33 jeunes gabonais bénéficiaires de la bourse de coopération de la Chine s’apprêtent à aller poursuivre leurs études universitaires dans l’Empire du Milieu pour le compte de l'année académique 2023-2024. À quelques jours de leur départ du Gabon, l’ambassade de Chine a organisé à Libreville une cérémonie d’au revoir qui a été également l’occasion de leur prodiguer quelques conseils pour faciliter leurs séjours en Chine au cours des quatre années à venir.
Au cours de cette cérémonie, l’ambassadeur de Chine LI Jinjin, ainsi que les autorités gabonaises et les anciens boursiers gabonais en Chine ont encouragé les étudiants gabonais à bien apprendre la langue chinoise une fois sur place, à acquérir des connaissances professionnelles, à découvrir la Chine réelle et à contribuer au développement du Gabon et au partenariat entre les deux pays. « Il faut qu’ils soient des étudiants assidus et qu’ils essaient le mieux que possible d’adopter la culture chinoise parce que chaque pays a ses réalités et pour bien réussir, il faut être ancré dans la culture du pays qui t’accueille », a expliqué Elvis Presley Mfoubou, ancien étudiant diplômé de Chine.
Ce dernier a par ailleurs insisté sur la nécessité pour ces boursiers de se mettre au travail dès leur arrivée pour profiter de leur bourse. « C’est à vous de tracer la trajectoire que vous voulez donner à votre futur à partir de ces études. Ne partez pas d’ici si vous n’avez pas un objectif précis, puis, mettez les moyens qu’il faut pour les atteindre. Cette bourse est une belle opportunité, il faut en profiter. Après vos études vous pouvez trouver facilement du travail ici », a-t-il conseillé aux boursiers.
Ces bourses d’étude sont octroyées chaque année par la Chine aux bacheliers et étudiants gabonais dans différentes filières choisies par les boursiers. « L’éducation est un secteur très important dans la coopération sino-gabonaise, parce que nous pensons que le développement d’un pays se base surtout sur ses talents. Chaque année, nous donnons des bourses aux jeunes Gabonais pour aller étudier en Chine et c’est un programme à long terme. C’est depuis une quinzaine d’années que nous le faisons et ce programme va se poursuivre », a soutenu Li Jinjin, ambassadeur de Chine au Gabon. Pour le compte de l’année 2022-2023, ce sont 20 bourses qui avaient été mises à la disposition des Gabonais.
SG
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Suite à l’annonce du rachat de la société Assala Gabon par la compagnie pétrolière française Maurel & Prom (M&P), le directeur général d’Assala Energy Gabon, Brice Morlot, rencontre ce 21 août 2023 à 14 heures l’Organisation nationale des employés du pétrole (ONEP), a appris Le Nouveau Gabon auprès de l’organisation. Cette rencontre a été sollicitée par l’ONEP dans le but d’échanger sur le traitement du personnel par la société Assala Gabon en lien avec la cession totale de ses actifs, soutient l’organisation.
« Il est opportun de discuter en vue de trouver des solutions aux attentes légitimes des travailleurs », à savoir, « la mise en place d’un plan social conventionnel portant sur l’octroi d’un bonus exceptionnel en reconnaissance de la valeur ajoutée de tous les employés dans la revalorisation des actifs d’Assala Gabon », soutient l’ONEP. Dans ce cadre, cette organisation demande le déclenchement des mécanismes de départ volontaire et de préretraite, selon les conditions des accords collectifs d’établissements de février 2015 en vigueur, pour les employés qui ne pourraient pas rejoindre la nouvelle entité, ainsi que la garantie de la préservation post-transaction de tous les emplois directs et indirects, notamment les emplois communautaires.
L’ONEP demande aussi le règlement du passif s’agissant entre autres du bilan social des obligations légales, réglementaires et conventionnelles ainsi que des engagements pris dans le cadre du transfert du personnel vers Assala après le rachat de Shell Gabon en 2017. Également, le règlement de plusieurs problématiques non résolues pendant la période Covid-19 (2020-2022) et la problématique liée au facteur discrétionnaire pour les bonus annuels de performance.
Cette rencontre fait suite à l'annonce faite par la compagnie pétrolière française Maurel & Prom (M & P) le 15 août dernier, de la signature avec Assala d'un contrat d'achat de 100% des actifs de la société pétrolière pour 730 millions de dollars (438,7 milliards de FCFA). La finalisation de la transaction est prévue entre le quatrième trimestre 2023 et le premier trimestre 2024.
SG
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A la surprise générale, l’opposition gabonaise, réunie au sein de la coalition Alternance 2023, plateforme créée en janvier 2023 en vue des élections générales du 26 août au Gabon, a choisi Albert Ondo Ossa comme « candidat consensuel » à l’élection présidentielle. L’annonce a été faite ce 18 août 2023 après deux jours de concertations.
La « décision prise ce jour par la plateforme de prioriser l’élection du président de la République afin de concentrer les suffrages des partisans du changement véritable autour de notre candidat consensuel, et, ainsi, déjouer le piège tendu par le pouvoir en place pour disperser nos voix à travers le jumelage des élections présidentielles et législatives », a expliqué le président de la plateforme, François Ndong Obiang. De ce fait, ce dernier a invité toute l’opposition unie au sein de la coalition alternance 2023 à voter pour leur candidat.
À sa suite, Albert Ondo Ossa a également appelé les Gabonais à se mobiliser autour de sa candidature. « Je suis particulièrement ému… Nous allons lutter avec les moyens que nous offre la constitution », a-t-il affirmé.
Le Pr Albert Ondo Ossa, enseignant d’économie à l’université Omar Bongo, a été préféré à Paulette Missambo ou Alexandre Barro Chambrier qu’on a plusieurs fois cité comme étant favoris pour représenter cette coalition à la présidentielle. La coalition Alternance 2023 regroupe d’autres candidats à la présidence tels que Mike Jocktane ou Ndong Sima.
SG
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La Société de financement du développement international des États-Unis (DFC) a annoncé le 15 aout dernier avoir fourni une garantie de 500 millions de dollars (plus de 313 milliards de FCFA à la valeur du dollar actuelle) contre les risques liés à l’émission d’une obligation pour la conservation marine au Gabon (Gabon Blue Bond), apprend-on dans un communiqué de la société américaine.
« L’assurance contre les risques politiques de la DFC a apporté un soutien essentiel à cette transaction historique, a aidé à mobiliser des capitaux auprès d’investisseurs institutionnels et a catalysé des investissements supplémentaires dans les efforts de conservation marine du Gabon », a déclaré le président-directeur général de la DFC, Scott Nathan (photo). D’après DFC, l’obligation bleue du Gabon devrait générer un financement de 163 millions de dollars (plus de 102 milliards de FCFA) pour de nouveaux efforts de conservation marine au cours des 15 prochaines années, et faire progresser les objectifs de conservation critiques, protéger les espèces menacées et soutenir « l’économie bleue » durable du pays.
Cette opération de levée des fonds du Gabon est menée conjointement avec l’ONG The Nature Conservancy (TNC) et Bank of America et va permettre de racheter une partie de la dette du Gabon, apprend-on.
Pour le Gabon, « c’est historique ! L’aboutissement d’un long travail et le début d’une vraie révolution. Cet accord permet de réduire notre dette, mieux conserver l’environnement et créer plus d’emplois pour les Gabonais(es) dans ce secteur d’avenir. Il ouvre la voie à d’autres accords du même type en Afrique. Nous pouvons en être fiers ! », s’est réjoui le président de la République Ali Bongo
Une Obligation bleue ou Blue Bonds est un outil financier pour lever des fonds auprès d’investisseurs afin de financer des projets marins et océaniques aux retombées positives pour l’environnement, l’économie et le climat. Ce concept s’inspire de celui des obligations vertes, qui est mieux connu.
SG
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Le président Ali Bongo Ondimba a annoncé l’ouverture, « dans les prochaines semaines », de la voie de contournement de Libreville, dans son message à la nation mercredi 16 août à l’occasion de la commémoration du 63e anniversaire de l’indépendance du Gabon. « Cette voie tant attendue permettra de désengorger le nord de notre capitale, et de faire gagner des moments essentiels dans nos vies quotidiennes tout en contribuant à l’aménagement d’une capitale nationale moderne, attractive et mondialisée », a déclaré le chef de l’État.
Dans son discours des vœux de Nouvel An en fin d’année dernière, le président avait annoncé la mise en service de cette voie au courant de l’année 2023, sans toutefois donner de date précise. Les travaux de construction de la nouvelle voie de contournement de l’aéroport de Libreville menant à la commune d’Akanda ont débuté au premier trimestre 2022. Le chantier devait être initialement livré fin juillet 2023 par la GSEZ Airport, en charge des travaux.
« Mais compte tenu de certains challenges, on a eu beaucoup de difficultés dans l’approvisionnement des agrégats et autres types de matériaux de construction. Donc, nous espérons au moins accélérer les travaux et livrer le travail dans les délais », affirmait en juin dernier, Sunil Kapoor, le chef de projet, justifiant par là le retard pris dans la livraison. Le projet consiste à construire par endroits de 2x3 voies et 3x2 voies sur environ 4,5 km, dit-il.
Selon les autorités, la mise en service de cette voie devrait fluidifier le trafic routier et reléguer les embouteillages de cette zone à un mauvais souvenir. « Pour tout habitant de la zone nord de Libreville comme tout citoyen qui souhaiterait se rendre dans la zone nord, il y a toujours cette difficulté de trafic qui s’est présentée. L’une des solutions, c’était effectivement de réaliser une voie de contournement. C’est un projet intégrateur qui permettra de libérer le trafic dans la zone nord de Libreville », assure Serge Pamphile Moumbogou Ditengou, directeur général des infrastructures de transport.
P.N.N.
Né le 27 février 1981 à Port-Gentil, Axel Stophène Ibinga Ibinga est l’un des 19 candidats à l’élection présidentielle du 26 aout prochain. Il se présente comme un entrepreneur gabonais qui cumule 17 années dans le milieu des affaires. Il est notamment à la tête de Ax Capital Investment Gabon, une société d’investissement créée en 2020. Son ambition, s’il est élu au soir du 26 aout prochain, est de créer de l’emploi pour les Gabonais et développer l’économie du pays. Dans cet entretien avec Le Nouveau Gabon, ce candidat indépendant à la présidentielle parle de son projet de société qui s’articule autour de neuf axes.
Le Nouveau Gabon : Vous êtes candidat à l’élection présidentielle du 26 aout prochain, et pourtant, vous êtes encore méconnu de la scène politique gabonaise. Pourquoi avoir choisi de vous porter candidat à l’élection présidentielle plutôt qu’aux locales ou aux législatives ?
Axel Ibinga Ibinga : Parce que je pense qu’on ne se lève pas un matin pour être candidat à l’élection présidentielle. Et je pense aussi que pour être candidat à une élection législative ou à une élection locale, on a un projet ou une idée. Mais, moi, pour ce qui me concerne, j’ai un programme de société. C’est la richesse de ce programme qui m’oblige naturellement à me porter candidat à la présidentielle plutôt qu’aux législatives ou aux locales.
LNG : Parlez-nous de ce programme ?
AII : Mon programme s’intitule « La République au travail ». L’esprit de mon programme est simple. Il s’agit de redonner aux Gabonais le goût de l’effort que nous ne pouvons avoir que dans le travail et non par la facilité. Aujourd’hui, nos frères et nos sœurs ont malheureusement perdu espoir en l’avenir parce qu’il n’y a pas d’emploi, il n’y a pas de travail. Et dans mon programme électoral, j’ai l’intention de ressortir le potentiel d’emploi du pays.
Mon programme comporte pour cela neuf axes qui prennent en compte l’ensemble de tous les aspects de la vie publique et de la vie citoyenne. Neuf axes qui représentent symboliquement la géographie du Gabon. Neuf axes qui représentent chacun un potentiel d’emploi. Les 9 axes concernent la famille, l’instruction morale et civique, la citoyenneté, la jeunesse, la justice, l’éthique, le système carcéral et la réinsertion sociale en milieu carcéral, l’économie, la fiscalité, la parafiscalité, la dette et la dépense publique…
Je vais très rapidement m’atteler à améliorer la fiscalité, l’économie du pays, créer des prisons séparées pour femme, enfant et homme, mais également des maisons de redressement.
LNG : Comment entendez-vous financer ce programme ?
AII : Tout va passer par un audit. La mise en œuvre de mon programme aura d’un côté un audit préalable de nos compétences au niveau national. Et ensuite, je ferai également un audit de la dette avec des experts, puis nous allons demander à nos partenaires la restructuration de cette dette. D’autre part, il y a également un préalable indispensable. C’est la réduction drastique des dépenses de fonctionnement de l’État. De cette réduction drastique, nous allons dégager assez d’argent pour pouvoir garantir le paiement de la restructuration de la dette que nous allons signer. Ensuite, nous allons trouver des partenaires pour financer des projets qui vont mettre le Gabon en chantier.
LNG : Comment comptez-vous vous prendre pour la réduction du train de vie de l’État ?
AII : Nous avons un certain nombre de postes que nous allons réduire drastiquement ou supprimer (des Hauts-commissariats, Conseil national de la démocratie). Nous envisageons aussi la réduction drastique des indemnités des hauts fonctionnaires et anciens Premiers ministres. Par ailleurs, nous prévoyons réaliser l’audit et l’encadrement des contrats des consultants au niveau de l’administration, et également l’audit de la masse salariale de l’État ainsi que de la main-d’œuvre non permanente et des personnalités hors statuts. Cette réduction va nous dégager des marges pour financer non seulement la relance de l’économie, mais aussi la dette.
NNG : Le cout de la vie est de plus en plus élevé au Gabon malgré les différentes mesures prises par les autorités pour l’atténuer. Que proposez-vous pour la lutte contre la vie chère ?
AII : C’est clair que sur ce point, il faudra agir vite et avec fermeté. Pour la réduction de la vie chère, je propose de supprimer toutes les taxes inhérentes aux importations des produits alimentaires, afin d’impacter positivement le panier de la ménagère. Mais, cette suppression va s’accompagner d’un préalable. Il y aura d’abord l’identification et le contrôle de la chaine des valeurs d’importation. Il sera question de savoir qui sont les acteurs clés, où ils prennent leurs produits, et ce que cela coute. Parce que pour accorder des faveurs fiscales à cette chaine de valeur, il faut d’abord qu’on l’identifie. Il faut aussi qu’on se rassure de la qualité des produits qu’ils importent. Là aussi, il y aura une norme qui sera validée par la corporation.
Supprimer les taxes sur les produits de première nécessité va entrainer la hausse des importations dans un contexte où le Gabon dépend encore beaucoup de l’extérieur sur le plan alimentaire. Comment comptez-vous financer l’économie du pays et la diversifier avec une telle mesure ?
Je parle uniquement des produits alimentaires et non de non de l’industrie. Donc, de la suppression totale des taxes sur les produits alimentaires qui sont aujourd’hui une nécessité pour les Gabonais. Je vais m’asseoir avec la corporation des ingénieurs agronomes, on va établir la carte agricole ainsi que la carte de l’élevage au Gabon, et pas à pas, ces importateurs vont financer ces différentes filières. Par ailleurs, je vais réduire certaines dépenses de fonctionnement de l’État, pour compenser le manque à gagner des taxes que j’aurai supprimé pour que les Gabonais mangent à moindre cout. Par exemple, nous n’allons plus acheter des véhicules de fonctions pour les fonctionnaires. Ils auront à leur disposition des bus de transport public pour aller au travail. Et l’argent économisé permettra de compenser les taxes supprimées sur les produits alimentaires.
Le Gabon est un beau pays et de par ses ressources, nous avons le droit de vivre aisément, le droit de vivre en toute quiétude. Nous n’avons plus le droit de nous inquiéter de ce que nous allons manger, de comment nous soigner, circuler… Mais pour cela, il faut des dirigeants qui comprennent ce dont le Gabonais a besoin. Ils ne veulent plus entendre de discours. Les Gabonais veulent quelqu’un de neuf, quelqu’un qui n’est pas lié à un système et qui a l’ambition de remettre la République au travail, en mettant les Gabonais au centre de son programme de développement parce qu’il veut faire d’eux des acteurs économiques dans leur pays. Parce que c’est notre pays, nous serons désormais les premiers acteurs. Nous ne serons plus des téléspectateurs. Voilà pourquoi ils voteront pour moi et pour mon programme « La République au travail ».
Propos recueillis par Sandrine Gaingne
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Alors que les Gabonais sont appelés aux urnes pour élire leur président, leurs députés et leurs conseillers départementaux et municipaux, le secrétaire général de l’ONU, António Guterres (photo), a exhorté toutes les parties prenantes « à œuvrer en faveur d’un processus électoral apaisé, inclusif et crédible », a déclaré son porte-parole, Stéphane Dujarric, dans une déclaration de presse rendue publique le 14 août.
Pour la première fois de son histoire, le Gabon organise un triple scrutin présidentiel, législatif et local le 26 août prochain. Le 24 juillet dernier, le Centre gabonais des élections (CGE), chargé de l’organisation des scrutins dans le pays, a annoncé avoir validé 19 dossiers de candidature pour l’élection présidentielle, dont celle du président sortant Ali Bongo Ondimba, candidat à un troisième mandat. Mais le processus électoral est marqué par des contestations, suite notamment aux récentes modifications du code électoral. Parmi les éléments de discorde, la suppression de l’enveloppe accolée à celle servant aux électeurs à mettre les bulletins de leurs candidats, dite « enveloppe poubelle » et le bulletin unique.
L’opposition et des acteurs de la société civile dénoncent également le fait que la nouvelle loi n’autorise que deux représentants pour le parti au pouvoir, deux pour l’opposition et un pour les candidats indépendants, alors que dans le passé, chaque candidat avait un représentant dans le bureau de vote, qu’il soit d’un parti ou pas. Le 8 août, des candidats de l’opposition membres de la coalition « Alternance 2023 » ont remis un mémorandum contenant leurs doléances sur la gouvernance politique et électorale au chef du bureau de l’ONU en Afrique centrale (Unoca).
« L’ONU demande à tous les candidats de contribuer à l’intégrité du processus électoral et à résoudre tout différend par le dialogue et les voies légales », a déclaré le porte-parole d’António Guterres. « Nous appelons instamment tous les acteurs politiques à s’abstenir de tout acte ou propos incendiaire qui pourrait compromettre le processus électoral », a-t-il ajouté, alors que des violences verbales et physiques ont été constatées avant le lancement de la campagne électorale officielle le 11 août dernier. Face à ces violences préélectorales, le procureur de la République, près le tribunal de Libreville, André-Patrick Roponat, a fait une sortie pour mettre en garde la classe politique et les militants sur les peines encourues par les auteurs des actes de violence conformément au Code pénal.
Patricia Ngo Ngouem
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La société Assala Energy, basée au Gabon, sera bientôt la propriété de la compagnie pétrolière française Maurel & Prom (M&P). Un contrat d’achat de 100% des actifs de la société pétrolière a été signé entre les deux parties, a annoncé Maurel & Prom dans un communiqué signé le 15 août dernier.
La transaction va coûter 730 millions de dollars (438,7 milliards de FCFA, à la valeur actuelle du dollar) à la compagnie Maurel & Prom et sera financée par une augmentation de son prêt bancaire actuel de M&P (183 M$) et par un prêt d’acquisition d’un an (jusqu’à 750 M$) obtenu à des conditions favorables grâce au soutien de Pertamina, actionnaire majoritaire de M&P, soutient la compagnie.
La finalisation de la transaction est prévue entre le quatrième trimestre 2023 et le premier trimestre 2024, précise l’entreprise française. Il faut dire qu’elle reste soumise à diverses approbations, notamment celles de l’État gabonais et de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac) en matière de contrôle des fusions.
L’acquisition de ces actifs permettra à la compagnie française de renforcer ses parts dans la production pétrolière au Gabon. « L’acquisition d’Assala représente une étape majeure pour M&P. La combinaison de nos portefeuilles permet au groupe de disposer d’une large base d’actifs opérés onshore à longue durée de vie et à faible coût, offrant une visibilité à long terme et un potentiel de développement considérable, dans un pays stable où M&P opère depuis plus de quinze ans », a affirmé Olivier de Langavant, directeur général de M&P.
D’après Maurel & Prom, les actifs acquis sont stratégiquement situés à proximité des actifs existants de M&P au Gabon. Et les infrastructures de transport et de stockage acquises incluent notamment le terminal pétrolier de Gamba et les pipelines qui y sont raccordés. Ce qui permettra au Français de contrôler le transport et la distribution de l’ensemble de sa production dans le pays.
Sandrine Gaingne
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Dans son discours à la nation prononcé le 16 août dernier, le président de la République du Gabon, Ali Bongo Ondimba, a promis qu’il ne lésinera pas sur les moyens pour assurer la sécurité des populations pendant les élections générales prévues le 26 août prochain dans le pays. « Toutes les forces de défense et de sécurité de notre Nation seront appelées à cet effet à protéger vos voix, protéger vos choix, protéger vos maisons et vos foyers », a promis le chef de l’État dans son message à l’occasion de la commémoration du 63e anniversaire de l’indépendance du Gabon.
Pour l’instant, tout semble calme à travers le pays. Néanmoins plusieurs Gabonais craignent de revivre des troubles postélectoraux comme ce fût le cas au cours de l’élection présidentielle 2016. Raison pour laquelle, par mesure de prudence, plusieurs personnes quittent Libreville pour l’intérieur du pays ou encore pour leur pays d’origine. « C’est calme, mais on ne sait jamais. J’ai envoyé mes enfants dans mon village à Ndonguila dans la province de l’estuaire. Je vais les y rejoindre dans les prochains jours. Je vais retourner à Libreville uniquement après les élections en fonction de la tendance », a affirmé Jeanne Ekang, commerçante.
L’on se souvient en effet qu’en 2016, des troubles avaient éclaté à la suite de la proclamation des résultats du scrutin présidentiel officiellement remporté par Ali Bongo. Son principal challenger Jean Ping et ses soutiens réclamaient la victoire. Le bilan officiel de ces violences a été de 4 morts.
Mais, le chef de l’État se veut rassurant. « Soyez assurés que jamais je ne permettrai que vous et notre pays le Gabon soyez otages de tentatives de déstabilisation. Jamais », a-t-il rassuré. Le président sortant, candidat à sa propre succession, a saisi cette occasion pour inviter les populations à se « rendre aux urnes et à voter en paix et pour la paix pour aujourd’hui et pour demain ».
Sandrine Gaingne
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En lançant sa campagne électorale le 11 aout dernier dans la commune d’Owendo, Ali Bongo Ondimba, président de la République sortant, a fait plusieurs promesses à mettre en œuvre au cours des cinq prochaines années, s’il est reconduit à la tête du pays. Ces promesses sont contenues dans son projet de société pour le quinquennat à venir intituler Pacte social et républicain qui repose sur trois piliers : la solidarité entre les citoyens, la cohésion entre les territoires et le leadership du pays.
« Ce pacte social républicain devra répondre, aux premiers mois de mon mandat, à vos préoccupations en donnant la priorité à des mesures concrètes dédiées à l’amélioration de votre pouvoir d’achat et à l’emploi », soutient Ali Bongo.
Ainsi, au cours des cinq prochaines années, le candidat Ali Bongo promet, en cas de victoire, de doubler les allocations familiales de 5000 à 10 000 FCFA par mois par enfant et de tripler l’allocation rentrée de 5000 FCFA à 15 000 FCFA par an et par enfant ; puis, de réduire de 25% les frais de scolarité dans les écoles publiques dès la rentrée scolaire 2023 et de pérenniser la distribution gratuite des manuels scolaires pour les pré-primaires et primaires.
Il compte également faciliter les départs en retraite à 65 ans dès 2024, accroitre les avantages de la « carte 3e âge », étendre la gratuité des bus aux capitales des neuf provinces, lancer un Programme national d’autonomisation et de renforcement de l’employabilité (Pnare) avec des contrats d’insertion emploi pour plus de 30 000 personnes sur le prochain mandat dont 5000 sur les premiers mois du mandat et 10 000 dès la fin 2024.
Promotion de l’auto-emploi
Autres promesses, accélérer le programme de micro-crédit à 6% pour permettre un accès au financement des opérateurs économiques indispensables de la vie quotidienne, accompagner 30% des Gabonais économiquement faibles dans un programme individuel (chômeurs longue durée, filles mères,) en leur permettant d’acquérir des compétences, de bénéficier d’une expérience professionnelle et de percevoir des revenus, dans le cadre des contrats d’insertion à l’emploi longue durée. Il prévoit également de négocier le paiement de contribution spéciale de solidarité par les opérateurs pétroliers, afin de renforcer l’équilibre financier de la caisse d’assurance maladie et accompagner l’universalisation de la couverture santé, assurer la gratuité des transports en bus dans les capitales provinciales…
Pour le candidat Ali Bongo, son pacte social et républicain est un projet concret, charpenté, ambitieux et pragmatique qui s’attache à apporter des réponses aux vraies priorités des Gabonais : l’emploi, le pouvoir d’achat, la sécurité, l’éducation, la santé, les infrastructures, etc. « Ce n’est là qu’un aperçu de quelques mesures que je compte mettre en œuvre… Je sais où sont vos priorités, je sais où mettre le paquet », a déclaré Ali Bongo lors du lancement officiel de sa campagne électorale.
Avec ce projet de société, le président Ali Bongo se dit confiant d’avoir une « victoire cash » au cours des élections prévues le 26 aout prochain.
Sandrine Gaingne
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