Le Nouveau Gabon

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Un groupe d’employés des entreprises sous-traitantes de la société indienne Afcons, filiale du groupe Shapoorji Pallonji (SP), a manifesté ce mercredi 6 septembre à Libreville. Ils ont paralysé le travail pour réclamer notamment le règlement de leurs prestations. L’entreprise a promis payer les salaires le plus tôt possible. « Afcons n’embauche pas de façon directe, mais indirecte et Afcons passe par des prestataires. Chaque prestataire met à la disposition de son personnel des fiches de pointage », explique Pierrick Nzé Mendome, chargé des ressources humaines à Afcons.

Selon ce dernier, les fiches de pointage sont dues le 1er ou le 2 du mois pour les agents de sécurité, et le 21 ou le 22 du mois pour les agents BTP. « Ce qui retarde l’octroi des chèques aux différentes prestations, ce qui retarde le paiement de nos employés », justifie-t-il. Ce mouvement d’humeur n’est pas le premier. En avril 2022, des sous-traitants de la société avaient observé un arrêt de travail faute de salaire.

Face à cette situation, le management de la Société autoroutière du Gabon (SAG), filiale de Meridiam, chargée du développement du premier tronçon de ce projet, s'est rendu sur site le 7 septembre dernier afin de s'assurer du respect des normes sociales et de la reprise des activités. « La SAG joue un rôle majeur dans la supervision, la coordination, et le suivi de la mise en œuvre du projet, garantissant ainsi la qualité et la conformité aux normes internationales », soutient-on à la SAG.

La première phase de la Transgabonaise, route de 780 km reliant Libreville et Franceville, les deux principales villes et centres économiques du Gabon, est réalisée par Afcons. Selon le contrat signé en septembre 2020 avec la Société autoroutière du Gabon (SAG), Afcons doit réaliser un linéaire de 93 km, situé entre les points kilométriques PK 12 et PK 105, à partir de la sortie de la commune urbaine de Libreville jusqu’à Nsilé dans la province de l’Estuaire. La société devait livrer le chantier fin mars 2022 au plus tard, soit 18 mois après le démarrage des travaux. Mais ce délai n’a pas été respecté. En juillet dernier, la SAG a annoncé que la route devrait désormais être livrée en fin 2023. Avec ces mouvements d’humeur, il est possible que cette nouvelle échéance soit revue.

P.N.N

L’ONU est préoccupée par le sort de Ali Bongo Ondimba, renversé par un coup d’État militaire le 30 août dernier au Gabon. Mercredi 6 septembre, Abdou Abarry, le chef du bureau de l’ONU en Afrique centrale (Unoca), s’est rendu à la résidence du président déchu pour se rassurer de ses « conditions de vie ». « Je viens de rendre visite au président Ali Bongo Ondimba pour me rendre compte de ses conditions de vie et de résidence. Je l’ai trouvé dans le même cadre qu’il occupait, en bonne santé. Le président m’a chargé d’exprimer ses sentiments de reconnaissance au secrétaire général des Nations Unies, au nom duquel je suis venu lui rendre cette visite », a déclaré le représentant d’António Guterres, dans des propos rapportés par la télévision publique Gabon 24.

Le secrétaire général de l’ONU a « fermement » condamné le putsch au Gabon, et appelé l’armée nationale et les forces de sécurité à « garantir l’intégrité physique » d’Ali Bongo Ondimba et de sa famille. Abdou Abarry a également évoqué le souhait émis par l’ancien dirigeant gabonais. « Il a souhaité que la paix, la stabilité et la cohésion sociale au Gabon puissent être préservées. Et je suis convaincu que les mots qui sont sortis de la bouche du président Ali Bongo Ondimba, ce sont des mots de renforcement de la cohésion sociale », a déclaré le chef de l’Unoca.

Cette visite coïncide avec l’annonce de la levée de la résidence surveillée d’Ali Bongo, dont les mouvements étaient restreints depuis le coup d’Etat du 30 août. « Compte tenu de son état de santé, l’ancien président de la République, Ali Bongo Ondimba, est libre de ses mouvements. Il peut, s’il le souhaite, se rendre à l’étranger afin d’y effectuer ses contrôles médicaux », a annoncé le colonel Ulrich Manfoumbi Manfoumbi, porte-parole du Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI), dans un communiqué lu mercredi soir sur la télévision nationale.

P.N.N

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L’ancien Premier ministre, Raymond Ndong Sima, a annoncé ce 6 septembre 2023 la fin de sa participation à la coalition de l’opposition Alternance 2023, plateforme de l’opposition créée en janvier 2023 en vue des élections générales du 26 août dernier et qui avait désigné Albert Ondo Ossa comme candidat consensuel de l’opposition à ces élections.

« La situation au sein de la plateforme Alternance 2023 est confuse depuis plusieurs jours. Le contexte de l’évolution du pays avec l’intervention des Forces de défense et de sécurité et la mise en place du Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI) est relativement délicate et n’a pas besoin d’initiatives susceptibles de conduire à une situation imprévisible. C’est pourquoi, afin de prévenir toute confusion ultérieure et par souci de clarté, j’ai décidé de mettre un terme à ma présence au sein de cette plateforme », a-t-il justifié. Et donc, désormais, il ne parlera plus au nom de la plateforme et les autres membres ne sont plus autorisés à parler en son nom.

À l’en croire, cette confusion née au sein de la plateforme depuis quelques jours est causée par l’ingratitude du candidat Ondo Ossa quant à l’implication des autres membres de la plateforme à son succès lors des récentes élections. « Cette décision est d’autant plus nécessaire que le candidat consensuel que nous avons désigné le 18 août au prix d’un renoncement dont le pays tout entier a pu être le témoin, est de moins en moins convaincu de l’apport des autres membres de cette plateforme à son succès et attribue désormais ce résultat à sa campagne éclair », poursuit-il.

Regroupant plusieurs partis et personnalités politiques à l’instar de l’Union nationale (UN) de Paulette Missambo, du Rassemblement pour la patrie et la modernité (RPM) de Barro Chambrier, de Thérence Gnembou Moutsona (PRC), Mike Jocktane… La plateforme avait été créée avec deux objectifs majeurs. À savoir, l’identification d’un candidat consensuel, et l’adoption d’un programme de gouvernement. « Si le premier objectif a bien été atteint, ce n’est pas le cas du second. On comprend désormais mieux pourquoi », soutient Raymond Ndong Sima qui dit être disponible pour toute initiative susceptible de contribuer à une restauration inclusive des institutions et à la relance de l’économie du pays.

Ce retrait de l’ancien Premier ministre de la plateforme et les raisons évoquées viennent davantage confirmer les divergences d’opinion entre lui et le candidat consensuel d’Alternance 2023. En effet, il y a quelques jours, alors que Ondo Ossa revendiquait le recomptage des voix du vote du 26 août 2023, son ancien allié, Raymond Ndong Sima qui soutient les autorités de transition, proposait une période de transition de deux ans pour l’organisation de nouvelles élections démocratiques au Gabon.

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L’ancien président de la République Ali Bongo Ondimba est désormais libre de ses mouvements et peut donc aller où il veut, a annoncé ce 6 septembre 2023 le Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI). « Compte tenu de son état de santé, l’ancien président de la République Ali Bongo Ondimba est libre de ses mouvements. Il peut s’il le souhaite se rendre à l’étranger afin d’y effectuer ses contrôles médicaux », a affirmé le CTRI dans un communiqué.

Cette décision est prise alors que le président de la République centrafricaine et émissaire de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (Ceeac), Faustin-Archange Touadera, était en séjour à Libreville où il a rencontré le président de la Transition, Brice Oligui Nguema, le président Ali Bongo Ondimba dans sa résidence, la société civile, les diplomates… L’objectif étant d’engager des pourparlers avec ces différents acteurs pour un retour rapide à l’ordre constitutionnel dans le pays. Et donc, selon certains spécialistes, cette décision de libérer Ali Bongo qui, depuis le coup d’Etat du 30 août dernier est en résidence surveillée, est le résultat de cette médiation menée pendant deux jours par le chef de l’État centrafricain.

Faustin-Archange Touadera a été désigné le 31 août dernier par le Ceeac comme facilitateur, pour engager des pourparlers avec les militaires et tous les acteurs gabonais en vue d’un retour rapide à l’ordre constitutionnel dans le pays. Et au cours de son séjour de 48 heures dans le pays, l’émissaire de la Ceeac a échangé avec Ali Bongo Ondimba. « J’ai eu l’opportunité de rencontrer le président Ali Bongo Ondimba, avec qui nous avons échangé sur sa situation et sur la situation actuelle. Je crois que c’est des échanges très fructueux ».

Au terme des différentes rencontres avec les acteurs gabonais, le président centrafricain a quitté Libreville le soir du 6 septembre 2023.

SG

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La Sucrerie africaine du Gabon (Sucaf), unique producteur de sucre du pays, et filiale sucrière de Somdiaa, s’est appuyée sur Saris Congo, une autre filiale de Somdiaa, pour approvisionner le marché gabonais en ce produit. Dans ce cadre, près de 60 000 sacs de sucre vrac et 3 conteneurs de sucre en bûchette ont été exportés à Libreville, rapporte Africa Global Logistics qui a assuré l’acheminement de ces produits vers le Gabon à la demande de Saris. Cette opération d’après AGL, a permis de commercialiser au Gabon environ 3 066 tonnes de sucre venant du Congo pour juguler la pénurie observée sur le marché gabonais.

« Nous pourrions renouveler ces opérations en fonction des besoins de notre filiale gabonaise et la production locale », soutient Jean-Baptiste Mabiala, chef d’Agence Saris PNRE. En effet, l’exportation du sucre entre le Congo et le Gabon est fonction des besoins de la filiale gabonaise de Somdiaa. Le produit exporté permet de couvrir une partie de la demande du produit sur le marché gabonais et de prévenir toute forme de pénurie du sucre. Et au cours de ces derniers mois, le Gabon a fait face à une pénurie sérieuse de sucre. Une pénurie causée selon Sucaf par des problèmes logistiques. Notamment, des perturbations sur le chemin de fer gabonais ainsi que l’enclavement des routes qui ont limité l’évacuation des stocks de la compagnie dont les usines sont implantées à plus de 700 km des principales zones de vente. Cette pénurie avait entraîné la hausse des prix de ce produit dans les marchés.

Cependant, Africa Global Logistics ne précise pas si les autorités gabonaises ont donné leur accord pour cette transaction. L’on se souvient que dans une situation similaire en 2021, les autorités gabonaises avaient autorisé l’importation de 3000 tonnes d’huile pour satisfaire la demande locale face à la pénurie et la hausse des prix d’huiles de cuisine.

Rappelons qu’au dernier trimestre 2022, l’indice de transformation de sucre a chuté de 63,2 % en glissement trimestriel selon les données du ministère de l’Économie. Une contreperformance qui est la résultante d’une mauvaise campagne sucrière due aux conditions climatiques défavorables et au vieillissement des champs, apprend-on.

SG

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Dépêché par la conférence des chefs d’État et de gouvernement de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (Ceeac), le président de la République centrafricaine, Faustin-Archange Touadera est arrivé ce 5 septembre 2023 à Libreville au Gabon suite au coup d’État qui a renversé le 30 août dernier le président Ali Bongo Ondimba.

Il a été reçu par le président de la Transition Brice Oligui Nguema avec pour mission d’engager des pourparlers avec le Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI), tous les acteurs gabonais et les partenaires pour un retour rapide à l’ordre constitutionnel dans le pays.

La Ceeac qui a condamné le coup d’État au Gabon, puis, a suspendu le pays de ses instances, semble ainsi privilégier la voie diplomatique pour un retour à l’ordre constitutionnel. Six jours après le coup d’État et un jour après la prestation de serment du président de transition Brice Oligui Nguema, la nomination d’un Premier ministre ainsi que son gouvernement restent attendus. Le président Brice Oligui Nguema a toutefois rassuré qu’au terme de la transition dont la durée n’a pas encore été fixée, le pouvoir sera remis aux civils à l’issue des élections libres et transparentes.

SG

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« Aujourd’hui, je me suis rendu au domicile du Pr Ondo Ossa avec lequel j’ai pu échanger en toute convivialité, dans un esprit de franchise et de constructivité », a annoncé le général Brice Oligui Nguema dans un tweet ce mardi 5 septembre, au lendemain de sa prestation de serment comme « président de la transition ».

L’information a été confirmée par l’opposant Albert Ondo Ossa, l’ex-candidat de la coalition Alternance 2023. « Mes chers compatriotes, aujourd’hui à mon domicile, j’ai pu en toute intimité et collégialité m’entretenir avec le président de la transition et la restauration des institutions (CTRI). Osons croire à un avenir meilleur et resplendissant pour notre cher pays le Gabon », a également twitté l’économiste.

Les deux hommes ne donnent toutefois pas de détails sur le contenu de leurs échanges. Une photo diffusée sur les réseaux sociaux montre les deux hommes se serrant la main. Preuve, pour certains observateurs de la scène politique, du réchauffement des rapports entre les deux hommes.

Après le putsch du 30 août, Albert Ondo Ossa avait déclaré qu’il ne soutient pas ce coup de force. Lequel qualifiait-il de « révolution du palais » plutôt qu’un coup d’État, affirmant que c’est le système Bongo qui se perpétue. « Oligui Nguema est le cousin d’Ali Bongo et derrière Oligui Nguema, il y a Pascaline Bongo. C’est l’imposture perpétuelle », a-t-il dit dans une interview à RFI. Il avait appelé le nouveau chef de la transition à lui céder le pouvoir, revendiquant sa victoire à l’élection présidentielle du 26 août dernier alors que le Centre gabonais des élections (CGE) a proclamé le président sortant Ali Bongo Ondimba vainqueur.

Cette élection a été annulée par la junte, au motif que l’organisation des élections générales du 26 août « n’a pas rempli les conditions d’un scrutin transparent, crédible et inclusif ». L’opposition avait dénoncé des « fraudes massives » le jour du scrutin. Après l’annulation des élections, Alternance 2023 avait demandé aux militaires de reprendre le décompte des voix pour reconnaître la victoire de son candidat Albert Ondo Ossa, plaidant pour une transition la plus courte possible. En réponse, le Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI) avait annoncé la « mise en place progressive » des institutions de la transition. Albert Ondo Ossa a brillé par son absence lors de la prestation de serment du général Brice Oligui Nguema lundi 4 septembre au palais présidentiel, alors que des membres d’Alternance 2023, dont Alexandre Barro Chambrier, avaient assisté à son investiture.

La veille, dimanche, ceux-ci avaient été reçus par le nouveau chef de la transition au palais présidentiel, en l’absence du principal rival d’Ali Bongo. Bien qu’opposé au coup d’État, l'opposant avait néanmoins laissé entendre qu’il est « ouvert » à un dialogue avec les putschistes pour « savoir ce qu’ils veulent [et] quelles sont les conditions qu’ils posent ». Il déclarait alors que si rencontre il y avait, celle-ci devrait avoir lieu à son domicile ou sur un « terrain neutre », car aller au palais du bord de mer serait une « reconnaissance » du pouvoir du général Oligui qu’il lui dénie. Le nouveau chef de la transition, qui multiplie les rencontres avec les « forces vives de la nation », semble avoir saisi la balle au bond, tentant par-là de rallier Albert Ondo Ossa.

Patricia Ngo Ngouem

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L'ancien directeur de la Caisse d'assurance maladie et de garantie sociale (Cnamgs) Renaud Allogho Akué et le syndicaliste Jean-Rémy Yama sont sortis de prison ce 5 septembre 2023, a-t-on appris de sources judiciaires.

Renaud Allogho Akoué était incarcéré à la prison centrale de Libreville depuis 2019 pour détournement de fonds publics, concussion et blanchiment des capitaux dans l’exercice de ses fonctions entre octobre 2017 et novembre 2019 à la Cnamgs. Il avait été pour cela condamné en 2022, à 8 ans de réclusion criminelle par la cour criminelle spécialisée, dont un avec sursis, à une amende de 10 millions de FCFA et 4 milliards de FCFA à titre de dommages et intérêts. Il est donc libéré ce 5 septembre 2023 sans avoir purgé la totalité de sa peine.

Pour sa part, le syndicaliste Jean-Rémy Yama, président de la coalition syndicale des fonctionnaires, Dynamique unitaire (DU), était incarcéré à la prison centrale de Libreville depuis 2022 pour escroquerie, abus de confiance et détournement de fonds destinés à la construction d’une cité des enseignants dans la capitale.

La libération de Renaud Allogho Akué et Jean-Rémy Yama intervient moins de 48 heures après l’engagement pris par le président de la transition le général Brice Oligui Nguéma d’amnistier les prisonniers d’opinions.

SG

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« Le Gabon a été un des membres fondateurs de nombreuses organisations régionales et sous régionales. Il entend, à ce titre, jouer pleinement son rôle dans le concert des nations », a déclaré le général Brice Oligui Nguema (photo), lors de son investiture comme « président de la transition » lundi 4 septembre à Libreville. Cette déclaration intervient alors que l’Union africaine (UA) et la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (Ceeac) ont annoncé la suspension du pays de toutes leurs instances. Ce, en réponse au coup d’État militaire qui a renversé le président Ali Bongo Ondimba le 30 août dernier.

La Ceeac a pris la décision de suspendre le Gabon lors de sa 4e session extraordinaire de la Conférence des chefs d’État et de gouvernement tenue lundi à Djibloho en Guinée équatoriale dans le cadre du Conseil de paix et de sécurité de l’Afrique centrale (Copax), et consacrée à la situation politique et sécuritaire dans le pays. L’instance sous régionale conditionne la réintégration du pays au « retour à l’ordre constitutionnel ». Le Gabon assurait la présidence tournante de la Ceeac depuis février 2023. 

Au lendemain du putsch, le Conseil de paix et de sécurité de l’UA avait annoncé la suspension immédiate de « la participation du Gabon de toutes [ses] activités, de ses organes et institutions ». Le Gabon fait partie des pays qui ont soutenue l’idée de la création d’une organisation réunissant l’ensemble des États africains, et a été membre fondateur de l’Organisation de l’unité africaine (OUA) créée en 1963 et devenue plus tard UA. Il a également été parmi les pays qui ont soutenu la mise en place d'un conseil de paix et de sécurité au sein de l'UA dont il a accueilli les premiers travaux le 10 janvier 2005. « En droit international, on dit que les relations entre les États sont au-dessus des personnes. Autrement dit, les hommes passent et l’Etat demeure », soutient le nouveau chef de la transition gabonaise.

Ce dernier affirme que le Gabon honorera les engagements vis-à-vis de ses partenaires à l’extérieur, alors que la communauté internationale appelle à un retour à l’ordre constitutionnel. Lundi, le général Oligui a promis de « remettre le pouvoir aux civils » à la fin de la transition par l’organisation « de nouvelles élections libres, transparentes et crédibles ». Des arguments qui devraient sans doute conférer aux yeux de la communauté internationale une forme de légitimité aux putschistes.

P.N.N

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La Communauté économique des États de l’Afrique centrale (Ceeac) a décidé le 4 septembre, de suspendre le Gabon de toutes ses instances « jusqu'au retour à l'ordre constitutionnel », indique l’Organisation. Cette décision qui fait suite au coup d’État qui a renversé le 30 août dernier le président Ali Bongo, a été prise au cours de la 4e session extraordinaire de la conférence des chefs d’État et de gouvernement de l’organisation, tenue à Djibloho, en Guinée équatoriale. Une rencontre consacrée à la situation politique et sécuritaire au Gabon et présidée par Teodoro Obiang Nguema Mbasogo, qui est désormais président en exercice de la Ceeac en remplacement du président Ali Bongo.

Bien plus, au cours de cette 4e session extraordinaire, les chefs d'État ont aussi exigé l'organisation d'un dialogue entre les acteurs politiques gabonais afin de faciliter un retour à l'ordre constitutionnel dans un bref délai dans le pays.

Cette 4e session de la Ceeac s’est tenue le jour de la prestation de serment du général Brice Oligui Nguéma comme président de la transition du Gabon. Il faut dire que jusqu’à présent, la durée de la transition n’est pas encore connue. La nomination d’un Premier ministre suivie par la formation d’un nouveau gouvernement sont attendues.

Avant cette décision, la Ceeac a condamné le coup d’État au Gabon et désigné par le président de la République centrafricaine, Pr Faustin Archange Touadera, comme facilitateur, pour engager des pourparlers avec les militaires et tous les acteurs gabonais pour un retour rapide à l’ordre constitutionnel dans le pays.

Rappelons qu’avant la Ceeac, l’Union africaine avait déjà suspendu le Gabon de ses instances pour les mêmes raisons.

SG

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