissement de Libreville, le candidat de l’opposition (réunie au sein de la coalition Alternance 2023) Albert Ondo Ossa, a laissé entendre qu’il pourrait y avoir des violences post-électorales dans le pays s’il n’était pas déclaré vainqueur au terme de ces élections.
« Il est temps après 60 ans de pouvoir, qu’Ali Bongo parte. J’attends qu’il donne des instructions pour que ceux qui magouillent dans l’ombre, déclarent à la fin de la journée de demain, qu’Albert Ondo Ossa est président. Aucune menace ne portera sur la famille Bongo, je m’en porte garant. En revanche, si on me provoque, on rencontrera ce qu’on aura cherché. Albert Ondo Ossa doit être déclaré vainqueur. En dehors de ça, on verra ce qu’on va voir. La balle est dans le camp d’Ali Bongo qui doit me féliciter et déclarer qu’il a perdu », a-t-il déclaré.
A l’en croire, ces élections sont entachées de fraudes. « Je suis parfaitement informé des fraudes d’Ali Bongo et de ses partisans. J’ai même des résultats qu’ils s’apprêtent à déclarer où je ne suis gagnant que dans deux provinces : le Woleu-Ntem et la Ngounié. J’attends. Je dis, Ali Bongo a encore le temps de négocier. Je prends une journée et demie pour que nous négociions. La seule négociation qui s’impose c’est son départ. C’est le moment pour Ali Bongo de partir. J’en appelle à la communauté internationale. Aucune négociation ne sera possible. Je ne serai pas le Premier ministre d’Ali Bongo », a-t-il ajouté.
Ces déclarations viennent après la polémique née au Gabon il y a quelques jours, à la suite de la divulgation d’une conversation privée enregistrée et qui lui est attribuée avec son allié Barro Chambrier. Dans cette conversation, il « est tenu, à plusieurs reprises, des propos particulièrement graves qui laissent présager une atteinte à la sureté de l’État », selon le Procureur de la République. Un audio dont Alternance 2023 avait démenti l’authenticité en criant à la manipulation.
Cependant, la déclaration ce jour du candidat Albert Ondo Ossa, bien avant la fin des votes, pourrait confirmer une fois de plus, d’après un homme politique gabonais, l’authenticité de l’audio en question.
Pour sa part, Ali Bongo Ondimba, dans son discours de fin de campagne le 25 aout dernier a clairement affirmé qu’il ne laissera pas faire ceux qui veulent « déstabiliser, détruire ce pays ». Il a promis pour cela, de chasser « loin de nos maisons, loin de notre pays ceux qui portent la haine ». Car, pour lui, la paix et la cohésion sociale n’ont pas de prix.
Les Gabonais également, dans leur grande majorité, veulent la paix et ne souhaitent pas revivre la crise post-électorale de 2016.
La rédaction
La campagne électorale a officiellement pris fin ce vendredi 25 août à minuit au Gabon. Mais sur les réseaux sociaux, des candidats, notamment ceux à l’élection présidentielle prévue ce samedi 26 août dans le pays, continuent à vanter leur programme ou tenter de séduire les électeurs le jour du scrutin. « Nous votons et nous gagnons ! », a publié ce matin, sur ses pages sur les réseaux sociaux (Facebook et Twitter), le président Ali Bongo, candidat à un troisième mandat. Son message est accompagné d’une vidéo compilant des images de ses meetings de campagne, dans laquelle la candidature du leader du Parti démocratique gabonais (PDG) est présentée comme le « meilleur choix ».
Nous votons et nous gagnons ! #Gabon pic.twitter.com/NhnIE50fIK
— Ali Bongo Ondimba (@PresidentABO) August 26, 2023
« Mes chers compatriotes, finis la récréation, place à l’action ! », écrit de son côté Albert Ondo Ossa, le candidat de la plateforme de l’opposition « Alternance 2023 », dans un message posté ce matin à 7h40. S’il appelle les Gabonais à se rendre aux urnes, il les invite également à dénoncer tout « comportement bizarre » dans un bureau de vote ou aux abords d’un centre de vote, en contactant la cellule de veille mise en place par sa coalition aux numéros indiqués sur les affiches qui accompagnent sa publication. « Que ces numéros servent afin de valoir ce que de droit », affirme l’économiste de 69 ans.
Gervais Oniane, président de l’Union pour la République (UPR), rappelle dans un message posté sur Facebook ce matin qu’il est candidat à la présidentielle et souhaite que « seule la volonté de Dieu soit faite ».
Deux autres candidats, des indépendants, ont aussi choisi de se tourner vers les réseaux sociaux pour espérer glaner des voix, au lendemain de la fin de la campagne électorale officielle. Jean Delors Biyogue Bi Ntougou a posté, à 00h10 sur Facebook, une vidéo résumant sa « tournée présidentielle ». Dans celle-ci, le politologue et expert en gouvernance et veille géostratégique évoque ses projets pour le Gabon s’il est élu, et affirme que « l’heure de la délivrance » est arrivée. « Oui, c’est encore possible ! », écrit-il, reprenant son slogan de campagne.
« Ce 26 (août, NDLR), je valide Axel Stophène Ibinga Ibinga », peut-on lire sur une affiche de campagne publiée sur la page Facebook du candidat ce samedi à 7h11.
Le 24 juillet dernier, le Centre gabonais des élections (CGE), l’organe en charge de l’organisation du scrutin, a validé 19 candidatures à l’élection présidentielle. Mais ils ne seront finalement que 14, dont une femme, à briguer le fauteuil de président de la République, car, Alternance 2023 qui comptait 6 candidats a décidé de se rallier autour de la candidature unique de Albert Ondo Ossa.
Patricia Ngo Ngouem
Les Gabonais se rendent aux urnes depuis ce matin du 26 aout 2023, dans le but d’élire leur président de la République, leurs députés et leurs élus locaux pour les cinq prochaines années. Ce sont au total 846 822 électeurs qui sont attendus dans les différents bureaux de vote, soit 830 729 sur le territoire national et 16 993 à l’étranger.
A Libreville, la matinée des élections est calme. Et des files d’électeurs se forment déjà devant plusieurs bureaux de vote même si les opérations ont accusé des retards dans certains bureaux. « Il est 8 heures, mais il n’y a toujours rien. Les bureaux de vote étaient censés être ouverts à 7 heures. On ne sait pas ce qu’il se passe. J’ai hâte de voter. J’ai profité de ce retard pour vérifier ma salle et mon nom sur le fichier », a affirmé un jeune gabonais devant son bureau de vote situé à l’école publique de Damas dans le 5e arrondissement de Libreville.
A l’école publique Martine Oulabou dans le 2e arrondissement, c’est la même ambiance. Tout est calme. Les électeurs sont venus nombreux et attendent le début des votes. Ici, le matériel électoral est arrivé autour de 10 heures. Malgré ce retard accusé, les électeurs sont patients et attendent. « Je suis là pour exercer mon droit de vote. Mais, à 10 heures, il n’y avait pas encore de matériel de vote ni de scrutateurs. Je ne comprends pas ce qui explique ce retard », a affirmé Ballack Obame, candidat aux élections locales dans le 2e arrondissement de Libreville, pour le compte de l’Union nationale.
Cependant, apprend-on, dans plusieurs centres, les votes ont commencé. Pour voter, chaque électeur doit se munir de sa carte d’électeur, ou d’une pièce d’identité. Selon les consignes données par le Centre gabonais des élections (CGE), une fois dans le centre de vote, l’électeur doit se présenter devant le vice-président pour vérification de son nom sur la liste électorale. Ensuite, il se présente devant un autre vice-président qui lui remet les bulletins de vote de tous les candidats à l’élection du président de la République et des députés. L’électeur se dirige par la suite vers l’isoloir pour effectuer son choix. Les bulletins non choisis sont déposés dans la poubelle. Après avoir fait son choix, l’électeur se dirige vers la table des urnes où, devant le président du bureau de vote, il introduit l’enveloppe dans l’urne dédiée à l’élection du président de République et des députés. Enfin, l’électeur revient devant la table des bulletins de vote où le vice-président lui remet cette fois, les bulletins de vote de toutes les listes des candidats aux élections locales. Puis, l’électeur repart dans l’isoloir et fait son choix avant de l’introduire dans l’urne dédiée aux élections locales.
SG
Après 15 jours, la campagne électorale pour les toutes premières élections générales (présidentielle, législatives et locales) du Gabon prend fin ce 25 aout 2023. Les différents candidats à la présidentielle ont tenu leur meeting de clôture ce jour. Ali Bongo Ondimba, président sortant, a clôturé sa campagne au boulevard Bessieux, dans le 3e arrondissement de Libreville. Son principal challenger, Albert Ondo Ossa, a réuni ses militants au rond-point Nzeng Ayong à Libreville. Pierre-Claver Maganga Moussavou, président du Parti social-démocrate (PSD) a pour sa part bouclé sa campagne à Mouila où il est député.
Au cours de son meeting, le président-candidat a invité les Gabonais à se rendre nombreux aux urnes ce 26 aout 2023 et à voter pour les trois scrutins : la présidentielle, les législatives et les locales. « Aucun d’entre eux n’est à négliger… Vos députés en particulier. Ils sont la Représentation nationale. Ils sont votre voix ! Ils sont issus du même territoire que vous. Souvent, dès que vous avez un problème, c’est à eux que vous vous adressez en premier ». Et donc, « le choix de votre député sera très important… N’écoutez donc pas les appels au boycott de certains qui veulent vous priver de votre choix, vous faire croire que votre représentation nationale ne compte pas », a-t-il déclaré.
Ali Bongo Ondimba répondait ainsi à certains hommes politiques de l’opposition, principalement, ceux qui sont membres d’Alternance 2023, qui ont appelé à boycotter les élections législatives au profit de la présidentielle.
Dans son discours ce 25 aout, Ali Bongo est revenu sur les propos tenus par des leaders politiques tels que Albert Ondo Ossa et Alexandre Barro Chambrier et qui font grand bruit au Gabon depuis quelques jours. « Demain, vous et moi, et tous les patriotes de notre pays… nous allons dire à ces intrigants que jamais nous ne les laisserons vendre notre pays ni mettre en danger son avenir et la sécurité de nos enfants… Ces gens-là, depuis plus de 30 ans, sont nourris par notre pays et par l’État. Certains, pendant des années, ont même accepté d’être des membres de gouvernement, des collaborateurs de notre République. Et maintenant ils voudraient dire : allons déstabiliser, détruire ce pays. Non, nous ne les laisserons pas faire. Non, non, non ». Ali Bongo promet par ailleurs de chasser « loin de nos maisons, loin de notre pays ceux qui portent la haine ». Car, pour lui, la paix et la cohésion sociale n’ont pas de prix.
Après la campagne électorale, place demain dès 7 heures du matin au vote du nouveau président de la République, des députés et des élus locaux. Pour l’élection présidentielle, 13 candidats tenteront de remporter le scrutin face à Ali Bongo. La fermeture des bureaux de vote est prévue à 18 heures.
Sandrine Gaingne
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Ce 26 aout 2023, les Gabonais vont aller aux urnes dans le but d’élire leur futur président de la République pour les cinq années à venir, leurs députés et élus locaux. Au total 14 candidats sont en lice pour l’élection présidentielle, soit 13 hommes et une femme. Ainsi, l’on retrouve en course face à Ali Bongo Ondimba, président sortant (PDG), Gérard Ella Nguema (FPG), Jean Romain Fanguinoveny (PPG), Pierre Claver Maganga Moussavou (PSD), Joachim Mbatchi Pambo (UFC), Jean Victor Mouanga Mbadinga (MESP), Gervais Oniane (UPR). Et les candidats indépendants que sont Albert Ondo Ossa, soutenu par la coalition Alternance 2023, Jean Delors Biyogue Bi Ntougou, Axel Stophène Ibinga Ibinga, Victoire Lasseni Duboze, Abel Mbombe Nzondou, Emmanuel Mve Mba, Thierry Yvon Michel N’goma. Il était au départ 19 candidats, mais cinq se sont désistés pour soutenir Albert Ondo Ossa. Il s’agit d’Alexandre Barro Chambrier (RPM), Paulette Missambo (UN), Thérence Gnembou Moutsona (PRC), Mike Jocktane (indépendant), Raymond Ndong Sima (indépendant).
Ali Bongo Ondimba
Élu à la tête du Gabon en 2009, puis réélu en 2016, Ali Bongo Ondimba est candidat à sa propre succession. Le candidat du Parti démocratique gabonais (PDG) prévoit, en cas de réélection, de mener de nouvelles réformes qui permettront de développer davantage le pays. Son projet de société est un « Pacte social et républicain » qui ambitionne d’améliorer le pouvoir d’achat des Gabonais et améliorer les conditions de vie des populations et le développement économique du pays. « Ce pacte social républicain devra répondre, aux premiers mois de mon mandat, à vos préoccupations en donnant la priorité à des mesures concrètes dédiées à l’amélioration de votre pouvoir d’achat et à l’emploi », soutient Ali Bongo.
Pour cela, son programme repose sur trois piliers que sont la solidarité entre les citoyens, la cohésion entre les territoires et le leadership du pays. Un programme qui a été présenté par le président-candidat tout au long de la campagne électorale dans les neuf provinces du pays. « Ce n’est là qu’un aperçu de quelques mesures que je compte mettre en œuvre… Je sais où sont vos priorités, je sais où mettre le paquet », a déclaré Ali Bongo lors du lancement officiel de sa campagne électorale. Âgé de 64 ans, le président sortant sera face à 13 candidats de l’opposition. Il croit en sa victoire « cash » ce 26 aout 2023.
Albert Ondo Ossa
Âgé de 69 ans, Albert Ondo Ossa apparait comme l’adversaire le plus sérieux d’Ali Bongo. Il est en effet porté par Alternance 2023, plateforme fédérant les principaux partis d’opposition du pays. Un choix pris à l’issue de plusieurs semaines d’intenses négociations et qui a surpris plus d’un. Ce d’autant plus qu’il n’était pas favori face à Alexandre Barro Chambrier, du Rassemblement pour la patrie et la modernité (RPM), ou encore Paulette Missambo, de l’Union nationale (UN).
S’il est élu au soir du 26 aout 2023, il prévoit d’axer son programme sur le Gabonais. « L’économie, la Nation c’est d’abord l’Homme. Donc, la principale préoccupation c’est de redonner de la dignité aux Gabonais. Ensuite, il va falloir penser à l’Homme dans toute sa dimension. L’Homme c’est sa formation, l’Homme c’est sa santé, son travail, sa retraite. Il s’agit effectivement de passer en revue toutes ces dimensions pour que le Gabonais retrouve sa dignité », résume-t-il. Cependant, l’affaire de l’audio de sa conversation avec son allié Barro Chambrier, qui fait actuellement polémique au Gabon, pourrait constituer un frein dans sa course vers le Palais du bord de mer.
Ancien ministre de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur d’Omar Bongo Ondimba, ancien président de la République gabonaise, Albert Ondo Ossa est diplômé de l’Université de Nancy II (France) et professeur agrégé en économie. Il est né le 17 juillet 1954 à Minvoul dans la province du Woleu-Ntem.
Jean Delors Biyogue
Dénommé « Un Gabon digne d’envie », le projet de société de Jean Delors Biyogue Bi Ntougou, candidat indépendant, est axé sur 28 priorités réparties en 54 actions. Ainsi, s’il est élu président de la République, il compte en priorité modifier la Constitution par la réintroduction d’un système électoral à deux tours et la limitation des mandats présidentiels à deux. Il prévoit aussi d’améliorer les conditions de travail des fonctionnaires du Gabon et le lancement d’un vaste programme de construction de nouveaux bâtiments administratifs de l’État. Sur le plan économique, Jean Delors Biyogue Bi Ntougou compte renforcer l’efficacité du mécanisme de gestion des finances publiques pour améliorer la gestion des finances publiques.
Né le 10 juin 1976 à Nkarezoc (Oyem, Gabon), Jean Delors Biyogue Bi Ntougou est docteur en sciences sociales et économiques, option sciences politiques. Il est chercheur au groupe d’étude politique et de défense de l’Institut de recherche en sciences humaines (université Omar Bongo). Ses domaines d’expertise ciblent le règlement des conflits armés, l’intelligence stratégique, la gouvernance, les transformations politiques en Afrique, ainsi que les opérations de maintien de la paix des Nations unies et de l’Union africaine.
Gervais Oniane
Candidat à la présidentielle pour le compte de l’Union pour la République (UPR), Gervais Oniane a élaboré un projet de société qui renferme 23 propositions pour améliorer le Gabon sur tous les plans : la santé, l’économie, l’emploi… Dans ce programme, il prévoit, au cas où il est élu président de la République, la reprise de l’exportation du bois sous forme de grumes, pourtant interdite depuis 2010 au Gabon par le président Ali Bongo. Une mesure qui a pourtant fait ses preuves. Entre 2010 et 2021, la contribution de la filière bois au produit intérieur brut (PIB) du pays a considérablement augmenté, passant de 116 milliards à 444 milliards de FCFA.
En dehors de cette mesure, Gervais Oniane propose de relancer la culture du café et du cacao, d’ouvrir des Lycées Agricoles à l’intérieur du pays, et de faire de la Pêche un secteur plus réglementé. Il propose aussi de construire une nouvelle capitale administrative digne du Gabon de demain qui ira de Ntoum jusqu’à Kango en incluant Donguila et Cocobeach.
Gervais Oniane est Professeur de science-politique et de stratégie militaire, diplômé de l’Institut des hautes études de défense nationale de Paris et du Centre américain d’études stratégiques.
Emmanuel Mve Mba
Né le 4 décembre 1966 à Eves dans la province du Woleu-Ntem, Emmanuel Mve Mba a un projet de société qui s’appuie sur 25 priorités : objectif affiché : améliorer le quotidien des Gabonais. Il est notamment question de réviser les accords entre les entreprises multinationales et l’État, de concéder les marchés aux entreprises nationales au détriment des entreprises étrangères. Le président du Mouvement citoyen des volontaires des libertés (MCVL) veut aussi créer des pôles économiques dans les provinces, selon leurs spécificités. Ils s’ajouteront à Nkok. C’est-à-dire, le pôle agricole pour le Woleu-Ntem, le pôle minier dans le Haut-Ogooué, le pôle économique dans l’Ogooué Ivindo, la Ngounié et la Nyanga. Ce projet visera à générer près de 600 000 emplois directs et indirects.
Aussi prévu, la création des industries de transformation des matières premières avant exportation, la construction des centrales électriques dans toutes les provinces, rapatrier les étrangers sans contrat de travail légal en vue de créer des emplois au profit des nationaux et réduire la fuite des capitaux. La lutte contre l’homosexualité, la pédophilie fait aussi partie de ses priorités. Emmanuel Mve Mba est membre du Conseil économique, social et environnemental. Il est par ailleurs directeur général de la société Encadrement Plus qui lutte contre les violences en milieu scolaire.
Victoire Lasseni Duboze
Ancienne ministre de la Famille et des Affaires sociales sous Omar Bongo et ancienne responsable des femmes du Parti démocratique gabonais (PDG, parti au pouvoir), Victoire Issembè épouse Lasseni Duboze est la seule femme qui reste en course pour l’élection présidentielle du 26 aout, après le ralliement de Paulette Missambo au candidat Albert Ondo Ossa. Mère de six enfants et de 10 petits enfants, elle porte un programme qui fait la part belle au social. « Aujourd’hui, les Gabonais ne veulent plus des phraséologies politiques. Ils veulent savoir qui va les aider à régler leurs problèmes d’eau, de logements, de la vie chère… », indique-t-elle. Et sur la question de la vie chère précisément, elle propose de baisser les taxes douanières. Car, ces prélèvements sont répercutés sur les produits dans les marchés. Elle propose aussi de réduire les dépenses publiques, de lutter contre la corruption en renforçant les sanctions et en laissant les institutions libres et apolitiques.
« L’histoire retiendra que les premières ONG sont nées sous ma mandature. L’approche “genre” est un combat que j’ai mené avec acharnement. J’ai la conviction que je ferai plus et mieux à la tête de la nation parce que ma détermination est d’amener les Gabonais à être fiers de leur pays, parce qu’ils prendront une part active pour le construire », explique-t-elle. Née le 17 novembre 1952 à Grand-Bassam en Côte d’Ivoire, Victoire Lasseni Duboze est psychologue de formation. Pour elle, il est temps que la femme exerce le pouvoir au Gabon.
Pierre Claver Maganga Moussavou
Pierre Claver Maganga Moussavou est pour la cinquième fois candidat à l’élection présidentielle au Gabon. Après avoir connu des échecs en 1993, 1998, 2009 et 2016, le président du Parti social-démocrate (PSD) espère cette fois réaliser enfin son rêve de diriger le Gabon. Cet ancien vice-président du Gabon (2017 - 2019) se dit confiant que le programme présenté aux Gabonais tout au long de la campagne électorale plaidera en sa faveur. Ce programme est axé sur sept piliers « qui symbolisent notre engagement de tous les instants », affirme-t-il. Il s’agit de l’éthique de développement, la création d’une véritable économie, la route, l’éducation et la formation professionnelle, la santé, la population, l’immigration sélective, la Provincialisation, et la politique de co-développement. Globalement, il bâtira sa politique sur le socle de la provincialisation.
« La provincialisation est donc cette politique qui consiste à rompre avec l’image d’un pays tourné en arc de cercle vers l’extérieur : tout ce qui entre au Gabon retourne vers l’extérieur, faisant du Gabon un pays dont l’économie est extravertie comme pour démentir chaque jour l’affirmation du Président Léon MBA : “Gabon d’abord” », affirme-t-il. Pour ce faire, il envisage de consacrer au moins 10% du budget général de l’État à la provincialisation. Ainsi, les provinces seront gérées par des ministres délégués, gouverneurs de province sous l’autorité du chef du gouvernement qui devra s’assurer que toutes les provinces connaissent la même évolution, le même type d’engagement pour qu’aucune province ne soit supérieure à une autre.
Axel Stophène Ibinga Ibinga
Né le 27 février 1981 à Port-Gentil, Axel Stophène Ibinga Ibinga ambitionne de remettre « La République au travail », s’il est élu au soir du 26 aout. Affectueusement appelé « Le candidat des jeunes », il prévoit de créer de l’emploi pour les Gabonais et développer l’économie du pays et défendre les intérêts des Gabonais. « Les Gabonais ne sont pas des poupées. Vous avez de l’importance pour ce pays. Je vous demande de ne plus vous laisser instrumentaliser par des personnes qui ne vous connaissent que lorsqu’elles sont besoin de vous. À travers mon programme électoral, La République au travail, je compte bien une fois élu faire de vous des acteurs pour le Gabon », a-t-il déclaré lors de sa campagne électorale dans les villes de villes de Bifoun, Lambaréné, Fougamou et de Mouila. Entrepreneur gabonais qui cumule 17 années dans le milieu des affaires, Axel Stophène Ibinga Ibinga a un programme de neuf axes qui prend en compte les aspects de la vie publique et de la vie citoyenne.
Jean Romain Fanguinoveny
Le président du Parti du peuple gabonais (PPG) porte un projet qui fait la part belle au social, avec une promesse portant sur l’augmentation des allocations familiales en cas de victoire, soit une allocation de 25 000 FCFA par enfant et par mois et une autre de 50 000 FCFA pour les jeunes désœuvrés à mettre en œuvre en lien avec l’Office national de l’emploi. Bien plus, Jean Romain Fanguinoveny promet d’accorder une allocation aux personnes du troisième âge et aux jeunes chômeurs. Il prévoit aussi de créer une banque de développement, de construire trois lignes de métro à Libreville, Akanda et Ntoum. Pour lui, « le mode électoral en vigueur (le bulletin unique, NDLR) est une opportunité pour le changement, car il permettra de faire échouer le président sortant et les députés du PDG ». Professionnel de la communication, Jean Romain Fanguinoveny a dirigé Radio Fréquence 3 (1994-1997), Radio TopFM (1997-2023) et Journal Gabon (2001-2021). Il est également enseignant dans les universités.
Joachim Mbatchi Pambo
C’est sous les couleurs du Forum pour la défense de la République (FDR), un parti de l’Union des forces du changement (UFC) dont il est le président, que Joachim Mbatchi Pambo se présente à l’élection présidentielle de ce 26 août. Ce dernier rêve d’un vrai changement au profit de tous. De ce fait, cette élection d’après lui, est une opportunité offerte aux Gabonais de choisir le président de la République qui pourra répondre à leurs aspirations les plus légitimes. Et il se présente comme l’homme de la situation. Originaire de Mayumba dans la province de la Nyanga, Joachim Mbatchi Pambo est né le 31 août 1971 à Libreville. Il est un ancien collaborateur du feu président Omar Bongo Ondimba.
Gérard Ella Nguema
Porte-étendard du Front patriotique gabonais (FPG) pour cette élection présidentielle, Gérard Ella Nguema affiche l’ambition de nationaliser certaines fonctions au Gabon. « Je prendrai une loi qui stipule qu’il faut être de père et de mère gabonaise pour occuper un poste de souveraineté nationale pour que le Gabon reste d’abord aux Gabonais », soutient-il. Comme mesure phare de son programme, il prévoit de rehausser le salaire des fonctionnaires, d’offrir à chaque Gabonais un lopin de terre d’une superficie de 1000 m², de doter les forces de l’ordre et de défense de casernes. Il promet par ailleurs de revoir les contrats de concession du groupe Olam au Gabon et d’initier la construction de plusieurs universités dans les provinces pour désengorger l’université Omar Bongo et l’université des sciences et technique de Masuku.
Abel Mbombé Nzondou
Natif de Mimongo, dans le département de l’Ogoulou, Abel Mbombé Nzondou est un candidat indépendant à l’élection présidentielle de ce 26 aout. Le président du Mouvement alternance en marche (MAM), qui était déjà candidat en 2016, estime que le Gabon est mal gouverné depuis l’indépendance et veut que la donne change. « Notre pays est mal gouverné par des despotes impressionnants parfois attachants, qui furent, à certains moments et pour certains d’entre eux, de véritables hommes d’État, mais finalement incapables de structurer le pouvoir au service des Gabonais de toutes les couches sociales, incapables d’imaginer l’alternance et l’avenir », déplore l’homme politique âgé de 53 ans.
Jean Victor Mouanga Mbadinga
Avec un projet de société baptisé « Conquête de la liberté », Jean Victor Mouanga-Mbadinga, premier secrétaire et candidat du Mouvement d’émancipation sociale du peuple (MESP), espère gagner ce 26 aout 2023. À travers ce projet, il prône le changement de régime politique. Pour lui, « le développement économique, social et culturel du Gabon passe par l’affirmation solennelle de notre attachement aux droits de l’Homme et du citoyen ; la politique institutionnelle doit reposer de manière effective sur le principe de la souveraineté et de l’unité nationale ». Pour y parvenir, il prévoit de renforcer les pouvoirs du parlement notamment dans son rôle de contrôle de l’action de l’exécutif. Par ailleurs, « la santé publique constitue l’un des secteurs dont le bon fonctionnement conditionne la réussite de notre politique de développement », affirme-t-il.
Sandrine Gaingne
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Jean Ping, candidat malheureux à la présidentielle de 2016 au Gabon, a officiellement apporté, vendredi 25 août, son soutien à l’économiste Albert Ondo Ossa qui affronte ce samedi le président sortant Ali Bongo à l’élection présidentielle. « Comme nous le savons tous, c’est le professeur Albert Ondo Ossa qui a été choisi comme candidat consensuel de l’opposition pour le scrutin controversé du 26 août prochain. En tant que patriote qui a toujours placé le Gabon au-dessus de ma condition personnelle (…), je me joins au peuple qui m'a largement soutenu et voté en 2016 pour apporter sans réserve mon soutien à mon jeune frère, le professeur Albert Ondo Ossa », a annoncé l’opposant gabonais, dans une lettre ouverte publiée notamment sur sa page Facebook.
Il n’y a pas longtemps encore, Jean Ping déclarait qu’il n’accordera son soutien à aucun des candidats de l’opposition. « Je n’ai pas de préférence à donner dans des conditions de simulacre. Je leur souhaite simplement bon vent », disait-il dans une interview accordée le 23 juillet dernier à RFI et France 24. Un peu plus d’un mois après, l’homme politique de 80 ans semble s’être ravisé. Et son dévolu, il l’a jeté sur Albert Ondo Ossa, désigné candidat unique de la plateforme Alternance 2023 le 18 août dernier, après plusieurs semaines de négociations entre les membres de cette coalition.
Jean Ping est persuadé que l’ancien ministre de l’Education nationale est à même de poursuivre la lutte pour la « libération » du Gabon, un combat qui est le sien depuis des années selon ses propos. « Il est des circonstances qui obligent, des moments-clés qui poussent les femmes et les hommes à se positionner. La constance, la loyauté envers un idéal, envers des idées n’est ni à vendre, ni à troquer contre quelconques titres ou biens, qui placeraient un individu, quel qu’il soit, au-dessus du Gabon », écrit-il, voyant dans cette candidature un espoir pour le peuple gabonais à aspirer à l’alternance.
Patricia Ngo Ngouem
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Selon le quotidien public L’Union, une centaine de femmes, pour la plupart des commerçantes et des agricultrices, ont manifesté mercredi à Mouila, chef-lieu de la province de la Ngounié au Gabon, pour dénoncer les difficultés qu’elles éprouvent à percevoir les indemnités inhérentes au Programme d’aide aux activités génératrices de revenus (AGR) ou les indemnisations relatives au règlement du conflit homme-faune. Le 8 juin dernier, le président Ali Bongo Ondimba a annoncé la mise en place d’un fonds d’un montant de 2 milliards de FCFA destiné à un programme d’aide aux AGR.
Les bénéficiaires de ce programme sont les personnes physiques de nationalité gabonaise et économiquement faible, exerçant une activité à titre individuel, en coopérative ou en association dans plusieurs domaines. L’État a également décidé d’allouer une enveloppe de 4 milliards de FCFA pour indemniser les personnes victimes des conflits homme-faune dans le pays, suite à une promesse faite par le président aux populations lors de sa visite fin mars dans l’Ogooué-Lolo. Selon les manifestantes, sur 250 femmes recensées dans la province, seules 45 ont été indemnisées à ce jour, alors même que le chef de l’État a annoncé le décaissement des fonds.
Pour exprimer leur mécontentent, les manifestantes ont dressé des barricades sur le pont sur la rivière Ngounié pour contraindre les autorités à réagir. Un sit-in qui a empêché les véhicules de certains candidats à rejoindre les lieux de leur meeting, notamment Biendi Maganga Moussavou, en lice pour les législatives pour le compte du Parti démocratique gabonais (PDG, pouvoir), rapporte le média public. Ce dernier n’a pas réussi à convaincre les manifestantes à lever les barricades pour libérer la circulation, apprend-on.
Mardi, plusieurs autres femmes ont manifesté devant les services du gouverneur dans l’Ogooué-Lolo, en raison de l’absence de leurs noms sur la liste des bénéficiaires du programme AGR. Le 12 juillet dernier, soit au lendemain du lancement de la campagne électorale, le Premier ministre Alain-Claude Bilie-By-Nze s’était rendu à Makokou, chef-lieu de l’Ogooué-Ivindo, suite aux manifestations organisées par des femmes frustrées de ne pas voir leurs noms parmi les personnes devant bénéficier des AGR. Celles-ci avaient bloqué la circulation pendant plusieurs jours, alors que des meetings étaient annoncés dans la ville. Elles n’avaient levé le camp qu’après les assurances du chef du gouvernement sur les solutions envisagées pour remédier à leur situation.
Le Gabon organise ce samedi 26 août des élections générales (présidentielle, législatives et locales). La campagne électorale prend fin ce vendredi 25 août à minuit.
P.N.N.
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Dans le cadre des élections générales du 26 août prochain, plusieurs centres de vote du 1er, 2e, 4e, et 5e arrondissement de la commune de Libreville ainsi que ceux du 2e arrondissement d’Akanda ont été délocalisés, d’après le Centre gabonais des élections (CGE).
Ainsi, le centre de vote du CES privé de Louis dans le premier arrondissement de la commune de Libreville est transféré à l’école publique de Louis, celui de l’Enesp (ancien collège des retraités) dans le 2e arrondissement est transféré à l’Ecole nationale supérieure de secrétariat (Iusso), celui du Centre social d’Akébé dans le 4e arrondissement est transféré à l’Ecole publique Akébé 2, et celui du Centre préscolaire de Lalala dans le 5e arrondissement de Libreville est transféré à l’Ecole publique de Lalala.
Dans la commune d’Akanda, précisément dans le 2e arrondissement, le centre d’Angondjé Ntom est transféré au CES d’Angondjé. Selon Michel Stéphane Bonda, président du CGE, cette délocalisation des centres de vote est faite conformément à l’article 75 de la loi 7/96 du 12 mars 1996 portant dispositions communes à toutes les élections politiques.
En effet, selon les dispositions de cette loi, le vote a lieu dans les bureaux déterminés à cet effet par les commissions électorales locales, au plus tard quinze jours avant le scrutin. Et ces bureaux de vote doivent être installés de préférence dans les bâtiments publics ou d’utilités publiques telles que les établissements d'enseignement, à l'exclusion de la présidence de la République, des ministères, des mairies, des casernes ainsi que des établissements sanitaires et des palais de justice.
Pour rappel, les bureaux de vote seront ouverts demain 26 août de 7 h à 18 h aux électeurs munis de leur carte électorale ou d’une pièce d’identité.
SG
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À l’occasion des élections générales (présidentielle, législatives et locales) prévues au Gabon ce 26 août 2023, les frontières maritimes et terrestres du pays seront fermées de manière temporaire dès ce 25 août à minuit jusqu’au 26 août à minuit, a annoncé le ministère de l’Intérieur dans un communiqué. De ce fait, « aucune autorisation d’entrée ni de sortie ne sera délivrée pendant cette période », indique le communiqué. Cependant, « le transport aérien, lui, reste ouvert, car soumis aux exigences de la réglementation aérienne », a précisé Lambert Noël Matha (photo) au cours d’une conférence de presse ce 24 août à Libreville.
Cette décision concerne également les débits de boissons qui seront fermés dès 22 heures ce 25 août jusqu’au 26 août à minuit. « Toutefois, les restaurants sont autorisés à servir une seule consommation par repas », précise le ministère de l’Intérieur. Le commandant en chef de la gendarmerie nationale et le commandant en chef des forces de police nationales sont chargés de l’exécution de cet arrêté.
Cette mesure est prise apprend-on, dans le but de sécuriser les populations gabonaises ainsi que leurs biens au cours des élections qui permettront d’élire le nouveau président de la République, les députés et les élus locaux. Par ailleurs, le ministre de l’Intérieur déplore le climat délétère et les actes d’incivisme observés çà et là sur certains espaces du territoire national et invite par la même occasion les différents acteurs politiques à endiguer au sein de leur rang tout comportement ou acte de nature à nuire à la stabilité du pays.
SG
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Quelque 846 822 Gabonais vivant au Gabon et à l’extérieur sont appelés aux urnes pour les élections générales (présidentielle, législatives et locale) que le pays organise le 26 août prochain. À cette occasion, le Centre gabonais des élections (CGE) a diffusé, mercredi 23 août (soit à trois jours du scrutin), un spot de sensibilisation sur les réseaux sociaux pour permettre aux électeurs de « tout savoir sur le bulletin unique » adopté pour l’élection du président de la République et celle des députés.
Dans ce message de près de 3 minutes, publié sur sa page Facebook, l’organe en charge de l’organisation de ce triple scrutin précise d’emblée qu’il y aura deux bulletins (le bulletin de vote unique et le bulletin de vote distinct), ainsi que deux types de scrutins, à savoir : le scrutin uninominal pour les élections présidentielle et législatives et le scrutin de liste ou plurinominal pour l’élection des maires, des conseillers municipaux et des représentants départementaux. S’agissant du bulletin unique, le CGE explique que sur ce même papier, il y a la photo du candidat à l’élection présidentielle et, juste à côté, celle du candidat à l’élection des députés avec au bas, le nom de son suppléant.
« Grâce au bulletin unique, l’opération de vote de l’électeur est facilitée et simplifiée puisqu’en un seul geste, chaque électeur aura voté en même temps pour élire le président de la République et un député. Ça permet à l’électeur de voter les deux candidats de son parti politique qui se présentent pour le scrutin uninominal », selon l’organisme. Dans le cas où un parti politique a un candidat à l’élection présidentielle et pas aux législatives, le CGE affirme qu’en votant pour l’un des candidats, l’électeur aura accompli le vote uninominal. C’est-à-dire qu’il aura « voté pour l’une ou l’autre des deux élections qui concernent le scrutin uninominal. Et c’est la même chose pour le vote des candidats », selon l’organisme. Chaque électeur n’ayant droit qu’à un vote, choisir l’un de ces bulletins revient à s’abstenir pour l’un ou l’autre scrutin.
Ce qui suscite l’ire de l’opposition, qui dénonce le bulletin unique. « Le vote de l’électeur doit être libre. Or là, on oblige l’électeur à choisir une fois pour deux candidats. Il vote donc obligatoirement pour un ticket. Et si par exemple je dois voter pour un candidat indépendant à la députation, automatiquement on m’oblige à m’abstenir de voter pour choisir le président de la République. Si je choisis de voter pour un président indépendant, je n’ai plus le droit de voter pour n’importe quel député. Il y a donc une restriction majeure de mes droits en tant que citoyen », a notamment déclaré Mike Jocktane, directeur de campagne d’Albert Ondo Ossa, le candidat consensuel de la coalition de l’opposition Alternance 2023, dans des propos rapportés par TV5Monde. De son côté, le CGE affirme que ce nouveau système permet un gain de temps.
P.N.N.
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