Le ministre de l’Économie, de la Prospective et de la Programmation du développement, Jean-Marie OGANDAGA (photo), prend actuellement part aux travaux du Conseil des ministres de l’Union économique d’Afrique centrale (UEAC), qui se déroulent à Malabo en Guinée équatoriale.
A la tête d’une délégation d’experts, il est porteur de la vision du Gabon dans l’accélération et l’approfondissement du processus de l’intégration des économies d’Afrique centrale.
Selon les experts, la participation de la République du Gabon à ces travaux revêt une importance particulière. Ce d’autant plus qu’un éminent membre du gouvernement et l’intelligentsia universitaire du pays préside la Commission de la CEMAC.
Par ailleurs, le pays abrite les deux institutions majeures dans la régulation financière : la Commission bancaire d’Afrique centrale (COBAC) et la Commission de surveillance du marché financier d’Afrique centrale (COSUMAF), en plus de servir de siège, à trois des douze institutions spécialisées de la CEMAC. À savoir : le GABAC, l’ISTA et l’IEF pôle régional. En rejoignant la capitale de la République de Guinée équatoriale, le ministre OGANDAGA a laissé percevoir la détermination de son pays pour assumer ce rôle de premier plan.
Pour cette journée du 8 février 2019, outre l’adoption du rapport des travaux du Comité inter-Etats qui s’est étendu sur trois jours, l’agenda prévoit l’adoption par le Conseil des ministres de l’UEAC, du budget révisé de la Commission pour le porter à un peu plus de 81 milliards de francs CFA.
Car, « les mécanismes de répartition et de collecte de ce budget ont été au cœur des travaux du Comité inter-Etats. Et nous avons bon espoir que le Conseil des ministres, en adoptant ce budget, donnera à la Commission, davantage de marge de manœuvre pour porter plus loin l’intégration», explique Fatima Aram ACYL, la vice-présidente de la Commission de la CEMAC, qui a assuré la coordination des travaux d’experts.
Sont également au menu des travaux de ce 8 février, l’adoption du nouveau code douanier de la communauté, la mise en place d’un Conseil de la Concurrence pour l’ensemble des six Etats-membres, la réforme de la profession de Conseil fiscal et les modalités de désengagement financier de la Cour de Justice CEMAC en cessation définitive d’activités.
Stéphane Billé
Traditionnellement dirigés vers les secteurs pétrolier et minier, les Investissements directs étrangers (IDE) au Gabon ont connu une forte augmentation depuis 2012, malgré la crise pétrolière grâce principalement au groupe Olam, à la Chine ainsi qu’au royaume chérifien.
La filiale gabonaise de la Singapourienne Olam international, a orienté ses investissements vers le secteur agroalimentaire et des infrastructures. En 2017, le stock d’IDE au Gabon représentait selon la CNUCED, 9,4 Mds USD (70,6% du PIB) en constante augmentation depuis 2012. Cela, grâce notamment à la diversification de l’économie entreprise par le gouvernement avec les investissements du groupe Olam.
Etabli au Gabon depuis près de 20 ans, Olam Gabon est désormais l’un des principaux investisseurs étrangers dans le pays. Contrôlé par le fonds souverain singapourien Temasek depuis 2005, le groupe est concentré sur la production d’huile de palme et l’hévéa.
Progressivement, Olam via GSEZ, va étendre ses activités à l’industrie du bois (création d’une zone économique spéciale consacrée à l’industrie du bois) et aux infrastructures (construction-aménagement d’un port de commerce et d’un terminal minéralier), manifestant sa volonté d’être présent dans la chaîne logistique gabonaise.
Plus récemment, Olam a investi le secteur aéroportuaire puisque GSEZ airport a été désigné pour construire et opérer le futur aéroport de Libreville (investissement d’environ 350-400M$). Ainsi depuis 2010, Olam a investi près de 2 Mds €, soit plus de 45 % du montant total des IDE entrants au Gabon sur la période.
La Chine et le Maroc en embuscade
Outre Olam, la Chine et le Maroc se positionnent comme d’importants pourvoyeurs d’IDE au Gabon. Ces dernières années, la Chine et le Maroc sont progressivement devenus des sources d’investissements importants pour le Gabon.
Le stock des investissements chinois au Gabon a dépassé le milliard de dollars. Environ 60 entreprises chinoises sont installées sur place, dont une trentaine de grandes entreprises publiques. Les principaux investissements chinois expriment une présence ciblée, dans l’exploitation pétrolière avec deux sociétés (Addax et Sino Gabon), le secteur du bois (les entreprises chinoises exploitent 55% de la forêt gabonaise) et les mines, avec la Compagnie industrielle et commerciale des mines de Huazhou qui extrait 9% du minerai de manganèse gabonais.
Le Maroc, 14ème fournisseur du Gabon, compte également des investissements dans de nombreux secteurs pour un montant total estimé à quelques 600 M$, les entreprises marocaines ayant investi dans de nombreux secteurs de l’économie gabonaise (la banque, les télécoms, les assurances, les mines, les infrastructures, le transport et le BTP).
Ces investissements sont protégés par un accord de protection et de promotion réciproque des investissements (signé en 1979, renouvelé en 2004), auquel est venu s’adjoindre en 1999, une convention de non double-imposition.
Stéphane Billé avec la Direction générale du trésor en France
Après les diplomates, mardi dernier, le tour est venu, ce jeudi 7 février 2019, aux présidents des institutions de la République gabonaise de présenter leurs civilités au Premier ministre, Julien Nkoghe Bekale.
C’est le gouverneur de la province de l'Estuaire, Rigobert Ikambouayat Ndeka, qui a été reçu en premier par le chef du gouvernement. Avec son hôte, Julien Nkoghe Bekale a échangé sur les conditions de mise en œuvre des hautes orientations du président de la République, Ali Bongo Ondimba, dans le cadre de la réorganisation des gouvernorats.
En seconde heure, c’est le président de l'Assemblée nationale, Faustin Boukoubi, qui a été reçu par le chef du gouvernement. Au cours des échanges, Faustin Boukoubi l'a rassuré de son soutien ainsi que celui de tous les élus de la majorité à travailler en étroite collaboration avec le gouvernement.
Reçu en troisième position, le président du Conseil économique, social et environnemental, René Ndemezo Obiang, est quant à lui, venu réaffirmer la totale disponibilité de l'institution qu'il dirige, à accompagner le gouvernement dans la mise en œuvre des actes du dialogue politique d'Angondjé.
A son tour, le président de la Haute autorité de la communication (HAC) a présenté ses félicitations au PM, tout en sollicitant son soutien dans la recherche des solutions aux problèmes que rencontre l'institution qu'il préside.
C’est le président du Conseil national de la démocratie (CND), Séraphin Ndaot, et sa délégation qui sont venus mettre un terme à ce ballet institutionnel. A leur tour, ils ont soumis plusieurs questions à l’attention du chef du gouvernement. Il s’agit, entre autres, des questions liées au fonctionnement de leur institution, et notamment à la mise en œuvre de la réforme qu’ils conduisent.
Stéphane Billé
Dans son analyse des risques pays, publiée cette semaine, la Compagnie française d'assurance pour le commerce extérieur (Coface) indique que la fragile reprise de l’économie gabonaise amorcée depuis 2018, devrait se poursuivre malgré quelques pesanteurs.
Selon cette analyse, s’agissant des finances publiques en 2019, le déficit budgétaire devrait continuer de se réduire à la faveur de la poursuite des efforts de rigueur budgétaire dans le cadre du Plan de relance de l’économie. Les efforts de réduction de la masse salariale et d’allègement du train de vie de l’État, devraient se traduire par une baisse des dépenses courantes.
Les dépenses d’investissement, qui ont subi une forte diminution ces dernières années, devraient rebondir notamment pour relancer les chantiers arrêtés. La hausse de ces dépenses resterait néanmoins contenue. Même si les progrès continueront probablement à être lents, les réformes visant à améliorer la mobilisation des recettes fiscales et douanières devraient se traduire par une hausse des recettes non pétrolières.
L’évolution du prix et de la production de l’or noir pourrait également soutenir les recettes budgétaires. Les problèmes d’exécution budgétaire qui ont forcé les autorités à passer un budget rectificatif en 2018, pourraient néanmoins continuer de ralentir la consolidation.
Les dérapages budgétaires des dernières années se sont notamment traduits par l’incapacité des autorités à apurer les arriérés extérieurs et domestiques. Les emprunts extérieurs, l’appui budgétaire et le financement du FMI permettront de financer ce déficit.
Après avoir rapidement augmenté à cause des importants investissements, le ratio de dette sur PIB est engagé sur une trajectoire descendante. La part importante de dette extérieure et de dette libellée en devises étrangères reste toutefois source de vulnérabilité.
En 2019, le déficit du compte courant devrait continuer à se réduire, bénéficiant principalement de la hausse des recettes d’exportations liées au pétrole. Les exportations hors pétrole, principalement de manganèse et de bois, devraient également contribuer à la progression de l’excédent commercial.
Le compte des services devrait rester déficitaire, grevé par les services aux entreprises. Le déficit des revenus pourrait augmenter, en lien avec une hausse des rapatriements de profits des entreprises pétrolières.
Enfin, les remises de travailleurs étrangers installés au Gabon devraient entretenir le léger déficit du compte des transferts. Les versements du FMI dans le cadre du programme FEC devraient continuer à financer le déficit du compte courant et contribuer à l’augmentation des réserves de change de la CEMAC.
Toutefois, indique Coface, les inquiétudes liées à la convalescence du président Ali Bongo, risquent de peser sur le fonctionnement de certaines institutions ainsi que sur la mise en œuvre de certains programmes.
Stéphane Billé
Parce que les pays du monde conditionnent l’accès des produits importés à leur espace économique au respect de la conformité, le Gabon, avant de s’engager à exporter des produits finis au Maroc, entend définir avec les autorités de ce royaume les règles en matière de respect des normes.
« Dans la filière bois, la problématique est d’aider les sectoriels à exporter leurs produits finis de première, deuxième ou troisième transformation. Mais il se trouve qu’aujourd’hui le monde est organisé autour de la norme, c’est-à-dire que chaque pays, pour accepter que les produits étrangers entrent sur son territoire, a mis en place un programme d’évaluation de la conformité », explique le directeur général de l’Agence gabonaise des normes (Aganor), Joseph Ngowet Revaza, cité par la presse locale.
Les autorités gabonaises des normes et les responsables de l’Institut marocain de normalisation (Imanor) ont à cet effet organisé un forum visant la sensibilisation des professionnels de la filière bois et BTP, à la nécessité de certifier leurs produits.
Toutes choses qui leur permettront de présenter des biens plus compétitifs et attractifs sur des plateformes concurrentielles.
C’est dans cet esprit que le directeur du Centre des techniques et matériaux de construction du Maroc (Cetemco) a fait une présentation des modèles industriels respectant les normes en vigueur au royaume chérifien.
D’après lui, des possibilités de transposition et de partage de ces avancées existent et seront mises en œuvre au profit des opérateurs gabonais.
PcA
D’après l’ambassadeur d’Espagne au Gabon, Fernando Alonso Navaridas, les entreprises de son pays travaillant déjà au Gabon dans nombre de secteurs envisagent d'y densifier leurs interventions.
Santé, tourisme, infrastructures sont entre autres secteurs où ces opérateurs économiques veulent faire épanouir davantage leurs activités, assure-t-il.
« Nous comptons redynamiser davantage cette coopération pour que les entreprises espagnoles investissent encore plus au Gabon », confie le ministre de l’Economie et des Investissements, Jean-Marie Ogandaga.
Pour lui, l’entretien avec l’ambassadeur d’Espagne vient confirmer la confiance retrouvée des investisseurs et des partenaires traditionnels en l’économie gabonaise du fait des signes de robustesse qu’elle a montrés ces derniers temps.
PcA
Dans le cadre de la coopération policière internationale, une forte délégation gabonaise séjourne actuellement à Kigali, la capitale rwandaise.
Le motif de ce déplacement au pays de Paul Kagame est relatif à la participation aux assises de la 24ème Conférence régionale africaine de l'Organisation internationale de la police criminelle (OIPC - Interpol) qui se tiendront du 5 au 7 février courant.
Pour cette réunion qui est un rendez-vous d'échanges et des expériences entre polices africaines, on note la participation des hiérarchies policières au plus haut niveau.
La délégation gabonaise est conduite par le Commandant en chef des Forces de police nationale (FPN), le général de division, Yves Marcel Mapangou Moussadji. A cette réunion panafricaine, il a été invité à partager les initiatives et les actions du Gabon dans le domaine de la lutte contre la criminalité environnementale.
Il est, à cet effet, accompagné du chef d'état-major de la police d'investigation judiciaire, le Colonel Arnaud Sandi Nombo, du Directeur national Interpol, le Commandant Guy Roger Nzagou, et du Directeur de la police de l'air et des frontières, le commandant Lilian Leyigui.
Stéphane Billé avec le service de presse du ministère de l'Intérieur
Dans le cadre de la prise de contact avec les ambassadeurs accrédités à Libreville, le Premier ministre (PM), Julien Nkoghe Bekale, a devisé avec plusieurs d’entre eux, le mardi 05 février 2019.
Au-delà des aspects purement diplomatiques, le Premier ministre a rassuré ses hôtes sur la stabilité politique et sécuritaire, ainsi que sur le fonctionnement régulier des institutions de la République.
Le bal a été ouvert par Philippe Autié, l’ambassadeur de France qui, au nom de l'excellence des relations bilatérales entre les deux pays, est venu passer en revue différents secteurs de la coopération, notamment l'éducation et la culture.
Hu Changchun, l’ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de la République populaire de Chine près le Gabon, porteur d'un message de félicitations du Premier ministre chinois à son homologue gabonais, a également saisi cette opportunité pour présenter ses vœux de Nouvel An, conformément au calendrier chinois.
A son tour, le diplomate marocain, Abdallah Sbihi, est venu faire le tour des accords de coopération qui existent entre les deux Etats frères, particulièrement dans le domaine de la formation.
Ce ballet diplomatique a été clôturé par Fevzi Süphan Erkula, l’ambassadeur de la République de Turquie qui est venu aborder les questions sur le développement des relations bilatérales entre les deux Etats.
Stéphane Billé
Le Centre international des conférences de SIPOPO a servi de cadre au Comité inter-Etats, pour le lancement des travaux préparatoires du 33ème Conseil des ministres de l’Union économique d’Afrique centrale (UEAC), le mardi 5 février 2019.
Pendant deux jours jusqu’à ce mercredi, les experts des six pays membres de l’UEAC qui composent ce Comité inter-Etats planchent sur les dossiers décisifs pour l’accélération de l’intégration dans la sous-région.
Il s’agit notamment des dossiers liés à l’élaboration du budget 2019 de la Commission en phase avec le règlement intérieur du Comité inter-Etats ; les règles d’organisation et de fonctionnement du conseil des ministres ; la liquidation de la Cour de Justice de la CEMAC, en cessation d’activités depuis peu ; et enfin l’adoption d’un nouveau code douanier pour les six Etats-membres.
S’agissant du budget 2019, il est à noter qu’il est soumis à une annexe pour tenir compte des décalages entre son adoption en octobre 2018 et les orientations issues du Conseil des ministres de l’UEAC plus tard, et qui ont fait naître de nouvelles orientations. Ces dispositions devront ainsi le faire passer de 75 à 81 milliards de francs CFA.
D’autres dossiers non moins importants attendent également les experts. Il s’agit de la redynamisation du Fonds de développement de la communauté (FODEC), la mise en place d’un observatoire du climat des affaires, l’organisation du forum agricole de la CEMAC, l’apurement partiel de la dette de la CEMAC, et bien plus préoccupants, le financement d’un colloque sur l’avenir du franc CFA et l’ouverture d’une représentation conjointe permanente CEMAC-CEEAC, auprès de l’Union européenne à Bruxelles.
« Toutes ces actions répondent aux défis critiques de la Communauté, notamment en matière d’accélération de la mise en place de projets intégrateurs et de la visibilité de l’impact des actions de la CEMAC dans le quotidien des populations de notre espace communautaire.», a souligné le président de la Commission de la CEMAC, Daniel Ona Ondo (photo).
A l’ouverture officielle des travaux, Aboubakar ADAM IBRAHIM, le président du Comité inter-Etats a tenu à rappeler à ses collègues, leur devoir « d’exprimer et de faire de bonnes propositions pour la bonne marche de la Communauté ».
Stéphane Billé
Avec le lancement ce jour du portail openaid.be, par le vice-premier ministre et ministre de la Coopération au Développement belge, Alexander De Croo (photo), la Belgique vient faire son entrée au sein de l’échiquier des bailleurs les plus transparents au monde.
En effet, ce nouvel instrument répond aux exigences de transparence nourries par le pays et donne accès aux projets de développement que la Belgique finance. Il vient ainsi parachever les efforts du pays pour améliorer la transparence de la politique de développement. Avec ce dispositif, la Belgique rejoint ainsi le peloton de tête des bailleurs les plus transparents au monde.
« En quatre ans, la Belgique est passée de la quarante-neuvième place à la dix-huitième place dans l’Indice de la Transparence de l’Aide. La Belgique se classe aujourd’hui à la septième place du classement de l’ensemble des bailleurs bilatéraux. Avec Openaid.be, nous rejoignons le peloton de tête.», a déclaré Alexander De Croo.
Avant de poursuivre que : « la transparence est importante car nous voulons que la politique de développement soit largement soutenue. Le nouveau portail OpenAid.be permet à chacun de découvrir, en quelques clics, les projets que soutient la Belgique ».
Côté technique, le nouveau portail openaid.be donne un aperçu de l’ensemble des projets, programmes et organisations qui bénéficient d’un soutien de la Direction générale de la coopération au développement (DGD) depuis 2014.
Par ailleurs, on y retrouve plusieurs récits donnant un bon aperçu des activités de développement belges, qui vont de la lutte contre l’abandon scolaire des filles au Niger à l’utilisation d’ambulances motorisées pour sauver des vies au Congo.
En outre, l’on indique que cette transparence permet aux bailleurs de mieux coordonner leurs efforts et d’éviter les chevauchements et les lacunes. Quant aux pays partenaires, ils peuvent mieux planifier leurs budgets en fonction des aides annoncées. Enfin, la transparence permet de placer tous les acteurs concernés devant leurs responsabilités.
Stéphane Billé