« Aujourd’hui, je me suis rendu au domicile du Pr Ondo Ossa avec lequel j’ai pu échanger en toute convivialité, dans un esprit de franchise et de constructivité », a annoncé le général Brice Oligui Nguema dans un tweet ce mardi 5 septembre, au lendemain de sa prestation de serment comme « président de la transition ».
Aujourd'hui, je me suis rendu au domicile du Pr. @OndoOssaA_ avec lequel j'ai pu échanger en toute convivialité, dans un esprit de franchise et de constructivité. pic.twitter.com/BUhSVjWVLG
— Brice Oligui Nguema (@BriceOligui) September 5, 2023
L’information a été confirmée par l’opposant Albert Ondo Ossa, l’ex-candidat de la coalition Alternance 2023. « Mes chers compatriotes, aujourd’hui à mon domicile, j’ai pu en toute intimité et collégialité m’entretenir avec le président de la transition et la restauration des institutions (CTRI). Osons croire à un avenir meilleur et resplendissant pour notre cher pays le Gabon », a également twitté l’économiste.
Les deux hommes ne donnent toutefois pas de détails sur le contenu de leurs échanges. Une photo diffusée sur les réseaux sociaux montre les deux hommes se serrant la main. Preuve, pour certains observateurs de la scène politique, du réchauffement des rapports entre les deux hommes.
Après le putsch du 30 août, Albert Ondo Ossa avait déclaré qu’il ne soutient pas ce coup de force. Lequel qualifiait-il de « révolution du palais » plutôt qu’un coup d’État, affirmant que c’est le système Bongo qui se perpétue. « Oligui Nguema est le cousin d’Ali Bongo et derrière Oligui Nguema, il y a Pascaline Bongo. C’est l’imposture perpétuelle », a-t-il dit dans une interview à RFI. Il avait appelé le nouveau chef de la transition à lui céder le pouvoir, revendiquant sa victoire à l’élection présidentielle du 26 août dernier alors que le Centre gabonais des élections (CGE) a proclamé le président sortant Ali Bongo Ondimba vainqueur.
Cette élection a été annulée par la junte, au motif que l’organisation des élections générales du 26 août « n’a pas rempli les conditions d’un scrutin transparent, crédible et inclusif ». L’opposition avait dénoncé des « fraudes massives » le jour du scrutin. Après l’annulation des élections, Alternance 2023 avait demandé aux militaires de reprendre le décompte des voix pour reconnaître la victoire de son candidat Albert Ondo Ossa, plaidant pour une transition la plus courte possible. En réponse, le Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI) avait annoncé la « mise en place progressive » des institutions de la transition. Albert Ondo Ossa a brillé par son absence lors de la prestation de serment du général Brice Oligui Nguema lundi 4 septembre au palais présidentiel, alors que des membres d’Alternance 2023, dont Alexandre Barro Chambrier, avaient assisté à son investiture.
La veille, dimanche, ceux-ci avaient été reçus par le nouveau chef de la transition au palais présidentiel, en l’absence du principal rival d’Ali Bongo. Bien qu’opposé au coup d’État, l'opposant avait néanmoins laissé entendre qu’il est « ouvert » à un dialogue avec les putschistes pour « savoir ce qu’ils veulent [et] quelles sont les conditions qu’ils posent ». Il déclarait alors que si rencontre il y avait, celle-ci devrait avoir lieu à son domicile ou sur un « terrain neutre », car aller au palais du bord de mer serait une « reconnaissance » du pouvoir du général Oligui qu’il lui dénie. Le nouveau chef de la transition, qui multiplie les rencontres avec les « forces vives de la nation », semble avoir saisi la balle au bond, tentant par-là de rallier Albert Ondo Ossa.
Patricia Ngo Ngouem
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L'ancien directeur de la Caisse d'assurance maladie et de garantie sociale (Cnamgs) Renaud Allogho Akué et le syndicaliste Jean-Rémy Yama sont sortis de prison ce 5 septembre 2023, a-t-on appris de sources judiciaires.
Renaud Allogho Akoué était incarcéré à la prison centrale de Libreville depuis 2019 pour détournement de fonds publics, concussion et blanchiment des capitaux dans l’exercice de ses fonctions entre octobre 2017 et novembre 2019 à la Cnamgs. Il avait été pour cela condamné en 2022, à 8 ans de réclusion criminelle par la cour criminelle spécialisée, dont un avec sursis, à une amende de 10 millions de FCFA et 4 milliards de FCFA à titre de dommages et intérêts. Il est donc libéré ce 5 septembre 2023 sans avoir purgé la totalité de sa peine.
Pour sa part, le syndicaliste Jean-Rémy Yama, président de la coalition syndicale des fonctionnaires, Dynamique unitaire (DU), était incarcéré à la prison centrale de Libreville depuis 2022 pour escroquerie, abus de confiance et détournement de fonds destinés à la construction d’une cité des enseignants dans la capitale.
La libération de Renaud Allogho Akué et Jean-Rémy Yama intervient moins de 48 heures après l’engagement pris par le président de la transition le général Brice Oligui Nguéma d’amnistier les prisonniers d’opinions.
SG
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« Le Gabon a été un des membres fondateurs de nombreuses organisations régionales et sous régionales. Il entend, à ce titre, jouer pleinement son rôle dans le concert des nations », a déclaré le général Brice Oligui Nguema (photo), lors de son investiture comme « président de la transition » lundi 4 septembre à Libreville. Cette déclaration intervient alors que l’Union africaine (UA) et la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (Ceeac) ont annoncé la suspension du pays de toutes leurs instances. Ce, en réponse au coup d’État militaire qui a renversé le président Ali Bongo Ondimba le 30 août dernier.
La Ceeac a pris la décision de suspendre le Gabon lors de sa 4e session extraordinaire de la Conférence des chefs d’État et de gouvernement tenue lundi à Djibloho en Guinée équatoriale dans le cadre du Conseil de paix et de sécurité de l’Afrique centrale (Copax), et consacrée à la situation politique et sécuritaire dans le pays. L’instance sous régionale conditionne la réintégration du pays au « retour à l’ordre constitutionnel ». Le Gabon assurait la présidence tournante de la Ceeac depuis février 2023.
Au lendemain du putsch, le Conseil de paix et de sécurité de l’UA avait annoncé la suspension immédiate de « la participation du Gabon de toutes [ses] activités, de ses organes et institutions ». Le Gabon fait partie des pays qui ont soutenue l’idée de la création d’une organisation réunissant l’ensemble des États africains, et a été membre fondateur de l’Organisation de l’unité africaine (OUA) créée en 1963 et devenue plus tard UA. Il a également été parmi les pays qui ont soutenu la mise en place d'un conseil de paix et de sécurité au sein de l'UA dont il a accueilli les premiers travaux le 10 janvier 2005. « En droit international, on dit que les relations entre les États sont au-dessus des personnes. Autrement dit, les hommes passent et l’Etat demeure », soutient le nouveau chef de la transition gabonaise.
Ce dernier affirme que le Gabon honorera les engagements vis-à-vis de ses partenaires à l’extérieur, alors que la communauté internationale appelle à un retour à l’ordre constitutionnel. Lundi, le général Oligui a promis de « remettre le pouvoir aux civils » à la fin de la transition par l’organisation « de nouvelles élections libres, transparentes et crédibles ». Des arguments qui devraient sans doute conférer aux yeux de la communauté internationale une forme de légitimité aux putschistes.
P.N.N
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La Communauté économique des États de l’Afrique centrale (Ceeac) a décidé le 4 septembre, de suspendre le Gabon de toutes ses instances « jusqu'au retour à l'ordre constitutionnel », indique l’Organisation. Cette décision qui fait suite au coup d’État qui a renversé le 30 août dernier le président Ali Bongo, a été prise au cours de la 4e session extraordinaire de la conférence des chefs d’État et de gouvernement de l’organisation, tenue à Djibloho, en Guinée équatoriale. Une rencontre consacrée à la situation politique et sécuritaire au Gabon et présidée par Teodoro Obiang Nguema Mbasogo, qui est désormais président en exercice de la Ceeac en remplacement du président Ali Bongo.
Bien plus, au cours de cette 4e session extraordinaire, les chefs d'État ont aussi exigé l'organisation d'un dialogue entre les acteurs politiques gabonais afin de faciliter un retour à l'ordre constitutionnel dans un bref délai dans le pays.
Cette 4e session de la Ceeac s’est tenue le jour de la prestation de serment du général Brice Oligui Nguéma comme président de la transition du Gabon. Il faut dire que jusqu’à présent, la durée de la transition n’est pas encore connue. La nomination d’un Premier ministre suivie par la formation d’un nouveau gouvernement sont attendues.
Avant cette décision, la Ceeac a condamné le coup d’État au Gabon et désigné par le président de la République centrafricaine, Pr Faustin Archange Touadera, comme facilitateur, pour engager des pourparlers avec les militaires et tous les acteurs gabonais pour un retour rapide à l’ordre constitutionnel dans le pays.
Rappelons qu’avant la Ceeac, l’Union africaine avait déjà suspendu le Gabon de ses instances pour les mêmes raisons.
SG
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Lors de sa prestation de serment ce 4 septembre 2023, le président de la transition du Gabon a annoncé plusieurs mesures à mettre en place en urgence par le futur gouvernement qui sera formé dans les prochains jours. Dans ce cadre, le prochain gouvernement devra en priorité rétablir la bourse pour les élèves du secondaire. Une bourse qui avait été suspendue depuis plusieurs années au Gabon.
Le général Brice Clotaire Oligui Nguema attend également du prochain gouvernement, de financer l’économie nationale avec les partenaires locaux et les institutions financières locales, de créer une synergie avec l’accompagnement des banques locales, pour le paiement des pensions des retraités, de réviser les conditions d’attribution de la Nationalité Gabonaise et réviser les lois du foncier dans le pays. Ces derniers points ont très souvent été au centre des revendications des Gabonais qui estiment que trop de privilèges sont donnés aux étrangers dans le pays.
« Nous ne voulons plus que les terrains soient vendus aux étrangers. La priorité doit être pour les Gabonais. Les Gabonais ont du mal à se loger décemment. Il faut que ça change. Aussi, la nationalité gabonaise doit être retirée à tous les Gabonais d'adoption ayant acquis la nationalité gabonaise en dehors des voies légales telles que le mariage avec un/une gabonais, n'ayant pas fait au moins 10 ans au Gabon comme le prévoit la loi », affirme Guitri Mekui, jeune gabonais.
Le président de la transition souhaite également que le gouvernement travaille pour faciliter le retour au pays de tous les exilés politiques, et à amnistier les prisonniers d’opinions. Des annonces qui ont globalement été bien accueillies par les populations Gabonaises.
SG
Selon la direction générale de l’Economie et de la politique fiscale du Gabon dans sa note de conjoncture quatre principaux établissements de microfinance regroupent à eux seuls près de 91% des clients du secteur au premier trimestre 2023. Il s’agit de la Financière africaine de micro-projets (Finam), Loxia, filiale de BgfiBank, et Épargne et développement du Gabon (EDG) et Express-Union, une entreprise camerounaise.
Les parts de marché de ces sociétés ne sont pas détaillées par la direction générale de l’Economie et de la politique fiscale du Gabon. Cependant, en glissement annuel, la clientèle globale du secteur a régressé de 8,2% avec des dépôts collectés en hausse de 8,5%.
En revanche, le secteur enregistre une croissance des effectifs de 4,3% en glissement trimestriel, en lien avec les nouveaux recrutements dans les agences, après le fort repli de 9% observé au cours du trimestre précédent. La croissance en glissement annuel est de 11,3%. Aussi, le nombre d’agences et de points de vente créés est en hausse (+7,4%) comparativement au trimestre précédent. En glissement annuel, il s’est apprécié de 9,8%, grâce à l’extension de la couverture nationale par plusieurs sociétés anonymes, apprend-on. Toutefois, les activités sont majoritairement concentrées sur Libreville, Port-Gentil, Franceville et Oyem.
Selon la note de conjoncture en question, les institutions de microfinance ont maintenu la dynamique de croissance de leurs activités durant le premier trimestre de l’année 2023, en termes de recapitalisation des fonds propres, de financement de l’économie et de collecte de dépôts. En effet, les fonds propres sont en hausse de 79,6%.
Au premier trimestre 2023, le secteur compte 19 établissements de microfinances, comme au trimestre précédent, répartis en 6 sociétés coopératives affiliés à un réseau et 13 sociétés anonymes indépendantes.
SG
Le général Brice Oligui Nguema, qui a renversé Ali Bongo Ondimba, a officiellement pris fonction comme « président de la transition » ce lundi 4 septembre à Libreville. Il a presté serment sur « une charte de la transition » devant un parterre d’invités constitués notamment des membres du gouvernement dissous, dont le Premier ministre Alain-Claude Bilie-By-Nze et la vice-présidente Rose Christiane Ossouka Raponda. Tous deux ont suivi l’allocution d’investiture du nouvel homme fort du Gabon, assis au premier rang.
En prenant le pouvoir le 30 août, la junte avait annoncé la « fin du régime en place » peu de temps après la proclamation de la réélection du président sortant Ali Bongo Ondimba, qui dirigeait le Gabon depuis 2009. « C’est sans aucune violence, sans heurt et sans effusion de sang que le Comité pour la transition et la restauration des institution (CTRI) a changé le régime en place qui confisquait le pouvoir des institutions de la République depuis plusieurs années, au mépris flagrant des règles démocratiques », a déclaré le nouveau chef de la transition, qui assure vouloir « préserver en toute fidélité le régime républicain, de respecter et de faire respecter la charte de la transition et la loi » et de « préserver les acquis de la démocratie ».
En prêtant serment lundi dans son costume d’apparat rouge de la Garde républicaine (GR), l’unité chargée de la protection du président de la République qu’il commandait depuis deux ans jusqu’au putsch, le général Brice Oligui Nguema a promis de « remettre le pouvoir aux civils » à la fin de la transition, en organisant « de nouvelles élections libres, transparentes et crédibles dans la paix sociale ». Mais il ne donne toujours pas de date, continuant à entretenir le flou sur la durée de la transition. Il a simplement annoncé la mise en place, « dans quelques jours », d’un gouvernement composé « de gens expérimentés et de personnes à la compétence avérée » qui devra notamment travailler au « retour des exilés politiques » et « amnistier les prisonniers d’opinion ».
Patricia Ngo Ngouem
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Après le coup d’État militaire qui a renversé le président Ali Bongo Ondimba le 30 août dernier, le général Brice Clotaire Oligui Nguema, président de la transition, ne veut pas se précipiter pour l’organisation de nouvelles élections dans le pays. Car pour lui, organiser des élections à la hâte, risquerait de perpétuer les erreurs du passé et de maintenir les mêmes personnes au pouvoir.
« Nous avons dissout les élections. Nous repartirons vers de nouvelles élections, mais, pas avec le même mode. Nous allons mettre en place une nouvelle constitution. Elle sera écrite par le clergé, les membres de la société civile, les politiques, tout le monde…, avec la limitation des mandats et une élection à deux tours. On fera cette constitution et vous allez voter au référendum. Une constitution où tous les Gabonais vont se reconnaître », a déclaré le général Brice Oligui Nguema, président de la transition au cours d’une rencontre avec la presse le 2 septembre dernier.
Puis, « on va sceller la constitution et mettre les gardes-fous militaires. Celui qui veut tricher, ou qui veut déborder, l’armée le déchoit. Et après la constitution, on va s’attaquer au code électoral qui était aussi mal construit. Et une fois qu’on termine avec le code électoral, on va vers les élections. Et vous aurez des élections crédibles, où vous allez vous reconnaître, où le perdant reconnaît sa défaite… Mais, nous demander d’aller vite, je ne pense pas que ce soit une bonne chose. Avec tous les problèmes cités, s’il faut les résoudre, il faut du temps », a-t-il poursuivi.
Ces propos du président de la transition laissent entendre que la durée de la transition pourrait être longue. On aura des précisions sur sa durée exacte à l’issue de la prestation de serment du général Oligui Nguema comme président de la transition ce 4 septembre 2023. Une prestation de serment qui marque le début de la période de transition au Gabon.
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Le Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI), qui a pris le pouvoir au Gabon, a décidé le 2 septembre de la réouverture, « avec effet immédiat », des frontières terrestres, maritimes et aériennes. Cette mesure avait été instaurée le 30 août dernier par le CTRI qui annonçait avoir mis « fin au régime en place », et indiquait que les frontières seront fermées « jusqu’à nouvel ordre ».
Dans un communiqué lu samedi dernier sur la télévision nationale par le colonel Ulrich Manfoumbi Manfoumbi, porte-parole du CTRI, la junte explique que cette mesure a été prise dans le souci de « préserver le respect et l’état de droit, les bonnes relations avec nos voisins et l’ensemble des Etats du monde ». Après le putsch au Gabon et la fermeture de l’aéroport de Libreville, Air France avait annoncé l’annulation de ses deux vols du 31 août reliant respectivement Paris-Charles de Gaulle à Libreville et Libreville à Paris-Charles de Gaulle. Le Gabon est une destination privilégiée pour la compagnie aérienne française qui y effectue sept vols par semaine.
Le porte-parole du CTRI précise que « les voyageurs arrivant en République gabonaise ou désireux de partir seront autorisés à circuler sur présentation de leurs documents de voyage », compte tenu du couvre-feu toujours en vigueur de 18h à 6h dans le pays. La levée de la fermeture des frontières intervient à la veille de la prestation de serment du général Brice Olingui Nguema comme président de la transition devant la Cour constitutionnelle ce lundi 4 septembre.
Le CTRI avait annoncé jeudi avoir décidé du « rétablissement provisoire » de la Cour constitutionnelle, dissoute après le coup d’État militaire de mercredi dernier. Vendredi, le nouvel homme fort de Libreville a promis une nouvelle « Constitution qui va dans le sens des aspirations du peuple gabonais resté trop longtemps dans la souffrance » et un « nouveau code électoral », mais sans « précipitation ». Il n’a toutefois pas toujours annoncé la durée de la transition.
P.N.N
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Les avocats de l’épouse d’Ali Bongo ont déposé une plainte ce 1er septembre auprès du parquet de Paris en France contre la « détention arbitraire » de leur cliente, rapportent les médias français citant un communiqué de ses conseils.
« Mme Valentin, épouse Bongo, est privée de sa liberté depuis le putsch du 30 août 2023, tout comme son fils cadet Jalil », et son fils aîné Noureddine Bongo Valentin quant à lui, « est incarcéré dans un lieu tenu secret », s’inquiètent François Zimeray et Jessica Finelle, les avocats de Sylvia Bongo Ondimba dans un communiqué cité par l’AFP.
Selon ces Conseils, l’ex-première dame Sylvia Bongo Ondimba, d’origine française est « retenue dans un endroit indéterminé au Gabon », et « aucune considération politique ne justifie ces violences et cette mise au secret hors de tout cadre légal. Nous sommes inquiets pour leur santé et leur sécurité ». Ils exigent pour cela, avoir l’autorisation pour des « visites consulaires pour la famille et notamment pour Noureddine Bongo Valentin, qui pourrait être victime d’une disparition forcée ».
Depuis le coup d’État le 30 août dernier, le Comité de transition et de restauration des institutions (CTRI) avait assuré que le président Ali Bongo avait été placé en résidence surveillée, entouré de sa famille et de ses médecins, tandis que son fils Noureddine Bongo Valentin avait été arrêté pour haute trahison contre les institutions de l’État, détournement massif des deniers publics, falsification de la signature du président de la République, corruption active, trafic de stupéfiants…
Cependant, jusqu’à présent, aucune information précise n’a été donnée sur Sylvia Bongo Ondimba. Surtout que dans une vidéo qui a été largement diffusée le même jour, Ali Bongo laissait entendre que son épouse n’était pas à ses côtés.
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