Le Nouveau Gabon

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Récemment interpellé sur la circulation des faux billets de la gamme des nouvelles coupures officiellement mis en circulation le 15 décembre 2022, Abbas Mahamat Tolli, gouverneur de la BEAC, a invité les populations à plus de vigilances quand elles manipulent ces billets de banque.

« J’invite les usagers à faire très attention chaque fois qu’ils font des transactions, et de s’assurer que les billets qu’ils reçoivent sont vrais », a-t-il indiqué lors de la troisième session du Comité de politique monétaire (CPM) de la banque centrale des États de la Cemac, pour le compte de l’exercice courant, tenue le 15 septembre dernier à Douala au Cameroun.

Le gouverneur de la BEAC a rappelé que les billets de la nouvelle gamme Type 2020 actuellement en circulation renferment plusieurs indices de sécurité qui peuvent permettre aux usagers de détecter rapidement le vrai du faux. « Jusqu’ici, il n’y a pas vraiment eu une falsification qui nous fasse peur. Et le niveau de falsification est vraiment très minime. Les gens ne sont pas très vigilants », a-t-il poursuivi.

En effet, les billets mis en circulation le 15 décembre dernier sont dotés de nombreux signes de sécurité. Soit neuf à onze au total, selon la coupure. Des signes qui sont visibles et même parfois invisibles à l’œil nu. Ces billets présentent la particularité d’être identifiables par les malvoyants, grâce à des lignes tactiles, apprend-on. Ces lignes que l’on ressent au toucher varient d’une à cinq, selon que l’on est respectivement en face d’un billet de 500, 1 000, 2 000, 5 000 ou 10 000 FCFA. La BEAC présente cette gamme de billets comme étant « plus compacte, plus moderne et mieux sécurisée ».

SG

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La Compagnie industrielle des mines de Hangzhou (Cicmhz) projette d’accroître sa production au Gabon dès la fin de cette année, a déclaré le Vice-Chairman de la société chinoise, Dr Lin Ping, au cours d’une récente rencontre avec le ministre des Mines Hervé Patrick Opiangah. « Cette année nous allons arriver à une production de 1,2 million de tonnes et pour les années suivantes, on sera entre 1,5 million et 2 millions de tonnes », a affirmé Dr Lin Ping. À noter que la production de cette société tourne autour de 400 000 tonnes l’an, apprend-on.

Ces prévisions, si elles sont atteintes, vont permettre au Gabon d’accroître sa production au cours des années à venir grâce aux différentes sociétés qui exploitent le manganèse dans le pays. Notamment, le français Eramet (premier producteur au Gabon), le chinois Cicmhz et l’entreprise Nouvelle Gabon Mining (NGM), qui fait partie du groupe indien Coalsale Group. Le Gabon envisage en effet de porter sa production annuelle de manganèse d’environ 9,6 millions tonnes en 2021 à 10,3 millions de tonnes en 2023 et 13,5 millions de tonnes à l'horizon 2025, selon les perspectives contenues dans le document de cadrage macroéconomique et budgétaire pour la période 2023-2025.

La société chinoise Cicmhz bénéficie depuis 2007 d’un permis d’exploitation minière au Gabon. Ce permis a été renouvelé en 2017 avant son actualisation le 26 février 2021.

SG

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Le Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI) a annoncé le 28 septembre 2023, un nouvel allègement du couvre-feu en vigueur au Gabon depuis le 26 août 2023, jour des dernières élections générales dans le pays. Ainsi, désormais, l’heure du couvre-feu sur toute l’étendue du territoire est repoussée à « 24 heures, début du couvre-feu et fermeture stricte des barrières ; et 5 heures du matin, ouverture des barrières et fin du couvre-feu », a indiqué le porte-parole du CTRI, le lieutenant-colonel, Ulrich Manfoumbi Manfoumbi.

Selon le CTRI, cet allègement est fait dans le « souci de soulager les opérateurs économiques de tous les secteurs et, compte tenu des impératifs liés à la rentrée scolaire », justifie le lieutenant-colonel, Ulrich Manfoumbi Manfoumbi.

C’est donc la 3e fois que l’horaire du couvre-feu est réaménagé depuis son instauration le 26 août dernier. Après le coup d’État militaire qui a renversé le président Ali Bongo Ondimba le 30 août dernier, l’heure avait été réaménagée de 18h à 6h du matin, puis, a été repoussée le 11 septembre dernier de 22h à 6h dans certaines zones dans le Grand Libreville.

SG

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Au cours d’une conférence de presse tenue ce 27 septembre 2023 à Libreville, le Premier ministre de la Transition, Raymond Ndong Sima, a annoncé que le dialogue national prévu dans le but de déterminer la durée de la Transition au Gabon pourrait être organisé entre avril et juin 2024.

Pour une meilleure réussite de ce dialogue national, il faudrait recueillir les contributions qui serviront de base pour ce dialogue. À cet effet, le Premier ministre a annoncé qu’il va lancer dans les prochains jours, un appel à contributions visant à recueillir les propositions des Gabonais. Une fois ces contributions collectées, une synthèse de toutes ces propositions sera faite avant l’ouverture du dialogue qui sera l’occasion de débattre de toutes ces propositions. « Je vais lancer l’appel à contributions la semaine prochaine. On va indiquer clairement ce qu’on attend et indiquer le lieu où les gens vont déposer leurs contributions… Je communiquerai le moment venu sur le volume de contributions reçues », a-t-il déclaré.

Lesdites contributions doivent être écrites dans un document de 10 pages. Chaque Gabonais disposera d’un délai fixé entre 40 et 60 jours pour le rédiger. Et un secrétariat sera par la suite mis en place pour faire la synthèse du volume des contributions reçues. D’après le Premier ministre, c’est toute cette procédure qui fera retarder l’ouverture du dialogue. « Vous allez me dire que juin est loin. Mais, mon vœu est que ce dialogue ait lieu avant juin, et au pire des cas, ce sera en juin », a-t-il indiqué.

Pour Raymond Ndong Sima, la collecte de toutes ces contributions est nécessaire dans la mesure où « le président de la transition a indiqué qu’il revenait à la société civile, politique, à la communauté tout entière de fixer un délai à la transition », soutient-il. Cependant, pour sa part, le Premier ministre souhaite que la transition n’excède pas deux ans.

SG

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Réserves de change, inflation et croissance. Sur ces trois indicateurs macroéconomiques, un seul devrait connaître une évolution positive en 2023, selon la Banque des États de l’Afrique centrale (BEAC). À l’issue de son Comité de politique monétaire (CPM) tenu sa 3e session ordinaire de l’année le 25 septembre2023 à Douala, capitale économique camerounaise, la banque centrale projette une hausse de 14,6% des réserves en de change pour se situer à 7850,8 milliards de FCFA à fin 2023. Ce volume correspond à un taux de couverture extérieure de la monnaie de 78,5% contre 73,1% en 2022 et des réserves d’importations de biens et services de 5,23 mois en 2023 contre 4,94 en 2022.

Par contre, le CPM redoute persistance de l’inflation, avec un taux en moyenne annuelle de 5,7% en fin 2023. Ce qui est largement au-dessus de la norme communautaire de 3%. Face à cela, la Beac a décidé de maintenir inchangés les taux d’intérêt des appels d’offres à 5%, le taux de la facilité de prêt marginal à 6,75%, et le taux de la facilité de dépôt à 0%. Quant aux coefficients des réserves obligatoires, elles restent également stables à un taux de 7% sur les exigibilités à vue, et 4,5% sur les exigibilités à terme. Elle espère ainsi combattre l’inflation en réduisant le financement de l’économie.

« La Beac reste avant-gardiste sur la question de l’inflation afin de mieux la maîtriser. Mais il est important de savoir que les économies mondiales sont interconnectées. Nous exportons nos produits vers l’extérieur. Et si la demande extérieure baisse, nous constaterons également une baisse de la valeur des produits, avec un impact sur les économies », explique Abbas Mahamat Tolli, gouverneur de la BEAC, et président statutaire du CPM.

Il s’agit de la deuxième fois que la banque centrale maintenir inchangé ses taux directeurs. Elle les avait maintenus au cours de la deuxième session ordinaire de son CPM le 26 juin 2023. Cette décision de maintenir les taux directeurs inchangés est consécutive à « une position extérieure confortable (…), mais une situation encore préoccupante de la stabilité interne », a indiqué Abbas Mahamat Tolli.

La BEAC prévoit aussi une baisse de la croissance à un taux de 2,5% en 2023 contre 2,8% en 2022, soit un recul 0,3%. « Cette croissance économique est grevée principalement par un recul plus important de l’activité pétrolière évaluée à -1,3%, en 2023, des tensions inflationnistes élevées autour de 5,7% en moyenne annuelle en 2023, mais en baisse à partir du troisième trimestre », explique Abbas Mahamat Tolli.

Frédéric Nonos

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En réponse au coup d’État militaire du 30 août dernier au Gabon, « le gouvernement américain suspend une partie de son aide étrangère au Gabon le temps d'évaluer l'intervention anticonstitutionnelle par des membres de l'armée du pays », a annoncé le chef de la diplomatie américaine, Antony Blinken (photo). Sans aucune précision sur le montant de l'aide suspendue, encore moins sur les programmes concernés.

Cependant, cette décision ne concerne pas les opérations consulaires. Étant donné que « nous poursuivons nos opérations gouvernementales au Gabon, y compris diplomatiques et consulaires en soutien aux citoyens américains », a ajouté Antony Blinken.

Cette sanction des États-Unis contre le Gabon intervient un mois après le coup d’État militaire qui a renversé l’ex-président de la République gabonaise, Ali Bongo Ondimba, le 30 août dernier. Un coup d’État qui avait globalement été condamné par la Communauté internationale avec des sanctions de plusieurs organisations internationales à l’instar de l’Union africaine, du Commonwealth, de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (Ceeac) qui ont suspendu le Gabon de leurs instances jusqu’au retour à l’ordre constitutionnel.

SG

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La Fédération des entreprises du Gabon (FEG) invite ses membres créanciers de l’État à faire connaître à son secrétariat général, le montant de leur dette pour la période allant de 2020 à 2022, indique-t-elle dans une note d’information. D’après la FEG, les principales dettes concernées par ce recensement sont l’ordonnancement de paiement du trésor (investissements, fonctionnement) reçue par ces entreprises ainsi que le remboursement de la TVA. La FEG précise que « les créances sur l’État doivent impérativement être certaines, exigibles, et liquides à la date du dépôt du dossier au secrétariat général de la FEG. Elles doivent être attestées par la direction générale du Trésor, de la comptabilité publique et de la Task Force ».

À la suite de la FEG, Jean Ntoutoume Ngoua, ancien président du Patronat Gabonais et Président directeur général de la société IBA, a également invité l’ensemble des opérateurs économiques détenteurs de créances découlant de condamnations pécuniaires contre l’État et les autres entités publiques (collectivités locales et personnes morales de droit public) à une réunion ce 28 septembre 2023 à Libreville. L’objet de la rencontre n’a pas été dévoilé.

Ces recensements des créances de l’État dues aux entreprises sont effectués au moment où la Task force de la présidence de la Transition sur les dettes intérieures et extérieures effectue des vérifications de l’ensemble des marchés publics octroyés ou réalisés dans le pays afin de déterminer entre autres la dette exacte l’État vis-à-vis des entreprises. Car, « le plus important, c’est de pouvoir faire en sorte que l’État paye la bonne dette, et que nous les entreprises, nous puissions recevoir les paiements en contrepartie du travail réellement effectué », a indiqué Henri-Claude Oyima, président de la FEG au cours d’une rencontre avec la task force le 25 septembre dernier.

À noter que le règlement de la dette intérieure fait partie des 13 propositions récemment formulées par la FEG au Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI) pour garantir une véritable relance économique au Gabon.

SG

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Les enseignants récemment mis en solde par le gouvernement de la Transition perçoivent leurs salaires depuis ce 26 septembre 2023, selon des informations du ministère de l’Éducation nationale. « Conformément à la décision 0008, du président de la Transition, j’ai procédé à la remise des bons de caisse pour le compte de la mise en solde de 1000 postes budgétaires des enseignants à la direction centrale des ressources humaines (DCRH) », a annoncé la ministre de l’Éducation, Camélia Ntoutoume Leclercq.

Camélia Ntoutoume Leclercq signale, par ailleurs, que les virements des enseignants présalariés, détenteurs de comptes bancaires, sont effectifs dans leurs différentes banques, selon la liste établie à cet effet et qui peut également être consultée auprès des services de la DCRH, des directions d’académies provinciales (DAP) et directions de zones académiques (DZA).

Ces enseignants, qui étaient jusqu’ici en présalaires, avaient été mis en solde récemment par le Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI, au pouvoir). La régularisation de leur situation administrative va accroitre la masse salariale de l’État. Elle représente plus de 59% des recettes publiques, soit bien plus que les 35% fixés par la directive de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac).

SG

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Créée le 21 septembre dernier, la Task force de la présidence de la transition sur les dettes intérieures et extérieures a officiellement démarré ses activités ce 26 septembre 2023 en vue du contrôle, de l’audit et la vérification des marchés publics attribués au Gabon. Le but étant de déterminer la dette exacte du Gabon. Car, « il est nécessaire de payer la juste dette et de la payer à l’entreprise à qui elle revient exactement », a expliqué le Général de brigade aérienne, Jean Hilaire Moubamba Maganga, au cours d’une séance de travail le 25 septembre avec de la Fédération des entreprises du Gabon (FEG).

Il s’agira dans un premier temps, selon le Général de brigade aérienne Jean Hilaire Moubamba Maganga, de contrôler des paiements effectués par le Trésor public auprès des entreprises. Ensuite de vérifier si ces paiements sont conformes aux conventions qui avaient été élaborées, tout en se basant sur les conclusions de la Task-Force 2020-2021 et 2021-2022. « Ce travail s’effectuera à travers l’audition des autorités administratives et des sociétés concernées, l’examen des différentes pièces nécessaires ainsi que les vérifications sur les différents sites avec les autres entités impliquées », a expliqué le Général de brigade aérienne Jean Hilaire Moubamba Maganga.

À la suite des audits et vérifications, les entreprises et prestataires qui n’auront pas respecté les cahiers de charges pourraient être poursuivies par l’État gabonais. « Il y aura une tolérance zéro en cas de fraude, de fausses déclarations, de surfacturation ou de rétro-commissions », a prévenu le Général de brigade aérienne Jean Hilaire Moubamba Maganga à la FEG. Il a par ailleurs invité le principal mouvement patronal du pays à collaborer avec la task force dans le cadre de cette opération et à sensibiliser ses membres.

Rappelons que la Task force pour la dette intérieure et extérieure mise en place au Gabon en 2020 avait permis de détecter des cas fraudes et irrégularités dans la gestion et l’attribution des marchés publics au Gabon. Elle avait aussi permis d’annuler une partie de la dette intérieure non justifiée.

SG

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La chambre basse du parlement russe (la Douma d'État) a récemment annoncé avoir créé de nouveaux groupes parlementaires avec plusieurs pays africains dont le Gabon. « Aujourd'hui, au Conseil de la Douma d'État, il a été décidé d'augmenter le nombre de groupes d'amitié avec les pays africains. En plus des deux [préexistants que sont la République centrafricaine et l’Afrique du Sud, Ndlr], nous avons créé 15 nouveaux groupes qui interagiront avec les parlements des pays africains », a indiqué Cholban Kara-ool, vice-président de chambre basse du parlement russe cité par le média russe Sputnik. En plus du Gabon, ces nouveaux groupes sont aussi composés de l’Égypte, du Cameroun, et Djibouti.

En tant que membre des groupes interparlementaires créés par la Russie, le Gabon interagira avec les députés russes et avec d’autres représentants des États partenaires afin d’échanger des informations, des points de vue et des expériences. Ce qui permettra de renforcer les liens de coopération entre la Russie et le Gabon. À noter que les deux pays entretiennent des relations de coopération bilatérale depuis 1973. Des relations qui ont été marquées par une intensification des échanges commerciaux au cours des 50 dernières années. Selon les données du ministère du Commerce gabonais, le montant de ces échanges a atteint 118 millions de dollars en 2018 entre les deux pays.

D’après la Russie, la création de ces groupes interparlementaires est l’une des retombées du dernier sommet Russie-Afrique, qui s’est tenu les 27 et 28 juillet derniers à Saint-Pétersbourg en Russie.

SG

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