Edifier les organisations patronales gabonaises sur la situation de la dette intérieure, c’est l’exercice auquel, le Directeur général de la dette, Hugues Mbadinga Madiya (photo), s’est livré ce 24 janvier 2019. Au sortir de cette rencontre il s’est confié à la presse…
Monsieur le Directeur général de la dette, vous venez d’échanger avec les organisations patronales gabonaises au sujet de leurs créances. Que peut-on retenir de cette rencontre ?
Hugues Mbadinga Madiya : Il y a lieu de retenir que cette rencontre avait deux principaux objectifs. Le premier consistait justement à faire ce point sur le règlement de la dette intérieure en 2018. Tandis que le second portait sur la sensibilisation de ces organisations patronales sur les actions menées par l’Etat pour cerner, et prendre en compte de manière exhaustive, la problématique de la dette intérieure.
Alors au cours de l’année 2018, qu’est ce qui a été fait pour l’apurement de la dette intérieure ?
L’année 2018 a été marquée par la mise en place du Club de Libreville qui a constitué une solution de traitement global de la dette intérieure. Dans ce cadre, l’Etat a signé une convention avec ce Club de Libreville, portant sur un montant de créances consolidées de 310 milliards de FCFA, rééchelonnées sur 74 mois.
De manière technique, comment se sont déroulées les opérations de règlement
Le Club de Libreville N°7 ne prenait en compte que les créances confirmées et validées au 31 décembre 2014, par la Commission interministérielle d’audit et de certification de la dette intérieure (CIACDI). C’est-à-dire des arriérés faisant l’objet de moratoires en gestion à la Direction générale de la dette (DGD) et des instances au Trésor au 31 décembre 2016.
Autrement dit…
L’Etat s’était engagé à procéder au règlement d’un montant de 5 milliards de FCFA par mois au profit du Club de Libreville. A charge donc pour ce dernier, de la répartir entre ses adhérents au prorata du poids de chacun.
A combien s’élèvent les montants déjà réglés ?
A ce jour, l’Etat a procédé au règlement de 9 échéances au club de Libreville, pour un montant total de 45 milliards de FCFA. Il faut ajouter à ce jour que les créances du club de Libreville ont été rachetées à hauteur de 120 milliards de FCFA par les banques locales. L’Etat a en outre procédé à des règlements directs au profit des entreprises, pour un montant de 26 milliards de FCFA par le biais de son programme annuel d’Obligations du trésor assimilables (OTA). Au total, c’est donc un montant de 191 milliards de FCFA qui aura été réglé par l’Etat au profit direct des entreprises en 2018.
Qu’est ce qui est prévu pour la suite dans le cadre de ces règlements ?
Les actions à mener par l’Etat en 2019, pour poursuivre la prise en compte de la problématique de la dette intérieure, concernent : la consolidation du Club de Libreville par le règlement des cinq milliards de FCFA par mois, prévus au titre de la convention.
Il s’agit également de la réalisation de l’audit des dettes de l’administration centrale sur les exercices budgétaires 2015, 2016 et 2017 ; et des établissements publics. Pour conduire cet audit dont les opérations ont débuté, le cabinet PwC a été sélectionné après appel d’offres international. Nous avons également opté pour la titrisation de la dette par le biais du marché financier.
Nous pouvons donc observer que l’Etat, à travers les plus hautes autorités en tête desquelles, le président de la République et le Premier ministre, ont fait de la question du règlement de la dette, un axe central du Plan de relance de l’économie.
Par ailleurs, la Direction générale de la dette, sous les orientations du ministre de l’Economie, Jean Marie Ogandaga, s’attèlera pour sa part, à œuvrer pour la mise en œuvre des recommandations des plus hautes autorités.
En contrepartie de ces efforts, nous appelons les organisations patronales à soutenir les mesures de l’Etat à travers des actions de sensibilisation de leurs membres. Car, elles peuvent donc faire confiance à l’Etat qui fera le nécessaire, même dans des conditions parfois difficiles, pour remplir ses obligations.
Car, cette confiance est nécessaire pour permettre la relance à la fois de la commande publique mais aussi des projets d’investissements et doper la croissance.
Propos recueillis par Stephane Billé
Soutenue par l’ambassade de France au Gabon, dans le cadre des Projets innovants des sociétés civiles et coalitions d’acteurs (PISCCA), l’association PROGRAM savoure ses premières récoltes de miel.
En effet, avec l’appui de l’ambassade de France, cette association développe des Activités génératrices de revenus (AGR) afin de lutter contre la pauvreté et le braconnage, depuis janvier 2018. Les AGR sélectionnées concernent notamment les domaines de l’apiculture et la valorisation des produits forestiers non ligneux.
En juin 2018, une série de formations sur l’apiculture a été organisée avec pour objectifs, d’outiller les communautés locales sur les bases apicoles. 60 ruches ont ainsi été installées et près de 19 personnes, dont 4 femmes, ont pu bénéficier des formations sur les bases apicoles.
Résultats des courses, en janvier 2019, les premières récoltes de miel sont fructueuses. Et c’est avec une grande fierté que l’équipe PROGRAM est allée faire déguster le précieux nectar des abeilles de forêts au personnel de l’ambassade de France au Gabon.
Pour rappel, le projet PISCCA constitue un outil unique de l’ambassade de France au Gabon au service du financement de projets de développement portés par les acteurs non gouvernementaux. Entre 2017 et 2018, le montant de l’enveloppe PISCCA s’élèvait à plus de 260 000 000 FCFA (400 000 €).
Cette somme est consacrée au financement de projets portant sur les droits fondamentaux des femmes et des enfants, l’insertion économique de la jeunesse et le développement local, ainsi que le regroupement et la mise en réseau des acteurs de la société civile gabonaise. Une attention particulière est par ailleurs, portée à la question du genre ainsi qu’à l’usage des technologies de l’information et de la communication.
Stéphane Billé
La pose de la première pierre de la construction de 413 logements d’une superficie individuelle de 400 m², a eu lieu à Moanda le 23 janvier 2019, par le Premier ministre Julien Nkoghe Bekale, en présence de Christel Bories, PDG du groupe Eramet, et du PDG de la Compagnie minière de l’Ogooue (Comilog), Leod Paul Batolo.
Le projet entièrement financé par la Comilog à hauteur de 3,9 milliards Fcfa, concerne 400 parcelles dans sa première phase sur un lotissement global de 32 hectares mis à la disposition de la société par l’Etat.
«Ces constructions, souligne Leod Paul Batolo, réalisées en matériaux durables, amélioreront véritablement les conditions de vie des populations telles que le souhaitent les plus hautes autorités de notre pays.»
Le délai d’exécution des travaux est de 24 mois et ceux-ci seront réalisés par environ 20 entreprises nationales sous la supervision d’un cabinet d’architecture espagnol.
En plus des maisons dont le gabarit va des studios aux appartements de cinq chambres, il est également prévu des espaces pour les infrastructures collectives, telles que les écoles, un marché, une antenne municipale, une zone commerciale et des infrastructures sportives. En un mot, bâtir une cité moderne qui réponde aux exigences d’une ville au profit des populations autrefois logées au lieu-dit «les bordures ».
PcA
L’Agence nationale de l’aviation civile (ANAC) a récemment procédé, à la signature d’un mémorandum d’entente modifié qui la lie au Bureau d’enquêtes sur les incidents et accidents d’aviation (BEIAA).
Cette signature a été actée par le directeur général de l’ANAC, Arthur Nkoumou Delaunay et le directeur du BEIAA, Dieudonné Mfoubou Moudhouma.
Selon l’Agence nationale de l’aviation civile, la conclusion de ce mémorandum d’entente vise à asseoir le partenariat en matière d’enquêtes consécutives aux incidents et accidents d’aviation, entre ces deux organismes.
Il permet également de mutualiser les moyens dans le domaine des enquêtes sur les incidents et accidents d’aviation en République gabonaise. Cela, en conformité avec les normes et pratiques recommandées par l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI) notamment, l’annexe 13 à la Convention de Chicago, tout en préservant l’autonomie de chaque entité.
Stéphane Billé
La société de fabrication de produits pharmaceutiques Santé Pharmaceutique, démarre bientôt la production sur son site au sein de la zone économique spéciale de Nkok.
L’usine qui a démarré sa construction en 2018 lancera bientôt la production de plus d’un million de comprimés par jour avec pour objectif de contribuer à l’amélioration substantielle de la fourniture et de l’accès en médicaments aux populations.
L’annonce a été faite par les responsables de la société au cours d’une descente sur le terrain effectuée par l’autorité administrative de la zone de Nkok en compagnie de membres du gouvernement et du président de la Commission de la Cemac, Daniel Ona Ondo.
Cette société viendra combler le vide laissé par l’Office pharmaceutique du Gabon, ravagé par un incendie mi-2017 et qui depuis, n’a pas réussi à satisfaire la demande des populations en produits pharmaceutiques.
PcA
Comme il fallait s’y attendre, pour son tout premier conseil interministériel présidé ce 22 janvier 2019, le PM Julien Nkoghe Bekalé (photo) a décliné sa feuille de route au gouvernement.
Outre le tour de table qui lui a permis d’effectuer une prise de contact avec son équipe, Julien Nkoghe Bekalé a mis à profit cette occasion pour donner des orientations à son équipe nouvellement constituée.
A ce gouvernement qui se distingue aussi bien par sa mixité en termes de génération et d'approche genre, que par son ouverture à la fois aux personnalités issues de la majorité qu'à celles de l'opposition et la société civile, le PM a ainsi insisté sur l'efficacité budgétaire, l'exécution des projets ainsi que dans la conduite de l'action collective.
Dans ce cadre, l’équipe gouvernementale a été instruite de veiller à ce que les ressources collectées soient orientées dans les délais et en priorité, vers la réalisation des actions programmées.
Stéphane Billé
Les centres régionaux d’assistance technique du Fonds monétaire international pour l’Afrique centrale (Afritac centre) et de l’Ouest (Afritac Ouest), organisent conjointement un séminaire interrégional sur le thème « Optimiser la gestion des investissements publics ».
Ce séminaire qui se tiendra du 28 janvier au 1er février 2019 à Libreville, en République du Gabon répond au souhait formulé par les pays membres d’Afritac Centre et d’Afritac Ouest, de renforcer les capacités des acteurs de la gestion des investissements publics.
Il s’inscrit par ailleurs, dans la dynamique du renforcement de la Gestion des investissements publics (GIP). Il vise aussi à sensibiliser les participants aux enjeux et défis liés au recours aux nouveaux instruments de pilotage et de financement des investissements tels que les Partenariats public-privé (PPP) et former les gestionnaires à l’identification et l’évaluation des risques budgétaires qui leurs sont liés, selon le modèle d’évaluation de ces risques développé par le FMI (évaluation P-FRAM).
L’objectif principal étant d’améliorer la gestion des investissements publics pour accompagner le développement des pays.
Stéphane Billé
La représentante de la Banque mondiale au Gabon et en Guinée Equatoriale, Alice Ouedraogo, a eu des entretiens avec le Premier ministre, Julien Nkoghe Bekale, le 22 janvier à Libreville.
Elle a indiqué au chef du gouvernement que la Banque avait apporté des changements dans certains projets initiés, conduits financièrement et techniquement par son institution dans le pays.
Si la nature des mutations n’a pas été révélée, reste que pour Alice Ouedraogo qui souhaite voir le renforcement du partenariat avec le Gabon, le pays doit poursuivre la mise en œuvre des réformes engagées depuis des années afin de mener une politique budgétaire efficace.
Pour le Premier ministre, le pays va maintenir sa disponibilité et son engagement à concrétiser les projets initiés jusqu’ici qui participent à l'accélération de son développement.
Mais en dépit des changements apportés dans certains, le chef du gouvernement insiste pour que l’institution de Bretton Woods prenne en compte la réalisation des projets infrastructurels « qui font partie des grandes préoccupations des populations ».
PcA
Parce que la route joue un rôle très important dans le développement socio-économique d’un pays, Julien Nkoghe Bekale entend faire de celle-ci la priorité de son gouvernement.
Aussi, a-t-il effectué une descente sur le terrain dans la journée du 21 janvier à l’effet de s’imprégner de l’état d’avancement des travaux de certains chantiers engagés dans la ville de Libreville.
Accompagné du ministre de l’Equipement, des Infrastructures et des Travaux publics, Arnauld Engandji Alandji, le chef du gouvernement voulait s’assurer de l’effectivité des travaux qui, selon les entreprises, avancent à un rythme soutenu.
Pour cette première étape, il s’est arrêté au niveau des travaux d’assainissement des bassins versants de la capitale et de certaines voiries en cours d’aménagement.
La descente sur le terrain du Premier ministre a également permis de rassurer les entreprises sur les engagements du gouvernement qui entend tout mettre en œuvre pour mener à terme tous ces projets afin de soulager durablement les souffrances des populations.
PcA
Le président de la Commission de la Cemac, Daniel Ona Ondo, a organisé une séance de travail avec les opérateurs de la zone économique spéciale de Nkok sur les méthodes et les modalités à remplir pour faciliter l'accès et l’écoulement des produits issus de cet espace sous-douane dans les pays de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale et en zone CEEAC.
Les échanges avec les industriels installés au sein de la zone de Nkok, ont porté sur les modalités d’attribution de l’agrément Cemac/CEEAC, via la mise en place du comité national CEMAC du Gabon, et la problématique de la taxation des produits issus de cet espace sous-douane vers le marché sous-régional.
«Nous avons des usines qui sont installées à Nkok, or le marché national est relativement étroit. Il faut donc permettre à ces industriels de pouvoir exporter en dehors du Gabon, au niveau de la Cemac avec un marché de 40 millions d’habitants ou peut-être au-delà. Nous avons des réunions avec la CEEAC pour avoir un marché beaucoup plus important de 110 millions d’habitants. Pour nous, c’était important de venir expliquer quelles sont les formalités qu’il faut faire pour pouvoir accéder à ce marché.», confie Daniel Ona Ondo.
Pour la Commission de la Cemac, la faiblesse des échanges intracommunautaires et des débouchés pour les produits fabriqués en zone Cemac, font des zones franches un moteur de croissance et de développement de la sous-région.
Aussi, la zone économique spéciale de Nkok, en tant que premier pôle de transformation locale des matières premières, apparaît-elle comme modèle phare pour le développement du commerce intracommunautaire, grâce à sa diversité d’opérateurs économiques, sa capacité de développement de la chaîne de valeur locale et de création d’emplois durables au profit de la croissance économique nationale et sous-régionale.
Car, à ce jour, les échanges intracommunautaires ne représentent que 3,5% du commerce de l’espace communautaire. Avec le lancement de cette zone de libre-échange sous-régionale, ceux-ci pourront augmenter ; ce qui permettra de porter le volume des échanges entre les pays de la Cemac et de la CEEAC, entre 10 ou 15%.
PcA