« Le Gabon a été un des membres fondateurs de nombreuses organisations régionales et sous régionales. Il entend, à ce titre, jouer pleinement son rôle dans le concert des nations », a déclaré le général Brice Oligui Nguema (photo), lors de son investiture comme « président de la transition » lundi 4 septembre à Libreville. Cette déclaration intervient alors que l’Union africaine (UA) et la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (Ceeac) ont annoncé la suspension du pays de toutes leurs instances. Ce, en réponse au coup d’État militaire qui a renversé le président Ali Bongo Ondimba le 30 août dernier.
La Ceeac a pris la décision de suspendre le Gabon lors de sa 4e session extraordinaire de la Conférence des chefs d’État et de gouvernement tenue lundi à Djibloho en Guinée équatoriale dans le cadre du Conseil de paix et de sécurité de l’Afrique centrale (Copax), et consacrée à la situation politique et sécuritaire dans le pays. L’instance sous régionale conditionne la réintégration du pays au « retour à l’ordre constitutionnel ». Le Gabon assurait la présidence tournante de la Ceeac depuis février 2023.
Au lendemain du putsch, le Conseil de paix et de sécurité de l’UA avait annoncé la suspension immédiate de « la participation du Gabon de toutes [ses] activités, de ses organes et institutions ». Le Gabon fait partie des pays qui ont soutenue l’idée de la création d’une organisation réunissant l’ensemble des États africains, et a été membre fondateur de l’Organisation de l’unité africaine (OUA) créée en 1963 et devenue plus tard UA. Il a également été parmi les pays qui ont soutenu la mise en place d'un conseil de paix et de sécurité au sein de l'UA dont il a accueilli les premiers travaux le 10 janvier 2005. « En droit international, on dit que les relations entre les États sont au-dessus des personnes. Autrement dit, les hommes passent et l’Etat demeure », soutient le nouveau chef de la transition gabonaise.
Ce dernier affirme que le Gabon honorera les engagements vis-à-vis de ses partenaires à l’extérieur, alors que la communauté internationale appelle à un retour à l’ordre constitutionnel. Lundi, le général Oligui a promis de « remettre le pouvoir aux civils » à la fin de la transition par l’organisation « de nouvelles élections libres, transparentes et crédibles ». Des arguments qui devraient sans doute conférer aux yeux de la communauté internationale une forme de légitimité aux putschistes.
P.N.N
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La Communauté économique des États de l’Afrique centrale (Ceeac) a décidé le 4 septembre, de suspendre le Gabon de toutes ses instances « jusqu'au retour à l'ordre constitutionnel », indique l’Organisation. Cette décision qui fait suite au coup d’État qui a renversé le 30 août dernier le président Ali Bongo, a été prise au cours de la 4e session extraordinaire de la conférence des chefs d’État et de gouvernement de l’organisation, tenue à Djibloho, en Guinée équatoriale. Une rencontre consacrée à la situation politique et sécuritaire au Gabon et présidée par Teodoro Obiang Nguema Mbasogo, qui est désormais président en exercice de la Ceeac en remplacement du président Ali Bongo.
Bien plus, au cours de cette 4e session extraordinaire, les chefs d'État ont aussi exigé l'organisation d'un dialogue entre les acteurs politiques gabonais afin de faciliter un retour à l'ordre constitutionnel dans un bref délai dans le pays.
Cette 4e session de la Ceeac s’est tenue le jour de la prestation de serment du général Brice Oligui Nguéma comme président de la transition du Gabon. Il faut dire que jusqu’à présent, la durée de la transition n’est pas encore connue. La nomination d’un Premier ministre suivie par la formation d’un nouveau gouvernement sont attendues.
Avant cette décision, la Ceeac a condamné le coup d’État au Gabon et désigné par le président de la République centrafricaine, Pr Faustin Archange Touadera, comme facilitateur, pour engager des pourparlers avec les militaires et tous les acteurs gabonais pour un retour rapide à l’ordre constitutionnel dans le pays.
Rappelons qu’avant la Ceeac, l’Union africaine avait déjà suspendu le Gabon de ses instances pour les mêmes raisons.
SG
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Lors de sa prestation de serment ce 4 septembre 2023, le président de la transition du Gabon a annoncé plusieurs mesures à mettre en place en urgence par le futur gouvernement qui sera formé dans les prochains jours. Dans ce cadre, le prochain gouvernement devra en priorité rétablir la bourse pour les élèves du secondaire. Une bourse qui avait été suspendue depuis plusieurs années au Gabon.
Le général Brice Clotaire Oligui Nguema attend également du prochain gouvernement, de financer l’économie nationale avec les partenaires locaux et les institutions financières locales, de créer une synergie avec l’accompagnement des banques locales, pour le paiement des pensions des retraités, de réviser les conditions d’attribution de la Nationalité Gabonaise et réviser les lois du foncier dans le pays. Ces derniers points ont très souvent été au centre des revendications des Gabonais qui estiment que trop de privilèges sont donnés aux étrangers dans le pays.
« Nous ne voulons plus que les terrains soient vendus aux étrangers. La priorité doit être pour les Gabonais. Les Gabonais ont du mal à se loger décemment. Il faut que ça change. Aussi, la nationalité gabonaise doit être retirée à tous les Gabonais d'adoption ayant acquis la nationalité gabonaise en dehors des voies légales telles que le mariage avec un/une gabonais, n'ayant pas fait au moins 10 ans au Gabon comme le prévoit la loi », affirme Guitri Mekui, jeune gabonais.
Le président de la transition souhaite également que le gouvernement travaille pour faciliter le retour au pays de tous les exilés politiques, et à amnistier les prisonniers d’opinions. Des annonces qui ont globalement été bien accueillies par les populations Gabonaises.
SG
Selon la direction générale de l’Economie et de la politique fiscale du Gabon dans sa note de conjoncture quatre principaux établissements de microfinance regroupent à eux seuls près de 91% des clients du secteur au premier trimestre 2023. Il s’agit de la Financière africaine de micro-projets (Finam), Loxia, filiale de BgfiBank, et Épargne et développement du Gabon (EDG) et Express-Union, une entreprise camerounaise.
Les parts de marché de ces sociétés ne sont pas détaillées par la direction générale de l’Economie et de la politique fiscale du Gabon. Cependant, en glissement annuel, la clientèle globale du secteur a régressé de 8,2% avec des dépôts collectés en hausse de 8,5%.
En revanche, le secteur enregistre une croissance des effectifs de 4,3% en glissement trimestriel, en lien avec les nouveaux recrutements dans les agences, après le fort repli de 9% observé au cours du trimestre précédent. La croissance en glissement annuel est de 11,3%. Aussi, le nombre d’agences et de points de vente créés est en hausse (+7,4%) comparativement au trimestre précédent. En glissement annuel, il s’est apprécié de 9,8%, grâce à l’extension de la couverture nationale par plusieurs sociétés anonymes, apprend-on. Toutefois, les activités sont majoritairement concentrées sur Libreville, Port-Gentil, Franceville et Oyem.
Selon la note de conjoncture en question, les institutions de microfinance ont maintenu la dynamique de croissance de leurs activités durant le premier trimestre de l’année 2023, en termes de recapitalisation des fonds propres, de financement de l’économie et de collecte de dépôts. En effet, les fonds propres sont en hausse de 79,6%.
Au premier trimestre 2023, le secteur compte 19 établissements de microfinances, comme au trimestre précédent, répartis en 6 sociétés coopératives affiliés à un réseau et 13 sociétés anonymes indépendantes.
SG
Le général Brice Oligui Nguema, qui a renversé Ali Bongo Ondimba, a officiellement pris fonction comme « président de la transition » ce lundi 4 septembre à Libreville. Il a presté serment sur « une charte de la transition » devant un parterre d’invités constitués notamment des membres du gouvernement dissous, dont le Premier ministre Alain-Claude Bilie-By-Nze et la vice-présidente Rose Christiane Ossouka Raponda. Tous deux ont suivi l’allocution d’investiture du nouvel homme fort du Gabon, assis au premier rang.
En prenant le pouvoir le 30 août, la junte avait annoncé la « fin du régime en place » peu de temps après la proclamation de la réélection du président sortant Ali Bongo Ondimba, qui dirigeait le Gabon depuis 2009. « C’est sans aucune violence, sans heurt et sans effusion de sang que le Comité pour la transition et la restauration des institution (CTRI) a changé le régime en place qui confisquait le pouvoir des institutions de la République depuis plusieurs années, au mépris flagrant des règles démocratiques », a déclaré le nouveau chef de la transition, qui assure vouloir « préserver en toute fidélité le régime républicain, de respecter et de faire respecter la charte de la transition et la loi » et de « préserver les acquis de la démocratie ».
En prêtant serment lundi dans son costume d’apparat rouge de la Garde républicaine (GR), l’unité chargée de la protection du président de la République qu’il commandait depuis deux ans jusqu’au putsch, le général Brice Oligui Nguema a promis de « remettre le pouvoir aux civils » à la fin de la transition, en organisant « de nouvelles élections libres, transparentes et crédibles dans la paix sociale ». Mais il ne donne toujours pas de date, continuant à entretenir le flou sur la durée de la transition. Il a simplement annoncé la mise en place, « dans quelques jours », d’un gouvernement composé « de gens expérimentés et de personnes à la compétence avérée » qui devra notamment travailler au « retour des exilés politiques » et « amnistier les prisonniers d’opinion ».
Patricia Ngo Ngouem
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Après le coup d’État militaire qui a renversé le président Ali Bongo Ondimba le 30 août dernier, le général Brice Clotaire Oligui Nguema, président de la transition, ne veut pas se précipiter pour l’organisation de nouvelles élections dans le pays. Car pour lui, organiser des élections à la hâte, risquerait de perpétuer les erreurs du passé et de maintenir les mêmes personnes au pouvoir.
« Nous avons dissout les élections. Nous repartirons vers de nouvelles élections, mais, pas avec le même mode. Nous allons mettre en place une nouvelle constitution. Elle sera écrite par le clergé, les membres de la société civile, les politiques, tout le monde…, avec la limitation des mandats et une élection à deux tours. On fera cette constitution et vous allez voter au référendum. Une constitution où tous les Gabonais vont se reconnaître », a déclaré le général Brice Oligui Nguema, président de la transition au cours d’une rencontre avec la presse le 2 septembre dernier.
Puis, « on va sceller la constitution et mettre les gardes-fous militaires. Celui qui veut tricher, ou qui veut déborder, l’armée le déchoit. Et après la constitution, on va s’attaquer au code électoral qui était aussi mal construit. Et une fois qu’on termine avec le code électoral, on va vers les élections. Et vous aurez des élections crédibles, où vous allez vous reconnaître, où le perdant reconnaît sa défaite… Mais, nous demander d’aller vite, je ne pense pas que ce soit une bonne chose. Avec tous les problèmes cités, s’il faut les résoudre, il faut du temps », a-t-il poursuivi.
Ces propos du président de la transition laissent entendre que la durée de la transition pourrait être longue. On aura des précisions sur sa durée exacte à l’issue de la prestation de serment du général Oligui Nguema comme président de la transition ce 4 septembre 2023. Une prestation de serment qui marque le début de la période de transition au Gabon.
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Le Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI), qui a pris le pouvoir au Gabon, a décidé le 2 septembre de la réouverture, « avec effet immédiat », des frontières terrestres, maritimes et aériennes. Cette mesure avait été instaurée le 30 août dernier par le CTRI qui annonçait avoir mis « fin au régime en place », et indiquait que les frontières seront fermées « jusqu’à nouvel ordre ».
Dans un communiqué lu samedi dernier sur la télévision nationale par le colonel Ulrich Manfoumbi Manfoumbi, porte-parole du CTRI, la junte explique que cette mesure a été prise dans le souci de « préserver le respect et l’état de droit, les bonnes relations avec nos voisins et l’ensemble des Etats du monde ». Après le putsch au Gabon et la fermeture de l’aéroport de Libreville, Air France avait annoncé l’annulation de ses deux vols du 31 août reliant respectivement Paris-Charles de Gaulle à Libreville et Libreville à Paris-Charles de Gaulle. Le Gabon est une destination privilégiée pour la compagnie aérienne française qui y effectue sept vols par semaine.
Le porte-parole du CTRI précise que « les voyageurs arrivant en République gabonaise ou désireux de partir seront autorisés à circuler sur présentation de leurs documents de voyage », compte tenu du couvre-feu toujours en vigueur de 18h à 6h dans le pays. La levée de la fermeture des frontières intervient à la veille de la prestation de serment du général Brice Olingui Nguema comme président de la transition devant la Cour constitutionnelle ce lundi 4 septembre.
Le CTRI avait annoncé jeudi avoir décidé du « rétablissement provisoire » de la Cour constitutionnelle, dissoute après le coup d’État militaire de mercredi dernier. Vendredi, le nouvel homme fort de Libreville a promis une nouvelle « Constitution qui va dans le sens des aspirations du peuple gabonais resté trop longtemps dans la souffrance » et un « nouveau code électoral », mais sans « précipitation ». Il n’a toutefois pas toujours annoncé la durée de la transition.
P.N.N
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Les avocats de l’épouse d’Ali Bongo ont déposé une plainte ce 1er septembre auprès du parquet de Paris en France contre la « détention arbitraire » de leur cliente, rapportent les médias français citant un communiqué de ses conseils.
« Mme Valentin, épouse Bongo, est privée de sa liberté depuis le putsch du 30 août 2023, tout comme son fils cadet Jalil », et son fils aîné Noureddine Bongo Valentin quant à lui, « est incarcéré dans un lieu tenu secret », s’inquiètent François Zimeray et Jessica Finelle, les avocats de Sylvia Bongo Ondimba dans un communiqué cité par l’AFP.
Selon ces Conseils, l’ex-première dame Sylvia Bongo Ondimba, d’origine française est « retenue dans un endroit indéterminé au Gabon », et « aucune considération politique ne justifie ces violences et cette mise au secret hors de tout cadre légal. Nous sommes inquiets pour leur santé et leur sécurité ». Ils exigent pour cela, avoir l’autorisation pour des « visites consulaires pour la famille et notamment pour Noureddine Bongo Valentin, qui pourrait être victime d’une disparition forcée ».
Depuis le coup d’État le 30 août dernier, le Comité de transition et de restauration des institutions (CTRI) avait assuré que le président Ali Bongo avait été placé en résidence surveillée, entouré de sa famille et de ses médecins, tandis que son fils Noureddine Bongo Valentin avait été arrêté pour haute trahison contre les institutions de l’État, détournement massif des deniers publics, falsification de la signature du président de la République, corruption active, trafic de stupéfiants…
Cependant, jusqu’à présent, aucune information précise n’a été donnée sur Sylvia Bongo Ondimba. Surtout que dans une vidéo qui a été largement diffusée le même jour, Ali Bongo laissait entendre que son épouse n’était pas à ses côtés.
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Les leaders de toutes les confessions religieuses du Gabon ont rencontré le président du Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI), le général Brice Oligui Nguema, jeudi 31 août à Libreville. Au cours de cette rencontre, les hommes de Dieu ont notamment voulu connaître la durée de la transition et savoir si celle-ci sera accompagnée de la restauration des institutions. Ils souhaitent également savoir s’il y aura un gouvernement de transition et plaident pour « la réforme institutionnelle », chantier prioritaire auquel doivent s’attaquer les putschistes selon eux.
En prenant le pouvoir le 30 août dernier, la junte a annoncé l’annulation des élections générales (présidentielle, législatives et locales) du 26 août et la « dissolution » toutes les institutions. Notamment le Sénat, l’Assemblée nationale, la Cour constitutionnelle, le Conseil économique, social et environnemental, ainsi que le Centre gabonais des élections (CGE) qui a proclamé le président sortant, Ali Bongo Ondimba, vainqueur de l’élection présidentielle avec 64,27% des voix contre 30,77% pour l’opposant Albert Ondo Ossa, son principal rival.
Mais le CTRI n’a encore rien révélé de ses intentions, alors que des appels à une transition la plus courte possible se font déjà entendre. Au lendemain du coup d’État militaire, Alternance 2023, la principale plateforme de l’opposition, a demandé aux militaires de reprendre le décompte des voix pour reconnaître la victoire de son candidat Albert Ondo Ossa.
« L’intérêt supérieur de la nation et la défense de ses intérêts fondamentaux nous commandent de reprendre le processus de centralisation des résultats de l’élection présidentielle qui a été interrompu. Au terme de ce processus qui devrait se poursuivre sous la supervision de nos forces armées, le Pr Albert Ondo Ossala verra sa victoire officialisée », a annoncé Mike Jocktane, membre de ladite plateforme, lors d’une déclaration à la presse jeudi. Albert Ondo Ossa avait déjà revendiqué sa victoire avant même la fin du scrutin samedi dernier.
D’autres acteurs par contre militent pour de nouvelles échéances électorales. Surtout que l’organisation des élections générales du 26 août dernier « n’a pas rempli les conditions d’un scrutin transparent, crédible et inclusif » selon le CTRI, qui a dénoncé des « résultats tronqués », « La mission du point de vue légal des putschistes n’est pas de reprendre le comptage des voix. Ils ont dissous le CGE et la Cour constitutionnelle, mais ne peuvent pas se substituer aux institutions de la République pour faire le recomptage des voix et venir déclarer Ondo Ossa vainqueur. Ce n’est pas leur mission », a déclaré à la BBC Geoffroy Foumboula, membre du Copil citoyen.
Cette plateforme de la société civile avait introduit des recours devant la Cour constitutionnelle à l’effet de demander l’annulation du décret instituant le bulletin de vote unique pour la présidentielle et les législatives du 26 août. Mais la haute juridiction avait rejeté toutes les requêtes formulées aussi bien par les acteurs de la société civile que par les opposants, affirmant qu’« aucun des moyens invoqués par les requérants (…) n’ayant prospéré ».
Jeudi, le CTRI a décidé du « rétablissement provisoire » de la Cour constitutionnelle devant laquelle le général Oligui doit prêter serment le 4 septembre prochain, et annoncé la « mise en place progressive » des institutions de la transition. « Il y aura des décisions dures à prendre », a prévenu le général Oligui, invitant les religieux à se concerter et à lui proposer des « solutions pérennes et adéquates pour essayer de changer les choses » au Gabon.
Patricia Ngo Ngouem
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Au cours du premier semestre 2023, le chiffre d’affaires de TotalEnergies Gabon, compagnie de production et de fourniture d'énergies a reculé de 20% par rapport au premier semestre 2022, pour s’établir à 212 millions $ (128,2 milliards de FCFA), indique un communiqué de l’entreprise rendue publique le 30 aout dernier.
Cette baisse est justifiée selon l’entreprise par le recul du prix moyen de vente sur la période « principalement ». En effet, sur le premier semestre 2023, le prix de vente moyen (75,1 $/b) de la qualité de pétrole brut commercialisée par TotalEnergies EP Gabon est en baisse de 26% par rapport au premier semestre 2022 (101,0 $/b).
Le résultat net de l’entreprise quant à lui s’établit à 39 millions $, contre 24 millions $ au premier semestre 2022, en hausse de 63%. Selon TotalEnergies EP Gabon, il « est impacté positivement par l’application de nouveaux termes fiscaux conformément aux accords signés en décembre 2022 et par l’amélioration de la rémunération des positions de trésorerie sur la période, et négativement par le recul des prix de vente moyens et par la hausse des charges d’exploitation ».
Aussi, la production de pétrole brut de TotalEnergies EP Gabon s’est élevée à 16,0 kb/j, en hausse de 11% par rapport au premier semestre 2022 (14,4 kb/j). Cette évolution marque une reprise relativement au premier semestre 2022 marqué par l’impact défavorable d’évènements opérationnels, et plus particulièrement par l’incident au terminal pétrolier du Cap Lopez ayant entrainé un arrêt de la production durant 19 jours, justifie la compagnie pétrolière.
À noter que TotalEnergies EP Gabon opère dans le pays depuis plus de 90 ans dans l’exploration et la production d’hydrocarbures. La société française a prolongé en 2022 le partenariat qui la liait à l’État gabonais, pour 25 années de plus.
SG
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